Technologies clés 2015 : 17 sont liées à l’énergie

Réalisée tous les 5 ans depuis 1995, l’étude des Technologies clés permet de fournir aux entreprises, aux acteurs économiques et aux pouvoirs publics un cadre de référence sur les technologies d’avenir.

Présentée par le Ministère de l’Industrie le 15 mars 2011, l’étude des Technologies clés 2015 a permis d’identifier 85 technologies clés réparties en sept secteurs d’activités parmi lesquels celui de l’Energie. A l’instar des autres domaines d’activités, le secteur de l’énergie a fait l’objet d’une monographie stratégique qui d’une part, analyse les enjeux et les tendances d’évolution, et d’autre part formule des recommandations de politiques publiques de soutien.

C’est Erdyn, le cabinet spécialisé dans le conseil en innovation et maître d’œuvre de cette étude, qui s’est vu confier l’analyse des Technologies clés dans le secteur de l’Energie. Il revient aujourd’hui sur les grandes lignes de cette enquête.

Une étude menée à partir d’un double constat

Les réflexions menées dans le cadre de l’étude Technologies Clés 2015 dans le domaine de l’énergie sont parties d’un double constat : d’une part, les ressources fossiles, et plus particulièrement les hydrocarbures, ont encore un rôle clé à jouer, indépendamment de la question de la date du « pic pétrolier mondial », qui n’est pas encore tranchée à ce jour. Dans ces conditions, maintenir les investissements dans l’amont pétrolier et exploiter au mieux les ressources existantes est essentiel. D’autre part, il existe un relatif consensus quant à la nécessité de lutter contre le changement climatique, qui n’est certes pas toujours accompagné d’engagements concrets.

Concernant ce dernier point, les leviers d’action sont connus : développer la part des énergies renouvelables, augmenter les capacités de stockage d’énergie de façon à pouvoir mieux gérer les flux, conforter la place du nucléaire, réduire les émissions issues de la combustion d’énergies fossiles. Sans oublier les marges de manœuvre liées aux usages : l’efficacité énergétique dans les secteurs du bâtiment, des transports et de l’industrie reste un levier majeur s’agissant de la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

17 Technologies clés retenues pour répondre aux enjeux énergétiques

Partant de ce constat, le groupe de travail Technologies Clés 2015 consacré à l’énergie, a proposé au comité stratégique de l’étude de retenir les technologies suivantes comme étant clés pour les entreprises industrielles et de services françaises :

  1. Carburants de synthèse issus de la biomasse,
  2. Solaire thermodynamique,
  3. Energies marines,
  4. Piles à combustible,
  5. Technologies de l’hydrogène,
  6. Captage et stockage du CO2,
  7. Energie nucléaire, Solaire photovoltaïque,
  8. Energie éolienne en mer,
  9. Géothermie,
  10. Stockage stationnaire d’électricité,
  11. Réseaux électriques intelligents,
  12. Technologies d’exploration et de production d’hydrocarbures,
  13. Technologies de raffinage des hydrocarbures,
  14. Technologies pour l’exploration,
  15. l’extraction et les traitements des ressources minérales,
  16. Carburants de synthèse issus de ressources fossiles,
  17. Biomasse et déchets : valorisation énergétique.


L’ensemble de ces technologies couvre un large spectre
. De fait, la période actuelle est une période de transition : depuis le début des années 2000, les budgets publics consacrés à la R&D dans le domaine de l’énergie sont repartis à la hausse. Dans ce contexte, les développements actuels consistent aussi bien en l’amélioration de technologies existantes, en la remise sur le devant de la scène de technologies qui étaient plus ou moins tombées en désuétude, tel que le solaire thermodynamique, ou encore en la préparation des nouvelles générations permettant d’assurer la relève dans certaines filières avec l’exemple du solaire photovoltaïque.

Les Technologies clés 2015 : 17 sont liées à l'énergie

Au-delà de ces enjeux purement technologiques se pose bien entendu la question des filières industrielles et de leur capacité à se positionner dans un contexte international devenu très concurrentiel. Les compétences françaises sont indéniables dans certains domaines (nucléaire, parapétrolier, etc.); dans d’autres, l’enjeu consiste à se positionner parmi les leaders sur des sujets constituant encore à ce jour des paris technologiques comme les énergies marines.

Ainsi, deux facteurs peuvent faciliter les réussites françaises dans ce domaine : une visibilité suffisante, à long terme, sur les orientations de la politique énergétique française et l’élaboration de " feuilles de route " permettant de construire une vision stratégique pour chacune des filières
en jeu.

Consulter le dossier sur la partie énergie : >>>>> ici

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4 Commentaires
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Anonymousse

… ou pas ! Il est très intéressant de voir ces investissements, mais pour qu’ils ne soient pas à but essentiellement industriel, il faudrait voir quelle est la part de recherche en sciences humaines et sociales. Il est indéniable que le bilan global avec ses questions environnementales, géopolitiques, économiques ne peut être résolu par l’unique solution technologique.

renewable

Et en plus mis au même rang que le solaire alors que c’est justement ce gouvernement nucléaire qui l’a tué, c’est du cynisme complet ou juste du foutage de g…?

trimtab

“……indépendamment de la question de la date du « pic pétrolier mondial », qui n’est pas encore tranchée à ce jour……..” Et pourtant beaucoup de pays ont connu leur ‘pic’ depuis belle lurette, et au niveau ‘pic mondial’ certains pensent qu’on y est déjà: Faut bien se faire à l’idée qu’on est sur la pente ‘descendante’ désormais…. It’s downhill from now ! Du ‘toujours plus’ au ‘nettement moins’! trimtab

Fleurent

comment mettre l’hydrogène avant le stockage de l’énergie qui est aujourd’hui la faiblesse N°1. Les transformations et stockage de l’hydrogène se font toutes avec un tres mauvais rendement. L’utilisation de l’hydrogène comme element de stockage conduira a un gaspillage d’énergie considerable. Ce choix de l’hydrogène provient soit del’influence de lobbies soit de techniciens de bibliographie qui n’ont jamais eu a se battre avec l’énergie et les rfendements Inutile d’épiloguer sur le photovoltaique qui en terme de quantité d’energie ne represente pratiquement rien La recherche sur la transmputation des dechets a haute activité devrait etre aussi tres prioriatire