Eolien : l’Europe va aider le danois Vestas à reclasser 720 salariés

La fabrication d’éoliennes dans l’Union européenne a fortement souffert des changements dans la structure des échanges mondiaux, qui ont entraîné une réduction importante de la part des fabricants de l’Union sur le marché mondial des éoliennes (tombée de 65,5 % en 2006 à 43,7 % en 2010).

Si la production d’éoliennes en Europe a augmenté au cours des dernières années, le marché mondial a connu une expansion encore plus rapide, notamment en Asie et en Amérique du Nord. Pour la première fois en 2010, plus de la moitié des capacités nouvelles de production d’énergie éolienne ont été créées hors des marchés traditionnels d’Europe et d’Amérique du Nord. Cette évolution est principalement due à la poursuite de l’essor économique en Chine, qui concentre la moitié des installations éoliennes nouvelles à l’échelle mondiale.

Les éoliennes sont de plus en plus souvent produites là où elles sont achetées. En 2011 déjà, 80 à 90 % des éoliennes étaient fabriquées dans la région où elles devaient être installées.

Les licenciements au sein du fabricant d’éoliennes Vestas ont touché cinq municipalités situées dans les régions adjacentes de Midtjylland (Randers, Favrskov, Aarhus et Ringkøbing-Skjern) et Syddanmark (Varde). Toutes ces municipalités ont connu une augmentation rapide du chômage (notamment de longue durée) et une forte baisse des offres d’emplois (en particulier dans l’industrie et la production). De plus, les municipalités concernées ont indiqué qu’il n’y avait pas de possibilités d’emploi correspondant au profil des travailleurs licenciés par le groupe Vestas. Par conséquent, les travailleurs hautement qualifiés qui ont été licenciés pourraient être contraints de quitter la région pour retrouver un emploi.

En conséquence, la Commission européenne a proposé jeudi d’accorder au Danemark une enveloppe de 7,4 millions d’euros au titre du Fonds européen d’ajustement à la mondialisation (FEM) pour aider 720 travailleurs licenciés par le groupe Vestas. Ce montant contribuerait au financement d’un train de mesures visant à aider ces travailleurs à retrouver un emploi.

« Les 7,4 millions d’euros que nous proposons aideraient ces travailleurs licenciés à se préparer pour trouver un nouvel emploi » a déclaré Le commissaire européen à l’emploi, aux affaires sociales et à l’inclusion, M. László Andor.

Le Danemark a demandé l’intervention du FEM pour venir en aide à 720 travailleurs licenciés par le groupe Vestas. Les mesures cofinancées par le FEM devraient être proposées à tous les travailleurs concernés. Le dispositif vise à aider ceux-ci en leur offrant un encadrement et un accompagnement, une aide à la réinsertion, une formation portant sur des compétences générales et des formations ciblées individualisées, une aide à la création d’entreprise, des indemnités journalières et des bourses d’études.

Le coût total du dispositif est estimé à environ 15 millions d’euros, dont près de la moitié (7,4 millions d’euros) serait prise en charge par le FEM.

La proposition va maintenant être soumise à l’approbation du Parlement européen et du Conseil des ministres de l’Union européenne.

** Depuis sa création, en 2007, le FEM a fait l’objet de 101 demandes d’intervention pour un montant total de quelque 442,2 millions d’euros en faveur d’environ 91 000 travailleurs. Ces demandes proviennent d’un nombre croissant de secteurs et d’États membres. L’ouverture des échanges commerciaux avec le reste du monde a, globalement, des effets positifs sur la croissance et l’emploi, mais elle peut aussi provoquer la perte d’emplois, en particulier dans des secteurs vulnérables et au détriment de travailleurs peu qualifiés.

            

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Tech

7,4 Millions d’euro ,720 salariés 10 K Euros par tête même pas 1 an de SMIC !! et après il font quoi?

De passage

L’Etat et financiers ont plongé dans cette bulle éolienne avec de gros profits, cela pour nous fourguer du courant instable alors qu’ils n’ont pas pu réduire leurs émissions de CO²: Constat catastrophique danois. Et maintenant cela serait à nous de payer pour les malheureux employés (Ils ont toute ma sympathie) qui ont été attirés dans cette bulle? NON, ce sont ceux qui en ont profité durant 20 ans qui doivent payer.