L’Union de l’énergie doit faire “tomber les barrières”

L’Association européenne de l’énergie éolienne (EWEA), exhorte l’Europe à faire tomber les barrières qui entravent la libre circulation de l’électricité et à augmenter considérablement les interconnexions frontalières afin de diriger les États membres vers une Union de l’énergie.

L’EWEA a publié lundi un document** qui décrit la vision de l’industrie éolienne dans une Union européenne de l’énergie, en identifiant cinq priorités auxquelles les décideurs doivent réellement s’attaquer.

Il s’agit notamment de garantir une législation stable, de s’assurer de la sécurité d’approvisionnement énergétique, de terminer le marché intérieur de l’énergie, de renforcer le développement et l’échange des technologies, et enfin, de lutter contre le changement climatique.

"L’électricité est le dernier produit de base en Europe qui n’est pas librement négociable. Nous pouvons acheter des oranges en provenance d’Espagne, des rennes de Suède, mais l’électricité n’est pas à vendre. Cela est dommageable pour une Europe qui pousse vers davantage de sécurité énergétique et d’inter-connectivité" a déclaré Thomas Becker, directeur de l’Association européenne de l’énergie éolienne.

L’EWEA recommande un certain nombre d’actions clés dans l’Union de l’énergie, comme fixer un objectif d’interconnexion de 20% d’ici 2030 ; La construction d’un parc éolien offshore de 500 MW en Pologne en 2020 et financé en partie par le Fonds européen pour l’investissement stratégique ; La répartition des recettes provenant du système d’échange d’émissions dans le but de stimuler le déploiement des technologies innovantes.

Et d’ajouter : "L’Europe a besoin d’un Internet de l’énergie qui va bien au delà de la simple construction de pylônes électriques et d’interconnexions. Comme la libre circulation de l’information, l’électricité produite dans les Highlands écossais doit être libre de traverser les frontières nationales pour alimenter les maisons et les entreprises situées le long des côtes de la mer Noire en Bulgarie et en Roumanie".

Le document de l’EWEA prévoit également que toute évolution vers un marché unique de l’énergie devra passer par une législation harmonisée et des systèmes mutuellement dépendants qui rendront les marchés nationaux de l’énergie obsolètes sans pour autant détruire la souveraineté des États membres.

"Pour que cette Union de l’énergie fonctionne, nous avons besoin de volontés politiques. Le Président Juncker et le Vice-Président Sefcovic doivent appeler les États membres à surmonter leurs différences, se faire mutuellement confiance et ouvrir leurs systèmes d’énergie pour le plus grand bien du projet européen … Ce n’est pas que notre Europe a besoin de plus d’énergie pour que cela se réalise, mais plutôt que notre énergie a besoin de plus d’Europe," a t-il conclu.

** La position de l’EWEA et ses 5 priorités : ici (.pdf)

         

Articles connexes

40 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
gezette

” … l’électricité produite dans les Highlands écossais doit être libre de traverser les frontières nationales pour alimenter les maisons et les entreprises situées le long des côtes de la mer Noire en Bulgarie et en Roumanie.” Tout d’abord : je sais que les électrons produits par une source sont consommés par l’utilisateur le plus proche. Mais je me pose une question : sur 1 kWh produit au nord de l’Ecosse, combien de watts restent disponible en Bulgarie, au bord de la Mer noire ? (Pertes sur le réseau etc.)

Sonate

Même parmis les partisans d’une libéralisation et d’une modernisation des marchés de l’électricité, cette vision n’est pas unanime. En effet, le modèle de développement évoqué impliquent de grandes centrales transportent leur électricité sur de longues distances via plus de réseaux de transports. Vue la difficulté à développer des réseaux électriques de transports, l’ “autre” vision serait d’essayer d’achever un équilibre offre-demande local partiel dans les réseaux locaux afin de minimiser les renforcements du réseau de transport. Bien évidement, l’EWEA étant devenu un lobby de gros industriels, cela leur parle moins (ainsi qu’à RTE).

plouc73

Les lobbyistes de l’éolien savent qu’on ne peut multiplier impunément les lignes THT. D’autant que les opposants à la construction de ces lignes sont des “écologistes” de la même obédience que les “éoliens”. Par contre, se parer des vertus “libérales” de l’Europe permet de masquer les inconvénients dus à l’iirégularité de la production éolienne. D’autre part, un équilibre local ? Bravo ! mais comment réaliser cet équilibre lorsque : 1) la faible dimension du réseau local ne permet pas d’avoir l’inertie mécanique ni les effets capacitifs pour limiter la vitesse des variations de fréquence 2) que ce réseau local s’appuie sur des moyens de production particulièrement aléatoires (aérien et photovoltaïque) 3) qu’en Europe (mais c’est sans doute le cas dans le monde entier) les réseaux électriques sont dimensionnés pour des tensions et des fréquences relativement constantes Désolé pour ce rappel d’évidences, mais il ne semble pas que les intervenants sur cette question soient des spécialistes de réseau électrique.

elezie

Il me semble effectivement que le transport de l’électricité sur de trés longues distances pose problème en raison des pertes. Or, l’une des solutions proposées pour faire face à l’inteermitence de l’électricité éolienne, c’est le lissage de la production sur de grandes distances !!!

dgewai

Thomas Becker oublie de signaler une petite différence entre l’électricité et les oranges. Les oranges ça se stocke, pas l’électricité qu’il faut consommer dans l’instant où elle est produite. Il oublie aussi de nous dire à quel prix il va nous proposer sa camelote évanescente et périssable qu’il va produire dans les Highlands…à 300 euros le MWh ?

Prof

gezette : “Tout d’abord : je sais que les électrons produits par une source sont consommés par l’utilisateur le plus proche. ” en alternatif non , en continu la vitesse d’ensemble des electrons , dans le cuivre par exemple , est de l’ordre du mm/s en gros il faudrait environ 1 journée pour “parcourir” 100 mètres . techniquement faut voir plutôt voir l’ensemble , l’energie étant transportée par l’onde electromagnétique ( et non par les electrons ) et les cables servant de guide d’onde . gezette : ” Mais je me pose une question : sur 1 kWh produit au nord de l’Ecosse, combien de watts restent disponible en Bulgarie, au bord de la Mer noire ? (Pertes sur le réseau etc.) ” depend de plein de facteur , de la charge ,du type de tension alternatif ou continu , impédance/resistance du cable , de l’intensité qui parcours le cable etc . par exemple la resistance d’un cable en cuivre qui ferait 4000 km ,avec une section de 1 cm² R = resistivité* longueur /section = (1/0.6*10E8) *4 *10E6/ 10E-4 soit environ quelques centaines d’ohms . mais le rôle de la charge est très importante . cas d’école , par exemple dans un circuit RC , quelque soit la resistance entre le générateur et la capacité , pour une quantité d’energie totale injectée en continue aux bornes du circuit il y aura toujours la moitié consommée pour charger la capacité et la moitié dissipée(perdue) par la resistance ,donc peut importe la longueur du réseau tu perdras toujours la moitié de l’energie dans ce cas .

Sonate

Je remercie Plouc73 de nous rappeler les paradigmes qui régissent les réseaux électriques du XXè siècle. Reste à savoir quels seront ceux qui régiront les réseaux du XXIè siècle …

Dan1

Le problème de cet article est qu’il part d’un présupposé faux : On ne transprte pas des électrons, on maintient à tout instant un certain niveau d’énergie dans un réseau maillé avec multiple injection et multiple soutirage. Et personne ne sait par ou passe les électrons… si tant est qu’il se déplacent. Idéalement le fournisseur d’électricité donne et reprends les mêmes électrons 50 fois par secondes et ce ne sont les électrons du fournisseur figurant sur la factures qui sont présent dans la prise de l’abonné. Tout analogie avec les oranges est donc fallacieuse de la part d’un intervenant qui devrait s’y connaître en électricité. Pour s’approcher de la réalité, il faudrait plutôt prendre une analogie hydraulique où le réseau de transport serait un grand lac alimenté par les centrales et vidé par d’innombrables rivières (le réseau de distribution). Le niveau nominal du lac représenterait l’équilibre à conserver (la fréquence de 50 Hz) et les molécules d’eau pourraient matérialiser les électrons. Sauf que pour être encore plus proche de la réalité, il faudrait imaginer des flux d’eau s’inversant en cadence 100 fois par secondes (1/2 période ou à chaque alternance). Qu’on soit au 19ième, au 20ième ou au 21ième siècle, peut importe, les réseaus électrique sont toujours régis par les mêmes lois fondamentales. Le réseau d’électricité est un vecteur d’énergie et non un système de transport de matière. Physiquement, il n’existe pas de traçabilité possible du produit du producteur au consommateur. La seule “traçabilité” est virtuelle et commerciale via la facture. C’est bien pour cela qu’il faut toujours préciser de quels échanges on parle : PHYSIQUE ou CONTRACTUEL.

gaga42

“augmenter considérablement les interconnexions frontalières”, soit, sauf que ces connexions sont quasiment suffisantes aujourd’hui, sauf en cas d’augmentation de la part des EnR. Ce sont les opérateurs de l’éolien et du PV qui vont payer ce gros supplément? Et les zadistes iront manifester au pied des pylones en chantier? Concernant les oranges, celles-ci obéissent aux lois du de l’offre et de la demande, les éolistes sont-ils prêts à faire pareil?

Sicetaitsimple

Quelqu’un a-t-il compris la phrase au point 2 du document: “In theory, an offshore wind farm half the size of Bratislava (using 5MW turbines covering 424.37 km2, which is 0.06% of the North Sea) can meet the entire electricityconsumption of the EU. “

plouc73

@ Monsieur Sonate J’ai exposé de manière simpliste sans doute à vos yeux les contraintes que doit respecter n’importe quel réseau interconnecté avec un grand nombre de producteurs et des millions d’utilisateurs. J’aurais pu utiliser des équations, mais je serais passé pour un cuistre. En tout état de cause, basculer d’un siècle à l’autre ne changera pas lois fondamentales de la physique et de la mécanique dans un référentiel galiléen. Ceci dit, j’ai connu un député “Vert” auquel je faisais remarquer q’une de ses propositions était contraire à la loi de Kirchoff et qui m’a rétorqué superbement: “les députés sont élus pour changer les lois” Alors pour tenir la fréquence; soit vous avez un petit réseau local et avec des batteries chimiques, une électronique de puissance sophistiquée, une climatisation d’enfer (les batteries ça chauffe à la décharge) et en polluant beaucoup (en fin de vie des batteries) , vous pourrez compenser les variations des productions aléatoires. Mais à 60 W/ kg (meilleure performance actuelle pour les batteries lithium-ion et leur système de régulation associé fabriqué d’ailleurs par une entreprise française de renom) faites le calcul des masses nécessaires pour une ville de 10 000 habitants soit 30 000 kW (en jouant sur le foisonnement), soit 1 800 tonnes; c’est peut-être la modernité mais pas l’efficacité et plus d’une centaine de conteneurs de batteries (6.60×2.50×2.20) dans l’enceinte du poste-source, ça fera volume et contrairement à l’asparagus, cela coûtera très cher. Soit vous disposez d’un réseau interconnecté, et lorsqu’il y a un peu moins de vent au Jutland ou de soleil en Bavière, l’inertie de la plaque Ouest-Europe (environ 200 000 MW minimum) permet aux dispatchers de se mettre d’accord dans les délais utiles sur les envois mutuels sans risquer le black-out. Certes c’est une vision que vous qualifiez de passéiste, mais c’est la seule qui vaille encore pour beaucoup d’années. D’ailleurs si l’interconnexion était, selon vous si dépassée, pourquoi de plus en plus de pays demandent à adhérer à l ‘ENTSOE qui s’étend désormais de l’Ukraine jusqu’au Maroc (via un câble sous-marin dans le détroi de Gibraltar) ? Certes les réalités industrielles ne font pas rêver. Mais vaut-il mieux être réaliste pour en maîtriser les inconvénients. Serviteur

Tech

vous lisez l’almanach Vermot de quelle année quand vous annoncez 60W/Kg pour des batteries lithium? c’est au moins 25 fois plus ou 2 à 3 fois plus si vous vouliez parler de Wh/kg! et pour la régul de fréquence, il n’y a pas besoin de fournir toute la puissance! et pouquoi vouloir à tout prix faire faire le stockage uniquement par des batteries? ne restez pas binaires, les solutions du futur seront multiples et utiliseront la totalité des technologies disponibles.

plouc73

@ Monsieur Tech Ma référence sur les performances des batteries au lithium ne sont pas de mon fait; Le conteneur Intensium 20E + Max de SAFT Leclanché pèse 16.5 tonnes pour 1 000 KWh de capacité et 500 kW de puissance instantanée. (Vous pouvez aller sur le site de cette entreprise, qui de plus est à la pointe de ce type d’accumulateurs) et pour vous épargner cet effort de recherche je vous donne le lien qui vous permet de vérifier ce que j’avance. Il est aussi évident que le constructeur n’aurait aucun intérêt à minorer les performances de ses produits Bien évidemment, il n”y a pas que le poids des batteries; les systèmes de régulation et de refroidissement pèsent autant sinon plus que les batteries elles-mêmes. Mais le fait est là; l’utilisateur doit tenir compte de tout ce qui est nécessaire pour faire fonctionner un système et non pas se fier aux seules déclarations des buzzeurs médiatiques. Enfin je vous rassure sur un point: à vos yeux je ne suis pas assez intelligent pour dépasser la lecture de l’almanach Vermot; mais je sais encore faire des divisions ; et surtout j’ai une longue expérience professionnelle dans le secteur de l’énergie, expérience dont vous me semblez assez dépourvu, sinon vous auriez modéré vos propos en posant les bonnes questions et en restant courtois, si du moins ce vocable évoque quelque chose pour vous. Je reste votre serviteur.

plouc73

@ Monsieur Tech je vous cite : “pour réguler la fréquence, il n’y a pas besoin de fournir toute la puissance ” De manière simpliste (sans entrer dans les calculs de réactif) il faut simplement qu’à l’instant t, la puissance fournie soit égale à la puissance demandée. Si vous avez un écart entre les deux, , la fréquence varie de manière cumulative et tous les dispositifs de réglages secondaires tels des batteries de condensateurs ou l’abaissement de tension ne pourront empêcher la mise à plat du système (on dit aussi black-out) si l’écart entre les deux puissances se prolonge plus de 2 à 5 minutes. De fait les réglages secondaires laissent aux conducteurs de réseau (en mauvais franglais les dispatchers) le temps de manoeuvrer soit: 1) en jouant sur la modularité des moyens de production en cours d’utilisation 2) en appelant des moyens de production à mise en route rapide (hydraulique ou TAC) 3) en effaçant des industriels qui disposent de moyens de production autonomes. 4) en délestant des consommateurs au niveau des départs HTA en suivant un plan de délestage Les 4 possibilités peuvent d’ailleurs être utilisées simultanément , notamment si une ou plusieurs lignes 400 kV tombent. Au total, si on veut être (à peu près) sûr de ne pas délester, il faut avoir des moyens de production disponibles dont la puissance est égale au maximum de celle qui a été historiquement appelée plus les augmentations prévisibles compte tenu du temps de construction des nouveaux moyens de production. Donc, il ne faut pas produire tout le temps au maximum, mais avoir les moyens de le faire en cas de besoin. Si ces précisions peuvent vous être utiles, j’en serais heureux.

Dan1

A badrien “La pointe en France fait 120 GW (de tête), pour l’Union Européenne (507 millions d’habitants) la pointe fera disons 1000 GW ou 1 000 000 MW.” Dies horribilis : La pointe historique française de consommation du 08 février 2012 fait “seulement” 102 098 MW : La pointe de consommation de la plaque européenne (et un peu au-delà) fait seulement 5 fois plus : Donc retenons que l’ENTSO-E c’est environ 500 à 550 GW, en hiver.

Dan1

A badrien Pour ce qui concerne la plaque électrique européenne, il est possible de télécharger les données des Statistical Yearbook au format Excel :

Dan1

Je précise que le pic de la plaque en 2012 est de 557 263 MW le 08 février 2012 (au même moment que la France). Dans les documents ENTSO-E, il faut bien faire attention à la nature des données. En effet, la somme des pics nationaux ne correspond bien évidemment pas au pic de la plaque européenne car ils ne se produisent pas à la même date. D’autre part, dans les courbes de charge, l’ENTSO-E donne souvent la valeur au troisième mercredi du mois qui ne correspond pas nécessairement à la valeur maximale.

Sicetaitsimple

London Array par exemple, c’est 630MW installés ( les turbines ne font “que” 3,6MW) pour une surface de 100km2. Cette comparaison est incompréhensible…

Sicetaitsimple

On parle “d’entire energy consumption”, je pense qu’il faut raisonner en consommation annuelle. N’oubliez pas qu’il y du stockage!

Dan1

Bon d’accord, la puissance c’est petit, visons l’énergie annuelle. Alors pour la plaque ENTSO-E ce sera 3 369 826 GWh ou encore 3 370 TWh. Donc on produit plus de 3 000 TWh quand on veut (quand YA du vent et du soleil) et le stockage se charge de lisser l’ensemble pour assurer l’interface avec à la consommation. Pas besoin de chercher des trucs compliqués avec un équilibre instantané piloté par la fréquence et des réserves assez primaires !

Sicetaitsimple

on fait comme dit Tech, de toutes façons le coût du stockage ça baisse donc en cas de tempète en Mer du Nord yaka être capable d’absorber quelques centaines de GW “excédentaires” pendant quelques dizaines d’heures et le tour est joué. Pas de problèmes, des solutions.

Sicetaitsimple

Les gens de l’EWEA n’auraient quand même pas osé parler de la surface “au sol”(dans ce cas à la mer), c’est-à-dire de l’emprise des fondations?

Dan1

Bizarre aujourd’hui, je ne lis pas ça : “In theory, an offshore wind farm half the size of Bratislava (using 5MW turbines covering 424.37 km2, which is 0.06% of the North Sea) can meet the entire electricityconsumption of the EU. ” Mais ça : “In theory, an offshore wind farm with four sides of 424.37km using 5MW turbines can meet the entire electricity consumption of the EU.” Est-ce que le document a été modifié par l’EWEA ? Parce que maintenant, il faut 424,4 x 424,4 = 180 115 km2 soit grosso modo un tiers de la surface de la France métropolitaine !

Sicetaitsimple

Parce que moi je lis toujours ça sur le lien fourni par Enerzine à cette heure: “In theory, an offshore wind farm half the size of Bratislava (using 5MW turbines covering 424.37 km2, which is 0.06% of the North Sea) can meet the entire electricityconsumption of the EU

Dan1

Ben, là je ne comprends pas car ce matin, quand j’ouvre le lien donné par Enerzine dans l’article, je vois la même chose qu’hier soir (peut être pas pile à 21h18) : Page 4/7, je lis : “The North Sea powerhouse In 2012, wind energy avoided €9.6bn of fossil fuel costs, offsetting the amount of support it received across the EU. In theory, an offshore wind farm with four sides of 424.37km using 5MW turbines can meet the entire electricity consumption of the EU.” Donc pour moi l’EWEA a probablement modifié le texte de son document de lobbying. Mais bon le développement de l’éolien va tellement vite qu’il ne serait pas étonnant de constater que les “représentants d’intérêts” peinent à suivre !

Sicetaitsimple

Ah oui, maintenant c’est bien In theory, an offshore wind farm with four sides of 424.37km using 5MW turbines can meet the entire electricity consumption of the EU. Et non: “In theory, an offshore wind farm half the size of Bratislava (using 5MW turbines covering 424.37 km2, which is 0.06% of the North Sea) can meet the entire electricityconsumption of the EU. C’est un détail….

Sicetaitsimple

Disons une éolienne au km2, 5MW, 900GW au total , un facteur de charge un peu supérieurà 40%, on va boucler sur les 3400TWh consommés annuellement en Europe. Ca c’est fait. Reste juste la partie réseau et surtout la partie stockage.

Dan1

Maintenant que l’on “sait” que l’Europe pourrait être alimentée par 180 000 éoliennes offshore de 5 MW réparties sur un territoire marin grand comme un tiers de la France, il reste une question : ça coûte combien 180 000 éoliennes de 5 MW ? On peut partir sur une base de 200 €/MWh ?

plouc73

@ Messieurs Sicétaitsimple et Dan1 Je vous trouve bien ironiques sur les projets éoliens et aller ainsi contre les dévots de l’écologie auraient pu vous valoir dans d’autres temps des sanctions sévères (le génie de Molière une fois de plus était prémonitoire). Ceci dit vous brocardez la proposition de 180 000 éoliennes de 5 MW pour 900 000 MW installés certes avec un facteur de charge de 40 % (soit dit en passant les meilleures fermes éoliennes actuelles en Grande Bretagne avoisinnent plutôt les 33 %) . Pour les 200 €/MWh c’est actuellement un peu en dessous du prix moyen des appels d’offre de la CRE et il y a peu de chance qu’il baisse, la ferraille et le béton (principaux constituants d’une éolienne Off shore – plusieurs milliers de tonnes pour l’acier et plusieurs dizaines de milliers de tonnes pour le béton) ayant atteint des prix planchers. Alors que j’ai des suggestions : Multiplier les dites éoliennes (celles de 5 MW font environ 170 m de hauteur) à proximité immédiate de : La Baule L’Ile de Groix (Houat et Hoedic en passant) Belle-Île Noirmoutiers Le Croisic Deauville Honfleur Parce que pour les réparations c’est plus sympa que les équipes d’entretien descendent au Normandy Palace ou cassent la croûte chez Roellinger plutôt qu’ à Stavenger ou Aberdeen. Bon ce sera malheureusement plus en Mer du Nord que les vagues scélérates ont des chances de dépasser les cotes de surplomb et d’endommager les installations qui brilleront par leur discrétion.(On place les oxymores où on peut) Hà, aussi organiser des régates en délimitant par des bouées un tracé entre les éoliennes, avec les remous, ça sera intéressant, on verra les bons barreurs. Autre chose, vu la variabilité de la production éolienne et l’hostilité de la mouvance “verte bien-pensante” à tout ouvrage hydraulique (donc ni STEP ni STEM) pour le stockage il reste : – les volants d’inertie et vu les millions de tonnes d’acier nécessaires, l’aciérie de Gandrange pourra repartir – ou bien les batteries chimiques et des milliers d’emplois pour le recyclage seront à prévoir – ou bien l’hydrogène dont tout le monde sait ce qui est arrivé au dirigeable “Hindenburg” Dans le folklorique on peut aussi ajouter l’air comprimé (vu les résultats de M. Guy Nègre depuis 20 ans on voit l’avenir de la filière) Quant au câbles, tout le monde sait qu’aucun câble sous-marin n’a jamais été agressé, et quant aux réseaux 400 kV à terre, la même mouvance “verte bien-pensante” fait tout pour en empêcher la construction. Et puis surtout, vous avez oublié les autres chasseurs de subventions que sont les lobbies Photovoltaïques. Que faire pour eux si les éoliens prennent tout, (à moins que ce soient les mêmes intérêt et que ce qui ne leur tombe pas dans la main gauche arrive dans la main droite).

Sicetaitsimple

est en tout premier lieu ciblée vers l’EWEA, qui se permet de sortir un papier qui “exhorte l’Europe” à faire plein de choses en y incluant une connerie tellement grosse que même le pauvre Sicetaitsimple peut la remarquer. Ca donne une idée sur le sérieux du reste.

Masstock

A quand une union européenne soudée sur les marchée de l’énergie pour négocier des prix de gros pour les hydrocarbures au niveau international??

Sicetaitsimple

De l’éolien terrestre judicieusement réparti (par rapport à la consommation régionale et à la capacité du réseau existant) et surtout mis en service en fonction des besoins avérés ( et non en cannibalisant des moyens existants), ça peut quand même avoir du sens car ça ne coûte quand même pas plus au MWh produit que bon nombre de moyens plus classiques neufs ( CCG gaz notamment). Bien entendu, il faut également prévoir à terme ( pas forcément tout de suite car dans un premier temps on ajoute de la capacité à un système existant) les moyens de back-up qui vont avec, et notamment les mêmes CCG gaz, qui seront en moyenne moins sollicités que s’ils étaient installés seuls. Si c’est géré comme ça, ça ne détruit pas forcément la cohérence d’un système, qui est de toutes façons une cohérence évolutive. Ca s’appelle de la planification, non? Je sais, le mot n’est pas à la mode….. Pour illustrer, mettons 1000MW d’éolien terrestre installés en Bretagne (région extrèmement déficitaire) en 3 ou 4 ans. A mon avis sur un plan global (sécurité d’appro, investissements réseau, investissements production, pertes) ça a du sens.Les mêmes 1000MW dans une région déjà surcapacitaire ce n’est que de la désoptimisation. Reste à convaincre les Bretons! Il est vrai qu’on est là bien loin des exhortations de l’EWEA…..

plouc73

@ M. Sicetaitsimple Mon observation sur la cohérence ne valait que par rapport aux exagérations de l’EWEA. Ceci dit, d’accord sur le diagnostic breton. (pas de moyens de productions proches, surcharges des lignes 400 kV existantes, augmentation de la population en bord de mer). Donc pourquoi pas des éoliennes si le régime de vents est favorable. Sauf que : 1) les partisans de l’éolien ne veulent pas de la STEP de Guerledan; Or il n’existe pas beaucoup de sites en Bretagne où il y a une hauteur de chute suffisante pour avoir une puissance significative (700 MW, soit une tranche de Cheviré); et si on éloigne le stockage on revient au pb des lignes 400 kV. 2) Les Nimby près des côtes sont souvent des retraités CSP + qui ont les connaissances, les relations, les moyens financiers et le temps pour multiplier les recours juridiques, ou plus efficace encore, les influences administratives afin de bloquer l’implantation dse éoliennes susceptibles de faire perdre de la valeur à la villa de famille. Je connais bien la Bretagne du Sud (équipier RM 1200 embarquant à Lorient) pour deviner que ce ne sera pas facile de mettre des éoliennes près des côtes. Merci enfin pour une discussion argumentée.

Sicetaitsimple

Pour l’implantation en bordure de mer, de toutes façons la loi littoral interdit quasiment tout projet. C’est peut-être discutable (au moins de mon point de vue) mais c’est comme ça aujourd’hui. Mais la Bretagne, ce n’est pas que du littoral.

Luis

¤ Parcs éoliens bretons du Kreiz Breizh et STEP de Gwerledan

Herve

Interressant Luis, il suffit donc aux bretons de multiplier le nombre de STEP par 10 et d’éoliennes par 17 (par rapport au parcs actuels) pour que la bretagne devienne autonome (dumoins concernant l’electricité). Bon evidemment ça ne concerne que la bretagne… Sous réserve qu’ils aient assez de sites bien sur…

Sicetaitsimple

Une STEP telle que décrite ( 4h à 8h de stockage) n’est strictement d’aucune utilité pour faire face à d’éventuels pice de production éolienne. La mise en parallèle des deux solutions est juste de l’embrouille.

Sicetaitsimple

4 à 5 h, pas 4 à 8……

Dan1

Sujet déjà abordé ici avec exactement la même présentation :

Sicetaitsimple

pour “pomper du nucléaire” quasiment tous les jours de l’année entre minuit et 5 h du matin, là c’est plutôt adapté, mais c’est bizarre l’UDB (Union Démocratique Bretonne) n’y fait pas référence…..