Areva pointée du doigt pour ses mines au Niger

En marge du Forum Economique Mondial de Davos, deux ONG suisses, "la Déclaration de Berne" et "Pro Natura" ont décerné des prix aux  "multinationales les plus irresponsables de l’année". Areva est nominée en raison des conditions d’extraction de l’uranium dans le Nord du Niger.

Les "Public Eye Awards" négatifs sont décernés chaque année à des entreprises au comportement social et écologique jugé particulièrement néfaste.

Cette année, c’est la multinationale française Areva, ainsi que Glencore, le géant des matières premières basé à Zoug qui ont reçu cette "distinction". Areva a en outre reçu le prix décerné par un public constitué d’internautes.

Des organisations non gouvernementales (ONG) du monde entier ont présélectionné 40 entreprises nationales et internationales pour les trois catégories des Public Eye Awards.

Les deux entreprises ont été primées pour des "agissements sociaux et écologiques détestables [qui] révèlent la face cachée d’une mondialisation axée sur le profit à tout prix", selon les termes employés par les associations. 

La remise de ce prix à Areva sert de pretexte pour pointer du doigt les conditions d’extraction de l’uranium dans le nord du Niger : "alors que les analyses montrent une contamination de l’air, de l’eau et du sol, les mineurs ne bénéficient d’aucune information sur les risques sanitaires liés à leur travail", dénoncent les organisateurs de la cérémonie.

Almoustapha Alhacen, président de l’organisation nigérienne Aghirin’man a relaté dans son intervention à Davos des cas de «décès suspects chez les travailleurs, causés probablement par la poussière radioactive et la contamination des eaux souterraines».

La cérémonie ne servait pas qu’à décerner des mauvais point : le "Positive Award" distingue en revanche une initiative particulièrement exemplaire en matière de responsabilité sociale des entreprises.

C’est l’entreprise allemande Hess Natur, active dans la distribution de textiles biologiques, qui a reçu ce prix positif, pour un projet de coton biologique au Burkina Faso, développé en collaboration avec Helvetas.

Les deux ONG organisatrices de cette cérémonie militante réclament la mise en place de règles internationales contraignantes en matière de responsabilité des entreprises.

         

Articles connexes

1 Commentaire
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Jerome

Areva élue, la France premier producteur de BASM dont les cibles sont principalement les enfants… Est-il si important de soutenir abusivement notre industrie si elle est si “mauvaise” ? En tous cas cela ne correspond pas aux principes de développement durable.