Centrales solaires de Belvézet (Gard) : 20 MWc de puissance cumulée

Situées à Belvézet dans le Gard, le parc solaire comprenant trois centrales photovoltaïques nommées respectivement Belvesol A, B et C, a été mis en service au mois de mai pour une puissance cumulée de 20 MWc.

Avec 78.700 panneaux répartis sur 32 hectares, le parc produit près de 29 GWh d’électricité par an, soit la consommation annuelle d’environ 20.000 habitants. Il doit permettre d’économiser le rejet de 11.000 tonnes de CO2 dans l’atmosphère par an.

Le projet et sa réalisation ont été portés par Altergie et Tenergie, spécialistes des énergies renouvelables.

Les permis de construire ont été délivrés en septembre 2012. Les travaux ont démarré au début de l’année 2014 et d’importants moyens humains ont été mis en œuvre afin de réaliser la construction des trois centrales qui composent le parc en moins de 6 mois. 22 entreprises ont participé au chantier dont 45% sont implantées localement (leur siège se situe dans un rayon de 60km). L’ONF a été chargé de la supervision des travaux de défrichement ainsi que d’assurer le suivi environnemental du chantier

A l’origine du projet, la commune de Belvézet, propriétaire d’un vaste domaine foncier, a exprimé une volonté forte de l’inclure dans une démarche environnementale globale en créant une zone de biodiversité protégée sur près de 600 ha.

Centrales solaires de Belvézet (Gard) : 20 MWc de puissance cumulée

Une charte de biodiversité, a été mise en place qui inclue la gestion de milieux ouverts et la restauration de l’agro-pastoralisme. Une convention de pâturage portant sur un total de 75 ha a été établie avec un éleveur local afin d’entretenir le site et ses abords en respectant les sols et la biodiversité.

Des études naturalistes très poussées ont été menées avant la construction du parc et seront poursuivies pendant la durée d’exploitation des centrales. Les premiers résultats indiquent déjà clairement une recolonisation des milieux par de nombreuses espèces méditerranéennes.

Centrales solaires de Belvézet (Gard) : 20 MWc de puissance cumulée

Au-delà de la capacité du parc photovoltaïque de Belvesol à fournir une électricité locale et renouvelable, cette réalisation reflète la détermination des différents acteurs impliqués à associer les énergies renouvelables à des actions menées à grande échelle en faveur de la biodiversité.

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Solution?

Bonjour, Je suis très favorable au développement du solaire PV, tout comme les autres ENR afin d’avoir un meilleur mix énergétique. Mais si la solution d’implantation du PV consiste a raser la forêt, passer un coup de buldozer sur le sol et y implanter des structures telles que celles présentées… ca me laisse pantois… Il y a aujourd’hui plus de 10 000 km² de toiture… si on en couvrait la moitié de panneau solaire, cela produirait suffisamment d’énergie pour la consommation électrique francaise (je parle en énergie, hein, je ne parle pas du stockage nécessaire). Alors arrêtons de raser les forêts, la lande, la garrigue pour y installer des panneaux… Les panneaux solaires sont tout aussi efficaces sur un toit de maison ou de batiment tertiaire ou industriel ! Dommage que les promoteurs ne voient la que l’appat du gain. Bonne journée

Vinc 33

Bien sur que l’idéal c’est de faire du PV en toiture. Mais entre les problématique de propriétaires de ces toitures, du risque d’ombrage des bâtiments voisins, de la strucutre des bâtiments et de l’intégration architecturale des panneaux, on se retrouve à une électricité PV 2 fois plus cher que ces centrales au sol. Que veut le consommateur? une électricité peu cher et propre. donc les centrales au sol, y compris en milieu naturel sont une composante incontournable du mixe et de la transition énergétique. Et à l’intérieur d’une centrale au sol on trouvera une bien meilleur biodiverstié qu’au sein d’une forêt industriel de production monospécifique…

Pastilleverte

En ces temps où on nus bassine avec la disparition des terres, on voudrait nous imposer de “couvrir” 104.000 ha de PV pour fournit, soit-disant 100ù de notre électricité ( et le stockage , et l’intermittence ?)

Hubert 31

Bonjour, Le problème c’est que ça ne marche que s’il y a suffisamment de soleil, et comme on ne sait pas stocker, il faut des centrales à fioul et/ou à gaz pour assurer la continuité de la production. Et ces centrales consomment des énergies fossiles qu’on veut épargner et dégagent du CO2 dont on veut réduire l’émission !!! Tant qu’on ne saura pas stocker, ou produire de l’hydrogène par électrolyse l’eau de manière économique, le photovoltaïque restera une solution non aboutie et non écologique ! Par contre vive le solaire thermique, on sait stocker la chaleur !

Truffe

A première vue on a rasé la forêt, mais c’est à vérifier. Après, il est tellement facile d’habiller un projet en vert : « démarche environnementale globale en créant une zone de biodiversité protégée, … » Il me semble également que l’ONF n’a plus de moyens financiers propres et est tributaire de financements divers et variés. Certes la filière photovoltaïque est toujours bloquée entre l’attentisme politique et l’activisme des lobbys. Mais attention de ne pas en venir à faire n’importe quoi pour faire aboutir des projets. Pour ceux qui ont encore en mémoire les arguments du moratoire. Certes personne n’est dupe, mais le grand public lui ne fait pas la distinction. Cela prouve également qu’un système de compensation entre projets sur bâtiments et centrales au sol est indispensable. La logique devrait être de privilégier les installations en toiture, d’autant plus si cela permet de se débarrasser de toitures amiantées. Alors que nous arrivons à parité réseau, que le vrai prix du nucléaire commence à apparaitre et qu’une quantité importante de la population est victime la précarité énergétique, il est paradoxal de se priver d’une énergie photovoltaïque moins chère. La solution viendra en grande partie de l’autoproduction, se heurtera assurément à des tentatives de blocage, aussi absurde que d’essayer de bloquer les magnétoscopes à Poitiers. Cela ne va pas aider à nous rendre plus compétitifs. Sondage d’opinion : qui travaille encore sur un ordinateur qui n’est pas fabriqué en Asie ? regardez sur l’etiquette. Et avec un OS conçu aux USA.

Agach

@Hubert31 Le fioul et le gaz sont déjà là et sont sollicités très régulièrement, de moins en moins notamment grâce à la puissance EnR raccordée au réseau. Ne laissez pas croire que la mise en service de centrales PV entraîne la construction d’unités de back up thermique!

Haltofeu

Que n’inventeraient-ils pas pour faire du “business” ???? Quand je vois ces affairistes utilisant des produits étrangers, des entreprises “extérieures” à 55 % et habillant ce projet d'”environnemental”, je me dis que les écoles de commerce ont bien assimilé le développement durable comme une astuce marketing et non une valeur sociétale.

Dan1

Mais il y a un autre avis moins enthousiaste en 2014 pour une extension : Pourtant, les chênes était verts eux… mais rien n’y a fait ! A rapprocher de la centrale de BESSE sur ISSOLE : Va-t-on voir une alliance du lézard ocellé et du chêne vert contre le photovoltaïque ?

Luis

¤ On entend beaucoup moins de critiques ici (enz) lorsqu’il s’agit de la construction d’un centre commercial. Ce qui fait pourtant une importante surfaces prises sur de bonnes terres agricoles aux abords des grandes agglomérations. Centre où il est impossible d’y maintenir la biodiversité et d’y faire paître des moutons. Pour Belvezet, “Une charte de biodiversité a été mise en place qui inclut la gestion de milieux ouverts et la restauration de l’agro-pastoralisme. Une convention de pâturage portant sur un total de 75 ha a été établie avec un éleveur local afin d’entretenir le site et ses abords en respectant les sols et la biodiversité.” Ce qui est très habituel pour les parcs photovoltaïques.

seb

104 000 ha… ça fait beaucoup et peu… face aux 640 000 km² de la France ça fait 0.16% du territoire. Bon, je pense pas qu’on veuille aller à 100% de PV (et même si on voulait ce serait pas gagné …), et une partie sera placée sur les toitures, donc moi je trouve pas ca si choquant si on le met en regard des 5 700 000 ha déja artificialisés et des 339 000 ha nouvellement artificialisés entre 2006 et 2010…

Luis

¤ Cela n’aurait pas de sens de vouloir produire toute l’électricité que l’on consomme avec seulement du solaire. La consommation brute moyenne (y compris les pertes) est d’environ 500 TWh par an, dont 65 TWh fournis par l’hydraulique (moyennes pluri-annuelles). Avec une production moyenne de 1.100 kWh par an pour chaque kWc installé du nord au sud du pays, il faudrait installer 395 millions de kWc pour fournir les autres 435 TWh. Disons 400 millions de kWc, à raison de 150 Wc par mètre carré de panneau, soit 2.670 millions de m2 de panneaux ou encore 267.000 hectares. Pour cela, on dispose déjà de 870.000 hectares de toitures, dont une bonne partie utilisable. Ensuite, on a des surfaces au sol, mais la densité serait seulement de moitié à cause des espacements, soit 750 kWc à l’hectare. Pour cela, on dispose de 360.000 hectares de parkings + 560.000 hectares de friches et terrains vagues. Sans compter les 960.000 hectares de jachères agricoles, dont une bonne partie en pratique inutilisable pour des cultures. Mais encore une fois, à part les dénigreurs les plus primaires, personne ne songe à produire 100% de l’électricité avec seulement du solaire, ou seulement de l’éolien, ou seulement de la biomasse …

Sicetaitsimple

J’ai déjà donné mon avis ( plutôt négatif) dans le lien rappelé par Dan1 à propos de la centrale de Besse sur Isole, cet avis s’appliquant bien à un contexte France, c’est certainement différent au Chili ou en Afrique du Sud. Cependant, je n’y niais pas l’interet pour des petites municipalités rurales d’accueillir ce type de projet. L’important c’est d’avoir une politique de réduction drastique des tarifs d’achat pour éviter certains excès. Comme aujourd’hui on est dans un schéma d’appel d’offres pour ce type de centrale( sans aucun aspect innovant) , ça revient à fixer un tarif maximal, ce qui a ma connaissance n’est pas le cas.

Samivel51

N’y a-t-il pas, dans les appels d’offre du gouvernement pour les centrales au sol, une condition (ou au moins des “points” attribues) liee a l’usage original du sol, pour encourager l’installation sur des sols a faible valeur environnementale ou agricole? Eg. friches industrielles polluees, anciennes decharges, terres incultes, etc.

Luis

¤ Des souvenirs scolaires nous indiquent une superficie de 550.000 km2 pour la France métropolitaine, celle qui est l’objet de nos préoccupations en général. On peut trouver quelques petites différences selon les sources. Pour compter en hectares, comme on fait dans nos campagnes, nous avons en France métropolitaine : – 5,0 millions d’hectares artificialisés, dont 890.000 hectares bâtis, – 9,4 millions d’hectares en herbe, – 17,0 millions d’hectares boisés, – 18,8 millions d’hectares cultivés, – et 4,7 millions d’hectares d’espaces naturels non boisés (y compris le Mont Blanc), soit un total de 54,9 millions d’hectares.