Climat – Cancun : le dialogue multilatéral a été sauvé

L’accord trouvé lors de la 16e conférence sur le climat organisée sous l’égide des Nations Unies, représente une certaine avancée pour la poursuite de la coopération internationale dans la lutte contre le changement climatique.

« Cancun aura permis de sauver le processus de négociation multilatéral, mais pas encore le climat, commente Karine Gavand, de Greenpeace France. Certains avaient prédit la mort du processus, mais les gouvernements ont montré qu’ils peuvent coopérer et avancer en direction d’un accord mondial. »

Des progrès bien plus importants auraient pu être réalisés à Cancun sans l’influence "néfaste" des États-Unis, du Japon et de la Russie ajoute Greenpeace. "Les déclarations de ces deux derniers pays contre la prolongation du Protocole de Kyoto ont plombé les négociations. Les États-Unis, eux, sont venus au Mexique avec des engagements faibles, alors qu’ils sont historiquement les plus grands émetteurs. Ils ont nivelé par le bas de nombreux volets de l’accord et jeté le doute sur le succès de la conférence".

La ministre de l’écologie Nathalie Kosciusko-Morizet se félicite elle de cet accord qui rétablit la confiance dans le système multilatéral après une période où il était apparu fragilisé. « Le dialogue multilatéral est sauvé de l’enlisement et de la faillite » a déclaré Nathalie Kosciusko-Morizet.

On apprend qu’elle a animé à la demande de la Présidente de la conférence, la ministre des Affaires étrangères mexicaine Patricia Espinosa, un groupe de travail chargé de faire avancer les négociations sur le volet technologique. Résultat : la ministre a obtenu un consensus sur un texte équilibré et concret qui a été intégré à l’accord final. Il met en place des mesures concrètes en établissant notamment un mécanisme de transfert de technologies en faveur des pays en développement.

Cet accord consolide les principales avancées de l’accord de Copenhague et permet d’enclencher sa mise en œuvre. Il confirme l’objectif de limiter l’augmentation de la température de plus de 2°C et va au-delà en ouvrant la perspective d’un objectif mondial et partagé de réduction des émissions à l’horizon 2050.

Il marque un engagement des pays développés à poursuivre leur effort de réduction des émissions sans interruption dans le cadre du protocole de Kyoto. Le système de suivi et de vérification des engagements est précisé. L’accord rend également effectives certaines annonces de Copenhague à travers notamment la mise en place du mécanisme de transfert technologique, du dispositif d’aide à la lutte contre la déforestation et la dégradation de la forêt (REDD +) et du fonds vert.

« Alors que certains prédisaient un échec des négociations à Cancun, je suis très heureuse que la détermination et la volonté partagée par tous les pays d’avancer aient permis de franchir une nouvelle étape dans la lutte contre le réchauffement climatique. L’accord obtenu comporte des avancées concrètes notamment en matière de lutte contre la déforestation, de transfert de technologies et de financement. Il lance une vraie dynamique en vue de la conférence de Durban l’année prochaine. Enfin et surtout, il sauve le système multilatéral de lutte contre le changement climatique de l’enlisement et de la faillite » a déclaré Nathalie Kosciusko Morizet.

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Pastilleverte

“Cancun n’a pas encore sauvé le climat”, hélas, car il est bien connu qu’une conférence internationale va sauver le climat ! Encore un petit effort, camarades…

Inox

Un procédé capable de déclencher des pluies en plein désert aurait été expérimenté près d’Abou Dabi.