CO2 : Notre planète entre “dans une nouvelle zone de danger”

"Avec plus de 400 ppm de CO2 dans l’atmosphère, nous avons dépassé un seuil historique et (nous) sommes entrés dans une nouvelle zone de danger", a déclaré à Bonn (Allemagne), Christiana Figueres, Responsable climat de l’ONU.

Réagissant au fait que la concentration de dioxyde de carbone dans l’atmosphère avait atteint la semaine dernière les 400 parties par million (PPM) à l’observatoire témoin installé sur le volcan de Mauna Loa (Hawaï), Christiana Figueres a appelé lundi à une réponse adaptée au changement climatique par toutes les couches et instances de la société. "Le monde doit se réveiller et prendre note de ce que cela signifie pour la sécurité des hommes, leur bien-être et le développement économique", a-t-elle ajouté.

Bien qu’il s’agit d’une mesure à un instant T et non d’une moyenne sur la durée, ce seuil symbolique et quasi-fatidique montre que notre planète se dirige tout droit vers un réchauffement inquiétant. La dernière fois que la Terre a connu une telle concentration de CO2, ce n’était ni plus ni moins à l’ère du pliocène, il y a 4 millions d’années envion. La température à la surface du globe atteignait alors 3 à 4 degrés de plus qu’actuellement.

"Face au danger clairement identifié et déjà présent, il nous faut une réponse politique qui soit vraiment à la hauteur" clame t-elle. "Nous avons encore une chance de conjurer les pires effets du changement climatique, mais cela nécessitera une réponse adéquate sur 3 niveaux : une action à la fois de la communauté internationale, des gouvernements, des entreprises et du monde de la finance."

En vue d’aboutir à un prochain accord lors de la conférence climat qui aura lieu en France en 2015, sous l’égide des Nations Unies, les gouvernements sont invités à participer à une table ronde des négociations sur le changement climatique du 3 au 14 juin à bonn.

Citant l’AFP, une étude parue dimanche a alerté sur les effets attendus du réchauffement sur la biodiversité avec plus de la moitié des espèces végétales et d’un tiers des espèces animales les plus communes qui devraient voir l’espace propice à leur existence réduit de moitié d’ici 2080, si la tendance actuelle se poursuit

** l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA) a mesuré jeudi dernier une concentration de CO2 de 400,03 PPM.

         

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Dhm120

Je suppose que Mme Figueres s’est déplacée à Bonn à Vélo ou en voiture électrique…

arzi77

Ce qui est tragique, lorsqu’on parle de réduire nos émissions de CO2 et autres gaz à effet de serre, c’est de ne pas rappeler inlassablement un élément essentiel de la situation, du moins dans les territoires où sont implantés de grands groupes industriels et financiers: La tradition, (sinon l’exigence), de politiques de l’offre d’énergie “abondante et pas chère”, (plutot qu’une politique déterminée de maîtrise de la demande d’une ressource rare), a favorisé d’énormes gaspillages dans nos modes de production et de consommation. Paradoxalement, il s’agit d’une chance… car pour réduire de 75 ou 80% nos émissions, (sans réduire dans la même proportion notre consommation d’énergie), il suffit de modifier les modes de production et de consommation les plus consommateurs d’énergie. Le principal obstacle pour appliquer la devise “SER” de l’association Negawatt (Sobriété, Efficacité, Renouvelables, dans cet ordre!), n’est ni technique ni financier: il se situe au coeur du système économique capitaliste: il s’agit de convaincre ceux qui trouvent normal d’extraire un profit à 2 chiffres d’une économie atone ou à faible croissance… de réduire leurs attentes ! L’une des voies de notre avenir se trouve dans le développement massif de l’Economie sociale et solidaire, pour qui le profit n’est qu’un moyen, certainement pas une fin ! A ce sujet, voir par exemple R Z

Paco

Ouh temblez ! La fin du monde est proche !!! (par contre avant ça passez à la caisse svp)

fredo

“cela nécessitera une réponse adéquate sur 3 niveaux : une action à la fois de la communauté internationale, des gouvernements, des entreprises et du monde de la finance.” Il doit s’agir d’une plaisanterie: la finance (marchés financiers, donc spéculative) n’a aucune vocation à sauver le monde, simplement à enrichir les joueurs de casino qui la compose. La finance casino est (pour l’instant) contrôlée par Wall Street donc les Etats Unis. La vraie innovation ici pour le marché du carbone serait de revenir à des marchés financiers avec des contrats à terme sans produits dérivés, qui permettrait de se rapporcher du concret, et circonscrire le marché aux professionnels émetteurs de CO2, industriels et énergéticiens donc, avec des contrats à terme. Quand on sait que les produits dérivés constituent l’essentiel de la marge des banques, c’est pas joué!

Lionel_fr

Le monde de la finance : c’est là où se dirige le pekin moyen une fois qu’il a rempli son livret A et son LDD .. Bon je ne suis pas d’accord avec la définition que fredo en fait. Quoi qu’il arrive et où qu’on aille , il y aura des managers dont certains seront bons , d’autres mauvais et un qui fait de son mieux (soi-même) Quoi qu’il arrive , les managers auront un pied dans la finance, c’est ridicule de balancer les métaphores de casino et autres spéculations. La plupart des valeurs ont un rendement propre qui n’a rien de spéculatif. Le fait que des américains aient considéré les emprunts immobiliers comme du rendement propre alors que les fournisseurs de crédit ont presque supprimé les conditions d’accès à l’emprunt n’est pas un détail mais plutôt une faute de management. Il y a un coté “arnaque” dans cette histoire mais cela n’empèche pas votre voisin de spéculer en s’endettant sur 25ans pour acheter son appartement plutot que de le louer. En l’espèce , son investissement a été très spéculatif puisque les prix n’ont jamais connu une telle croissance. Pourtant pour votre voisin , c’est aussi un choix de vie , il vit dans son appartement , il répare les fuites , il change le papier peint , répare les fenêtres….. ok , on ne peut pas tout résumer dans un post mais je vous rappelle que nous avons tous le droit constitutionnel de manager le coté financier de notre propre vie et que “la spéculation” restera une option importante de l’exercice de ce droit. Bref la finance est un peu en chacun de nous et les folies d’avant crise ne sont plus un obstacle infranchissable pour le citoyen lambda. Plutôt que de tous les traiter de ploucs, écoutez les meilleurs d’entre eux , non pas parce qu’ils sont financiers mais plutôt parce qu’ils ont une approche du management qu’on ne peut pas avoir autrement.

crolles

@ Lionel-fr : Excellente intervention. Un post mesuré et réflechi. Bravo. Je suis 100% d’accord. Cdlt

jipebe29

Cet article ne parle que du taux de CO2 et non de la température globale. Or, comme depuis 17 ans Tglobale est stable, je ne vois pas pourquoi il faudrait s’inquiéter. Les seules informations pertinentes sont la stabilité de Tglobale depuis 1997 et la divergence toujours plus prononcée entre les prévisions des modèles numériques et la réalité des faits. En outre, dans le passé lointain, la planète a connu des taux de CO2 de plusieurs milliers de ppm, et aucun emballement de la température globale n’a été constaté (sinon, nous ne serions pas là pour en débattre). Alors, les projections des modèles numériques dont on nous rebat les oreilles, quelle est leur crédibilité?

jipebe29

T est stable depuis 17 ans, donc : -soit le rôle moteur du CO2 sur T est réel, mais il y a des processus naturels que le GIEC ne connaît pas et qui ont une action prépondérante sur T, et en ce cas les modèles sont faux, donc leurs projections n’ont aucune crédibilité : – soit le CO2 a un effet non mesurable sur T, donc les modèles sont faux et leurs projections n’ont aucune crédibilité Conclusion: le GiEC ferait bien de revoir sa copie…et les médias devraient cesser de nous enfumer avec des articles qui n’ont qu’un seul but: cacher le plateau de Tglobale depuis 1997.

Nicias

La dernière fois que la Terre a connu une telle concentration de CO2, ce n’était ni plus ni moins à l’ère du pliocène, il y a 4 millions d’années envion. La température à la surface du globe atteignait alors 3 à 4 degrés de plus qu’actuellement. Bref la corrélation entre température et CO2 est pas super, sans même parler de relation de cause à effet.

Tropictof

a jipebe29 Le seul problème de ton post est qu’il part d’un postulat “T stable depuis 17 ans” que tu annonce sans sources fiables . a tu des sources autre que des sites militants ?

jolastico

Alala, Jipebe, l’indécrottable climatosceptique. Je note quand même que vous avez évolué, et que vous avez un autre message que votre post “Delirium carbonum” que vous copiiez colliez partout … Par contre, vous ne parlez toujours que de la température de surface de l’atmosphère, et jamais de la température des océans qui, elle, ne connait pas de pallier et augmente régulièrement. Vous ne parlez pas non plus de la masse générale de glace en constante diminution. C’est donc bien que le système Terre voit son niveau d’énergie augmenter non ? Comme le prévoit la théorie de l’effet de serre ?

Nicias

Ce sont les relevés satellitaires calculés par l’université de huntsville Alabama (RSS donne à peu près la même chose). Voila, l’optimum de votre courbe est en 1998, avant ça monte, après ça baisse. On peut bien sur raffiner un peu la chose en faisant des bidouillages statistiques pour trouver une date antèrieure à 1998 ou l’on à pas de trend statistiquement significatif et l’on arrive à 17 ans … ou plus !

Nicias

Bah non les océans ne se réchauffent pas plus: Bien sur ce n’est pas vraiment fiable, 100000000000000000000000 joules ne font pas beaucoup de degrés. Un Gleick réussit a trouver la chaleur manquante au fond des océans ou l’on mesure alors des millièmes de degrés. C’est un charlatan. Vous ne parlez pas non plus de la masse générale de glace en constante diminution. ça non plus on ne sait pas mesurer, ni au gramme près, ni au kg, ni au million de tonnes prés. C’est donc bien que le système Terre voit son niveau d’énergie augmenter non ? On en sait rien, mais le problème est mieux posé qu’avec la moyenne des températures mondiale mise en avant.

yp

“il n y a aucun problème, ni déforestation massive, ni pollution massive des terres et des eaux, les stocks de poissons sont au plus haut, pas de massacre de masse des requins il n’y a aucune extinction d’espèce ces derniers temps genre dauphin de chine tigre de java rhinocéros noir dodo tortue de pinta etc etc, aucune espère en voie de disparition actuellement type panthère amour, panda etc ni de rétrecissement/disparition des habitats naturels, il n’y a pas de plastique dans les océans, ni de syndrome d’effondrement chez les abeilles, il n’y a pas de CO2 en excès dans l’atmosphère ni d’augmentation de la témpérature de la terre, aucun phénomène climatique inhabituel ni de fonte des calotes glaciaires et d’ailleurs même nous les hommes sommes au meilleur de notre forme en terme de santé, d’économie et de démocratie Tout va parfaitement bien, et ceux qui disent le contraire… ben ils mentent !!” merci beaucoup Jipebe29 pour cette intervention ma foi pleine de lucidité

Djiel

La consommation énergétique d’un terrien est d’environ 1 kw par jour. La terre ne peut produire 9 milliards de kw par jour sur plusieurs siècles en admettant que la population se limite à ce chiffre prévu pour la fin du siècle. Le dérèglement climatique arrive donc à point nommé pour faire disparaître sans responsabilité particulière quelques milliards d’humains; c’est probablement le raisonnement cynique des puissants puisqu’ils ne signent pas d’accord permettant de limiter l’impact de ce dérèglement. La guerre climatique a débuté; qui s’en sortira? le plus riche, le plus éduqué, le plus intelligent, le mieux préparé aux catastrophes. Chine, Inde, USA, Europe? Y a t-il une autre solution? Visiblement non, sinon Copenhague, et kyoto auraient été un succès à n’en pas douter.

jolastico

On ne sait pas mesurer la masse totale de glace, mais on sait mesurer la quantité de glace dans les glaciers (en forte baisse), l’épaisseur des calottes polaires (en baisse), l’étendue des calottes polaires (en baisse). Après on peut toujours se boucher les oreilles et fermer les yeux en se disant “On ne sait pas le calculer” Concernant la chaleur des océans, qu’est ce qui vous permet de le traiter de charlatan ? Personnellement, j’ai plus tendance à croire un scientifique qui a publié qu’un commentateur anonyme sans source. Connaissez vous le degré d’incertitude de ses données ? Vous imaginez peut être que l’océan va monter de 3 degrés d’un coup ? Concernant les températures en basse atmosphère : Il semble effectivement y avoir un plateau depuis 2000, ce qui n’invalide rien. Qui a dit que le réchauffement allait être linéaire ou suivre une belle courbe proportionnelle au CO2 ? On peut se focaliser sur les derniers 10 ans de la courbe (plate) ou apprécier la courbe sur les 100 dernières années et se poser des questions ^^

fredo

@ Lionel: vous avez raison, je ne parlais pas des managers mais des traders à qui les managers , dont vous et moi, confient leur argent parfois sans le savoir (shadow banking). Après, je fais partie du système, c’est pas la question. Et on peut spéculer sans produits dérivés, donc sans plomber le contribuable in fine, je ne développe pas vous pourriez aussi mal le prendre. PS merci pour les attributs ridicule, ploucs!

Scientifique

Des réponses scientifiques indépendantes assez complètes sur les changements climatiques, la tendance vers l’acidification des océans, la fonte globale des glaces etc. Cà vaut mieux que la propagande habituelle incomplète à partir de quelques données ou tableaux tronqués… .

jipebe29

Comme le Pdt du GIEC, source la plus fiable au demeurant, l’a dit, c’est que c’est vrai: T est stable depuis 1997 Si par hasard vous osiez douter de la parole de ce saint homme, voici les sources Hadcrut et RSS, qui montrent que la droite de tendance est quasiment plate depuis 1997:

jipebe29

En complément aux réponses pertinentes de Nicias, les 3300 sondes océaniques ARGO montrent que les océans (de la surface à -700m) se sont un peu refroidis depuis 2003: Par ailleurs, climatoseptique ne veut rien dire: qui diantre pourrait être sceptique du climat? Ridicule! “GIECosceptique” me paraît être un qualificatif adapté….

filou33

Au même moment, les américains nous annoncent qu’ils vont mettre progressivement sur le marché d’énormes volumes de pétrole grâce à leurs ressources en gaz et pétrole de schiste. Je croise vraiment les doigts pour que cela ne se traduise pas par un effondrement des investissements sur les ENR à la faveur des exigences de réduction des budgets des Etats. Mais, bon sang, je ne suis pas optimiste et je crains vraiment le pire.

Nicias

Après on peut toujours se boucher les oreilles et fermer les yeux en se disant “On ne sait pas le calculer” Ouvrez bien les yeux et accrochez vous: Snow accumulation is often estimated from annual layering in ice cores, with interpolation between core sites using satellite microwave measurements or radar sounding. Increasingly, atmospheric modelling techniques are also applied. Ice discharge is calculated from radar or seismic measurements of ice thickness, and from in situ or remote measurements of ice velocity, usually where the ice begins to float and velocity is nearly depth-independent. Calculation of mass discharge also requires estimates for runoff of surface melt water, which is large for low-elevation regions of Greenland andparts of the Antarctic Peninsula but small or zero elsewhere on the ice sheets. Surface melt amounts usually are estimated from modelling driven by at mospheric reanalyses, global models or climatology, and often calibrated against surface observations where available. The typically small mass loss by melting beneath grounded ice is usually estimated from models. Mass loss from melting beneath ice shelves can be large, and is difficult to measure; it is generally calculated as the remainder after accounting for other mass inputs and outputs. Ice sheet mass inputs and outputs are difficult to estimate with high accuracy.For example, van de Berg et al. (2006) summarised six estimates of net accumulation on the grounded section of Antarctica published between 1999 and 2006, which ranged from 1,811 to 2,076 Gt yr–1 or ±7% Uncorrelated errors of 5% on input and output would imply mass budget uncertainties of about 40 Gt yr–1 for Greenland and 140 Gt yr–1 for Antarctica. Assessment of the data and techniques suggests a mass balance for the Greenland Ice Sheet ranging between growth of 25 Gt yr–1 and shrinkage of 60 Gt yr–1 for 1961 to 2003 Lack of agreement between techniques and the small number of estimates preclude assignment of statistically rigorous error bounds Assessment of the data and techniques suggests overall Antarctic Ice Sheet mass balance ranging from growth of 50 Gt yr–1 to shrinkage of 200 Gt yr–1 from 1993 to 2003. GIEC AR4 chapitre 4 C’est ça vos “mesures”, on a des pertes de masse ou des gains suivant les modèles et les techniques utilisées et des incertitudes plus grandes que les variations observées, alors oui, on ne sait pas calculer. Qui a dit que le réchauffement allait être linéaire ou suivre une belle courbe proportionnelle au CO2 ? Personne, le GIEC prétend que ça va être plutôt exponentiel. Le problème pour eux est que l’on prend un sacré retard sur le planing. La stagnation des températures n’invalide pas les modèles et la thèorie (qui sont irrefutables par les données, trop d’incertitudes), elle rend les estimations les plus alarmistes complètement improbables (le gars qui annonce + de 3° n’a plus toute sa raison).

jipebe29

Belle tirade, mais, à part le CO2, je n’ai rien écrit de tout ce que vous dites, et je suis d’accord avec vous sur nombre de vos propos enflammés. Et puis, pour le CO2, mieux vaut 400 ppm ou plus que 200 ppm, car alors la photosynthèse se fait mal et la végétation souffre (donc les récoltes sont maigres, et les humains aussi -ce qui serait du reste peut-être mieux pour certains…)

Nicias

Concernant la chaleur des océans, qu’est ce qui vous permet de le traiter de charlatan ? Un bon thermomètre en laboratoire mesure au mieux des dixièmes de degrés (dans un milieu homogène bien sur, la notion de température des océans n’a pas de sens physique). On ne peut pas mesurer des millièmes de degrés, ni aujourd’hui ni très probablement dans 100ans. En métrologie, l’étalonnage d’un thermomètre ou d’un capteur thermométrique peut être réalisé au moyen de certains bains cryothermostatiques équipés d’une cuve à débordement (homogénéité meilleure que 0,01°C). Wikipédia

jolastico

Ecoutez, je ne suis pas scientifique du climat, je ne sais pas comment ils ont fait leur calcul d’énergie contenu dans l’océan. Je constate juste que plusieurs papiers ont été publié sur ce sujet. Je n’ai pas poussé plus avant sur leur méthodologie car ce n’est pas mon domaine. Par contre, je fait plus confiance a des papiers publiés dans des revues à comité de lecture qu’à vous, Nicias, qui me dites qu’il est impossible de mesurer ce niveau d’énergie (d’ailleurs, c’est vous qui dites que 10^22 joules correspondent à des millièmes de degrés). Dans ce cas, vous allez pouvoir mettre fin à la carrière de plusieurs dizaines de scientifiques qui ont publié sur ce sujet 🙂

jolastico

Je suppose que votre graphique provient d’une étude de Loehles 2008. Il y a eu une autre étude en 2009 a partir des mêmes données qui aboutit aux conclusions inverses (Leuliette 2009) Plus d’infos ici :

Nicias

d’ailleurs, c’est vous qui dites que 10^22 joules correspondent à des millièmes de degrés Oui mais cela dépend de la profondeur, plus l’eau est dense, plus il faut de joules pour chauffer l’eau. Et c’est le GIEC qui le dit, cf AR5 SOD chapitre 3: Strongest warming is found closest to the sea surface (>0.1°C per decade in the upper 75 m), decreasing to about 0.015°C per decade by 700 m. It is likely that global ocean warming reaches a minimum at mid-depth (roughly 2500 m) and increases below that. It is very likely that waters of Antarctic origin have warmed overall throughout the water column in the Southern Ocean, at a rate of about 0.03°C per decade since circa 1990, and below 4000 m at a global average rate of over the same time period C’est moins de 0,01° mais au dessus de zéro puisqu’ils sont sur que ça monte. Moins de 0,01° C, cela veut dire des millièmes de degrés … au mieux ! Il faut bien se rendre compte que même la température moyenne du globe est présentée avec une incertitude (statistique) de 0,15° C, alors dans l’océan profond, ou des japonais ont envoyé quelques sondes depuis 20ans, les variations moins de 0,01° C, c’est bon pour les gogos mais moi j’avale pas ce genre de fadaises et je n’ai besoin d’aucune formation scientifique pour dire cela. Il faut juste connaitre quelques notions de base en mathématique. +0,01° avec une incertitude de 1 ou 0,1°, c’est poubelle direct. Je ne sais pas comment ils mesurent le contenu en chaleur des océan (OHC). Votre lien vers SkS montre que l’OHC peut être obtenu grâce à des modèles à partir de la hausse du niveau des mer. Bien sur pour cela il faut connaitre les différentes composantes de la hausse du niveau des mer, comme principalement la fonte (?) des calottes polaires. Bref on empile les erreurs de modèles invalidés en faisant des raisonnement circulaires. Du SkS tout craché. Notez que le simple fait qu’il y ait besoin de correction des mesures pour faire passer d’un refroidissement à un réchauffement (quelle blague*) les données des balises Argo révèle que votre science sent le sapin. Plus vous corrigez vos mesures, plus l’incertitude grandit. *Early estimates of ocean heat from the Argo showed a cooling bias due to pressure sensor issues. Hihihi, ils mesurent quelque chose, mais ils ne savent pas ou, à quelle profondeur ?

Nicias

Ci dessus lire a global average rate of minus 0,01 over the same time period le signe inférieur à étant mal interprété en html.

Dan1

Il semble bien que les spécialistes de l’océan mesurent sans trop de difficulté des différences de température du millième de degré à grande profondeur : Le manuel de l’engin : On aurait donc une précision de l’ordre de 0,002 degré (entre + 1° et + 32° C) et une résolution de 0,001 degré avec une stabilité dans le temps de 0,0002 degré par mois. Donc on mesure ponctuellement très précisément. Reste à analyser ces mesures.

jolastico

“Notez que le simple fait qu’il y ait besoin de correction des mesures pour faire passer d’un refroidissement à un réchauffement (quelle blague*) les données des balises Argo révèle que votre science sent le sapin. Plus vous corrigez vos mesures, plus l’incertitude grandi” Qu’est ce qui vous fait croire que les “corrections” ont été effectuées uniquement sur l’étude Leuliette et pas également sur l’étude Loehles ? Parce que l’une va dans le sens de ce que vous pensez et pas l’autre ? C’est des stats, et les deux utilisent des méthodes de reconstruction, y en a pas une “pure” et une reconstruite … Enfin, je n’ai pas le temps ni la compétence pour faire des analyse d’incertitude sur leur méthode, mais de toute manière, se focaliser sur 10 ans pour dire qu’il n’y a pas de réchauffement, alors qu’on mesure un réchauffement atmosphérique et océanique depuis 1970, c’est un peu facile …

Nicias

Merci, en complément le profileur Provor développé pour l’Ifremer dans le cadre du réseau Argos. En remarque, le bon point est de mesurer le contenu en chaleur en joule. Au moins on est pas comme pour la moyennes des températures mondiales en train d’additionner des températures de bouts d’atmosphère de pressions différentes sans parler de l’humidité. Le réseau Argos est déployé depuis une dizaine d’année, il a été conçu pour la climatologie, donc il répond au besoin. En dessous de 2000m, on a plus grand chose. Quelques dizaines de mesures sur 20 ans pour les chiffres avancés pour -4000m selon mes souvenirs de la lecture de l’article japonais sur lequel le GIEC se base.

Nicias

Qu’est ce qui vous fait croire que les “corrections” ont été effectuées uniquement sur l’étude Leuliette et pas également sur l’étude Loehles ? Je n’ai rien dit de tel même si c’est a priori le cas (relisez votre lien vers SkS). Pour moi les variations à la baisse ou à la hausse constatées n’ont pas plus de signification l’une que l’autre. On observe rien de net. mais de toute manière, se focaliser sur 10 ans pour dire qu’il n’y a pas de réchauffement c’est un peu facile … Cela reste a expliquer, on ne peut pas balayer cela d’un mouvement de main en disant que c’est de la variabilité naturelle, cache sexe de l’ignorance. On sait très bien que la baisse des températures constatée avant 1980 coïncide avec des la nina plus fréquent. Comme on ne sait absolument pas pourquoi on a des el nino/la nina, les climatologues ont inventé une histoire d’aérosols pour expliquer cette baisse. Aujourd’hui que les années 80 et 90 avec tous leur el nino sont finie, on nous invente des aérosols chinois, des volcans invisibles et de la chaleur perdue au fond des océans. Shorter, quand ça chauffe, c’est le CO2, quand ça ne chauffe pas, c’est de la variabilité naturelle.

Dan1

A nicias. Le système ARGO, mesure les températures des océans aux alentours du millième de degré Celcius via plus de 3 000 capteurs jusqu’à 2 000 mètres de profondeur. Mais cela va s’améliorer avec les nouveaux capteurs qui vont faire la même chose jusqu’à 3 500 mètres de profondeur : Et la France est aux avants postes avec l’IFREMER et la PME qui construit les capteurs. Sinon pour apprécier le travail mondial des capteurs, c’est ici : Le 16 mai, il y avait 3 555 capteurs actifs disséminés partout dans les mers du globe.

arzi77

La capacité calorifique de l’océan est ~1200 fois celle de l’atmosphère: un réchauffement de 3/100 de degré dans 100m d’océan absorbe autant de chaleur qu’un réchauffement de 3 degré dans 1200 m d’atmosphère. Fort heureusement, l’ocean absorbe plus de 90 % des kWh supplémentaires… Entre 1993 et 2003, le rythme MOYEN etait de 250 TW (avec une forte variabilité). Pour plus de details voir:

Nicias

La capacité calorifique de l’océan est ~1200 fois celle de l’atmosphère: un réchauffement de 3/100 de degré dans 100m d’océan absorbe autant de chaleur qu’un réchauffement de 3 degré dans 1200 m d’atmosphère. Oui, c’est pour cela que mesurer puis additionner les températures de la basse atmosphère, outre l’injure à la physique, n’a pas grand sens pour raconter que la terre se réchauffe. Fort heureusement, l’océan absorbe plus de 90 % des kWh supplémentaires… Quels kWh supplémentaires ? On en sait rien. On a pas de mesures correctes avant le début des années 2000. Et comme les 700 premiers m ne se réchauffent plus (ou du moins les 300 sur votre graphique), on peut se demander d’où vient le réchauffement des couches plus profondes (si ce n’est pas un artefact de thermomètres mal calibrés), mais bon peut être que le CO2 a trouvé un moyen de réchauffer l’océan profond sans chauffer les hautes couches… On en saura plus dans 100 ans. (1) notez que les courbes commencent à s’écarter sérieusement à partir des années 2000, lorsque le réseau argo à été mis en place, quelle coïncidence. Très probablement, avant 2000 c’est de la “réanalyse”, c’est à dire un modèle contraint par les températures mesurées en surface qui visiblement n’est pas au point. J’ai même vu un graphique, probablement chez SkS, ou l’anomalie de température mesurée par Argo des 2000 premiers m commençait directement au niveau de celle des 700 premiers m, ils postulaient que les températures étaient restées stables dans l’océan profond puis avaient décidé de monter lorsque l’on avait commencé à faire des mesures.