De la prospection pétrolière dans le bassin parisien

Hess Corporation, une compagnie pétrolière américaine confirme son intérêt pour la prospection de pétrole non conventionnel dans le secteur amont situé dans le Bassin parisien en France.

Selon un accord définitif qui doit encore être approuvé par le gouvernement français, Hess Oil France (HOF), une filiale de Hess détenue à 100%, investira jusqu’à 120 millions de dollars pour devenir co-titulaire (jusqu’à 50% d’intérêts) de plusieurs permis d’exploration et de demandes de permis accordés à, ou initiés par Toreador Resources Corporation, compagnie d’exploration et de production cotée au Nasdaq.

Ces différents permis recouvrent une surface d’environ 420 000 hectares (dont 275 000 hectares couverts par les permis attribués et 145 000 hectares par des permis en cours d’attribution).

Selon les termes de cet accord, Hess versera immédiatement 15 millions de dollars et investira jusqu’à 120 millions de dollars dans un programme en deux phases. La première phase concernera l’évaluation de la superficie à prospecter et le forage de six puits, dont le premier est prévu d’ici à la fin de l’année. En fonction des résultats de la phase 1, la seconde phase devrait consister à évaluer les réserves et à développer la production. A la suite de la Phase 2, si les obligations contractuelles ont été respectées, Hess détiendra 50 % des intérêts économiques directs de Toreador dans les permis concernés.

De la prospection pétrolière dans le bassin parisien
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Ce partenariat permet de réaliser une synergie entre le portefeuille de permis de Toreador couvrant les gisements de pétrole non-conventionnel des roches mères du Bassin Parisien à la manne financière et aux capacités techniques de Hess, l’un des principaux producteurs de pétrole non-conventionnel aux Etats-Unis.

« Nous sommes enthousiastes de lier un tel partenariat avec Hess pour l’exploration du Bassin Parisien. Cet accord représente une étape majeure dans la stratégie de croissance de Toreador et une source de valeur considérable pour nos actionnaires. » a déclaré Craig McKenzie, Directeur Général de Toreador.

« Nous sommes heureux de nous allier à Toreador en France. Les technologies que nous utilisons pour la production de pétrole aux États-Unis dans le non-conventionnel trouveront une application directe dans le Bassin Parisien. Nous considérons ce partenariat comme une opportunité de croissance pour Hess, pour notre partenaire et pour l’industrie pétrolière française. » a indiqué pour sa part Greg Hill, Président de la division Worldwide Exploration and Production de Hess.

Les ressources contenues dans le sous-sol du Bassin parisien ont été estimées à environ 65 milliards de barils de pétrole, s’agissant, pour la plupart, de pétrole non conventionnel qui était jusqu’à maintenant inaccessible (un grand nombre d’autres pays membres de l’Union Européenne, notamment la Pologne, l’Allemagne, la Suède et l’Autriche, possèdent d’importants dépôts de pétrole non conventionnel qui ont des caractéristiques similaires à ceux du Bassin parisien).

Cette transaction revêt une forte dimension stratégique puisque l’Union Européenne souhaite réduire sa dépendance aux sources d’énergie ne provenant pas de l’Union Européenne (qui satisfont actuellement 50% de ses besoins en énergie).

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Guydegif(91)

”Les technologies que nous utilisons pour la production de pétrole aux États-Unis dans le non-conventionnel trouveront une application directe dans le Bassin Parisien” -> Pourquoi ne pas nous en dire un peu plus sur ces fameuses ”technologies”? C’est du ”steamdrive?”, donc arrachage des HC à la roche en envoyant de la vapeur? ou ”sol. chimique ajoutée à de l’eau qu’on pompe” pour arracher les HC? Pour 65 milliards de barils (160 l) ça vaut le coup de se décarcasser certes mais à condition de ne pas transformer le Bassin Parisien en paysage texan semé de derricks… A suivre lorsque les plans se préciseront ! A+ Salutations Guydegif(91)

Maurice.arnaud

Les ressources contenues dans le sous-sol du Bassin parisien ont été estimées à environ 65 milliards de barils de pétrole… 65 milliards = 65000 millions de barils de pétrole . Consommation journalière française: 1,9 millions de barils de pétrole;soit:365*1,9 = 693,5 millions de barils de pétrole chaque années. 65000/693,5 = 93,72…années de réserves.Rien que pour la France. 2010 + 93 = 2103 .De quoi tenir jusqu’en l’an 2103 au rythme actuel de consommation mais si on divise notre consommation par deux(voir plus),grace aux véhicules hybrides(entre autres);on aurait de quoi tenir au delà de l’an 2190. Et tous ça avec du pétrole non conventionnel Français.Evidemment,c’est tentant.Sans oublier que dans moins de 70-80 ans ,on en sera très probablemment au véhicule 100 % électrique et qu’on aura même pas besoin d’exploiter tous ce pétrole…De quoi assurer plus que largement(et confortablement)avec nos ressources nationales la transition à un parc automobile 100 % électrique avant même la fin de ce siècle .Bonne nouvelle donc(sous réserve que cela soit réellement vrai et financièrement rentable en exploitation).

Titi

il faut FAUT 1 BARIL DE PETROLE POUR EN PRODUIRE 2 ALORS CELA REVIENS A DIRE QUE CE N EST PLUS 65 MILLIAERD MAIS 30 EN GROS SANS PARLER DU CO2 ENVOYER DANS L ATMOSPHERE ET COMME SOUVENT EN SURESTIME LES GISEMENTS MAIS ATTENDONT ET NOUS VERONS

Titi

CE NE SERAIT PAS PLUTOT DU GAZ DE SHISTE QUE DU PETROLE NON CONVENTIONNEL

Titi

CE NEST PAS 1 BARIL PRODUIT POUR 2 MAIS 3 CONSOMMAIENT SANS DIRE L ENORME CONSOMMATION D EAU ALORS ENCORE ATTENTION

Olivia

Sur un sujet proche, les gisements de gaz de schiste qui ont la particularité d’être présents à peu près partout dans le monde, souvent dans des zones à densité de population élevée, vont faire l’objet d’une exploitation de plus en plus importante et posent plusieurs problèmes qui peuvent parfois être lourds de conséquences, évoqués entre autres dans un documentaire qui sera diffusé le 21 juin prochain (“GasLand”) : Pour mémoire, les Etats-Unis sont devenus en 2009 le premier producteur mondial de gaz naturel devant la Russie, une percée en grande partie due à l’exploitation de ces gisements prisonniers sous la roche parfois à près de 3.000 mètres de profondeur. Ils sont contenus dans des roches sédimentaires argileuses très compactes et très imperméables qui renferment au moins 5 à 10% de matière organique. Ils font partie des types de gaz non conventionnels parce qu’ils ne peuvent pas être exploités avec les modes de production classiques. Ils sont aujourd’hui produits en grande quantité aux Etats-Unis où ils représentent 12% de la production de gaz contre seulement 1% en 2000. A part quelques pays qui n’ont pas de bassins sédimentaires on peut trouver des shales gas à peu près partout. En Europe, le Consortium Gash vise à établir d’ici trois ans une cartographie des ressources européennes. Les réserves mondiales représenteraient plus de 4 fois les ressources de gaz conventionnel. De quoi, si on arrivait à les exploiter, changer la donne de la géopolitique gazière. La production s’est développée aux Etats-Unis en partie grâce à l’amélioration des techniques d’extraction ces dernières années, en particulier le forage horizontal et la fracturation hydraulique des roches qui permet d’augmenter la perméabilité à proximité des puits, les fluides ne migrant pas naturellement dans les argiles. Les gas shale étant dispersés dans la roche imperméable, il faut forer de très nombreux puits et fracturer la roche. Le puits produit quelques années puis est abandonné et un nouveau puits est foré quelques centaines de mètres plus loin. La fracturation de la roche suppose par ailleurs d’injecter de grandes quantités d’eau à haute pression et du sable. L’accroissement de la production outre-Atlantique a été favorisée au début par des incitations fiscales. Le faible coût des forages, un droit de propriété des particuliers étendu au sous-sol ainsi qu’une réglementation environnementale bien moins contraignante, associées aux avancées technologiques, expliquent cet engouement. L’impact environnemental n’est pas neutre puisque la fracturation hydraulique utilise une grande quantité d’eau. Cette eau doit être ensuite traitée car elle est souvent salée et peut contenir des métaux lourds, du benzène, méthane et autres produits toxiques, à des concentrations parfois 1500 fois supérieures aux normes de sécurité, quand ce n’est pas du gaz qui sort directement des robinets d’eau des particuliers ! comme le souligne le reportage. Par ailleurs, la multiplication des forages et des réseaux de « pipes » affectent les paysages, ce d’autant plus que la zone de drainage autour des puits étant faible, il peut y avoir un puits tous les 500 mètres. Même si l’impact sur l’environnement n’est pas le même aux Etats-Unis qui possèdent de grands espaces inoccupés qu’en Europe, c’est un sujet qui fait de plus en plus débat et qui devrait conduire au développement de techniques plus rationnelles et respectueuses de l’environnement. L’exploration des shale gas n’a commencé que récemment en Europe mais elle suscite beaucoup d’intérêt de la part des compagnies pétrolières. Les bassins les plus intéressants sont situés en Europe du Nord et de l’Est et plus au sud, notamment en France dans le bassin du sud-est. Total vient d’obtenir un permis d’exploration dans la région de Montélimar. Des permis ont aussi été pris en Suède par Shell, en Allemagne par ExxonMobil, en Pologne par presque tous les majors ainsi qu’en Lituanie. En tenant compte des contraintes environnementales, les coûts de production des shale gas européens risquent d’être plus élevés qu’aux Etats-Unis. Reste donc à démontrer qu’ils peuvent être produits de façon économique et durable en accord avec les populations. Leur développement va probablement prendre du temps.

Patou51

Comme toujours, après une coquille de journaliste qui mélange les unités, on brode sur n’importe quoi. Et on confond toujours les ressources (huile en place)et les réserves (ce que l’on espère produire)

1000 mille

simplement du pétrole non conventionnel et l’affaire n’en est qu’au stade de la prospection.

Tunguska

On a oublié de dire ici un détail intéressant: Julien Balkany, le demi-frère du député UMP des Hauts-de-Seine Patrick Balkany est le vice-président du conseil de Toreador.

marcob12

Pour la petite histoire, les USA ont plus d’un trillion (1000 milliards) de barils récupérables en “shale oil” et s’y sont mis malgré l’EROI très faible (entre 1,5/1 et 4/1) mais la médaille a surtout un revers peu reluisant (majoration des émissions de CO2 de 50%, énorme besoin en eau (pourrait être assuré par des poches aquifères salines dans le Dogger) et surtout en se basant sur la production du Dakota Nord on peut estimer qu’il faudrait de l’ordre de 4700 puits de forage pour une production de 13 Mt/an.). Avec tous les risques de pollution avec des terres agricoles au-dessus, il vaudrait mieux oublier cette réserve virtuelle avant qu’il ne soit trop tard. Que ces projets soient envisagés en dit long sur notre position par rapport au “peak-oil” dans son acception classique.

Guydegif(91)

A-t-on mis en oeuvre ou testé dans le Bassin Parisien l’injection de vapeur pour faire un front de vapeur sous-terrain (steamdrive) tel que mis en oeuvre dans l’Ouest allemand vers la frontière hollandaise (Rühlermoor)? Pour faire ce ”front de vapeur” arrachant aux pores de la roche-réservoir et poussant l’HC ainsi libéré devant soi il faut évidemment des puits d’injection et des puits de récupération… Est-ce une technique déjà mise en oeuvre dans le Bassin Parisien en tant que technique de récupération secondaire? Peut-être plus prometteur et moins lourd que d’essayer d’arracher aux roches-sources càd aux argiles (shales). … Merci de nous dire à ceux qui savent ! A+ Salutations Guydegif(91)

Zino

Le gaz sale Economie et environnement Entrée du ‘gaz sale’ dans le marché du GNL Par :Y. Mérabet Le pétrole ou le gaz sale des ‘carrières’ comme on l’appel, en cours d’introduction par les américains sur le marché mondial n’est qu’un pavé jeté dans la marre, une diversion de la politique américaine pour déstructurer le marché mondial du GNL en plein évolution. Le 16 avril 2010 à Oran, les majors producteurs-exportateurs de GNL et les instances internationales de la protection de l’environnement s’allieront pour faire barrage à l’entrée des hydrocarbures sales dans le commerce international. En plus de la nocivité, la rentabilité économique de l’exploitation des hydrocarbures non-conventionnels (schistes bitumineux et autres) est hypothétique puisqu’elle nécessite d’une part un prix du baril de pétrole élevé, plutôt à 100 dollars, et d’autre part un prix du carbone plutôt bas de 50 dollars la tonne de CO2, et de surcroit que certains pays européens viennent de la supprimer carrément. Ces deux facteurs ont une probabilité limitée d’être réunis que d’ici dans deux ou trois décennies pour valider cette source d’énergie. Les schistes, l’énergie la plus sale et le plus cher de la planète. On estime aujourd’hui que la production de pétrole ou de gaz à partir de schistes bitumineux devient économiquement viables si le prix de baril se situe autour de 100 dollars c’est du moins qu’attendent les américains pour commercialiser à grande échelle leur ‘pétrole sale’ produit à partir des carrières de schistes bitumineux. Néanmoins, la maîtrise des impacts sur l’environnement et la réduction des coûts représentent des défis majeurs à relever et corrompre le monde vert pour accepter cette calamité écologique. L’industrie des schistes bitumineux est en train de se structurer en catimini entre les Etats fortement industrialisés en panne d’énergie. On assiste aujourd’hui à l’émergence de nouveaux projets, notamment aux Etats-Unis, en Chine, en France, au Brésil, en Jordanie, au Maroc, avec des acteurs industriels qui cherchent activement des partenaires. Le nombre croissant d’acteurs se positionnant sur des projets d’exploitation laisse augurer un développement important des schistes bitumineux, source de pétrole de l’après-pétrole disent les un, permises d’un malheur écologique de notre planète disent les autres. L’affaire de manque d’énergie aux Etats-Unis a atteint son paroxysme, le pentagone planifie des actions militaires au Moyen-Orient pour assurer ses approvisionnements en énergie, des chiffres astronomiques sont bazardés par l’administration américaine pour l’information sur l’énergie (United States Energy Information Administration) qui estime les réserves mondiales de schiste bitumineux (énergie fossile non-conventionnelle) à 2800 à 3100 milliards de barils de pétrole (450 à 520×109 m3) potentiellement exploitables, dont 1000 à 1200 milliards de barils aux Etats-Unis , ces chiffres semblent exagérément gonflés, vraisemblablement de l’intox. Cependant, il ne faudrait pas cacher que des tentatives pour exploiter ces réserves ont cours depuis plus d’un siècle, bien avant l’invasion pacifique de l’Arabie Saoudite et du Koweït par les américains, l’occupation militaire de l’Irak et la tentative d’occupation de l’Iran , ont pour l’instant connu des résultats limités (temporaires). Le kérogène présent dans les schistes bitumineux peut être converti en pétrole à travers le processus chimique de la pyrolyse, ce que faisait le führer Adolphe Hitler, pendant la deuxième guerre mondiale pour palier au blocus des approvisionnements en carburant, que lui imposaient les américains et leurs alliés. Les schistes bitumineux peuvent aussi être brûlés directement comme un combustible de basse qualité pour la création d’énergie et le chauffage, et peuvent être utilisés comme matériau de base dans les industries chimiques et des matériaux de construction, c’est exactement comme cette bouse de vache que nos grandes mères utilisaient pour chauffer leur four traditionnel, et nos ancêtres l’utilisèrent comme mortier de construction, il y’a de ça deux siècles. Le gaz et le pétrole non-conventionnels sont des hydrocarbures sales et polluants, leur rendement est mauvais : cinq fois plus chers que le pétrole traditionnel avec bilan énergétique est très faible, voire négatif, dans le sens où l’énergie utilisée pour obtenir le pétrole est souvent supérieure à celle obtenue en brûlant le combustible. De plus, d’énormes quantités de vapeur d’eau sont consommées : il faut un à quatre barils d’eau chaude pour un baril de pétrole. Les schistes peuvent-être comparés à une mauvaise houille, plus mauvaise que celle qu’utilisent les chinois pour produire leur énergie et polluer notre planète. L’utilisation des schistes comme combustible est une erreur écologique très grave, son impact sur l’environnement reste très mauvais, d’autant plus que certaines questions comme le stockage des cendres nocives restent en suspens. Au niveau international, l’expérience la plus connue est celle de la République d’Estonie où 90% de la production d’électricité provient de centrales thermiques fonctionnant aux schistes bitumineux ; d’ailleurs, ce changement de mode d’énergie s’est traduit par le retour de maladies chroniques : comme les crises respiratoires, des cancers et plus grave encore le retour du bacille de Koch (tuberculose). Le budget de la santé de l’Estonie a été augmenté de 6,4% pour palier aux maladies dues à l’exploitation des carrières de schistes. Pour ce qui de l’extraction des schistes que renferment les sables (sable bitumineux), ces sables nécessitent des quantités considérables d’eau douce et d’énergie (souvent de gaz naturel) et pourrait tripler les émissions annuelles de gaz à effet de serre. Au Canada, plus de 4 000 km2 de forêts ont déjà été détruits au détriment de la lutte contre le réchauffement planétaire pour produire ce pétrole non-conventionnel créant un déficit de 1,3 milliards d’absorption de tonnes de C02. Des rivières sont détournées et polluées pour fournir les énormes quantités d’eau nécessaire à l’extraction et à l’exploitation du non-conventionnel. Vu par satellite, de gigantesques trous béants défigurent la carte géographique canadienne, donnant l’air d’une planète galeuse ou les petits déserts commencent à naitre. Ce n’est pas seulement l’environnement qui est détruit, c’est aussi la santé humaine qui est menacée. La présence de substances chimiques toxiques ou de métaux lourds comme le mercure dans les lacs et les rivières autour des sites d’exploitation compromet la qualité de l’eau potable, de même que la santé des animaux qui boivent cette eau et des poissons qui y vivent. Quand les humains consomment ces animaux ou ces poissons, ils ingèrent en même temps les substances chimiques que ceux-ci ont consommées. L’exploitation des carrières schisteuses a crée des mines à ciel ouvert ou gitent ces immenses déchets miniers toxiques. Des quantités colossales de gaz et de carburant sont nécessaires pour la survie de l’Amérique en quête d’énergie de ‘bonne occasion’ et elle n’a pas trouvé mieux que d’utiliser la bouse de vache pour sauver son économie dégringolant. Au final, les émissions de gaz à effet de serre sont énormes et inquiétant. La production d’un baril de pétrole issu des sables bitumineux est trois à cinq fois plus émettrice de gaz à effet de serre qu’un baril de pétrole conventionnel, mais les Etats-Unis d’Amérique préfèrent faire des économies au détriment de la santé de leur population et du bien-être des habitants de la planète. Un égoïsme démesuré si les américains pensent que l’environnement a des limites frontalières géographiquement déterminées et que chaque pays fasse ce qu’il veut sur son territoire. Le réchauffement planétaire provoqué par les pays fortement industrialisée en occurrence les Etats-Unis et l’Europe et aussi ressenti par les lointains pays pauvres de la planète, ces dernier désindustrialisés dépouillés de leur richesses minières, émettent zéro (0) carbone dans l’atmosphère. Les riches et les pauvres se désolidarisent sur de l’équilibre de la balance de l’émission du C02, les Etats-Unis, l’Europe et la Chine de moindre importance ‘crachent’ dans l’atmosphère plus de 90% du volume mondial de rejet de CO2. Ils sont maitres à bord des calamités naturelles et du réchauffement planétaire. Greenpeace dénonce ce crime environnemental et demande aux pouvoirs politiques de bannir les pétroles non- conventionnels comme les sables bitumineux et de réduire nos émissions de gaz à effet de serre! Les américains veulent concurrencer le GNL avec de la bouse de vache L’exploitation des gaz non conventionnels est une contravention infligée au protocole de Kyoto, écologiquement parlant ; mais économiquement il n’affectera pas le marché conventionnel du GNL. Longtemps, le marché du gaz est resté structuré et localisé, limité par le développement des réseaux de gazoducs entre les zones de production et celles de consommation. De grands efforts ont été consentis par les pays producteurs de gaz sur l’investissement des énergies propres plus particulièrement le gaz naturel qui égaille par sa ‘flamme bleue’ des millions de foyers à travers le monde. Cette même énergie tient promesse et participe efficacement au développement de l’industrie de pointes des pays fortement industrialisés et les pays émergeants. Le GNL, transporté par méthanier, a ouvert un marché au niveau mondial. Les usines de liquéfaction se sont multipliées en Algérie et au Moyen-Orient, notamment pour répondre aux marchés américains et japonais et leur servir un produit hautement raffiné de bonne qualité. Le développement brutal, aux Etats-Unis, des gaz non-conventionnels pourrait remettre en cause les lourds investissements consentis pour le développement de l’industrie gazière mondiale, si la lutte contre le réchauffement planétaire s’affaiblie. Les gaz non-conventionnels pourraient en effet permettre aux Etats-Unis de se défaire des importations de gaz et attiser son échec sur la convoitise du pétrole du Golf Persique et devenir le premier pays exportateur de ce gaz sale et couteux, une chance peut-être des pays exportateurs de gaz de qualité de voir les prix grimper au dessus des 100 dollars la Tep, seul de rentabilité du gaz non-conventionnel. D’autant que le gaz naturel est envisagé comme l’une des énergies de demain, notamment pour produire de l’électricité (centrales associées à des techniques de captage, stockage de CO2 , que recommande le protocole de Kyoto et la conférence de Copenhague) Le marché du gaz qui de se redessine aujourd’hui avec l’entrée ‘des hydrocarbures sales’ serait brouillant pour les perspectives à court, moyen et long terme. Brutalement la carte gazière s’est complètement transformée. Dans un premier temps, le développement du gaz naturel liquéfié (GNL) a ouvert un marché mondial en parallèle des marchés traditionnels régionaux (le transport par gazoduc limitait les échanges jusqu’alors) et des marchés spots aux côtés des contrats de long terme, rendant déjà imprévisible un marché qui jusque là était assez serein. Aujourd’hui, c’est le développement des gaz non-conventionnels aux Etats-Unis qui perturbe le marché en créant une ‘bulle gazière’. L’exploitation de ces gaz aurait presque doublé en deux ans, modifiant la demande extérieure américaine. Cette évolution endogène ajoutée à une baisse de la demande mondiale en raison de la crise (-5 % en 2009), a en effet laissé de larges stocks de gaz, faisant chuter les prix. Aux Etats-Unis déjà, le charbon est désormais abandonné au profit du gaz, devenu compétitif et moins émetteur de CO2. Le retour à l’utilisation du gaz non-conventionnel comparable au retour de la houille sur le marché, n’aura aucune chance de concurrencer le GNL, c’est une question d’appréciation de confort et de qualité. L’abondance des gisements et le coût peu élevé de cette ressource fait craindre à certains une exploitation massive du gaz au détriment des énergies ”propres” et un abandon des mesures d’économies d’énergie. Conclusion : Pour le moment, les pétroles non-conventionnels ne couvrent que 5% de la consommation et les coûts sont prohibitifs. Mais certains experts optimistes estiment qu’avec la raréfaction du pétrole, la hausse des prix permettra aux pétroles non-conventionnels de combler la différence. La pollution générée va certainement restreindre leur utilisation jusqu’à ce que le déclin du pétrole soit vraiment avancé dans deux décennies peut-être. Cette alternative au pétrole conventionnel pourrait au moins être utilisée comme matière première et fournir les produits que les autres sources d’énergie ne peuvent pas (plastiques, engrais, etc.), bien qu’elle ne soit pas idéale en raison de l’intense consommation d’énergie nécessaire à la production, une fois le pétrole conventionnel épuisé, il s’agirait d’une des rares options pour l’après-pétrole américain. Le temps et l’argent nécessaires pour augmenter la production des schistes seraient énormes pour passer de 5% à 100%, mais suffisant pour alimenter leurs industries pétrochimiques en matière première, laissant l’énergie électrique aux sources renouvelables notamment: le solaire, l’éolien, et l’hydrogène etc. et au nucléaire, une fois la validation faite. Expert en énergie

Nobel

Pétrole ou gaz de schistes bitumineux En complément : 28.05.08 Loïc Le Floch-Prigent refait surface. Depuis sa sortie de prison en avril 2004, l’ex-PDG d’Elf Aquitaine se faisait très discret. Il serait peut-être de retour aux affaires, à Houston aux Etats-Unis, où il est soupçonné de vouloir prendre le contrôle d’une petite société pétrolière Vaalco Energy, productrice de pétrole au Gabon et en Angola. Une plainte a été déposée la semaine dernière devant la cour fédérale de Houston par les dirigeants de Vaalco. Ils accusent Loïc Le Floch-Prigent d’être derrière la société suisse Pilatus Energy qui cherche, avec l’aide du fond d’investissement Nanes Delorme Partners, dont le responsable est le demi-frère de Patrick Balkany, Julien Balkany, à prendre le contrôle de leur société. Julien Balkany espère extraire un océan de pétrole du Bassin parisien Rencontre, dans les jardins du Bristol, avec Julien Balkany, vice-chairman de Toreador Resources, qui nous explique posément que cette petite société américaine d’exploration et de production pétrolière, rachetée l’an passé par son fonds Balkany Partners, extrait 1000 barils par jour du… Bassin parisien. En raison d’une fiscalité avantageuse, cela lui rapporte autant que 10 000 barils sortis du sol du Venezuela ou de Russie ! Le demi-frère de Patrick Balkany, beaucoup plus jeune que le député-maire (UMP) de Levallois, s’apprête à annoncer un investissement de plusieurs centaines de millions de dollars avec une grande compagnie pétrolière pour une campagne de forage visant, dans la meilleure des hypothèses, à extraire de 100 000 à 150.000 barils par jour en Brie et en Beauce, soit la moitié de ce que produisent des pays comme le Congo ou le Gabon… Total, explique Balkany, n’a pas été sélectionné « parce qu’il n’a pas les capacités techniques de forage non conventionnel ». Parce que « nous avons mieux à faire ailleurs », affirme-t-on plutôt à Total… Les Brèves de N’djaména : Deby, les Balkany et l’or noir Pétrole : le coup de poker de Julien Balkany en Ile-de-France « On n’a pas seulement des idées en France. On a aussi du pétrole ! » Pour Julien Balkany, le demi-frère du député UMP des Hauts-de-Seine Patrick Balkany, il faut revoir le vieux slogan des années 1970. Toreador, la petite société dont il est le vice-président du conseil, a annoncé hier un partenariat avec le pétrolier américain Hess afin de relancer la prospection pétrolière dans le bassin parisien. Hess pourrait investir jusqu’à 120 millions de dollars, soit 93 millions d’euros, dans l’opération. En échange, Toreador fournira des permis d’exploration sur une surface d’environ 420.000 hectares. Les pétroliers connaissent déjà bien la géologie du bassin de Paris. Depuis la première découverte de pétrole en 1958, près de 2.000 puits ont été forés dans les plaines de la Marne, de l’Essonne ou de la Seine-et-Marne. Mais aujourd’hui, le bassin parisien produit à peine 10.000 barils par jour et, au total, la production nationale couvre à peine 1 % de la consommation du pays. Pour augmenter ces volumes, Toreador et Hess ont décidé de changer d’approche. Les deux groupes ne cherchent pas à récupérer le pétrole contenu dans des réservoirs classiques mais plutôt dans les roches qui en sont à l’origine (schistes bitumineux). Pour cela, ils vont utiliser des technologies développées aux Etats-Unis. Hess et Toreador vont forer à l’horizontale sur plusieurs kilomètres tout en fracturant, à l’aide d’eau et de sable, les roches situées à proximité afin de récupérer le pétrole qu’elles recèlent. Selon Toreador, le bassin parisien pourrait contenir environ 65 milliards de barils dans la roche, l’équivalent des réserves prouvées de l’Amérique du Nord ! « On sait que le pétrole est là. La question est de savoir si on va réussir à le produire », affirme Julien Balkany. Le bassin parisien connaîtra-t-il demain une envolée de sa production ? Toreador veut y croire. Cogéré par Julien Balkany, le fonds d’investissement Nanes Balkany Partners a pris 5 % du capital en 2008. Il a renouvelé les équipes de direction et le conseil d’administration l’année suivante et a transféré le siège de cette petite société d’une trentaine de personnes de Dallas à Paris. Les actifs du pétrolier en Turquie, en Hongrie et en Roumanie ont été cédés. Pour Toreador, c’est forcément en France qu’il y aura du pétrole. EG Les Echos A suivre : cours de bourse de Toreador coté au Nasdaq… : Dans la même famille un autre “coup de poker”… La légalisation du poker en ligne favorable au fils Balkany