Des bois de recyclage et des déchets verts pour la centrale de Provence

La conversion du charbon à la biomasse de la tranche n°4 de la centrale de Provence (Gardanne-Meyreuil dans les Bouches du Rhône) portée par le groupe E.ON va permettre de produire une électricité "plus propre" à partir d’une ressource renouvelable : le bois.

L’approvisionnement de 855.000 tonnes de bois/an nécessaire au fonctionnement de cette unité de production électrique sera à terme constitué à 50% par du recyclage de
bois : "bois d’élagage et d’entretien des espaces verts, jardins, bords de route, opérations de protection des forêts contre l’incendie ; palettes et bois d’emballage usagés ; meubles et structures en bois issus de déconstruction de bâtiments."

Ces bois en fin de vie sont aujourd’hui difficilement valorisés faute de débouchés locaux et sont trop souvent abandonnés, enfouis, exportés. Dans le pire cas, ils sont brûlés à l’air libre, ce qui entraîne une dégradation de la qualité de l’air.

Le 26 mai 2014, E.ON France et Veolia ont signé un partenariat commercial de 10 ans visant à fournir 6% de l’approvisionnement nécessaire à Provence 4 Biomasse en couvrant toute la gamme des bois de recyclage.

Pour transformer la biomasse en énergies, l’installation de Provence 4 Biomasse a été équipée d’un étage supplémentaire de filtration des fumées à haute efficacité. Selon l’énergéticien, il s’agit de la meilleure technique disponible en faveur de la réduction de toutes les émissions générées par cette combustion, dont les particules fines.

Ce contrat de long terme va permettre de réaliser les investissements nécessaires à la production de combustibles de qualité (opérations de collecte, tri et valorisation), conformément à la réglementation et favorisant les emplois locaux directs et indirects.

Par ailleurs, la création d’un débouché commercial important pour ces ressources ouvre des perspectives intéressantes pour les collectivités afin d’augmenter et d’améliorer le recyclage des déchets de bois, l’application de l’interdiction des brûlages à l’air libre et des obligations légales de débroussaillement.

L’utilisation de ressources locales pour produire une électricité verte est une avancée volontariste dans la logique d’économie circulaire qui contribue à l’indépendance énergétique de nos territoires.

         

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K tagerman

850.000 Tonnes de bois, et il était même question de 900.000T… Où les trouverz vous… Le recyclage agricole ne représente que 30% des besoins… Où avec vous trouvez les 70% manquants, et quelle alternantive en cas de pénurie? retour au charbon? Et 850.000T comment seront elles acheminées, par noria de camions? Où est le souci écologique? le brulage des brousssailles est-il plus néfaste que ces camions? Ne sommes nous pas en train de nous faire enfumer, par Véolia et E.On?

Alex42

850.000 T ça représente plus de 58 camions 40T par jour.. est-ce bien réaliste ?

Guydegif(91)

Pour ce qui est du transport des appros, à l’époque du charbon, il fallait AUSSI acheminer celui-ci sur site!…et depuis un port, donc de plus loin. Bien qu’avec une densité charbon plus forte que pour la biomasse, le volume de camions devait être similaire et de plus loin, car le charbon était australien ou canadien, après avoir été local au départ ! Donc le pb est similaire de ce point de vue là. On peut améliorer les choses en assurant des camions de classe Euro5 ou Euro6, à pollution réduite. Quel est le rayon de collecte de la biomasse? A-t-on mis en place un plan effectif de replantation intense, pour d’une part assurer la continuité du ”forêts- poumon photosynthèse” et d’autre part l’appro biomassze sur le long terme? Les 2 aspects, transport-appro-optimisé et reforestation sont à mettre en priorité élevée ! A+ Salutations Guydegif(91, 68 et 34)

climax1891

Gardanne est dans dans zone très ensoleillée. Comme la centrale espagnole de Les Borges Blanques, la chaleur de soleil pourrait être utilisée pour réduire en été la consommation de biomasse.

Sicetaitsimple

“L’utilisation de ressources locales pour produire une électricité verte est une avancée volontariste dans la logique d’économie circulaire qui contribue à l’indépendance énergétique de nos territoires.” On en a déjà parlé plusieurs fois par exemple ici: Pour GuydeGif : d’après les documents d’Eon, le plan d’approvisionnement “local” (hors imports) remonte jusqu’au dessus de Lyon. Du vrai local.

Did 02

De l’éléctricité, toujours de l’electricité. Et oui, il nous en faut toujours plus pour assouvir notre soif de consommation sans cesse grandissante. Depuis que le ” tout mécanique” a été remplacé par le ” tout électrique” , depuis que notre société a sombré dans le ” monde virtuel” abandonnant le ” monde réel ”, depuis que ” je consomme: donc j’existe et exerce un pouvoir sur ma vie ” ,depuis que ”je vie la Nuit pour fuir la réalité du Jour ” notre soif d’énergie électrique est devenue insatiable. Sans vouloir être moralisateur: allez; assumons notre ” mode de vie ”.

pierreerne

Ce que l’article se garde bien de dire, c’est que d’après un rapport de la Cour des Comptes, 48 % de la “biomasse” qui sera brûlée sur ce site seront constitués par des granulés de bois en provenance du Canada, des USA et d’Amérique du Sud. (page 67) Avec le charbon, au moins, on avait les calories…

sunny

Le marché, toujours le marché. Cela apporte au moins un peu de diversification dans les approvisionnements. Ce n’est pas trop grave car bientôt ces pays auront besoin de ces mêmes productions pour eux-mêmes. L’Europe n’est pas un desert, elle pourra produire ses propres granulés de bois. Voyez ce qui se passe actuellement sur les biocarburants!

Sicetaitsimple

vous êtes prêt à défendre n’importe quelle absurdité du moment qu’elle est soit-disant “verte”. Allez, pour vous prouver que je ne suis pas obtus, même une centrale PV au sol couvrant le même terrain aurait été certainement plus écologique et moins dispendieuse des € des assujetis à la CSPE que ce projet.

Marjolaine

Un projet voué à l’échec… Quels sont les plans d’appro sérieux ? Sont-ils visibles dans la procédure d’enquête publique ? Tiennent-ils compte de la filière locale déjà en place qui comporte des chaufferies bois énergie… Dans quelle périmètre les promoteurs de cette usine à gaz comptent-il s’approvisionner ? A terme le projet de Gardanne fonctionnera avec du bois d’importation. N’importe quoi !