Des cellules solaires révolutionnaires agissent comme des lasers

Les cellules solaires à base de silicium comme celles posées sur nos toits fonctionnent avec une efficacité d’environ 20% pour convertir les rayons du soleil en énergie électrique ; Il aura fallu plus de 20 ans pour atteindre ce taux de rendement.

Un nouveau type de cellule solaire basée sur un matériau en pérovskite – du nom du scientifique Lev Perovski, qui a découvert ce minéral en titanate de calcium dans les montagnes de l’Oural au 19ème siècle – a été récemment lancé par une équipe de chercheurs dirigée par le professeur Henry Snaith de l’université d’Oxford.

Les cellules solaires en pérovskite constituent une source de grande effervescence dans la communauté des chercheurs car elles se positionnent déjà à quelque longueur seulement derrière le silicium classique, après avoir atteint 17% d’efficacité après seulement deux années de recherche. Elles ouvrent la perspective de voir une production d’énergie solaire économique, à grande échelle.

Maintenant, les chercheurs de l’équipe du Professeur Sir Richard Friend au laboratoire Cavendish de Cambridge – en collaboration avec le groupe d’Oxford de Snaith – ont démontré que les cellules en pérovskite sont capables non seulement d’absorber la lumière, mais aussi d’en émettre. Les résultats publiés en ligne dans le Journal of Physical Chemistry Letters montrent que ces "cellules miracles" peuvent aussi produire des lasers à bas prix.

En insérant une fine couche de pérovskite d’halogénures de plomb entre deux miroirs, l’équipe a produit un laser optique qui prouve que ces cellules "possèdent une luminescence très efficace" – avec jusqu’à 70% de lumière absorbée réémise.

Les chercheurs soulignent la relation fondamentale, mis au jour par Shockley et Queisser en 1961, entre la génération de charges électriques après absorption de lumière et le processus de "recombinaison" de ces charges à émettre à nouveau de la lumière. Essentiellement, si un matériau est bon pour convertir la lumière en électricité, alors il le sera également pour convertir l’électricité en lumière.

Les propriétés d’émission laser dans ces matériaux suscitent des attentes dans l’efficacité encore plus élevée des cellules solaires, a précisé l’équipe d’Oxbridge.

"Cette première démonstration de l’effet laser dans le traitement bon marché des semi-conducteurs ouvre la porte à de nouvelles applications", a déclaré l’auteur principal, le Dr Felix Deschler du Laboratoire Cavendish. "Nos résultats démontrent l’utilisation possible de ce matériau dans les télécommunications et dans des dispositifs émettant de la lumière."

La plupart des matériaux destinées à la fabrication des cellules solaires nécessite des traitements coûteux afin d’obtenir un niveau d’impureté très faible et arriver ainsi à de bonnes performances luminescences. Étonnamment, ces nouveaux matériaux fonctionnent bien, même s’ils sont préparés très simplement comme le procédé des couches minces.

Les chercheurs ont constaté que lors de l’absorption de la lumière dans la pérovskite, deux charges (électrons et trous) sont formées très rapidement – moins de 1 picoseconde – mais ensuite ils prennent quelques microsecondes à se recombiner. Ceci est suffisamment long pour des défauts chimiques qui ont cessé l’émission de lumière dans la plupart des autres semi-conducteurs tels que le silicium ou l’arséniure de gallium. "Cette longévité associée avec une luminescence exceptionnellement élevée sont sans précédent dans les semi-conducteurs inorganiques à simple retraitement" a déclaré le Dr Sam Stranks, co-auteur de l’équipe de l’Université d’Oxford.

"Nous avons été surpris de trouver un tel rendement élevé de luminescence dans des matériaux faciles à retraiter. Cela a des implications dans l’amélioration du rendement des cellules solaires", a déclaré Michael Price, co-auteur, à Cambridge.

Et Henry Snaith d’ajouter : "Ce comportement luminescent est un excellent test de performance de la cellule solaire – une luminescence plus pauvre (comme dans les cellules solaires au silicium amorphe) réduit à la fois le rendement quantique (courant collecté) et également la tension de la cellule."

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Lionel-fr

Un peu sommaire l’article, voire obscur.. Les perovskites ont vocation à devanir un peu moins chères que le silicium (le MIT parlait de 10c/Wc contre 15c/Wc, mais dans ce domaine, “tous les prix sont dans la nature”, je veux dire qu’entre une prévision du MIT et celle d’un obscur tartempion, l’encre de l’un n’est pas plus noire que celle de l’autre.. Mais surtout, les perovskites ont vocation à êtres déposées à la manière de la peinture. J’ignore si les gros pinceaux et rouleaux seront vraiment de la partie , mais l’objectif est de parvenir à un produit fluide qui recouvre une surface de votre choix. L’histoire ne dit pas si sa pose est à la portée d’un amateur ou d’un artisan , m’enfin , c’est le concept Donc on se retrouve avec un produit radicalement nouveau, dont le poids est forcément très inférieur à celui des panneaux de verre, qui s’adapte à de nombreux supports – je dirais minéraux car la dilatation du métal ne présage pas d’une grande robustesse. Enfin voilà , j’ai diffusé ici l’url de l’article du MIT il y a au moins 6 mois , mais je ne sais pas comme retrouver ça En tous cas , entre le prix plus bas et la capacité à être peint sur un substrat existant , les perovskites semblent promises à un bel avenir Perso, je continue à préférer uni-solar à tout le reste, les qualités de poids , de rendement, de tension, souplesse et sensibilité à la lumière indirecte me les rendent indispensables. Le prix des perovskites doit donc baisser à au plus 1$/Wc avant de me sembler interressants. mais je présume que certains usages accepteront de payer plus pour le coté “peinture”

arzi77

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