Des éoliennes pour les stations polaires

En octobre 2007, Meridian Energy, l’un des principaux opérateurs d’électricité néo-zélandais, a mené des études pour évaluer la faisabilité de l’implantaiton d’éoliennes sur le continent le plus venteux du monde : l’Antarctique.

Les turbines permettraient de fournir l’énergie nécessaire au fonctionnement de la Base néozélandaise Scott, et éventuellement pour la base américaine voisine de McMurdo.

Meridian Energy a localisé des aires où les vents sont moins extrêmes qu’ailleurs, permettant leur exploitation.

L’Antartique est l’un des endroits les plus vulnérables aux changements de l’environnement.
Ce qui n’empêche pas la base de recherche Scott de produire son énergie via deux générateurs électriques consommant 380 000 litres de kérosène par an. Un choix contestable de la part de scientifiques qui étudient les espaces naturels vierges et les impacts du changement climatique.

Si la consommation énergétique des stations de recherche en Antarctique est négligeable à l’echelle de la planète, les conséquences des activités humaines dans certaines zones particulièrement fragiles est préoccupante, notamment pour la survie des écosystèmes.

Ainsi pour approvisionner les équipements des chercheurs, des navires brise-glaces sont-ils amenés à couper régulièrement au travers de la mer gelée de Ross, afin de livrer du carburant.
L’implantation d’éoliennes permettrait de réduire considérablement le recours aux combustibles fossiles,et pour un coût inférieur puisqu’il épargnerait le transport de carburant.

Le développement de l’énergie éolienne en Antartique a notamment nécessité une évaluation de la durabilité de la couche de glace, ainsi qu’une réorganisation de l’utilisation énergétique par les stations de recherche, en fonction de la présence du vent.

L’Australie a déjà franchi le pas, en installant une éolienne pour réduire la consommation de sa base de Mawson.

D’autres initiatives vont dans le même sens. Des ingénieurs et des étudiants de l’université de Canterbury se sont par exemple concentrés sur les possibilités de développement de l’énergie d’origine solaire à destination des Iles de Cape Bird Island et Bratina.

Quant à la Belgique, elle récemment envoyé une station polaire entièrement alimentée aux énergies renouvelables.

Selon La National Science Foundation américaine, 1,2 millions de carburant pourraient être économisés chaque année en Antarctique grâce aux énergies renouvelables.
 

 
(src : Worldchanging.com)

         

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