“Développer une filière silicium cristallin en rubans minces”

Dans le contexte de la baisse des prix et de la réduction des coûts de fabrication de modules photovoltaïques, le projet DEMOS veut donner de nouveaux atouts pour une filière silicium cristallin compétitive en France et en Europe.

Le projet vise à porter au stade industriel une technologie photovoltaïque réaliste et compétitive à base de silicium cristallin mince. Il s’agit de la technologie RST (Rapid Storage Technology), dont le principe est le tirage d’un ruban de silicium sur un ruban souple de carbone. Cette dernière a prouvé sa capacité à produire des plaques de silicium multi-cristallin d’épaisseur de 60 à 120µm.

L’objectif maintenant est d’industrialiser cette technologie et de valider les architectures et modes de fabrication des cellules et modules adaptés à ces plaques minces.

Le déroulement

Développer une filière silicium cristallin en rubans mincesCe projet comporte trois secteurs techniques :

1- l’industrialisation du procédé RST pour la fabrication de plaques,
2- la fabrication de cellules PV adaptées à ces plaques de silicium très minces,
3- la réalisation et la certification de modules prototypes.

Une première phase de 18 mois va permettre de valider certains aspects de l’industrialisation (machines multi-rubans, grandes longueurs, structure retenue pour l’industrialisation des cellules).

La deuxième phase du projet, également de 18 mois, permettra de construire des machines « têtes de série » (des démonstrateurs) de la production industrielle et d’en effectuer des tests intensifs en vue de la construction d’une unité de production.

Résultats clés et Avancées pour :

La mise au point de cette technologie « ruban » très productive est intéressant car elle mobilise de nombreuses compétences en mécanique, modélisation, croissance cristalline.

Actuellement, beaucoup de fournisseurs sont français voire de la région Rhône-Alpes.

Il y a donc tout un pôle d’acteurs qui travaillent au développement de cette technologie. À terme un gain de compétitivité permettra de maintenir la production en Europe.

Cette technologie consomme très peu de silicium et présente un temps de retour énergétique particulièrement court.

Application et valorisation

Le projet a pour objectif de préparer la mise en œuvre industrielle du procédé RST et des modes de fabrication de cellules adaptés aux supports minces.

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Confluence

Ce procédé avait été présenté il y à quelques années déjà et je me demandais son niveau de développement, persuadé de sa pertinence. Seulement, aujourd’hui, je me demande si on aurait pas tout avantage à rechercher du coté des imprimantes 3D pour la réalisation de pièces complexes, en mode additif. En effet, certains laboratoires envisagent de développer des modules en “épaisseur”, ce que permettrait les imprimantes actuelles. Les lasers offriraient une maîtrise des températures de fusion très précises, localisées, donc sans doute plus économiques que des fours.

fredo

après le noyautage de la RD PV, le siphonage par le CEA de fonds public PV projet par projet continue, avec échéance dans 3 ans, toujours ça de pris. Et rien n’empêche de refaire un tour de manège de 3 ans, cf projet Photosil silicium métallurgique purifié par torche à plasma, qui repart pour un tour après 3 ans de RD sans présentation du moindre résultat Au fait, quel est l’intérêt de ce projet? Croyez vous sérieusement que le CEA à intérêt à industrialliser une technologie de rupture qui concurrencerait le nucléaire ? Pendant ce temps là, combien de projets prometteurs de RD de PME sont recalés ? révoltant

michel123

Comme si on allait entérer des projets qui consomment de fortes sommes de crédit recherche pour le seul plaisir de favoriser le grand satan electronucléaire allié au grand patronat de l’industrie pétrolière et pour torpiller les désirs verts et renouvelables des masses populaires. On croirait entendre georges marchais dans ses discours fleuves au comité central du pcf dans les années 70-80. Heureusement que le ridicule n’est pas mortel !!!

fredo

Photosil est un exemple bien réel, les signatures de crédits en veille d’élection aussi. A bon entendeur

Rice

Je n’ai pas trop bien compris l’intérêt de la chose et sans verser dans la paranoïa, je me pose vraiment la question de l’objectif recherché… d’autant que nous n’avons aucune indication sur des echelles de coûts. On a parfois le sentiment que les pouvoirs publics se donnent bonne conscience en mettant une débauche de moyens mais sans jamais à avoir a en justifier les résultats. Et de voir le CEA dans tous les “coups” (et les coûts” aussi) quand on connait leur incapacité à produire de véritables partenariats productifs (avec de vrais résultats, industrialisables, brevetables et vendables !!!), laisse sceptique sur l’utilité de ce nième projet autour du photovoltaïque. Et pendant que les français se “donnent les moyens”, les chinois et les allemands “fabriquent”, les allemands, les italiens, etc “installent” et tous ces pays s’affranchissent tous les jours un peu plus du nucléaire (par exemple)…..

Meander

cette techno (breveté – string ribbon wafer) existe déjà (basé sur un procédé légèrement différent), l’allemand Sovello commercialise des cellules fabriqués ainsi depuis 2006 !

crolles

Bonjour, C’est un peu différenbt de la technologie “RIbbon” qui produisait par tirage à travers une fente des rubans de silicium; ici il me semble que le tirage se fait sur succepteur graphite. Quels avantages ? En tous cas, c’est trop tard, bien trop tard. Et je suis bien d’accord avec Rice et Meander : CEA POMPE à fric, argent du contribuable jeté par la fenètre. Cdlt

Tylan

avez vous des preuves de ce vous avancez ? Peut etre etes vous des fervants defenseurs du CNRS ? peut etre pouvez vous citer kk transferts technologiques du CNRS vers l’industrie PV ayant donné lieu a la creation d’emploi ? Il vaut parfois mieux s’abstenir de parler.

trimtab

“……Et pendant que les français se “donnent les moyens”, En effet, nous assistons (dans beaucoup de domaines) à la création de ‘poles d’excellence’, d’instituts et de ‘groupements’ de toutes sortes, pendant que les autres ‘font’ ! Et dans le domaine du solaire on semble ‘réinventer l’eau chaude’ car petites curiosités (parmis plusieurs dixaines de ‘sources’ !) trouver dans le bibliographie d’un livre de 1976 (!): “Le Chauffe Eau Solaire” de Thieryy Cabriol, Albert Pelissou et Daniel Roux. Editions EDISUD “Cahiers de l’AFEDES, Association Française pour l’Etude et le Développement des applications de l’Energie Solaires, 28 rue de la Source, Paris 16eme ! Et COMPLES, Coopération Méditerraneenne Pour l’Energie Solaire, 32 cours Pierre Puget, Marseille. Quel sont elles devenues ces ‘ancetres’ du INES etc ? Les moyens, on s’est déjà donnés il y a 35 ans (!) pour accoucher de rien ?² trimtab