Appel d’offre de l’éolien : Nass&Wind Offshore parmi les lauréats

Après l’annonce du choix des offres retenues au terme de l’appel d’offres pour le développement de parcs éoliens en mer au large des côtes françaises, l’entreprise Nass&Wind Offshore qui demeure la seule PME française indépendante parvenue à ce stade de la compétition s’est félicité du succès du consortium formé avec EDF Energies Nouvelles, DONG Energy, Alstom, et WPD Offshore.

En effet, le consortium s’est vu attribuer trois lots sur cinq, dont celui de Saint-Nazaire.

L’entreprise implantée à Lorient indique avoir investi depuis cinq ans près de 12 millions d’euros, dont près de la moitié pour le seul projet du Banc de Guérande au large de Saint-Nazaire (44). Sa contribution a notamment consisté à réaliser des études environnementales et techniques de caractérisation des sites (vent, eau, sol), qui ont permis au consortium d’orienter ses choix et d’affiner son projet industriel.

"L’aventure commence à peine. La route s’annonce longue et pleines de défis à relever mais ce succès nous place d’emblée parmi les principaux acteurs de cette aventure", a indiqué Olivier Schwebel, directeur général de Nass&Wind Offshore. "Avec ces études approfondies et ces mesures précises, initiées dès 2008, nous avons construit le premier étage de la fusée et lui avons fourni le carburant nécessaire pour décoller. Ces données ont en effet permis au consortium de construire par la suite les offres les plus compétitives. Dans ce processus, dans lequel nos partenaires ont eu la plus large part, Nass&Wind Offshore a joué un rôle essentiel. Les relations nouées au démarrage des projets avec les élus locaux, les associations, les usagers de la mer, les riverains et les services instructeurs de l’Etat nous ont également permis d’apporter à nos partenaires un surcroît de confiance dans les chances de voir le projet aboutir et être accepté localement."

"Notre vision du développement de l’éolien en mer en France se trouve confirmée. L’engagement de nos équipes et nos investissements sont récompensés. Notre stratégie a été gagnante. Celle-ci a consisté à fournir des données précises à de grands industriels confrontés au choix de consentir ou non à des investissements se chiffrant en milliards d’euros. Ce succès et l’expérience acquise par nos équipes nous permettent d’envisager avec sérénité notre rôle d’acteur incontournable pour le 2e round et sécurisent le programme industriel de développement de l’éolien flottant en France" a précisé Peter Nass, directeur-général du groupe.

Nathalie Le Meur, présidente du groupe Nass&Wind, a souligné de son côté que "dans ces projets ambitieux pour la France, l’audace et l’innovation sont la condition de la réussite, surtout pour une entreprise comme la nôtre. Tous les acteurs devront avoir à cœur de faire de nos territoires maritimes, notamment la Bretagne, les Pays de Loire et la Normandie, les vrais bénéficiaires de cette aventure exceptionnelle. Ils devront aussi se souvenir que nos concitoyens n’apprécient jamais d’être tenus à l’écart des décisions."

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maxxxx

… mais quand est-ce que ça aboutit à du concret, de l’emploi, de la production ?

rouget

Alors que les anti-nucléaires clament à corps et à cris l’imaginaire véritable coût du nucléaire qui a été clairement mis sur la table par la Cour des Comptes, l’appel d’offre de l’éolien offshore en France a été si peu transparent qu’on ne sait même pas ce que le contribuable va payer au final car le prix du MWh facturé est caché ! La transparence c’est bon pour les autres. Sachez que l’on s’est engagé pour 20 ans de CSPE surfacturé à 1,8 milliards par an selon des calculs conservateurs.

Dan1

On vient d’avoir les résultats de l’appel d’offres…. enfin les résultats présentables, car, comme le souligne Sauvons Le Climat, le prix proposé n’est pas publié. Or cela pose un problème évident de transparence car c’est le consommateur qui va financer en très grande partie ce projet via la CSPE qui va être fortement impactée. On savait déjà que la production des parcs éoliens était un secret bien gardé et légitimé par l’ADEME : Voilà ce qu’écrit l’ADEME sur son site : “En vertu du décret n°2001-630 du 16 juillet 2001 relatif à la confidentialité des informations détenues par les gestionnaires de réseaux publics de transport ou de distribution d’électricité, les données de production sont publiées par le Commissariat Général au Développement Durable.” Maintenant il va falloir invoquer un nouveau décret pour expliquer aux Français qu’ils n’ont pas à connaître ce qu’ils devront payer. A moins que les écologistes s’en mêlent. Car ils n’aiment pas du tout l’opacité et ils l’ont démontré pour le nucléaire. On va voir ce que l’on va voir !

Sicetaitsimple

Normalement, la CRE devrait publier son avis sur le choix fait par les pouvoirs publics.On verra bien ce qui sera dit. ca devrait être politiquement correct… Ce qui semble filtrer d’un certain nombre d’articles, c’est que les prix “plafond” fixés par l’appel d’offres sont dépassés dans tous les cas, le Tréport étant le pompon, ce qui aurait permis de déclarer l’appel d’offres infructueux sur ce site. On doit donc être entre 170 et 200€/MWh en ordre de grandeur, soit le double ou plus de l’onshore. Maintenant, ça permetta peut-être à grands frais de construire une filière francaise et de créer des emplois, on n’est plus tout à fait dans les fondamentaux de la CSPE mais bon…Si au moins ça marche, il y aura moins (ou pas) de regrets. Peut-être que dans 10 , 20 ou 30 ans des intervenants sur Enerzine fustigeront ils les coûts cachés de l’offshore!

papi12

Des prix de 170 à 200 €/MWH me paraissent complétement hallucinant ! Un particulier paye entre 130 et 150 € TTC le MWh et encore il y a le transport-distribution, les taxes CTA, CSPE, locales TVA… Si on les enlève on doit être aux environs de 50 MWH soit pas très loin du tarfi de l’ARENH… Pourquoi un tel écart de prix ? pour assurer une rentabilité “rapide” aux investisseurs ?

Sicetaitsimple

Un peu plus haut, je parlais de 170 à 200€/MWh en ordre de grandeur pour le tarif d’achat. La CRE vient de publier sa délibération, très politiquement correcte (“la CRE prend acte..”.). On y apprend que le coût moyen pour la CSPE à l’horizon 2020 est estimé à 160€/MWh, sur la base d’un prix de marché estimé à 66,5€/MWh. Ce n’est donc pas 170 à 200, c’est 226,5€/MWh…