Dans le droit fil du programme « MYRTE » implanté sur le site de l’Université de Corse/CNRS, la plate-forme PAGLIA ORBA est depuis 2014 la figure de proue en matière de recherche dans le domaine des réseaux électriques intelligents. Entre ses études sur le stockage et la production de l’énergie, elle vise à apporter des solutions innovantes aux besoins de l’île en énergie électrique.
PAGLIA ORBA est l’un des projets phare de transfert de technologie porté par l’Université de Corse, le CNRS et le CEA.
Étendue sur un site de onze hectares au Centre Scientifique Georges PERI, aux portes d’Ajaccio et des îles Sanguinaires, la plate-forme PAGLIA ORBA s’investit dans le domaine de la recherche énergétique en utilisant comme ressource renouvelable le rayonnement solaire. Au sein de ce laboratoire, une vingtaine de chercheurs s’efforce de mettre au point des technologies de production et de stockage afin de transformer le soleil de Corse en énergie.
Dans le droit fil du projet « MYRTE », une centrale photovoltaïque inaugurée en 2012 et permettant de capter l’énergie solaire pour la stocker sous forme d’hydrogène et utiliser ce vecteur énergétique nouveau pour réinjecter au besoin de l’énergie dans le réseau électrique, la plate-forme PAGLIA ORBA contribue également à « éclairer la Corse ». Si bien qu’à ce jour les équipes de PAGLIA ORBA disposent de 31 briques technologiques innovantes de production et de stockage. La méthode : étudier l’hybridation de différentes formes de stockage d’énergie avec différentes formes de production d’énergies renouvelables afin d’assurer de manière optimisée la distribution d’électricité verte.
« L’idée est de déployer une stratégie en réponse à la problématique énergétique des îles, qui pour la plupart d’entre elles sont des ZNI (Zones Non Interconnectées) et présentent des réseaux plus fragiles avec des coûts de production supérieurs à ceux du continent, explique Christian Cristofari, responsable scientifique de la plate-forme. Il s’agit donc de trouver, grâce au stockage, un moyen de dépasser la limite des 30 % d’énergies renouvelables dans les réseaux électriques et de minimiser ainsi les coûts du kilowatt-heure produit. C’est pourquoi notre stratégie scientifique est tournée vers le couplage entre les énergies renouvelables et le stockage, en concertation notamment avec EDF, le CEA et AREVA SE » . Des technologies déjà existantes mais « ce couplage de puissance représente une première mondiale », affirme l’universitaire.
Afin de valoriser ces actions scientifiques à travers du transfert technologique, une start-up, baptisée « Stepsol », a même vu le jour il y a deux ans. Axée sur le développement d’une solution de Station de Transfert d’Energie par Pompage, couplage d’une centrale photovoltaïque avec du stockage hydraulique pour une production maîtrisée, elle est l’un des premiers débouchés concrets de la plateforme PAGLIA ORBA. Un programme qui doit répondre à un enjeu de taille, a fortiori à l’heure où les ZNI observent par ailleurs des évolutions de consommation de 3,8 % par an contre 1 % en moyenne sur le continent. « La Corse est, en ce sens, un laboratoire test d’une chaîne énergétique totalement décarbonée, estime Christian Cristofari. Il y a environ 10 000 îles dans le monde, représentant quelque 500 millions d’habitants. Ce qui fait de la problématique énergétique des îles un enjeu majeur ».
À ce titre, il est aussi question d’essaimer la technologie MYRTE à l’échelle territoriale corse et désormais de voir plus grand. En effet, la Collectivité Territoriale de Corse en partenariat avec l’Université de Corse, le CNRS, le CEA et AREVA H2Gen, envisage de déployer « MYRTE » à Bastia et à Ajaccio afin de disposer d’une chaîne énergétique complète décarbonée. Cela permettra à la fois d’assurer une production électrique pour soutenir le réseau et d’assurer une production d’hydrogène pour la mobilité ; sept stations hydrogène seront disséminées sur tout le territoire corse à l’horizon 2023. Ce projet Hy-Pa Corsica labellisé par le Ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer en 2016 suite à l’appel à projets « Territoire Hydrogène » répond parfaitement à la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) qui profile une trajectoire verte et vertueuse d’autonomie énergétique à l’horizon 2050.
PAGLIA ORBA : Plateforme Avancée de Gestion éLectrique Insulaire Associant stOckage et énergies Renouvelables – oBjectif Autonomie
A propos de l’Université de Corse Pasquale Paoli Fondée en 1765 et rouverte en 1981, l’Université de Corse Pasquale Paoli est aujourd’hui une structure de formation et de recherche résolument ancrée dans son territoire, en prise directe avec les grandes problématiques locales et internationales. Pour ouvrir la voie de la réussite, de l’insertion et de l’émancipation à ses 4600 étudiants, l’Université de Corse s’est dotée des moyens appropriés, en termes institutionnels, avec un accès à l’autonomie parmi les toutes premières universités ; en termes scientifiques, avec une politique de recherche déclinée en 8 projets structurants et labellisés par le CNRS ; et en termes éducatifs, avec plus de 100 diplômes répartis en 4 grands domaines fondamentaux, qui incluent des formations professionnalisantes et des enseignements de pointe comme PACES, ou une Ecole d’ingénieurs. Ces orientations stratégiques répondent à une volonté de faire fructifier les compétences acquises depuis plus de 30 ans. C’est pourquoi l’impact territorial de l’Université de Corse est indissociable de sa lisibilité internationale, marquée par notre participation active à des réseaux de partenaires mondiaux : notre Université fait partie de l’Association de Recherche et de Coopération Euro-Méditerranée (avec Paris VI, Nice Sophia Antipolis, Sud Toulon Var, Gênes, Turin et Pise) ; elle a fondé le Réseau d’Excellence des Territoires Insulaires (RETI) qui rassemble aujourd’hui 27 universités insulaires dans le monde.
Il n’y a pas suffisamment de renouvelables en France (à fortiori en Corse) pour justifier le développement onéreux d’un programme dont la seule raison d’être est d’éponger les excédents renouvelables !
Le management français fait du consensus : Traduisez : Supprime une production qui fait baisser les prix de sa production traditionnelle. Le résultat est qu’il n’y aura vraisemblablement jamais d’excédent renouvelable. (même en comptant le programme de 30 GWc de solaire). Dés lors , les machines présentées comme capables de seconder la production traditionnelle ne seront que des laboratoires expérimentaux qui fourniront des milliards de chiffres pour un déploiment hypothétique ultérieur dont les critères ne seront jamais atteints ! C’est un cas particulièrement cuisant où la production tue la R&D. Je m’en désole mais je ne suis pas d’accord pour adopter la rhétorique de ceux qui l’acceptent juste pour justifier un salaire, fût-ce le mien!
Face au Japon et à l’Allemagne, la marge de manoeuvre pour vendre cette technologie n’existe pas à moins que :
La Corse se dote d’un arsenal législatif pour installer au moins 4 à 500 MW de renouvelable dans un délai compatible avec celui des projets de R&D présentés ici.
La R&D serait dans ce cas « validable » puisque testée en conditions réelles. Or ces conditions sont très différentes du simple proof of concept, notamment en ce qui concerne la « Puissance Admissible ».
Aucune île dans le monde ne fera tourner une centrale pour alimenter un stockage au rendement < à 70%. Aucune île au monde n'installera un parc renouvelable dédié au stockage car ça revient exactement au même !
On peut résoudre les problèmes de physique et notamment énergétiques mais certainement pas ceux issus d'un management auto-destructeur.