Avec environ 220 000 installations résidentielles raccordées en France, en 2023*, le marché du solaire connaît depuis quelques années une croissance soutenue. Cette démocratisation amène les particuliers qui voudraient en faire l’expérience à s’interroger sur la viabilité technique et financière de tels équipements. L’analyse des solutions photovoltaïques révèle une alternative énergétique mature qui offre un retour sur investissement attractif. (voir le guide complet de Calowatt)
Grosso modo, les panneaux solaires photovoltaïques convertissent l’énergie lumineuse en électricité grâce à l’effet photovoltaïque. Ainsi, les cellules solaires, majoritairement composées de silicium, captent les photons lumineux pour générer un courant électrique. L’électricité produite sera soit utilisée immédiatement ou soit stockée dans des batteries pour une consommation ultérieure.
Les technologies solaires disponibles sur le marché
Deux types de panneaux solaires dominent actuellement le marché, chacun ayant ses propres caractéristiques :
Les panneaux solaires monocristallins
Ils sont fabriqués à partir d’un seul cristal de silicium, offrant une efficacité élevée comprise entre 15 et 20%. Leur rendement supérieur se traduit par un besoin de surface moindre pour produire la même quantité d’électricité.
Les panneaux solaires polycristallins
Ces panneaux sont issus de plusieurs cristaux de silicium, fondus ensemble. Leur fabrication est moins coûteuse, mais ils possèdent un rendement légèrement inférieur, typiquement autour de 13 à 16%. Ils sont visuellement reconnaissables par leur couleur bleue caractéristique.
Les panneaux solaires sont-ils rentables ?
La rentabilité des panneaux solaires dépend en réalité de plusieurs facteurs dont l’ensoleillement local, le prix des panneaux solaires, le coût de l’installation, le tarif d’achat en vigueur de l’électricité, les économies d’énergie réalisées, les incitations fiscales et la durée de vie des modules solaires.
L’investissement dans les panneaux solaires nécessite donc obligatoirement une analyse approfondie. La période d’amortissement varie entre 7 et 15 ans selon la taille de l’installation. Pas de panique, car celle-ci est conçue pour durer longtemps. Avec des garanties constructeur de 25-30 ans et une baisse de rendement annuelle négligeable de l’ordre de 0,5 à 1%, leur fiabilité est tout à fait acceptable. Quant à l’entretien, il se limite à un simple nettoyage régulier.
À terme, les économies d’énergie compenseront naturellement l’investissement de départ. Il faut savoir que les panneaux solaires contribuent aussi à augmenter la valeur d’une propriété.
Les aspects environnementaux et financiers
Les bénéfices écologiques des panneaux solaires se manifestent par une réduction significative des émissions de gaz à effet de serre. L’analyse du cycle de vie complet des installations révèle que l’empreinte carbone initiale liée à la fabrication se trouve compensée par la production d’énergie propre.
D’ailleurs, l’industrie du secteur développe activement des solutions de recyclage afin de pouvoir récupérer certains matériaux, notamment le silicium, le verre et les métaux précieux. Quoi qu’il en soit, les processus de valorisation s’améliorent d’année en année dans le but de réduire l’impact environnemental, en fin de vie, des installations.
Au sujet des dispositifs de soutien financier proposés aux futurs acheteurs, ceux-ci varient selon les régions. En France, le crédit d’impôt transition énergétique et les tarifs de rachat de l’électricité constituent des leviers majeurs pour encourager l’adoption du solaire. L’investissement initial oscillent entre 3 000 et 18 000 euros pour une installation résidentielle standard de 3 à 6 kW.
Avant de vous lancer, pensez à intégrer dans vos calculs les frais additionnels souvent oubliés comme par exemple, les onduleurs ou l’éventuelle mise aux normes de votre toit. Entre la baisse de vos factures énergétiques et les différents dispositifs d’aide, votre investissement devrait devenir rentable sur la durée.
* Source : Observatoire des énergies renouvelables (Observ’ER), Baromètre 2023