Eolien : Enel est contraint d’investir à l’étranger

L’électricité "verte" italienne peine à se développer. Malgré cela, la plus grande centrale éolienne de l’ENEL a été lancée : 54 MW, qui seront en mesure de subvenir aux besoins en électricité de 33 mille foyers. Cette initiative évitera l’émission de près de 64 mille tonnes de CO2 et la consommation de 19 mille tonnes de pétrole. Une bonne affaire pour l’ENEL, qui grâce aux contributions de l’Etat, estime récupérer les 35 millions d’euro dépensés pour le parc éolien en 8 ans.

Le parc de Sedini produira O,1 TWh (milliards de kilowatt-heures) par an. Il a été lancé après deux ans de travaux grâce à l’autorisation du Conseil régional. Il a permis à l’ENEL de doubler sa production d’électricité en Sardaigne, contribuant à hauteur d’un tiers aux 300 MW d’électricité d’origine éolienne produits en Italie par l’ENEL. "Un apport encore très modeste. Nous pouvons faire beaucoup plus" explique Fulvio Conti, directeur général de l’ENEL.

Conti ajoute : "c’est un exemple de bonne collaboration avec les autorités locales et nous espérons que des projets analogues trouvent le même compromis". Cependant, le président du Conseil Régional de la Sardaigne tempère cet enthousiasme en prévoyant la nécessité de révision du plan énergétique éolien. En effet, l’ENEL est obligé de délocaliser à l’étranger de nombreuses ressources consacrées aux énergies renouvelables car sa législation est trop contraignante.

En Espagne, la joint-venture entre l’ENEL et la société espagnole Union Fenosa a investi 850 millions d’euro pour une puissance de 700MW. Dans son prochain plan d’investissement d’électricité "verte", l’ENEL investira 2,3 millions d’euro dont 1,3 millions destinés à l’éolien. Ironie du sort, les prochains projets d’ENEL dans le secteur de l’éolien se feront en France : la réalisation d’un parc éolien de 500 MW est en discussion, avec la possible acquisition de concessions attribuées à une société privée. "Les négociations sont dans la phase finale" ajoute Conti, qui n’oublie pas non plus l’éventuelle évolution du projet d’OPA sur SUEZ afin de contrôler la société belge Electrabel.

Cette occasion servirait au numéro un de l’ENEL pour relancer l’autre bataille stratégique pour la diversification des sources énergétiques : une plus grande prudence dans la course au gaz naturel en favorisant par exemple le carbone "propre". "Le plan mis en place par le ministre Bersani pour faire face à "l’urgence gaz" qui risque sérieusement de se représenter au prochain hiver est très satisfaisant" conclut Conti.

 
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/34557.htm
Cette information est un extrait du BE Italie numéro 47 du 13/07/2006 rédigé par l’Ambassade de France en Italie. Les Bulletins Electroniques (BE) sont un service ADIT et sont accessibles gratuitement sur www.bulletins-electroniques.com

      

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