Eskom s’intéresse beaucoup aux énergies renouvelables

L’électricien sud africain Eskom vient de passer un accord avec le WWF (Worldwide Fund for Nature) pour soutenir le développement des énergies renouvelables, par des entreprises ou des centres de recherche, à hauteur de 330.000 euros/an pendant les trois prochaines années.

De son côté, Eskom s’intéresse sérieusement aux énergies renouvelables pour compenser le déficit prévisible de la production électrique conventionnelle et comme moyen de limitation des émissions de dioxyde de carbone. Le programme SABREGen (South African Bulk Renewable Energy Generation) étudie différentes sources d’énergie qui pourraient être connectées à la grille de distribution. Les projets SABREGen ont une structure fonctionnelle constante: identification de la source d’énergie, évaluation du potentiel local de production et de la viabilité financière et économique, fabrication d’une unité de démonstration et mise en place des technologies approuvées.

  • Bioénergie

La production d’énergie à partir de végétaux ou de déchets est en phase initiale: Eskom étudie avec le Ministère des Mines et de l’Energie comment pourrait être commercialisée l’énergie d’origine biologique.

  • Energie éolienne

L’unité de démonstration de Klipheuwel a été mise en place en 2003 et a permis de produire, depuis, 12,2 GWh et d’obtenir des informations pour mettre au point la technologie qui serait éventuellement approuvée. L’un des problèmes inhérents aux éoliennes résulte de l’énergie perdue lorsque celle-ci est distribuée sur de larges territoires. Les éoliennes ne sont pas, en effet, conçues pour supporter de nombreux arrêts d’urgence lors des défaillances du réseau. En février 2006, lors des coupures résultant des dommages subis à la centrale nucléaire de Koeberg, les éoliennes ont été souvent stoppées manuellement. Les recherches se poursuivent sur les paramètres conditionnant le rendement des éoliennes.

  • Energie solaire

Eskom a constaté que la technologie du photovoltaïque direct n’est pas commercialement viable. Cependant, la production d’électricité par voie indirecte semble beaucoup plus prometteuse: une étude de faisabilité pour une centrale solaire de 100 MW a choisi de l’installer à Upington, l’un des points du monde où la radiation solaire est la plus élevée. Eskom entame la seconde phase qui comporte une étude d’impact et l’ingénierie proprement dite de l’unité. Enfin, des essais pilotes de production d’eau chaude par chauffage solaire sont en cours sur des édifices résidentiels et commerciaux et sur site industriel.

  • Energie des océans

Eskom s’intéresse aux différentes expériences d’utilisation de l’énergie des océans à travers le monde. Une fois cette étude terminée, Eskom pourrait envisager des essais en Afrique du Sud.

  • Piles à combustible

Eskom s’est associé, pendant les trois dernières années, à l’Université du Western Cape pour des recherches sur les piles à combustible, l’objectif étant de développer des composants potentiellement commercialisables pour des piles à méthanol. Les essais effectués concernent toute une gamme de catalyseurs et d’électrodes poreuses et de membranes à protons, aussi bien commerciales que spécialement développées pour ce projet.

 
BE Afrique du Sud numéro 14 (15/03/2007) – Ambassade de France en Afrique du Sud / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/41812.htm

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