Issy les Moulineaux : un poumon biologique de 2,8 km

L’agence Stéphane Malka Architecture développe des stratégies exploratoires dans le champs de l’urbain afin d’opérer la mutation des potentiels inexploités d’un site vers un lieu chargé de sens.

A l’heure où les infrastructures habitent, voir dominent la ville, il est temps de les accepter et de les valoriser. Ces infrastructures utilisent un vocabulaire poétique, fait de courbes, de sinuosité, de pittoresque, dédié à l’automobile. Mais pourquoi ne pas offrir cette richesse de langage aux piétons ? Pourquoi ne pas organiser une dialectique à ciel ouvert entre les véhicules et les promeneurs ?

Prenons comme postulat l’infrastructure comme l’organisateur de la ville. La question soulevée est donc l’intégration des infrastructures aux formes et aux pratiques de la ville.

Ainsi, la première intervention consiste à réorganiser les flux en créant un giratoire desservant la ville d’Issy les Moulineaux principalement par l’axe des quais vers le Boulevard Gallieni.

Il est fondamental d’identifier clairement les limites d’entrées dans la ville, afin de mieux en apprécier le seuil et renforcer la volonté et le désir d’y pénétrer. La mise en valeur de l’entrée d’Issy les Moulineaux se fera par l’usage. Afin d’obtenir une clarté urbaine, il est important d’en dégager la principale vue depuis Paris, en allégeant tout d’abord la structure du périphérique E05 pour augmenter la visibilité de Paris vers Issy d’environ 90%.

Issy les Moulineaux : un poumon biologique de 2,8 km

Trame fluviale, ferroviaire, le périphérique ainsi que les voies rapides des berges sont les éléments actifs de la morphogénèse du projet.

En effet, c’est suivant ce vocabulaire que le projet s’est constitué, comme un vaccin, contenant le virus auquel il s’attaque. Après avoir déterminé les différents désagréments du site, tel que les zones d’activités, les limites physiques et visuelles, nous avons procédé à une équation synthétique des différents usages.

Une unique ligne fédère les flux piétons depuis les bords de Seine, côté Paris et côté Meudon, ainsi que la station de RER (Boulevard Victor), pour les transporter vers et par Issy.

Issy les Moulineaux : un poumon biologique de 2,8 km

Pour constituer l’identité du site, il faut donc une proposition forte, marquant la volonté de rayonnement du site de manière à pouvoir frapper la conscience collective. Une structure pont, véritable muscle végétal, vient tisser les points majeurs du site pour les diriger vers l’entrée d’Issy tout en filtrant les pollutions de ce noyau automobile, fluvial et ferroviaire.

Les lames végétalisées, qui constituent cette structure, profitent à la fois aux piétons et aux voitures, en surplomb, en contrebas, à l’abri ou découvert, elles s’entremêlent avec leur contexte proche. Elles s’appuient à la fois sur des éléments ponctuels du site et sont orientées par les directions fortes. Ces éléments viennent alors unifier l’ensemble pour atteindre un climat commun inhérent au ruban vert.

Issy les Moulineaux : un poumon biologique de 2,8 km

Ce poumon biologique crée une image lisible et forte du site variant de densité et de couleurs au cours des saisons. Nous proposons donc un parcours paysager, résultant de l’association de la technique, l’urbain, de l’architecture, du paysage et du land art.

Elles viennent articuler différentes échelles et de multiples usages dans une trame structurelle, qui n’est pas une fin en soi, mais un moyen d’obtenir une unité de langage avec une pluralité d’usages.

Les formes sont générées par capillarité sur les infrastructures, les courbes végétales créent un changement de texture et de perception. Cette modification du territoire vient mettre en valeur l’existant tout en tissant du lien sur le parcours de l’usager, la ballade du promeneur de et vers Issy.

L’effet cinétique, produit par la structure qui se gonfle et s’amincit, génère autour du piéton de multiples séquences, la perception des lames est évolutive et son aspect est changeant.

Ciel végétal, multiplicités des usages, plaisirs de ville réinventés, reconquête du territoire automobile par le piéton.

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Alignezlepognon

Je n’ai absolument rien compris, et ma première intuition au vu de ce charabia c’est que cela (cet objet indéterminé) coûtera cher et que cela se dégradera vite.

Le lorrain

C’est quoi ce délire? Un texte incompréhensible pour une idée à deux balles… Oui, ça va couter cher, servir à rien, et dans dix ans c’est foutu… Bref, tout ce que je déteste dans l’architecture. Le monde regorge de projets pourris fait par des architectes sûrs d’eux et qui ont sombré peu de temps après. La réalité : la ville sympa, elle a des maisons en pierre, un marché, des status, des fontaines, des vieux platannes… Bref, bien loin de ces délires sans avenir

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Dernière modification le 1 année il y a par eneradmin
Alexandreu235

En effet, beaucoup de verbiage pour essayer de dissimuler un projet d’urbanisme hideux.

P34ever

La vaaaaache! Non mais sans rire: d’où sort le rédacteur de cette masturbation pompeuse qui ne peut être comprise que par lui-même? Il fait peur ce type! Pas un peu l’impression de se prendre pour dieu? S’il doit vendre ce projet peut-être aura-t-il l’humilité d’en revenir aux basiques: ce qui se conçoit bien s’énonce clairement! Oh! Sans déconner: n’importe qui apprends ça dans n’importe quel job, pas de blabla, du simple et du clair. Si je veux du complexe et m’évader je prends des bouquins de philo, de critiques d’art, de sciences fondamentales,… mais là c’est lourd et ennuyant! Ce n’est rien qu’un pont tout pourri !!! Et deux sens giratoires à la base d’un gode géant de pont pénétrant un arche grandiose ne serait-il pas aussi un moyen d’obtenir une unité de langage avec une pluralité d’usage?