Italie : Une centrale solaire nargue le nucléaire

Montalto di Castro était le symbole de la protestation contre le nucléaire, il deviendra le lieu symbole de l’énergie solaire.

Enel investira 30 millions d’euros pour construire auprès de la grande centrale nucléaire inachevée (la construction fut interrompue lors du referendum antinucléaire de 1987), une installation à panneaux solaires d’une puissance totale de 6 MW. Ce sera la plus grande centrale solaire en Italie et une des majeures en Europe. Elle s’ajoute à l’installation que Enel possède à Serre Persano près de Caserte, qui avec une puissance de 3,3 MW est depuis 1993 la première centrale photovoltaïque de grande dimension en Italie.

La centrale solaire de Montalto contribuera à réduire l’excès d’émission de gaz carbonique de Enel : le "déficit" est inférieur à 10 millions de tonnes, a declaré l’administrateur délégué Fulvio Conti, qui sont couverts par les crédits que la société obtient grâce aux investissements à haute efficacité énergétique dans des pays tels que la Chine ou l’Inde.

"Nous avons déjà réduit les émissions de CO2 de 22 millions de tonnes par rapport aux années 90. Il y a maintenant une nouvelle limitation imposée par l’UE. Mais je voudrais rappeler qule secteur électrique n’est pas le seul concerné, il ne représente que 40% des émissions totales".

Les investissements de Enel dans le domaine des énergies renouvelables permettent aussi de diversifier les solutions technologiques, comme dans les cas du "charbon propre".

Pour sa part, l’installation de Montalto occupera près de dix hectares près de la centrale nucléaire jamais achevée, qui est l’unique centrale au monde dont on peut visiter le coeur du réacteur. La centrale solaire entrera en service en 2008. La production d’énergie électrique attendue est de 7 millions de kWh par an, ce qui équivaut à 5 mille tonnes de gaz carbonique en moins dans l’atmosphère.

Cette installation fait partie d’un investissement de Enel dans l’énergie propre : depuis décembre dernier, cinq nouveaux parcs éoliens, pour un total de 27 MW (10% de la puissance éolienne du groupe), et deux petites installations hydroélectrique (3 MW) sont entrés en service.

De nouveaux travaux ont été lancés concernant trois nouvelles centrales éoliennes et la mise en place d’autres petites installations hydroélectriques. Une centrale géothermique de 44 MW est entrée en service au Salvador et d’autres centrales ont été achetées en Grèce, aux Etats-Unis, au Canada, en Espagne et dans d’autres pays.

BE Italie numéro 56 (20/07/2007) – Ambassade de France en Italie / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/43644.htm

         

Articles connexes

11 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Tyler

Comment peut-on faire l’erreur de comparer une centrale nucleaire avec une centrale solaire de cette taille… En disant que la centrale est la plus grande jamais construite en Italie et une centrale majeure en Europe, le lecteur pourra facilement penser que c’est effectivement une centrale solaire qui rivalise avec le nucleaire du point de vue de la production d’electricite. Attention aux ordres de grandeur ! En effet c’est une installation de 6MW qui fournira 7 millions de kWh par an. Cela signifie que la puissance debitee est donc de 0.8 MW en moyenne. Une centrale possede le plus souvent plusieurs reacteurs d’une puissance de l’ordre de 1000 MW et qui eux tournent sans interuption a cette puissance la. En integrant le temps necessaire a leur maintenance, considerons plutot un taux de disponibilite de 80%. Alors, la puissance moyenne debitee est de 800 MW pour une seule tranche. Il faut donc installer 1000 “plus grandes centrales electriques solaires d’Italie” pour avoir l’equivalent d’un reacteur nucleaire ! Il faut absolument developper les energies renouvelables, mais leur donner une importance plus grande que ce qu’elles meritent est une erreure qui entretient la confusion aupres de la population.

Jean-Pierre

La centrale solaire qui nargue le nucléaire, dites-vous. Vraiment? La centrale solaire italienne de Montalto produira 7 millions de kWh d’électricité par année. La centrale nucléaire inachevée en aurait fourni 10 milliards sur une plus petite surface. Cette production nucléaire aurait donc permis de réduire de 3 millions de tonnes par an les émissions de CO2. A quoi s’ajoute le mauvais rendement énergétique du solaire. Il faut 7 à 10 années de fonctionnement des panneaux pour restituer l’énergie investie dans leur fabrication.

toto78

Assez d’accord avec Tyler : Le calcul est simple : 7000000 kWh par an, si on divise par 24*365 (nombre d’heure dans une année), ça fait 799.087 kW d’où le chiffre moyen de 0.8MW. Cependant, il ne faut pas oublier qu’il existe beaucoup de solutions, concernant les énergies renouvelables, qui peuvent rivaliser avec la fission nucléaire. Parmi elles, on peut parler du Stirling… Une unité de production de 500kW est parfaitement envisageable avec un encombrement très réduit. Une grille de 100×100 unités permet de produire 5000 MW avec une alimentation thermique solaire ou géothermique. Il existe en plus quelques technos qui permettent de produire de nuit : sel fondu, stockage thermique, stockage hydrogène, etc… Les Américains ont parfaitement compris l’enjeu et le faible cout de production/maintenance. Regardez Sandia et sa centrale Dish-Stirling. Malgré l’architecture pas encore optimale (seulement 30% de rendement réel) de leurs unités de production, ils atteignent une puissance de 500MW avec une grille de 100×200 unités paraboliques. Si l’on compare la surface au sol occupée par une centrale Stirling, une centrale solaire et une centrale nucléaire (avec les infrastructures de retraitement), on constate que la centrale solaire “old-school” est celle qui a de très loin la plus petite production au mètre carré. Ce qui fera évoluer tout ça, c’est le modèle économique. Une énergie facile à produire, sans “carburant”, quasiment sans maintenance , sans aucun rejet et surtout sans période de dépollution du site (40 ans)… Voilà la vraie motivation des Américains ! Il faut replacer un détail dans son contexte : le plutonium. Question : Pourquoi s’accroche-t-on autant au nucléaire ? Réponse : Pour produire soi-même son plutonium, qui sert à remplacer tous les 10 ans les ogives nucléaires françaises. L’armée ne tient pas du tout à ce qu’EDF se sépare du nucléaire. L’Armée et l’EDF, c’est l’Etat. Donc aucun espoir dans un avenir proche de voir fermer des centrales nucléaires sans de nouvelles ouvertures. Toto78

ninini

Certes la comparaison était tout sauf équitable, car le solaire est très loin d’être au point. Mais en profiter pour défendre le nucléaire est tout aussi surprenant, car ce ne sont ni la clarté ni la transparence qui caractérisent ce secteur : * toujours pas de démantèlement chiffré et public. * pas de certitude publique sur des stocks de combustibles audelà de 60/80 ans. * prix de revient artificiels. * coûts de R&D et de construction très supérieurs aux autres sources. * l’inobjectivité totale de ce secteur bloque toutes les recherches adéquates sur les autres sources, dans la plupart des pays industriels favorables et équipés en nucléaire. * etc… Alors surtout : prudence les gars !

Christophe

Bravo pour la démonstration que cet acticle n’est que de la désinformation; très décevant de la part d’Enerzine.

Jerome

Le retour sur énergie de panneaux photovoltaïques (PV) est de 2 à 3 ans. Par ailleurs, si une centrale PV produit moins d’énergie qu’une centrale nucléaire elle possède les avantages suivants : – Couts d’entretiens quasi nuls. – Démentellement possible et aisé tout en permettant le recyclage. – Risque environnemental inexistant. – Permet de favoriser l’efficience énergétique. – Evite les pertes et sécurise le réseau par la multiplicité des centrales. – La technologie est simple et ne monopolise pas le budget de l’Etat en terme de recherches. – Technomogie accessible à tous et qui devrait être systématique.. – Le PV est dans l’esprit développement durable (DD) car il ne puise pas dans les ressources épuisables de la Terre (telle que l’uranium), et ne laisse pas les générations futures avec un problème que nous ne savons pas résoudre. – Le coût de l’électricité d’origine solaire est connu alors que celui d’origine nucléaire est ‘pipé’ (soutient par milliard des Etats, non prise en compte du démentellement…). – La mise en place de centrales PV ne se fait pas sous conditions de problèmes majeurs et insollubles. – Le PV ne génère pas de problèmes sanitaires. – Le PV ne craint pas l’élévation des températures du globe, ni la baisse du débit des rivières pour fonctionner. – Le PV favorise le mix énergétique… – …

toto

même raisonnement que Tyler : une centrale Nuke conventionnelle récente c’est auminimum deux tranches sur le même site de 1400 mw chacune. Cette centrale solaire va produire, seulement quelques heures par jour à midi en été et par plein soleil environ 500 fois moins. Je ne vous parle pas en hiver, et vous imaginez la nuit. Il y a un avenir au solaire, mais ne compraons pas avec la fourniture basale de l’énergie, on est à 1/10 000eme des besoins.

Marlebel

Le jour assez proche où la pénurie d’uranium se fera sérieusement sentir (2015) beaucoup de partisans inconscients du nucléaire commenceront à déchanter. Informez vous : Et lorsque l’uranium disponible diminuera année après année, à partir de 2025, nous verrons les réacteurs nucléaires fermer les uns après les autres. Alors, on se souviendra s’être moqué à tort des pionniers des énergies renouvelables et de l’électricité solaire en particulier.

PasNaif

Il en faut du culot pour une opersonne du métier, de laisser entendre que cette gigantesque centrale solaire remplacerait celle nucléaire en chantier!! Pure désinformation qui se retournera sous peu contre son auteur: Autant remplacer un gros poêle à bois par une allumette! Il est clair que les anti-nucléaires sentent venir leur fin, le Nucléaire s’envole partout sur Terre!

Dan

Tout à été dit et je constate qu’il y a tout quelques personnes qui savent manier l calculette. ben oui, c’est bête mais dès que l’on veut produire en masse (quelques centaines de TWh par an), il faut une énergie concentrée. Une chose m’intrigue, j’ai vu plusieurs fois l’argument de l’uranium épuisé en 2015 ?? cela va à l’encontre de toute les études sérieuses, qui bien que ne niant pas la “finitude” des ressources économiquement exploitables sont très nettement plus optimiste. Avec la technologie actuelle ayant un rendement “médiocre” nous aurions au moins 50 ans de consommation avec les réserves prouvées et avec la technologie surgénérateur largement plus. Où se trouve les informations sérieuses qui montrent la pénurie en 2015 ??

Fabinou

Je souhaiterai jste ajouté une information. Dans le ou l’affirmation sur la pénurie d’uranium en 2015 (ce qui me semble relativement inconcevable du fait de la construction encore ressement de nouvelle centrale)une autre alternative est a l’étude actuellement qui supasserai largement le nucleaire et qui apparement serai egalement moin polluante. le principe est le suivant. Le but est de reproduire l’energie du soleil a moindre echelle imaginé donc la puissance fournie en continue. Cette technologie existe (en phase de R&D) mais il est fort a parier que nous la verront apparaitre.Quand aux energie renouvelable tel que les eoliennes ou le solaire combien faudrait-il de ceux-ci pour remplacer les centrales et subvenir a nos besoins ?