Dans un contexte de croissance soutenue de la filière photovoltaïque, de plus en plus d’acteurs sont à la recherche de sites propices à l’installation de panneaux, ce qui peut nécessiter une évaluation préalable du potentiel solaire associé.
Le domaine de la cartographie s’impose de plus en plus dans cette évaluation. La société de conseil Alcimed dresse un premier aperçu de l’interface qui peut exister entre le domaine de la cartographie et la filière photovoltaïque.
Le choix d’un site pour la réalisation d’une installation solaire se fait très souvent au cas par cas, et n’est que très rarement précédé par une évaluation du potentiel solaire du site et de son environnement. Cependant, de plus en plus d’investisseurs soucieux d’optimiser leurs placements s’intéressent de près à l’exploitation de données cartographiques, afin d’obtenir des caractéristiques clés sur l’endroit ciblé. Mais les données disponibles et exploitables dans les zones rurales et urbaines demeurent très inégales.
En ce qui concerne les zones rurales, où l’on réalise de grandes installations au sol, des cartes d’irradiation solaire sont utilisées. Elles permettent d’estimer la quantité d’énergie que l’installation fournira par an. A l’échelle européenne, différents projets financés par la Commission Européenne publient de telles cartes indiquant le potentiel annuel en kWh/m2.pour un site donné.
"Des cartes d’irradiation solaire comme par exemple le projet européen PV-GIS permettent d’évaluer une région par rapport à son potentiel photovoltaïque. PV-GIS s’appuie sur une résolution précise à 1km qui le destine donc à être utilisé pour des installations de grande échelle en zone rurale", commente Christian Oeser, consultant au sein de l’activité Energie d’Alcimed.
En ce qui concerne les zones urbaines, la réalisation d’installations photovoltaïques nécessite en revanche des données cartographiques plus précises. En effet, les installations étant de taille variable et majoritairement montées sur des toitures, l’analyse du potentiel solaire repose sur une estimation des surfaces de toits utilisables, que l’on couple ensuite avec des données sur l’irradiation solaire, afin de déterminer le potentiel annuel d’une zone habitée (en kWh d’électricité photovoltaïque produite).
Les types de données cartographiques utilisées lors de l’estimation des surfaces de toits dépendent de la précision visée. La consultation d’images aériennes donne souvent un premier ordre de grandeur, et l’extraction des surfaces de toits utilisables se fait alors encore très souvent à la main en fonction des couleurs et de la géométrie des toitures.
"Aujourd’hui, des images aériennes issues de sources comme Google Earth sont fréquemment utilisées par des acteurs de la filière solaire afin d’avoir une première idée du potentiel solaire d’un quartier ou d’une ville. Le manque de précision de cette approche est contrebalancé par des coûts d’accès peu élevés", explique Christian Oeser.
Une estimation plus précise et surtout plus fiable des surfaces de toits nécessite d’avoir recours à des données topographiques sur la hauteur des bâtiments et la forme géométrique des toits. Des cartographes réalisent actuellement des reproductions de villes en trois dimensions, effectuées à l’aide d’un laser embarqué dans un avion. Ces modèles permettent de tenir compte de différents paramètres comme l’ombrage des toits et leur inclinaison. Cependant, ces données coûtent cher et n’existent encore que de manière ponctuelle pour le moment. L’utilisation de tels modèles dans la filière photovoltaïque représente aujourd’hui une voie en développement avec des projets pionniers. Ainsi, la ville d’Osnabrück au nord de l’Allemagne a été scannée au sein du projet de recherche Sun-Area. Les résultats, accessibles en ligne, donnent pour l’ensemble du parc immobilier les surfaces de toits utilisables.
La cartographie et ses développements actuels présentent donc un levier d’amélioration considérable pour évaluer en amont et de manière plus fine le potentiel des projets.
Parallèlement, les acteurs impliqués dans l’installation de systèmes photovoltaïques gagnent en expérience et prennent en compte un nombre croissant de paramètres dans le choix d’un site. « L’identification des sites les plus prometteurs pour des installations photovoltaïques nécessite en effet la prise en compte de nombreux paramètres supplémentaires comme la possibilité de raccordement au réseau électrique ou encore l’acceptation de la population locale », conclut Vanessa Godefroy, responsable de l’activité Energie d’Alcimed.
Excellente initiative pour optimiser géographiquement l’exploitation de l’énergie solaire ,aussi bien thermique que photovoltaique .
« la prise en compte de nombreux paramètres supplémentaires comme …. l’acceptation de la population locale » Savez-vous que les panneaux solaires, semi-conducteurs à base de silicium contiennent de l’arsenic ? Ceux qui n’en contiennent pas contiennent du cadmium et du tellure, qui sont des métaux lourds très toxiques… Pire que les antennes relais ! Non, je rigole. Les panneaux solaires ne fondent pas à la première pluie, et à part sniffer des panneaux concassés, il y a zéro risque… Mais parler de « l’acceptation de la population locale »… On rêve ! Les « acteurs du photovoltaïque »… Les requins oui ! Le toit appartient à ceux qui vivent en dessous, point. Dans une copropriété, c’est à l’AG de décider ce qu’on en fait, et s’il y a un gain d’argent, c’est à la copropriété qu’il doit revenir. Voilà donc des compagnies qui voudrait bénéfier d’un foncier, d’un bâti sans payer pour ? Quel culot de parler du « potentiel d’un quartier ou d’une ville » comme si ils leurs étaient acquis ! Et si la copropriété décide de faire du solaire thermique, égoïstement ? (puisque la chaleur voyage mal, elle est forcément exploitée en local)
Les risques existent chez les fabricants, mais aussi lors du démantèlement, comme pour les produits électroniques. Or une bonne partie des produits de l’électronique se retrouve dans les forêts, les marais et les étangs! Et ce sont des déchets qui ne se repèrent pas avec un compteur Geiger Le risque est suffisamment grave pour que des associations s’en préoccupent en Californie. Mais en France, on préfère pour l’instant l’ignorer.
@bmd et tout ceux qui aiment ajouter leurs analyses critiques a tout va: C’est un peu deprimant de lire des commentaires negatifs a chaque news… Ca fait peut etre avancer l’esprit critique des gens, mais que reste-t-il du reve de chacun face aux news, aux technologies, et au futur? Personnellement, je suis blase, alors qu’il y a 3ans… je prenais plaisir a lire les progres de la recherche et des technologies. Aujourd’hui, peut etre suis-je un citoyen plus « conscient » de mon impact carbone, de mon empreinte environnementale, etc…, mais qu’en est-il de mon moral au jour le jour? de ma « qualite de vie » ?