Le temps se couvre pour le marché du photovoltaïque

Un coup d’arrêt de la croissance à deux chiffres : c’est ce que prévoit le cabinet d’étude ISuppli pour le marché mondial du photovoltaïque en 2009.

Surcapacités de production et chute de la demande pèsent lourdement sur les nouvelles installations prévues pour cette années : Alors que 2008 enregistrait 5,2 GW de capacités nouvellement installées, 2009 devra se contenter de 3,5 GW, soit 32% de moins. L’année dernière, c’est l’Espagne qui tirait les marchés vers le haut, avec une croissance massive de 2,5 GW. En 2009, le gouvernement réduit les aides, et aucun marché émergent n’est susceptible d’assurer une relève d’un tel niveau, estime le cabinet d’étude.

Avec un prix de vente par watt en baisse de 12%, les bénéfices des compagnies devraient largement pâtir de la situation : de 30,5 milliards de dollars en 2008, ils passeraient à 18,2 milliards en 2009 (-40,2%).

"Depuis des années, l’industrie photovoltaïque a profité d’une croissance annuelle vigoureuse,de l’ordre de 40%, ce qui a stimulé un esprit de conquête de l’ouest entre les acteurs du marché", commente M. Henning Wicht, directeur et analyste pour iSuppli.  Résultat : Une situation de surprodution, couplée à une baisse de la demande, qui "conduira à une chute forte, sans précédent, des recettes de l’industrie PV en 2009."

Le cabinet pense voir le retour de bonnes perspectives, mais pas avant 2011. Cette année-là devrait voir une croissance des bénéfices de 57,8%, qui devrait se prolonger sur les années suivantes. Le marché serait alors parvenu à un meilleur équilibre de l’offre et de la demande, avec un nombre moins important de nouveaux acteurs.

Malgré les prévisions pessimistes pour cette année, Wicht nuance : "le PV reste attractif, il continue de bénéficier d’un avis favorable quant au retour sur investissement". Jusqu’en 2012, le secteur peut toujours se reposer sur les incitations fiscales et les mesures gouvernementales. Après cette date, même sans incitations, la réduction des coûts de production et la hausse des rendements devraient suffire à assurer la rentabilité des investissements.

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Momo

Eh oui , il y a bien de la misere partout en temps de crise globale …. tt. le monde est pres de ses sous ! Et on y regarde a 2 fois avant de les investir ( donc de les figer pour un bon bout de temps …. ) ds. une direction ou ds. une autre ! Bah , gageons que , la aussi , les contribuables …. vont bientot contribuer !  comme tjrs ! et la c’est ” pour la bonne cause ” … du moment qu’on le dit !

trimtab

Il y quelques mois, un voisin (pas ‘particulierement motivé’ par des ENR) decide d’installer du photovoltaique sur sa maison pour la raison suivante :   “ma femme vient de toucher un petit heritage et elle m’a dit que elle sera mieux sur le toit qu’a la banque !”   Donc, dans cette ambiance de ‘crise’ (surtout ‘financière !) commence-t-on à comprendre que de vouloir ‘faire’ de l’argent avec de l’argent est une activité très aléatoire, dangereuse, voir ‘hérétique’, et on cherche des choses plus ‘sensées’ à faire lorsque on dispose de quelque fonds de trésorie !   Et cette personne, est elle privilégé ?   Pas tant que ça à coire un recent article du Figaro:   “à la fin 2007, chaque ménage français possédait, en moyenne, un patrimoine net de 380 000 euros, contre à peine 160 000 euros en 1997, d’après une étude du conseil des prélèvements obligatoires. De 2003 à 2006, la valeur du patrimoine (net de dette) a même crû de plus de 10% chaque année. Rien d’étonnant à cela, car la pierre représente les deux tiers des avoirs des Français. 58% des ménages étaient propriétaires de leur logement en 2007 contre 47% en 1978”   Ca veut dire que 50% des francais vont ‘heriter’ à un moment ou un autre(car la loi s’oppose à désheriter ses enfants !) et donc pourrait disposé de temps à autres des ‘moyens’ pour ‘investir’ dans les choses ‘sensées’ tel que des ENR ou l’amélioration thermique leur habitat, plutot que ‘speculé’ avec leurs ‘fonds’ dans un espoir de ‘devenir plus riche’.   Ce sont  pourtant ces même français qui disent trop souvent qu’ils ont pas ‘des moyens’ de faire les choix ‘developpement durable’ dans leur vie quotidienne dans ces moments de ‘crises’ ………ou pourtant des stations de sports hivers viennent de faire une année record et c’est bien connu que ces vacances là sont des vacances de pauvres et autres délaissés de notre société d’hyper consommmation ………..!    Vous avez dit ‘crise’ ou hypoCRISIE ?   “On peut faire de l’argent, ou faire des choses ‘sensées’, mais des deux sont incompatibles” (Buckminster Fuller – 1940’s)   Les ‘dérives’ de ‘l’argent’ de ces derniers mois nous l’ont bien démontrer et ma voisine la bien compris !   trimtab

Momo

Qd. je suis en France , ma voisine a moi est une directrice d’Agence bancaire ( Banque mutualisee , non ” speculatrice ” ….me dit-elle  ) qui me raconte qu’elle croule litteralement sous les depots de precaution ” des braves gens ” sur des Livrets A depuis la mi-2008 . Esperons qu’elle ( la-dite banque ) les transformera  en serieuses sources de revenus futurs , ds. les EnR en particulier ( mais TOUTES EnR confondues …. Pas seulement le PV ” domestique ” ! ) …  Esperons que votre voisine a vs. sera recompensee de son investissement genereux pour ses heritiers ! ( ma voisine a moi , elle , gagne tres bien sa vie avec ” ses ” livrets d’epargne …..) Cordialement

mido48

Une telle situation etait previsible par les experts analystes qui ont prévu une surproduction  ,un foisonnement de producteurs et des gouvernements qui reduisent ou ne lancent pas de politiques d’incitations à l’utilisation des ENR. La crise mondiale n’ayant fait qu’acceler cet aboutissement. Mais le marché aprés ce ralentissement et la decantaion dans les diffrents paliers (Production,R&D,et fabricants) se mettera en place avec les acteurs qui ont resisité à cette bourasque et  le secteur verra une stablité grandissante pour une bonne période.

Jaligny

La crise touche tous les secteurs ENR (comme plein d’autres secteurs d’ailleurs) . Ce n’est que passager,ainsi . D’ici 2 ans environ,les enr redémarreront sur les chapeaux de roues .Donc pas de panique .

Koko

Alors que les hommes politiques endettent les français pour des décennies pour sauver des banques qui finalement seront nationalisées avec pertes et fracas le changement climatique commence à se faire sentir de plus en plus durement… Bref au lieu de préserver la stabilité climatique de notre seule planète en produisant de l’énergie verte il n’y a plus un sou pour investir dans des projets  d’avenir concrets et utiles à tous, tout simplement écoeurant !

helios

L’un des effets de la crise du PV est la chute des prix des panneaux qui rend les installations plus rapidement rentable et va à moyen terme dynamiser le marché du particulier notamment.