La France soutient l’alliance mondiale pour la géothermie

Afin d’accélérer la transition vers une économie bas-carbone une réunion de haut niveau s’est tenue mardi matin dans le cadre de la COP21 sur le développement de la géothermie associant des représentants de l’Islande et des Comores, ainsi que le directeur général de l’IRENA.

La France, membre de l’Alliance pour la géothermie a souligné par la voix de Ségolène Royal que la géothermie était insuffisamment développée, alors qu’elle fait partie des solutions concrètes, accessibles, qui peuvent être déployées dès maintenant pour entrer dans une économie bas-carbone.

Pour accélérer son développement, la Ministre de l’écologie et du développement durable a soutenu les principes d’action de l’Alliance :

Définir des objectifs clairs et un cadre réglementaire propice. Les pays de l’Alliance pour la géothermie se sont accordés sur des objectifs ambitieux à l’horizon 2030 pour multiplier par 5 la production d’électricité à partir de géothermie et de multiplier par 2 la production de chaleur à partir de la géothermie.

Mobiliser les financements. Cela passe en particulier par la mise en place de solutions innovantes pour gérer le risque géologique. La France est leader en la matière avec la création en 2015 du fonds de garantie GEODEEP.

Le développement de coopérations technologiques. A cette occasion, la Ministre a salué les accords de coopération signés récemment entre le cluster d’entreprises françaises et le cluster islandais, et a souligné l’expérience de la France dans l’alimentation des réseaux de chaleur par des ressources géothermiques, en particulier en région parisienne où l’équivalent de 200 000 logements sont chauffés à partir de la ressource de chaleur du sous-sol.

Lors de ses déplacements en Islande en juillet et octobre pour accélérer la mise en place de cette Alliance, Ségolène Royal avait eu l’occasion de souligner les atouts de la géothermie :

• Une énergie renouvelable, qui permet de produire de l’électricité et de la chaleur. Elle a l’avantage de ne pas être intermittente et de ne pas dépendre de contraintes saisonnières, météorologiques ou climatiques.

• Une technologie mature, qui peut être déployée largement dès aujourd’hui,

• Une solution qui peut être plus compétitive que la consommation d’énergie fossile. C’est en particulier le cas dans de nombreuses zones insulaires. Cette compétitivité va se renforcer avec la mise en place d’un prix du carbone.

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