La société Envision Energy a annoncé vouloir mettre en place un générateur supraconducteur sur l’une de ses éoliennes les plus perfectionnées. Le produit dénommé générateur EcoSwing est conçu pour une turbine à entraînement direct dans la catégorie des plus de 3 MW. Il fournira assez d’électricité pour alimenter 1.000 foyers.
"Après des années de recherche, la supraconductivité a finalement évolué au point qu’elle peut être mise à l’essai et expérimentée sur une éolienne grandeur nature. Le générateur à entraînement direct EcoSwing sera l’un des systèmes supraconducteurs les plus ambitieux en termes de densité de couple et nous sommes fiers d’être les fers de lance de ce projet qui fera date" a déclaré Anders Rebsdorf, le Directeur du centre de recherche d’Envision.
Les supraconducteurs sont capables de transporter l’électricité sans résistance. Ils sont donc complémentaires des technologies à haut rendement énergétique comme substituts du cuivre. Par rapport au cuivre, ils peuvent prendre en charge 100 fois la densité actuelle, ce qui rend les machines électriques compactes et légères. Un besoin en matériel considérablement réduit contribue à rendre cette technologie compétitive par rapport aux machines conventionnelles.
Le générateur EcoSwing est pensé pour être le premier générateur supraconducteur conçu pour une éolienne et augure une nouvelle étape dans la mise au point des générateurs. L’avantage principal du générateur EcoSwing est qu’il diminue le poids de plus de 40% par rapport à des générateurs à entraînement direct classiques. Pour l’ensemble de la nacelle, cela se traduit par 25% de poids en moins et, bien sûr, un besoin en matériel proportionnellement moindre.
Une répercussion particulièrement bienvenue est que la technologie EcoSwing réduit considérablement la dépendance en matériau des terres rares – un produit dont l’offre est limitée et sujet à une fluctuation des prix. Le consortium composé de membres du secteur et de scientifiques prévoit ainsi que la chaîne dynamique d’EcoSwing constituera une solution compétitive par rapport à l’entraînement direct ou la solution à engrenage.
"Le potentiel d’un générateur Envision HTS® plus léger et compétitif est proprement enthousiasmant. La technologie EcoSwing peut être une avancée significative dans notre quête permanente de réduire le coût de l’énergie renouvelable" a ajouté Anders Rebsdorf concernant l’incidence sur le marché.
EcoSwing précise qu’il abordera des aspects multidisciplinaires en matière de recherche et développement et fera progresser la supraconductivité à l’échelle industrielle, la cryogénie et la conversion de puissance. Pour la mise en œuvre de la technologie, le consortium réalisera des études de risque et procèdera à l’évaluation des aspects réglementaires. Après des essais au sol approfondis dans un laboratoire certifié, il est prévu de faire fonctionner le générateur EcoSwing pendant plus d’un an sur une éolienne moderne à grande échelle, au Danemark.
** EcoSwing bénéficie de financements du programme de recherche et d’innovation Horizon 2020 de l’Union européenne en vertu de la convention de subvention n°656024. Le budget total du projet est de 13,8 millions d’euros, dont 10,5 millions versés au titre du programme Horizon 2020.
* Envision est le 3ème constructeur d’éoliennes le plus important en Chine, le plus grand fournisseur d’éoliennes offshore en Chine et la plus grande société de services de gestion d’actifs de production d’énergie renouvelable au monde.
C’est fort de roquefort ! Nos amis Chinois ne doutent de rien, car on peut comprendre en lisant cette brève, qu’une dizaine de société Européennes dont Jeumont electric ( à confirmer qu’il soit encore Français) ont dévoloppés la technologie EcoSwing ce qui est très « enthousiasmante » ben oui, mais pour qui… Car si je ne m’abuse, Envision une des plus grosse société Chinoise de l’éolien dont plusieurs bureaux dans le monde sauf en France, recoit des subventions et aides de la part de L’UE par le biais de ses sociétés Européenne et sur ce projet là c’est 10.8 millions d’€ sur 14. Construit et fait faire les essais du prototype au Danemark et d’ici 2020 date butoir du projet, la Chine sera fin prête pour nous vendre cette techno contruite chez eux avec notre pognon. Bravo les yeux bridés. Ou alors j’ai mal compris.
Voilà une excellente piste en effet il sera intéressant de connaître le cout KW produit . Dans tous les cas de figure une fort mauvaise nouvelles pour les partisans du nucléaire. Nucléaire qui va devenir de plus en plus hors de prix ! ( et encore je ne parle pas de la problématique gestion et stockage des déchets)
a lafleur décidémment vous persistez dans le dénigrement systèmatique et improductif, en plus quel discours xénophobe! yeux bridés !!!! (venant d’un fromage qui pue ;o)) cela doit les faire rire !!! et pour votre gouverne il y a au moins autant d’ingénieurs formés en chine qu’en europe ou aux états unis envision a aussi de la R&D au japon et aux etats unis, sont-ils plus (cé eau haine) que les européens? et nos champions français (air liquide, renault, sanofi, pour ne citer que quelques industries!) n’ont ils pas également de la R&D dans le monde entier? et vous croyez que cette expérience du danemark ne rejaillira pas sur le reste des acteurs? Vestas est quand même bien placé au danmark pour surveiller les résultats de très très près!!!
Je parle de ce cas précis et je constate, sur la forme, le fond est trop plein de méandres nauséabondes, et je ne dénigre pas la techno mais les gens qui la brade sous couvert de, et Maintenant les petites sociétés s’y mettent aussi et avoue que c’est un fait, la preuve est là. A moins de trouver que l’emploi dans notre pays est à son appogée !. Ça vient pas d’un » fromage qui pue » (pas très classe ») mais d’un pinardier, le Bordeaux le meilleur vin du monde.
Encore une fois cette information montre à quel point la France a bien tort de s’enfoncer la tete dans l’uranium pour ne pas voir d’ou vient le vent dont elle a le plus peur (les EnR). Encore un pas de géant que les danois, allemands, chinois, américains et indiens vont avoir d’avance sur nous. Quand verra-t-on que l’industrie nucléaire francaise est en train de tuer économiquement le potentiel de la France à terme ?!
La supraconductivité me semble un mirage économique, car les machines électriques actuelles arrivent déjà à des rendements de 90 à 95%. Je ne vois pas comment on pourra rentabiliser le coût faramineux de cette filière en récupérant 5 à 10% d’énergie en plus. Les autres arguments sont tout aussi fallacieux : on peut parfaitement se passer des terres rares avec des machines à rotor bobiné etc. Cela rappelle le train à lévitation magnétique : il ne fait pas mieux que le train classique, mais coûte 10 fois plus cher !
Effectivement le rendement de génération de l’électricité n’est pas bien différent. Par contre l’argument du poids donné dans l’article parait pertinent: une nacelle moins lourde, ça peut changer le dimensionnement des mats, des fondations… j’imagine que sur des très grosses machines, éventuellement un jour pour de l’off-shore ou du flottant, ça pourra faire la différence. Sinon question technique: on fait comment pour atteindre les -200°C nécessaires à la supraconductivité? Il n’y a pas un risque, en cas de problème du système de refroidissement, de passer la température de transition et de tout cramer?
tout cela sera opérationnel (mais à quel prix ? mystère), la vraie bonne nouvelle, amha, c’est la, bien, moindre dépendance aux terres rares, qui, rappellons le produisent une des pires pollutions dans leur traitement, pollution fort « heureusement » située dans certain pays d’Asie, que nous n’allons pas nommer de peur de déclencher des polémiques sans fin, disons le pays le plus peuplé du monde…
Stank & orsaluna et qq autres, vous n’en avez pas marre de cette guéguerre débile? opposer systématiquement nucléaire et éolien? Un petit progrès dans l’éolien? le nucléaire est foutu! Quelqu’un ose avancer un argument un peu tiède sur l’éolien? c’est un sale nucléocrate à abattre sur le champ! On devrait inventer l’équivalent du point Godwin pour le nucléaire, le point nukwin?.
Le projet SUPRACONDUCTEUR qui date de 2012 avec pour date butoir 2016, mais ce projet estEuropéen dans tous les sens des termes. Non seulement Supraconducteur c’est un projet de 10 MW, alors que L’Europano-Chinois est de 3 MW, mais le plus frappant c’est le montant, EcoSwing c’est 13.8 millions € et le second c’est 5.240.000 € pour un projet 3 fois plus important, vérifiable sur Cordis. Alors que tout le monde sait que l’éolien actuellemnt la puissance mini est de 5 MW, et beaucoup de constructeurs sont près des 10 MW. Il semble que le projet Européen soit plus cohérant même si c’est pour de l’offshore. Il y a deux poids deux mesures pour cette techno qui pourrait à la longue permettre de récupérer les pertes en lignes qui ne sont pas anaudines, mais peut être que le premier projet à des connaissances dans les hautes sphéres politiques,ou un mécene !
Pour faire du supraconducteur à 100 m au-dessus du sol, dans un coin pommé, sur une machine qui tourne l’équivalent de 1700 heures par an à pleine puissance (je suis très optimiste) et gagner de l’argent, il est évident que les subventions doivent être massives ! Avant de se lancer dans ce genre d’acrobatie, il aurait été beaucoup plus réaliste de se lancer dans une machine quelconque de quelques MW installée au sein d’une usine et qui tourne l’équivalent de 8000 à 8300 heures par an à pleine puissance (par exemple les génératrices installées dans les usines d’incinération), mais évidemment dans ce cas, adieu les subventions ! Enfin, une précision que j’aimerais bien avoir: pour maintenir l’état supraconducteur, il faut des températures proches de -270°C, ce qui consomme pas mal de courant, … même quand les éoliennes ne tournent pas. Quelle est la puissance requise en plein été espagnol quand il n’y a pas de vent ? Cette éolienne supraconductrice ne produira évidemment que quand le vent souffle, et quand il ne souffle pas, non seulement elle ne produira aucune électricité, mais en plus elle en consommera ! Et certains trouvent ça formidable ! Décidément … nous vivons une époque moderne (l’expression n’est pas de moi)!
Oui … Pour un fan de nucléaire l’éolien n’a de sens que sur un site de consommation ou de production, on va quand même pas commencer à utiliser les réseaux hein ! Pour votre information le facteur de charge moyen éolien en France est autour de 24 %, soit plus de 2000 h d’équivalent pleine puissance malgrès des règles poussant plutôt les développeurs à garder un facteur de charge bas (le tarif en à 82 € le MWh les 10 premières années et peut voir ce tarif baisser pour les 5 années suivantes si le facteur de charge est trop bon… Ce qui ne pousse pas à investir dans des modèles un peu plus chers permettant un meilleur facteur de charge) Sinon les meilleurs matériaux supra-conducteurs ont une température de transition de 138°K soit -135.15°C ce qui fait une petite différence par rapport à la température 3.15 K que vous annoncez … Sinon c’est bien que vous vous posiez plein de questions, il s’agit d’un projet de recherche appliquée, je pense que d’ici quelques années nous aurons plein de réponses et que nous pourrons juger de l’avenir de cette technologie. Sur l’intermitence, l’étude ADEME, non publiée, mais fuitée quand même, donne de bones pistes pour porter la part d’EnR à 100%, donc intégrer un peu plus d’éolien qd il représente 4% du mix ne me semble pas insurmontable…!
Est-ce que cette techno pourrait réellement réduire le coût d’une éolienne? Sans risquer de dégrader sa disponibilité? Parce que ce sont quand même les principaux facteurs de la performance économique, au-delà des performances aérodynamiques mais là ça se passe du coté du rotor, pas du générateur.
Voici « L’étude ADEME a été retirée précipitamment »: Les noms des « stagiaires » apparaissent page 7. (Si ce sont vraiment des stagiaires… ils ont l’air plutot doués.) Extrait de la page 106 Il a d’une part été vérifié qu’un mix 100% renouvelable pouvait être robuste à des conditions météorologiques défavorables (notamment des périodes sans vent sur l’ensemble du pays, de vagues de froid, ou de sécheresse). D’autre part, la possibilité de parvenir à une fourniture d’électricité 100% renouvelable a été étudiée pour plusieurs scénarios d’évolutions sociétales, en termes de niveaux d’acceptabilité ou de maîtrise de la demande.
Personne n’a jamais douté techniquement ( enfin pas moi au moins) de ce qui est exprimé dans l’extrait que vous citez. Suffit juste de faire beaucoup de renouvelables et beaucoup de stockage! Là où à mon avis ça a coincé, c’est pour au moins trois raisons: – l’étude est complètement « hors sol », malheureusement l’usage de modèles même sophistiqués ça peut rendre fou. On arrive dans certains cas à des valeurs débiles (par exemple il n’y a quasiment pas de PV en Alsace et même très peu en Poitou-Charentes, ce qui n’a pas dû plaire au Ministre de tutelle!) – Les coûts des différentes filières y compris de stockage à l’horizon 2050 sont complètement pifométrés, ce qu’on peut comprendre, mais vu que les coûts influent pas seulement sur le coût final mais aussi sur le mix calculé par le modèle ça remet tout en cause. -Enfin, il y a quand même une vraie question de technologie autour du Power to gas (au sens méthane). Ca existe sur le papier (merci Paul Sabatier), mais citez moi un exemple au caractère un tantinet industriel.
Je sais parfaitement qu’il existe des supraconducteurs avec des températures critiques bien supérieures au zéro absolu. Par contre, vous semblez ignorer que ces supraconducteurs « haute température » ne permettent pas de fabriquer des fils souples pour réaliser par exemple les bobinages des génératrices (voyez wikipedia par exemple). Pour l’instant, ces bobinages sont donc réalisés avec des supraconducteurs « classiques ». Par exemple, pour cette raison, le projet « ultramoderne » de fusion nucléaire ITER utilise le refroidissement à l’hélium à 4.5 K: . Je sais aussi que les éoliennes sont connectées au réseau, comme vous devriez savoir que lorsque les éoliennes tournent, les prix spot du courant baissent (tandis que le prix payé par l’usager augmente …), et remontent lorsqu’elles s’arrêtent. La conséquence de cette technologie, c’est donc de produire un tout petit peu plus de courant « bon marché » (voire à prix négatif), et de consommer nettement plus de courant « à prix élevé » Pour ce qui concerne le facteur de charge, balle au centre: si on part des chiffres 2014: 17,0 TWh produits pour 9120 MW installés (Bilan électrique 2014 de RTE), la vérité serait 21%, soit 1864 h. Sur ce qui concerne le « sérieux » du rapport de l’ADEME, d’autres vous ont déjà répondu.
merci, merci je m’informe et j’essaye de vérifier mes sources… donc facteur dce charge éolien, pour garder votre source de données, bilan RTE 2014, page 18 : « Le parc éolien a produit en moyenne sur l’année 2014 à 22,6% de sa capacité contre 23,2% à fin 2013 » Diviser la production par la capacité installée en fin d’année, ça marche pas … Sur les supra conducteurs, je vois que vous êtes plus au courant que moi des choix technologiques de ce consortium, je vous laisse affirmer ce que vous voulez… Sur l’intermitence, c’est pareil… vous avez surement raison, si c’est pas du pousse bouton , c’est inutile… surtout dans un pays ou le Enr intermitentes représentent 5% du mix !
@ Seb 20% ou 24% c’est pas 80%. Il est inutile de discuter d’un ou deux pourcents. La question est plus de savoir si ces 20% sont « bien placés » ou pas! L’haudrau de lac (piloté) n’a pas un taux de charge fabuleux, mais il est toujours placé au bon moment. Est-ce pareil pour éole, j’en doute fort… Pour moi, en l’état de la technologie, et à moins que quelqun me démontre le contraire, ce projet relève de la fumisterie . Il suffit d’ailleurs de voir comment qui a financé pour comprendre la finalité réele de ce projet… On en rigolerait bien si ce n’était pas nous qui étions les payeurs… C’est consternant!
A propos du Power to gas (Méthanation) Pour Sicetaitsimple, en reponse a votre post du 13 mai: Voir le 2ieme lien (Bomberg) sur mon post du 18 avril: NB La « granularité » des commentaires sur Enerzine est vraiment pratique ! Dommage qu’il n’y ait pas plus de sites permettant de « pointe »r une reaction, meme plusieurs semaines ou mois plus tard ! BRAVO donc a Enerzine !
Votre lien ne dit pas autre chose que moi: on en est juste au stade de projets pilotes, notamment pour la méthanation ( pour l’électrolyse simple avec injection d’hydrogène dans le réseau de gaz naturel c’est plus avancé mais ça restera limité pour cause de teneur maximale d’hydrogène dans le gaz). Et vous avez vu le coût estimé: 35cts/kwh stocké…Y’a du boulot!