Le point sur le méga-projet solaire de 2 GW

L’accord de coopération entre la compagnie First Solar et le gouvernement chinois pour la réalisation de la plus grande centrale photovoltaïque au monde dans la région autonome de la Mongolie Intérieure, en Chine, a été ratifié hier.

La cérémonie de signature a pris place dans le cadre du sommet Etats-Unis-Chine où le président Américain Barack Obama et le président chinois Hu Jintao se sont rencontrés pour échanger notamment sur les prochaines négociations sur le climat et sur les énergies renouvelables.

L’accord entre First Solar et Ordos détaille le développement de la centrale. Il a été décidé de mettre en place deux comités pour superviser le bon déroulement du projet ainsi que le développement d’un nouveau pôle industriel dédié à l’énergie renouvelable à Ordos.

La centrale de 2 GW devrait-être construite en plusieurs phases à commencer par les 30 MW de la Phase 1 prévus pour démarrer le 1er juin. Les phases 2, 3 et 4 devraient compter respectivement 100MW, 870MW, et 1,000MW. Les phases 2 et 3 devraient être achevées en 2014 et la Phase 4 en 2019.

Ce projet appartient à la Zone de Démonstration du Secteur des Nouvelles Energies, un projet de 11.95 GW dans la ville d’Ordos, en Mongolie Intérieure. Elle devrait combiner des sources d’énergie d’origines solaires, éoliennes, hydroélectriques et biomasse afin de fournir de manière stable de l’électricité d’origine renouvelable à une région qui englobe la capitale chinoise.

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renewable

Voici un excellent projet de coopération des différentes énergies renouvelables, et à une échelle colossalle. En France, un certain lobby crie à tort et à travers l’infaisabilité d’un combinat des ENR pour s’orienter vers un modèle futur à 100% ENR, dommage que ceci paralyse nos efforts en ce domaine et laisse une fois de plus la main à d’autres pays. On s’acharne sur un EPR de plus en plus problématique et on ne cherche pas à diversifier, on développe les ENR sans réel plan général, sans expériences de ce type, sans contrainte de stockage (même epsilonnesque). Dans 20ans nous achèterons ce savoir-faire à prix d’or toujours aux mêmes : Allemands, Danois, Chinois… Merci à ce lobby franco-français.

Bobi

Sacré investissement, ils n’y vont pas par quatre chemins Surtout que le site avec son climat est particulièrement favorable au solaire et à l’eolien On critique beaucoup la chine mais ses investissments dans les enr sont énormes. Dans ce domaine, bravo

Bobi

Sacré investissement, ils n’y vont pas par quatre chemins Surtout que le site avec son climat est particulièrement favorable au solaire et à l’eolien On critique beaucoup la chine mais ses investissments dans les enr sont énormes. Dans ce domaine, bravo

michel123

Les chinois bien que décidés à mettre un pied dans le renouvelable  ne serait ce que parce que le marché est juteux continuent à construire une centrale au charbon par semaine c’est à dire que leur engagement renouvelable n’est conséquent que par l’immensité de leurs besoins en énergie mais il reste dérisoire vis à vis de leur production d’électricité d’origine fossile. En france la montée en puissance de l’éolien est conséquente et représente déjà l’équivalent d’une centrale nucléaire : 4gw de capacité max correspondant à 1gw de production moyenne.  le rythme de croissance risque cependant de se ralentir en raison de l’égoisme du français qui est d’accord pour l’éolien à condition de l’implanter chez le voisin. Je ne parle pas du photovoltaique dont le prix actuel d’achat (plus de 12 fois le prix du marché) reste exorbitant et n’est pas une solution à court terme. Si à long terme le solaire sera sûrement la solution je ne vois pas pourquoi un tel favoritisme par rapport à des énergies autrement plus prometteuses comme l’éolien offshore ou l’énergie des vagues dont le gisement potentiel à prix raisonnable est énorme. Quand au nucléaire c’est la seule filière réellement compétitive et qui produit une énergie prévisible , il n’y a aucune raison de l’abandonner pour l’instant , il suffira de l’intégrer dans un mixt énergétique à hauteur de 50 à 60 %. ces fameux déchets qui terrorisent nos écologistes , les centrales de 4ème génération pourront en bruler la plus grosse partie  en tant que simples combustibles et transmutter les autres en produits à demi vie beaucoup plus courte , tout en augmentant le potentiel énergétique de la filière d’un facteur 60. 

Grichki

@michel : – Les centrales nucleaire ont un rendement de 30% (G2), qui montera a 35% pour l’EPR (quand il fonctionneront, un jour meut-être…). Ca n’est pas beaucoup mieux que l’eolien, mais il est vrai qu’il sa’git d’une puissance modulable (l’eolien aussi est previsible a une semaine max. – Il y a deja eut un reacteur de 4eme generation : Superphenix. que dire de plus… – Couts de reviens du renouvelable : On compare couts fixes et variables des renouvelables avec les couts variables du nucleair (RD payée par l’etat, dementalement pas compté). En attendant la fusion, le nucleaire n’est pas une option rationelle, tant ecologiquement qu’economiquement… Mais bien sur dans notre belle france eternelle on sais tout mieux que tout le monde, et les allemands / chinois / british sont des illumines… Vive areva….

bmd

Le fait que l’éolien soit plus prévisible que par le passé grâce aux progrès de la météo ne change rien à son handicap fondamental: ses fluctuations considérables de puissance (comme le cube de la vitesse du vent) et cela à une fréquence très élevée. Quand il y a insuffisance de production, la prévision permet de mettre en route très rapidement dans de bonnes conditions ce qu’on appelle la réserve tournante, c’est-à-dire le parc des centrales électriques autres que les éoliennes qui sont maintenues prêtes pour compenser cette production insuffisante. Quand il y a excès d’électricité éolienne par rapport à la consommation, on peut diminuer la production des éoliennes en en arrêtant certaines, en modifiant l’inclinaison des pales, ou tout simplement en les freinant. Mais on perd ainsi une partie de la production possible, autrement dit on diminue le facteur de charge, qui dans la réalité, est  toujours sensiblement inférieur à ce qui est promis par les constructeurs ou par le syndicat des énergies renouvelables. La prévisibilité ne change rien à cet état de fait. Elle améliore seulement la mise en musique de tout ce pataquès, qui est la conséquence du développement de l’éolien. La situation est la même avec le solaire, qui a cependant l’avantage d’avoir un production bien plus prévisible et de présenter un maximum de production qui coïncide avec la pointe de consommation de midi, mais qui a le désavantage d’avoir en France un facteur de charge  moyen qui est la moitié de celui de l’éolien (10% au lieu de 20%). Les ENR auront je l’espère un jour la capacité de fournir toute notre électricité, mais on ne pourra pas y arriver sans avoir des solutions efficaces pour le stockage. On en est très loin. Si vous lisez l’anglais, je vous suggère de lire l’ouvrage de David MacKay . mais attention, c’est assez long, ce qui montre qu’il faut sérieusement travailler pour comprendre laz situation, et ne pas se contenter de slogans à la mode!   MacKay l’a écrit parce qu’il en avait assez de lire et d’entendre dans les médias et les forums anglais le fatras de bêtises dites sur les ENR et l’énergie en général (comme c’est le cas également en France). Dans sa préface, il dit qu’il parlera chiffres, et non sentiments! Je crois que cet ouvrage est également à recommander à beaucoup des partisans inconditionnels des ENR qui naviguent sur Enerzine . Etre inconditionnel au point de ne jamais tenir compte des observations qui leur sont faites les aident peut-être à garder le moral (C’est la méthode Coué) mais ne changera rien à la dure réalité des faits. Et vouloir à tout prix faire passer ses croyances avant les lois de la physique ne peut mener à rien.

Bon gaz

L’éolien en espagne; il est compensé majoritairement par le gaz naturel . Finalement,l’éolien en espagne sert juste à faire des économies de gaz naturel,il en est de même pour le solaire en espagne.Si le gaz vient un jour à manquer ou devient trop cher,les espagnols importeront du charbon qu’ils Gazéifiront(et dont ils stockeront le gaz issue de cette gazéification)car le gaz a la meilleure réactivité pour compenser les fluctuations et intermitences des énergies éoliennes et solaire .Pour le CO2 ,ça obligera à faire du CCS(carbon capture and storage);c’est plus cher,mais pour les antinucléaristes qui ne supportent pas le nucléaire,c’est la seule solution avant un gros siècle,voir un gros siècle et demi.Et si un antinucléariste vous dit le contraire ,c’est qu’il est un gros menteur ou un grand incompétent.

Bon gaz

En Espagne, l’hydro-électricité et le pompage turbinage sont insuffisant pour se passer du gaz naturel et seront encore plus insuffisant quand les énergies éoliennes et solaires vont augmenter.Donc c’est bien le gaz naturel qui compensera:Que ce soit directement en cycle ouvert ou indirectement en cycle fermé.Et il existe bien une telle régulation  sur ce réseau électrique espagnol et aussi au Danemark et  en Italie et ailleurs… D’ailleurs,la simple gestion d’un réseau électrique à l’echelle d’une nation (et plus encore à l’échelle internationale),permet sans problème d’intégrer des centrales à gaz installées majoritairement en cycles fermé.Et s’il faut rajouter des cycles ouverts pour compléter des besoins;l’Espagne,le Danemark, l’Italie et tous les autres ne se gêneront pas. Faudrait être naif ou écolo-squizofrène pour croire le contraire.En plus les centrales à gaz se construisent et se mettent en service en quelques mois pour les plus petites,et en quelques années(3 ans à 4 ans(au pire 5) )pour les plus grosses.

Bon gaz

C’est que si on enlève les centrales à gaz(qu’elles soient à cycles ouverts ou à cycles fermés)en Espagne(dont en Navare),en italie et au Danemark : Leur appareil de production électrique national devient incapable d’assurer une production électrique décente pour un pays civilisé .Pour ceux qui aiment les bons chiffres et les bons liens:D’excellent intervenants comme Dan1,BMD,Christian,Pamina et quelques autres en ont déjà donnés dans de nombreuses discussions sur ce sujet(que d’autres,du genre chelya,se plaisent à ignorer)et en redonneront au besoin.Donc les énergies solaires et éoliennes dans ces pays précités servent surtout à économiser le gaz naturel à un prix que certains(dans ce forum ou ailleurs) trouvent d’ailleurs discutable.Quand on ne veut plus de nucléaire,il faut assumer le gaz et plus tard les Hydrates de gaz ou encore le charbon gazéifié s’il n’y avait plus de gaz ,le tout couronné dans le futur par une inévitable CCS  si on veut réduire les émissions de CO2.Faut assumer les lourdes conséquences de l’antinucléarisme actuel et arreter d’aller se cacher derrière une mauvaise fois à la Chelya qui ne trompe que lui même et les antinucléaristes complètement squizos-délirants,amateurs de la méthode coué jusqu’à la folie furieuse qu’il représente si bien.Les constructions de centrales à gaz continuent et vont encore plus se multiplier dans le monde avenir.Les accords de Kyoto ou de Copenhague ne font nulle mention d’interdire les nouvelles constructions de centrales à gaz naturel et la tendance actuelle est à la multiplication de ces construction à travers toute la planète.Encore une fois,les énergies éoliennes et solaires serviront juste à faire des économies de gaz naturel pour les années et décénies à venir.

Interrogatif

petite questionà Bon Gaz Les ENR ne sont elles pas là pour éviter de consomer du combustible (charbon, gaz, uranium…) donc je comprend pas votre dernier commentaire.

Bon gaz

Parceque faire des économies de combustible comme le gaz naturel lorsqu’il y a de l’ensoleilementl et du vent,ça n’est pas “éviter de consommer du combustible” peut-être ? 

Bon gaz

Ne pas confondre :”éviter de consommer du combustible” et remplacer tout les combustibles par les ENR .Ce qui prendrait probablement dans le cas vraiment optimiste(pour un remplacement total de tout les combustibles par exclusivement des ENR sur l’ensemble de la planète entière)environ 150 à 200 ans, sauf grande rupture et grande révolution technologique totalement imprévisible .

renewable

Bon gaz, vos insultes et votre raisonnement binaire sont consternants.. L’article parle JUSTEMENT de ce que vous ne concevez pas avant 200ans, et il ne s’agit pas de la première expérience en ce domaine! Avec des gens comme vous, il est évident que même dans 200ans, la France sera toujours à répéter “Nucléaaaaire! Nucléaaaaire! Nucléaaaaire!” comme une poule qui a pondu un oeuf. Pendant ce temps, d’autres pays, avec d’autres politiques, tentent de faire que ce système basé sur les ENR soit possible au plus vite. Et il est évident que pendant ce temps ils ont toujours du therlmique et parfois du nucléaire, personne ne leur demande de tout changer du jour au lendemain, ne prenez pas les gens pour des imbéciles! Et désolé mais notre utopie franco-française d’un nucléaire propre n’est, à mes yeux, en aucun cas comparable à une utopie d’un système basé sur les ENR. Espérons que le grand emprunt, dans sa dimension recherche ser basé au moins à part équitable entre ces deux “solutions”!

christian

Mais c’est vous qui dans un autre commentaire me disiez vertement que le nucléaire c’est de la science-fiction alors que DESERTEC est l’exemple de la maturité des EnR. Maturité=pas besoin de recherches ! Faudrait savoir ce que vous voulez ! Si c’est du développement, c’est à l’industriel de le financer, avec ses bénéfices.

chelya

Vous avez tout à fait raison, la seule raison pour laquelle les EnR sont obligés de toucher des subventions c’est à cause des sommes énormes que touche les énergies sales et qui faussent totalement la concurrence… Greenpeace a récemment attaqué au niveau européen les subvention au lignite allemand pour distorsion de la concurrence et elles sont tout bonnement ahurissante (plusieurs milliards d’euros alors que le tarif de rachat des EnR a fait GAGNER un milliard d’euro à l’Allemagne car le marché électrique a été plusieurs fois au dessus du prix du tarif de rachat)! C’est pour ça qu’il faut que la part de recherche et développement des énergies nucléaires et fossiles soient ramenés à la part des renouvelables… L’essentiel des recherches dans les renouvelables et l’efficacité énergétique sont des financement privés, pourquoi est-ce que les fossiles et l’atomique devraient bénéficier d’autant de recherche publique ?  D’autant plus que si les recherches française dans les EnR sont des recherches fondamentales (et encore là dedans on trouve des subventions pour l’économie de l’hydrogène… et pour le nucléaire), les recherches financés dans le nucléaire sont une subvention flagrante à EDF : “Optimisation du nucléaire industriel, pour maintenir la compétitivité de l’industrie nucléaire française au plan mondial, notamment en ce qui concerne l’amélioration des performances des réacteurs actuels (durée de vie, taux de combustion, sûreté et sécurité).”, c’est pas à la France de payer ce type d’étude mais au contraire à la multinationale EDF de financer le CEA qui bosse pour elle… et également une subvention à Total “– concevoir et développer de nouveaux procédés de raffinage et de pétrochimie propres et à haute efficacité permettant de tirer le maximum de carburants et de bases pétrochimiques à partir de chaque baril produit “, je ne vois pas pourquoi c’est à la France de financer les raffineries de pétrole, là aussi Total a suffisamment de bénéfice pour financer l’IFP…

Bon gaz

Ce qu’il vous faut comprendre,c’est que d’ici à 2035, les décideurs politiques et industriels de France,d’Europe et des Usa, n’hésiteront pas à mettre des centrales à Gaz Naturel pour compléter les insuffisances des énergies solaires,éoliennes et des autres ENR,surtout que les centrales à gaz se construisent et se mettent en service en quelques mois pour les plus petites,et en quelques années(3 ans à 4 ans(au pire 5) )pour les plus grosses.Ces décisions d’utiliser ou non, le Gaz-Nat(cycle ouvert ou fermé) dépendront des besoins en énergies,des blocages sociétaux sur le nucléaire et des insufisances des ENR entre maintenant et 2035 .Le Gaz-Nat,c’est le plus facile à mettre en oeuvre,même si ça deviendra de plus en plus cher(prix du gaz).Que cela vous contrarie ou vous satisface,n’y changera rien.Force est de constater que les décideurs décident indépendament de vous.

Bon gaz

J’aurais bien aimé savoir de combien est le facteur de charge annuel moyen  du point de vue énergie photovoltaique de cette zone de Mongolie intérieure où l’on va construire la plus grande centrale photovoltaïque au monde qui fera 2 GIGAWATT-CRÊTE ;afin d’évaluer la puissance équivalente en production permanente. Exemple : Si le facteur de charge annuel moyen du point de vue énergie photovoltaique de cette zone est de 30 % , cela donnerait l’équivalence d’une centrale électrique qui produirait (sur une année) en permanence sous une puissance de 0,3*2GW= 0,6GW . Donc si vous savez quelque chose sur le facteur de charge annuel moyen  du point de vue énergie photovoltaique de cette zone de Mongolie intérieure où l’on va construire la plus grande centrale photovoltaïque au monde:Merci de nous le communiquer . 

De passage

Je ne visite plus ce site depuis des semaines au vu de la nullite de la plupart des commentaires. Je ne résiste pas à vous faire part de mon immense surprise devant l’aveuglement idéologique de certains: Solaire: Très bien, mais à moins d’être un aveugle, la nuit que faites vous sans soleil? Des palabres, c’est tout. Eolien: Le soir de 17h à 23h, forte demande et pas de soleil, alors que faites vous les jours nombreux sans vent? La bougie: je veux bien, mais il faufra vous passer du match de foot. Vouis vous acharnez tous sur les EnR qui ne peuvent pas participer au delà de 10% du mix électrique, sauf à bâtir d’énormes barrages et lacs artificiels au coût énorme vu que tous les sites sont déjà occupés. Pourquoi êtes-vous aveugles sur les 90% restant? Lignite, charbon, gaz et nucléaire, il vous faudra bien y passer….

Bon gaz

Il y a le groupe électrogène à turbine à gaz Pratt Whitney Power Systems 60 MW.La petite centrale électrique” Swiftpac” offre 60 MW de puissance et est conçue pour une installation facile et rapide .Utilisable en moins de 3 semaines après arrivée sur emplacement. Et si malgré tout les assocs anti-tout réussissent à la chasser ,on peut la réinstaller ailleurs Donc,dans les périodes sans vent ni soleil, (et cela résoud donc au besoin  les problèmes dus “aux  fluctuations” et “aux intermittences” qu’évoquent souvent les sceptiques de l’éolien et du solaire),on peut toujours compléter avec quelques unes de ces minis centrales déplaçables lorsque les nimbys ne veulent pas d’inamovibles.(oui ,c’est cher bien sur,mais être anti-tout est un luxe qu’il faut assumer).On peut les alimenter aussi(les “Swiftpac”qui offrent 60 MW de puissance chacune)  au BIOGAZ ,si on s’en donne les moyens.Solaire et Eolien + Gaz nat ou alors Biogaz,bonnes combinaisons toujours possibles,il suffira juste d’y mettre le prix.De plus le gaz se stocke de nombreuses et différentes manières,donc pas de risques techniques sérieux ni durable dans l’approvisionement . Et avec 60 MWe , on alimente aisément 55.000 personnes(voir parfois 60.000).Et quand il y a du vent et du soleil,on économise le Gaz-nat (ou le biogaz).

marcob12

Après des décennies d’arrosages copieux, il semble remarquable que ces deux entreprises qui “sortent” péniblement de situations de monopoles voulus soient “rentables”. Je n’ai pas le souvenir des appels d’offres passés en France pour la construction de réacteurs de nouvelle génération. Dans un “marché libre et non faussé” c’est pourtant une pratique commune quand il y a plusieurs constructeurs sur le marché. Le cas, non ? Notre premier EPR se serait donc frotté équitablement aux propositions étrangères ? Allons-donc… S’il n’y a pas eu appel d’offres comment appelez-vous la décision élyséenne de construction de ces nouveaux réacteurs (EPR) sinon une subvention directe par la décision orientée de choisir “Areva” plutôt qu’un autre ? C’est une chose d’être nucléophile et une autre d’accepter la concurrence. On sait qu’Areva ne craint pas la concurrence en France… Au demeurant on sait que l’essor des renouvelables va accompagner le déclin progressif des fossiles. Si, comme c’est très probable, nous disposons d’ici 10 ans de solutions de stockage massif de l’électricité à un coût correct, la limite apparente imposée aux renouvelables sautera comme un bouchon de champagne. Comme Chelya, je redis ma conviction que nous allons vers 100% de renouvelables pour la production d’électricité et de chaleur.

marcob12

Connaît pas la crise. @ Pamina. Areva est née en 2001 donc ma formule sur “les décennies d’arrosages copieux” est une formule à l’emporte-pièce. Tout le monde sait que l’électronucléaire en France est la conséquence d’une décision d’Etat, d’un emprunt d’Etat et d’une gestion d’Etat. Ne parlons même pas de la mise au point de la filière qui ne fut pas financé par l’industriel constructeur des centrales. Tout le monde sait à l’identique que l’électronucléaire est le vaisseau amiral de ce petit pays et qu’Areva a un carnet de commande (a minima) d’une dizaine d’EPR (encore virtuels) dans la musette parce qu’il ne saurait en être autrement. Facile dans ces conditions de placer sa marchandise en Finlande et ailleurs (on sait que l’industriel et ses capacités sont durables…). Le développement des renouvelables chez nous résulte indéniablement d’une contrainte européenne, faute de quoi nous mettrions tous nos oeufs dans le même panier nucléaire. On voit très bien les multiples bénéfices ayant résulté de l’approche française face à l’approche américaine (où là-bas le nucléaire réclame ouvertement des subventions après 50 ans de développement). Le nucléaire semble être une éternelle fuite en avant où les centrales à venir paient pour celles à démanteler et le stockage des déchets de la génération précédente. J’évite la comptabilité. Mickael Klare a amplement démontré que le coût de l’addiction au pétrole des USA va très au-delà du coût d’achat du pétrole  et je pense qu’il en est de même pour notre filière électronucléaire. Il n’y a pas eu et il n’y aura pas d’appels d’offres en France pour remplacer nos réacteurs. Areva ne sera jamais une entreprise ordinaire, pas de cachotterie. L’action d’Areva vaut les bons du Trésor US. Tout le monde le sait. Et ça ne vaut pas subvention ? Allons donc…

marcob12

Je suis ravis d’apprendre que contrairement aux rumeurs le démantèlement et la gestion des déchets de nos centrales actuelles est parfaitement provisionné et qu’il n’en coûtera rien aux générations qui ne consommeront pas notre électricité bon marché actuelle. Dit autrement si demain on passe aux renouvelables, elles ne paieront aucune facture du nucléaire. Les bénéficiaires de l’électronucléaire actuel sont aussi les payeurs du démantèlement et de la gestion (au long cours) des déchets. Je respecte ce point de vue. Je n’y crois pas vraiment. Vous avez dû manquer quelques épisodes du feuilleton à la TV (au moins celui-là). Les traités européens et le non-droit mondial de l’OMC ont réduit comme “peau de chagrin” le pouvoir réel des Etats. On vous a dit tout de même que des milliers d’entreprises privés peuvent fabriquer “à peu près” autant d’argent qu’elles le souhaitent (il suffit de s’appeler une banque) , quand c’est interdit à la plupart des Etats européens (le nôtre par ex ) ? La libre concurrence n’existe pas plus qu’il n’existe dans l’Univers un seul objet tridimensionnel sphérique à surface continue et permanente… Le concept dont vous me parlez doit être celui consistant à mettre dans une pièce des lapins et des renards et à laisser faire les choses, sans barrières, sans entrave, “sans” règle du jeu. Curieusement on aboutit à une pièce vide de lapins et où les renards s’entredévorent jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un qui mourra de faim. Et les expérimentateurs de s’étonner que dans le monde réel les lapins aient réussis à coexister avec les renards aussi longtemps… Nous sommes tous des lapins, Pamina, et je ne donne pas cher de nos peaux si un sursaut démocratique ne convainc pas les “Masters of Mankind” de cesser l’expérience dont vous me parlez.