Publié dans la prestigieuse revue scientifique Nature, l’équipe dirigée par l’inventeur de la cellule solaire du même nom (Graetzel) décrit un nouveau procédé de dépôt permettant de fabriquer des cellules à pigment photosensible ayant atteint en laboratoire un rendement de 15%.
Les cellules à pigment photosensible, inventées en 1991 par le Professeur Graetzel, voient ainsi leur rendement rejoindre, voire dépasser celui des cellules traditionnelles sans sacrifier la stabilité, a précisé l’EPFL dans un communiqué.
"Notre travail de recherche sur les cellules solaires à pigment photosensible aboutit – en laboratoire – à des rendements supérieurs à 15% et nos cellules – en extérieur – ont été validées avec un record du monde à 14,1%. Avec ce niveau d’efficacité, la technologie DSSCs s’avère extrêmement concurrentielle face aux cellules solaires classiques, en particulier si l’on considère que les cellules solaires à colorant n’ont pas besoin de conditions d’ensoleillement idéales pour produire de l’énergie. Dans la tâche qui consiste à faire passer cette technologie du stade de laboratoire à celui de l’industriel, nous sommes particulièrement attentifs au programme de Dyesol pour permettre un déploiement commercial dans un délai le plus court possible" a déclaré le Professeur Graetzel.
L’un des nombreux avantages de la technologie DSSCs (Dye-sensitized solar cells) par rapport aux cellules solaires classiques en silicium reste que l’énergie peut être générée même à de faibles luminosités (aube, crépuscule, conditions nuageuses, lumières artificielles, ombragées ou indirectes).
Afin d’obtenir ce rendement record pour ce type de technologie, les cellules solaires ont bénéficié à la fois de cette technique innovante et de matériaux clés comme la pâte développée par la société Dyesol : 18NR-T Titania. "Les récentes percées dans la technologie des cellules solaires à colorant sont vraiment étonnantes. C’est l’aube d’une nouvelle ère dans la production d’une énergie renouvelable efficace et abordable", a indiqué pour conclure le Président de Dyesol, Richard Caldwell.
Pas mal pas mal. Cependant, aucune donnée sur la durée de vie ? Cdlt
parce qu’une durée de vie ne s’établit pas de site, il faut faire de longs essais sur des pannaux produits industriellement et qui n’ont rein à voir avec ceux du labo. Ensuite, on étudie les mécanismes de dégradation ainsi que leur énergie d’activation (si cela a un sens pratique, ce qui est rare) avant d’aboutir à une première estimation honnête résulta,t d’une simulation informatique incluant ces dits mécanismes de-ci de-là
Certes, ces travaux sont scientifiquement intéressants, mais qu’en est-il de l’application industrielle? sans doute trop tôt pour en parler. cependant, malgré tout l’intérêt du photovoltaïque, il ne s’intéresse qu’à une petite partie du spectre solaire. Lorsqu’on dir 15% de rendement, c’est 15% de la part optique visible du spectre, et cela me semble bien peu! Pourquoi ne voit-on pas plus de développement de petites unités solaires thermiques ? Elles auraient plusieurs intérêts : un rendement global plus important et la possibilité de stocker le liquide caloporteur chaud pour avoir de l’électricité la nuit, sans faire appel à l’EDF ou à des batteries. Je vis en Afrique tropicale et c’est cela que nous attendons, plus que le photovoltaïque, l’ensoleillement, à bangui, est voisin de celui d’Orléans.
Un vitrage photovoltaïque avec des cellules solaires à colorant basée sur de la technologie Graetzel