Le Venezuela durcit sa position dans l’Orénoque

Dans le cadre de la révision en cours des contrats pétroliers, le président vénézuélien Hugo Chavez a durci sa position lundi vis-à-vis des compagnies pétrolières qui valorisent le bitume et les hydrocarbures extra-lourds du bassin de l’Orénoque en annonçant que ces opérations devraient être contrôlées par l’Etat.

Jusqu’à présent, les responsables vénézuéliens avaient indiqué que les compagnies pétrolières opérant dans le bassion de l’Orénoque auraient à céder à l’Etat vénézuélien une participation d’au moins 51% dans les activités amont, mais ils avaient assuré que le gouvernement permettrait aux partenaires étrangers de conserver le contrôle des unités de traitement pour la valorisation des bruts extra-lourds.

Lundi, le président Hugo Chavez a annoncé que les activités de valorisation devraient elles aussi passer sous le contrôle de l’Etat.

"Les compagnies internationales ont le contrôle des processus de valorisation des hydrocarbures extra-lourds de l’Orénoque. Cela devrait devenir la propriété de l’Etat vénézuélien", a déclaré H. Chavez lors d’un discours lundi.

Cette annonce prend les compagnies pétrolières étrangères par surprise. "C’est la première fois que nous en entendons parler", a déclaré une source au sein d’une compagnie étrangère présente dans le bassin de l’Orénoque. Cette source a souhaité rester anonyme, la négociation des contrats étant un dossier sensible.

Un porte-parole de Petroleos de Venezuela SA a déclaré que la compagnie vénézuélienne comptait détenir une participation majoritaire dans les quatre projets existants du bassin de l’Orénoque, comme annoncé à la mi-2006, mais a ajouté qu’ils ne seraient pas entièrement nationalisés.

Les compagnies pétrolières Total SA, Exxon Mobil Corp., ConocoPhillips, BP PLC, Statoil ASA et Chevron Corp. détiennent toutes des participations dans des projets du bassin de l’Orénoque.

Les quatre projets, dont la valeur est actuellement estimée à environ 31 milliards de dollars, transforment près de 600.000 barils de bitume en pétrole brut plus léger qui peut être commercialisé sur les marchés internationaux.

(Peter Millard, Dow Jones Newswires)

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