Les scientifiques chinois ont autorisé leurs homologues américains à participer au démarrage et au contrôle d’un réacteur à fusion thermonucléaire dans la province orientale de l’Anhui.
L’essai effectué a duré environ cinq secondes, après que les scientifiques de General Atomics USA ont travaillé dans leurs laboratoires à démarrer le réacteur à fusion à l’Institut de Physique des Plasmas de l’Académie des Sciences de Chine (ASC) du Hefei, chef-lieu de la province de l’Anhui, selon Wu Songtao, directeur adjoint de l’institut.
"L’essai a posé une base pour des études communes sur la réaction à fusion nucléaire avec différents pays", a indiqué Wu, ajoutant que les scientifiques américains avaient fourni toutes les données en temps réel pendant l’essai.
"Nous avons prévu de réaliser d’autres essais de ce genre à l’avenir et davantage de pays devraient être impliqués", a dit Wu.
L’institut de Wu a passé huit ans et dépensé 200 millions de yuans (25 millions de dollars) pour construire le réacteur à fusion Super Tokamak Expérimental Avancé (STEA) qui reproduit le processus de production d’énergie du soleil.
Contrairement aux réacteurs à fission nucléaire traditionnels qui produisent des déchets radioactifs dangereus, le STEA engendrera très peu de pollution.
Les scientifiques émettent l’hypothèse qu’un réacteur à fusion pleinement fonctionnel fournira de l’énergie moins chère, plus sûre, plus propre et inépuisable, et qu’il réduira la dépendance mondiale des combustibles fossiles.
Le problème reste que démarrer un réacteur à fusion consomme plus d’énergie qu’il ne peut en produire.
Le STEA fait partie du programme International Thermonuclear Experimental Reactor (ITER) qui a été élaboré en commun par les Etats-Unis, la France et la Russie dans les années 1980 avec pour objectif d’établir un réacteur à fusion thermonucléaire.
La Chine a rejoint ITER en 2003.