Les infrarouges : une nouvelle source d’énergie renouvelable ?

Alors que le soleil décroche dans le ciel, quel serait le meilleur système capable de prendre le relais des centrales solaires photovoltaïques ? Une batterie, ou un vieux générateur diesel ? Pourquoi pas quelque chose d’étrange et de nouveau !

Des physiciens de l’ingénierie et des sciences appliquées de Harvard (SEAS) envisagent de créer un dispositif qui récupère l’énergie des émissions infrarouges transmises de la Terre vers l’espace.

Chauffée par le soleil, notre planète se réchauffe le jour et renvoie la nuit la chaleur accumulée vers le vide "glacial" de l’espace. Grâce aux progrès technologiques récents, les chercheurs sont convaincus que ce déséquilibre thermique pourrait bientôt être transformé en courant continu? Nous pourrions ainsi profiter d’une vaste source d’énergie inexploitée.

"Ce n’est pas du tout évident au premier abord ! Comment générer de la puissance électrique avec de la lumière infrarouge émise en direction de l’espace" s’exclame le chercheur principal Federico Capasso. "C’est plutôt étrange ! produire de l’énergie par émission et non par absorption de lumière. Ce phénomène est logique physiquement une fois que vous avez abordé le sujet, mais reste assez déconcertant. Nous parlons ici de l’utilisation de la physique à l’échelle nanométrique pour une toute nouvelle application".

"D’une manière générale, l’infrarouge moyen (mid-IR) a été largement négligé du spectre", ajoute F. Capasso. "Même pour la spectroscopie, jusqu’à ce que le laser à cascade quantique soit né, le mid-IR était considéré comme une zone très difficile à atteindre. Les gens avaient tout simplement mis des oeillères".

Les infrarouges : une nouvelle source d'énergie renouvelable ?

[ Federico Capasso (g), Steven J. Byrnes (r) ]

L’équipe de scientifiques propose quelque chose qui ressemble à un panneau solaire photovoltaïque, mais au lieu de capter la lumière visible, le dispositif produit de l’énergie électrique en libérant la lumière infrarouge.

"La lumière du soleil possède de l’énergie, c’est pourquoi le photovoltaïque est logique, vous devez juste recueillir l’énergie. Mais ce n’est pas aussi simple que cela, et capter l’énergie de la lumière infrarouge est encore moins intuitif", explique également Steven J. Byrnes co-auteur. "Il n’est pas évident de connaître combien de puissance vous pourrez générer de cette manière, ou si cela vaut la peine de poursuivre, jusqu’à ce que vous vous asseyez et faites le calcul."

Au final, la puissance reste modeste mais bien réelle. Comme le fait remarquer J. Byrnes, "le dispositif pourrait par exemple être couplé avec une cellule solaire, pour obtenir une puissance supplémentaire la nuit, sans coût d’installation supplémentaire."

Pour montrer l’éventail des possibilités, l’équipe du Pr. Capasso propose deux différentes sortes de récupérateur d’énergie émettrice : l’une est analogue à un générateur thermique solaire, et l’autre ressemble à une cellule photovoltaïque. Les deux fonctionneraient en sens inverse.

L’approche optoélectronique pourrait être envisagée grâce notamment aux récents développements technologiques dans la plasmonique, dans l’électronique à petite échelle, dans les nouveaux matériaux tels que le graphène, et dans la nanofabrication. "Les gens ont travaillé sur des diodes infrarouges durant au moins 50 ans, sans avancées notables, mais les progrès récents (nanofabrication) pourraient bien les rendre meilleures, plus évolutives et plus reproductibles", ajoute J. Byrnes.

Cependant, même avec les meilleures diodes infrarouges modernes, il existe un problème. "Plus il y a de flux d’énergie qui passe à travers un seul circuit, plus il est facile d’obtenir des composants ce dont vous voulez. Si vous captez l’énergie des ondes infrarouges, la tension sera relativement faible", a expliqué J. Byrnes. "Cela signifie qu’il est très difficile de créer une diode infrarouge qui travaillera correctement."

Les ingénieurs et les physiciens envisagent donc de concevoir de nouveaux types de diodes capables de gérer des tensions encore plus faibles : diodes tunnels et balistiques. Une autre approche consisterait à augmenter l’impédance des composants du circuit, ce qui augmenterait la tension à un niveau plus acceptable. "La solution pourrait exiger un peu des deux", prédit J. Byrnes.

La vitesse représente un autre défi. "Seule une certaine classe de diodes peuvent s’allumer et s’éteindre 30 trillions de fois par seconde, et c’est ce que nous avons besoin pour les signaux infrarouges (…) nous devons faire face aux exigences de vitesse en même temps que nous traitons celles de la tension et d’impédance (…) maintenant que nous comprenons les contraintes et les spécifications, nous sommes dans de bonnes dispositions pour travailler sur la conception d’une solution."

** leurs travaux sur "les thermodynamiques, préoccupations pratiques, et exigences technologiques" seront publiés cette semaine dans "Proceedings of the National Academy of Sciences."

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arzi77

Ce texte semble plus proche d’une “operation d’autopromotion”… que d’une communication scientifique. Le titre est accrocheur, mais une fois la kceture achevee, aucune idee “lumineuse” ne surgit; on ne voit pas quels sont les dispositifs a mettre en oeuvre, notamment pour affronter la faible denisté d’energie (~3 fois plus faible que celle du rayonnement solaire). La quantité de materiau et l’energie grise à mettre en oeuvre ne sont pas du tout evoquees. Les phrases suivantes sont bien symptomatiques de “l’obscure clarté”… de cet article: Mais ce n’est pas aussi simple que cela, et capter l’énergie de la lumière infrarouge est encore moins intuitif”, “Il n’est pas évident de connaître combien de puissance vous pourrez générer de cette manière,

Temb

“De notre planète bleuE” 🙂

Pastilleverte

mlaheureux, ne parlez pas d’énergie grise sur ce blog. il paraît que c’est un faux problème… (enfin je me suis fait “ramasser” sur le sujet en osant die qu’il fallait compter avec l’amortissement de lénergie grise dans le PV, surtout dans les régions “au nord de la Loire”, pour faire court)

tazar

voir une réalisation sur la page web:

etehiver

De l’ordre du Watt/m2 , vu le rendement envisageable, et donc absurde sans aucune possibilité de récupérer la nuit autant que le jour, avec le soleil qui apporte 1kW/m2 perpendiculaire. Absurde, juste étude très complexe pour pomper des crédits avec des politiques ignorants et abusés. La nuit, une simple plaque noire se refroidit en émettant les rayons infrarouges vers le ciel clair, ce que nous tous avons constaté sur nos voitures avec de la condensation d’eau et du givre parfois les nuits claires sans nuages. La puissance ansi émise est de plus de 100W/m2 les nuits claires. La nuit on perd autant que la chaleur reçue le jour. En utilisant une machine thermique type Stirling entre les deux températures, du sol encore chaud et de la plaque froide, on peut espérer récupérer 10% au max ( fixé par limite de Carnot avec trop peu de différences de températures) soit un peu plus de 10W/m2, 10 fois plus, mais juste un jouet de démonstration. Au contraire sans conversion électrique, avec ce froid de la nuit tout simple conservé dans le sol pour refroidir le jour, on peut climatiser le jour gratuitement par été très chaud, à environ 100W/m2, une fois installé gratuitement et à perpétuité sans la moindre pollution (CO2, radioactivité), ni consommation. Les pompes à climatisation sont une absurdité, d’autant plus que le sol conserve la moitié du froid de l’hiver pour climatiser l’été aussi facilement (puits canadien). Le photovoltaïque est compliqué à rendement max d’environ 15 à 17% sans aucune possibilité de stocker avec un bon rendement !! Il existe plein de solutions qui fonctionnent, à bon rendement, sans passer par l’électricité, elle inutile et à mauvais rendement pour climatiser ou se chauffer, alors que le soleil fournit plein d’énergie thermique avec des installations ultrasimples, une simple plaque noire très peu chère sous un transparent à bulles, un peu isolant, de type serre, donne 60°C avec un rendement de 50%. Cette chaleur peut être conservée du jour pour la nuit simplement, dans le sol avec quelques tuyaux sous terre tous les 2 à 3m , et même conservée de l’été pour se chauffer en hiver, comme cela fonctionne à http://www.dlsc.ca ( lire ) réellement depuis 2007 pour se chauffer après installation gratuitement, à perpétuité, sans la moindre pollution (pas CO2, pas de particules, pas de radioactivité, pas de catastrophes nucléaires, et très réel, pas une théorie imaginaire ). C’est une géothermie peu profonde sans pompe à chaleur à recharge solaire en été pour se chauffer en hiver, très simple et efficace. Enfin la chaleur solaire thermique à concnetration à 300°C du jour, peut être conservée sous terre aussi, comme font naturellement les régions volcaniques avec géothermie naturelle sur des millions d’années, de l’été pour l’hiver, comme pour w.dlsc.ca , pour alimenter un générateur thermique d’électricité classique, qui alors fonctionne nuit et jour, toute l’année, même sans soleil l’hiver, gratuitement, à perpétuité, sans aucune pollution, ni inconnue technologique vue les géothermies profondes qui fonctionnent déjà, sans la nécessité impérative de recharge solaire à concentration en été, pour éviter leur épuisement à long terme. Il est effarant qu’on privilégie les études absurdes, alors qu’on néglige des solutions simples efficaces qui fonctionnent déjà.

enerZ

Merci d’arrêter de poster le même contenu sur plusieurs articles. Vous avez déjà été avertis à ce sujet… ! Le modérateur

Tech

encore un adepte de ma maxime préférée: Je ne sais rien, mais je dirai tout ;o)) à enerzine avant de publier un tel article, lisez-le pour savoir si il y a un peu de moelle :o)) cela vous évitera de réavertir un spammeur