Marché éolien offshore : Assystem s’allie avec Atkins

Assystem, le groupe français d’ingénierie et de conseil, a annoncé la semaine dernière une association avec Atkins, la première entreprise d’ingénierie britannique, afin de se positionner sur le marché en pleine expansion des éoliennes offshore dans l’hexagone.

Le gouvernement français a mis en place un important plan d’investissement dans le domaine des infrastructures offshore pour développer l’énergie éolienne et créer une véritable filière nationale.

La France a lancé un plan d’investissement de 20 milliards d’euros dans le secteur des énergies renouvelables, avec la volonté spécifique d’accélérer le développement de l’énergie éolienne en mer et des énergies marines. Les estimations portent sur une production de 6000 MW d’ici à 2020, ce qui correspond à 1200 éoliennes et à 3,5% de la consommation d’électricité du pays, contribuant à respecter les engagements du Grenelle de l’Environnement.

Selon Assystem, un tel programme requiert une expérience nourrie de compétences très spécifiques et exigeantes en matière d’ingénierie des infrastructures complexes, de production et distribution énergétique, ainsi que la prise en compte des contraintes environnementales.

D’un côté, Assystem s’appuiera sur une expérience de plus de 40 ans en ingénierie et exploitation des infrastructures complexes, couplée d’une forte culture de la sûreté, particulièrement dans le domaine de l’énergie, ainsi que sur sa bonne connaissance du marché français. Et de l’autre, Atkins apportera de solides références en conception et ingénierie des infrastructures éoliennes offshore.

Les deux entreprises ont déjà eu l’occasion de s’associer sur des projets majeurs, tels que la maîtrise d’oeuvre des bâtiments d’ITER. Elles ont récemment formé une joint-venture dans l’ingénierie nucléaire, "n.triple.a", afin de prendre en charge des projets internationaux.

"Assystem possède un savoir-faire en matière d’énergies renouvelables et de grands projets de développement que nous sommes heureux de partager et faire grandir, " a commenté Stéphane Aubarbier, membre du Directoire d’Assystem. "Fort de la qualité de notre relation avec Atkins, nous avons confiance en notre capacité commune à pouvoir aider la France à atteindre ses objectifs en matière d’énergie renouvelable".

Le Directeur de l’Energie d’Atkins, Martin Grant, a ajouté être "impatient de partager l’expertise d’Atkins acquise au Royaume-Uni dans le secteur éolien afin d’aider à la construction des infrastructures qui permettront un développement accéléré de la filière éolienne en France".

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michel123

l’éolien installé est déjà de 6000 Mw et il produit moins de 2% de la consommation . Alors en mer le facteur de charge est un peu meilleur mais tout de même inutile de prendre les gens pour des benets tout justes bons à gober ce que l’on nous dit , D’autant que la consommation d’électricité est amenée à augmenter …

Reivilo

Je ne pense pas que ce soit prendre des gens pour des benets que d’annoncer ces chiffres. Le facteur de charge en offshore peut atteindre ou dépasser les 35% alors que sur terre en France on est entre 20 et 25% en moyenne. Par contre tout à fait d’accord sur le fait que si on continue à augmenter nos consos sur la tendance actuelle tout cela ne sera qu’un coup d’épée dans l’eau. Sur une hypothèse de + 1,5%/an l’augmentation serait de + 100 TWh en 2020 soit la production de 30 000 MW offshore… Tout cela montre bien une fois de plus que la stabilisation (ou la réduction) des consommations est incontournable dans une optique de production électrique propre et décentralisée.

Dan1

En offshore, on pourra atteindre dans certain cas 35% de facteur de charge mais avec de grosses fluctuations journalières, hebdomadaire, mensuelle, saisonnièren, annuelle et interannuelle comme le montre les chiffres de production très précis diffusé par la Grande Bretagne depuis plusieurs années, par exemple : Pour l’Ecosse : L’éolien peut produire probablement beaucoup voire trop car le vent n’est toujours pas commandable. Mais je ne me fais guère de soucis pour l’autonomie des îles Shetland ! S’agissant de la consommation d’énergie, je ne pense pas qu’il soit judicieux de tomber à bras raccourcis sur l’électricité car ne traite qu’une partie du problème en éludant notamment les consommations du transport et en s’interdisant les transfert d’usage. Notre problème aujourd’hui déjà, c’est NEGATEP et pas seulement NEGAWATT et ce sera bien pire demain quand les tensions sur le pétrole se seront singulièrement accrues. Donc une consommation d’électricité de 600 TWh en 2020, 2025 ou 2030 n’est pas délirante si parallèlement on a réussi à supprimer plusieurs millions de pot d’échappement en plus des MDE dues par exemple à la gestions produits bruns. Pensons global !

Reivilo

Cette façon de détourner les problèmes est récurrente dans votre argumentation, mais non, ce n’est pas parcequ’il faut réduire l’utilisation du pétrole qu’il faut pour autant gaspiller l’électricité. NEGATEP c’est surtout MEGANUKE vous le savez bien. D’autre part, l’intermittence de l’éolien n’est une découverte pour personne même si vous la présentez comme une révélation à chacun de vos commentaires. Les opérateurs l’ont intégrée depuis le début et les solutions de stockage, gestion, combinaisons ont été moultes fois présentées sur ce site et fonctionnent déjà bien au delà des shetland.

Dan1

NEGATEP n’éradique pas le nucléaire en France contrairement à NEGAWATT. NEGAWATT = NEGANUKE vous le savez bien L’avantage de NEGATEP est qu’il se ménage des marges de manoeuvre en ne se limitant pas strictement à 430 TWh/an, il permet donc le transfert d’usage sans craindre d’augmenter le gaz si le scénario ne se passe pas comme prévu (faiblesse de NEGAWATT). Il ne s’agit donc nullement d’un détournement de problème mais d’un retour à la réalité. L’intermittence de l’éolien ne devrait être une découverte pour personne… cependant beaucoup en font abstraction dans leurs prévisions très optimistes, je le rappelle c’est tout, ne m’attribuez un oubli qui n’est pas le mien. Les solutions de stockage de masse de plusieurs dizaines de TWh sur plusieurs semaines n’existent pas. C’est pourtant ce qu’il faudrait au minimum pour les grands pays qui consomment plus d’un TWh par jour. Occupons nous d’abord du pétrole et des transports puis des logements, ce sera déjà un grand pas en avant.