Ailes Marines, porteur du projet de parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc, a confirmé que Siemens Gamesa Renewable Energy, actionnaire à 100% de la société Adwen a interrompu l’industrialisation du modèle d’éolienne AD8.
L’AD8, développée par la société Adwen, était sélectionnée par Ailes Marines depuis 2014 pour équiper son parc éolien. La société Siemens Gamesa Renewable Energy souhaite désormais se focaliser sur l’une de ses propres plateformes d’éolienne de 8 MW, le modèle D8 à entraînement direct.
Le passage à la plate-forme D8 pour les projets développés par Éoliennes en mer Îles d’Yeu Noirmoutier et Éoliennes en mer Dieppe-Le Tréport a été approuvé par le Ministère français de la Transition écologique et solidaire après examen de la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Le changement pour le projet développé par Ailes Marines dans la baie de Saint-Brieuc se trouve toujours en phase d’approbation.
Ailes Marines a précisé pour sa part que le changement d’éolienne ne modifierait pas le calendrier de développement du projet de Saint-Brieuc. Le projet conserve également toutes ses caractéristiques techniques, à savoir :
– 62 éoliennes ;
– Une seule sous-station électrique en mer et un plan de câblage identique ;
– Des fondations de type « jacket » ;
– Un espacement entre les éoliennes similaire ;
– La même zone d’implantation du projet ;
– Une base d’exploitation et de maintenance sur le port de Saint-Quay-Portrieux.
Le plan industriel confirmé
La société Siemens Gamesa Renewable Energy a confirmé le plan industriel d’Adwen, à savoir la construction de deux usines au Havre, une pour les nacelles et l’autre pour les pales. Elle espère la création d’au moins 750 emplois.
Siemens Gamesa Renewable Energy va également poursuivre le travail d’identification, engagé par Adwen, des entreprises locales et régionales pouvant intervenir dans la fabrication des différentes pièces composant cette éolienne.
« Ailes Marines a une pleine confiance dans les choix technologiques décidés par son fournisseur Siemens Gamesa Renewable Energy. La confirmation du plan industriel annoncé et la volonté affichée d’associer les entreprises du territoire à la réalisation de cette turbine contribuent positivement au développement et à la constitution de la filière éolienne en mer en France », a commenté Emmanuel Rollin, Directeur du projet.
« Cette décision est une étape cruciale dans l’avancée du secteur éolien en mer français. Siemens Gamesa fournira la plate-forme d’éolienne en mer la plus populaire, et apportera son expérience sans équivalent dans la réalisation de projets éoliens en mer. Je suis convaincu que cette initiative contribuera à l’expansion du secteur et je suis heureux de constater que toutes les parties en présence, y compris nos clients et l’État français, reconnaissent les bénéfices pour l’emploi de la D8 dans ce projet », a expliqué Michael Hannibal, directeur des projets éoliens en mer de Siemens Gamesa.
A propos d'Ailes Marines Lauréate en avril 2012 pour le projet de parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc, Ailes Marines est en charge du développement, de la construction, de l'installation et de l'exploitation du parc éolien en mer. Ailes Marines est une société par action simplifiée (SAS), détenue respectivement à 70% et 30% par Iberdrola et Avel Vor. Avel Vor associe, quant à elle, RES et le groupe Caisse des Dépôts et Consignations, respectivement à 75% et 25%. Les chiffres clés du projet éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc : - 75 km² de superficie - 62 éoliennes de 8 MW - 496 MW de puissance installée - 2 000 emplois directs mobilisés - 2,5 milliards d'€ d'investissement
Bref, ceci signe l’arrêt de mort de la technologie d’éolienne anciennement Areva (en partenariat avec Gamesa) au profit de celle de Siemens.
Rien de bien surprenant, logique industrielle indiscutable, mais on ne peut s’empécher de penser un peu « tout ça pour ça » ! Mais au final, il est temps de se demander pourquoi nous allons payer l’électricité de ces parcs une petite fortune ?
Des discussions sont en cours pour revoir à la baisse les tarifs des premiers AO français qui sont bien au dessus du marché. Aujourd’hui les projets se montent autour de 50€ le MWh, plus de 2 fois moins cher que le nucléaire neuf par exemple.
Pour le tarif français il incluait un volet industriel avec la mise en place d’usines sur notre territoire. Si cela devait être remis en cause, le tarif ne se justifie plus.
En tout cas l’éolienne en question est un vrai bijou techno, le facteur de charge attendu sera au-dessus des 45% et surtout au-dessus des 70% sur les 4 mois de l’hiver là ou nous en avons le plus besoin.
Avez vous des sources concernant cette renégociation, car je n’en ai jamais entendu parlé.
Concernant le tarif à 50€/MWh, il faut bien regarder le périmètre de l’appel d’offres :
– Quelles sont les conditions de raccordement ? (raccordement fournit, selon mes souvenirs, concernant les appels d’offres Allemands)
– Quels risques juridiques concernant ces projets ?
– Quelles taxes associées à ces projets ?
Concernant les AO Français sur l’éolien en mer, je vous rejoint pour les trouver très élevés. L’impression que ça m’avait donné à l’époque est que l’état avait cherché à contenter tout le monde servant EDF et ENGIE, et exigeant le développement d’une fillière éolienne en mer en France.
En résumé ce tarif est l’agrégation de l’achat d’électricité renouvelable, d’une aide à la transition pour nos grands énergéticiens, et un soutien à la reconversion économique des chantier navals… Ajoutez là dessus des recours à n’en plus finir