Nouvel aménagement hydroélectrique de La Verna (64)

Gérard Mestrallet, le Président Directeur Général de Suez a inauguré le mercredi 2 avril, le nouvel aménagement hydroélectrique de La Verna aux côtés de Monsieur Albert Augiar, maire de Sainte-Engrâce (Pays Basque).

Situé dans le Gouffre de la Pierre Saint Martin, ce barrage construit à 700 m de profondeur par la SHEM, filiale du Groupe Suez, produit une énergie 100 % renouvelable. Il s’inscrit dans une démarche volontariste du Groupe qui entend disposer de 18 % de capacité de production d’énergies d’origine renouvelable en Europe à partir de 2009, dont 250 MW supplémentaires d’hydraulique à l’horizon 2014 en France, et ce conformément aux 10 engagements pris par le Groupe dans le cadre du Grenelle de l’environnement.

La construction de cet ouvrage réalisée par la SHEM avec l’appui d’Electrabel (filiale de Suez) se trouve dans une cavité de 240 mètres de diamètre et de 194 mètres de profondeur. L’aménagement hydroélectrique de La Verna est totalement intégré au milieu naturel. Il capte l’eau d’une rivière souterraine qui réalimente en permanence un cours d’eau à sec 6 mois de l’année.

Nouvel aménagement hydroélectrique de La Verna (64)

D’une puissance installée de 4 MW, ce barrage produira une énergie 100 % renouvelable qui sera certifiée EE-02 en 2008 par l’organisme indépendant TÛV-SUD, comme l’ensemble de la production électrique de la SHEM. Une énergie commercialisée par Electrabel, Groupe Suez sous la marque AlpEnergie.

Au-delà de l’inauguration, cet ouvrage d’art sera ouvert au grand public les 5 et 6 avril 2008 de 10 h 00 à 17 h 00 dans le cadre de la Semaine du Développement Durable, initiée par le Ministère de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement Durables.

La SHEM assurera des visites guidées qui seront l’occasion de découvrir un patrimoine industriel riche et totalement intégré dans son environnement.

A propos de la SHEM,
La Société Hydro Electrique du Midi (SHEM) est un producteur d’électricité à l’expérience centenaire en matière d’hydroélectricité. En 2003, la SHEM devient filiale du Groupe SUEZ, un groupe international industriel et de services actif dans l’énergie et l’environnement.

La SHEM exploite 50 usines hydroélectriques sur 12 sites implantés dans les Pyrénées et le Massif Central, et dispose d’un parc de production de 773 MW. Elle emploie 230 collaborateurs.
Acteur engagé dans le développement durable, la SHEM souhaiter associer à sa production hydroélectrique des capacités éoliennes et photovoltaïques, et étudie différents projets dans cette optique.

Articles connexes

8 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Dan

Puisque l’article ne le dit pas et que l’on pourrait croire qu’une société privée a réalisé “ex nihilo” un travail de titan, je vous propose un article du Figaro qui est plus équilibré : La SHEM qui a alimenté les trains et les français depuis plus de 70 ans, s’est appuyé sur des ouvrages parfois construit dans les années 1910 et qui produisent toujours (investissement à long terme !). Ce sont nos parents, grands parents et arrière grands parents qui ont bâti la France sur laquelle nous construisons l’avenir. Ils ont creusé des milliers de kilomètres de galeries dans nos montagnes pour alimenter les retenus d’eau et les centrales électriques (combien de morts dans ces terrassements titanesques avec la barre à mine et des protections symboliques). Beaucoup été émigrés (voir les registres d’enrôlement du barrage de Roselend) et ceux qui creusent actuellement le futur Lyon-Turin, le sont en partie sûrement. L’article du Figaro a le mérite de rappeler ceci : « À cet égard, la Shem peut dire merci à EDF, qui a préalablement œuvré à faire substantiellement baisser les coûts du chantier… Sans forage préalable du tunnel, le coût du projet aurait été beaucoup plus élevé et le barrage n’aurait jamais existé. » Ce forage a été réalisé entre 1956 et 1960 ! Faisons attention à ce que certaines sociétés privées ne nous revendent pas ce que nos ainés ont construit et nous ont déjà légués. Merci les pionniers, vous avez largement pris votre part au développement de la France et vous nous permettez aujourd’hui d’envisager sereinement l’avenir. Votre mémoire vaut bien un paragraphe dans un article de presse. Vive le progrès et les pionniers ! En cette matière, Suez sait de quoi elle parle… n’est-ce pas Ferdinand.

Jean luc

Merci aussi aux “pionniers” spéléologues qui ont découvert (et typographié ce réseau permettant le creusement du tunnel) au péril de leur vie. A  l’époque s’était vraiment des pionniers dans cette discipline aussi.50 ans après les conditions énergétiques  remettent cela dans l’actualité c’est bien.Hier l’Ouzbékistan (voir information enerzine) nous  titillais  un peu  avec leur  four solaire  aussi grand que celui d’Odeillo.Gardons notre âme de pionniers (et d’industriel ) pour enfin  sortir  de notre age des cavernes  (du mix énergétique anesthésiés au nucléaire )Investissons dans nos pionniers des ENR.

Dan

Vous faites bien de rajouter les spéléologues (ils sont cités dans l’article du Figaro). Pour le four solaire, je vous propose le lien suivant : où il faut lire “le cas de l’énergie solaire”. C’est écrit en 1989 et quelques orientations ont été modifiées depuis, dont le nucléaire aux Etats Unis. ne nous trompons pas tout de même, on ne peut pas opposer l’hydraulique dans les pyrénées et le nucléaire en France… sauf à retourner à la consommation d’électricité du début du 20ième siècle. Si j’admire les réalisations hydrauliques de nos ainés, il faut garder à l’esprit que la France est saturée (ils ont trop bien travaillé) et que l’ouvrage de la Verna, c’est 4 MW (1/400ième d’EPR). De même comme le dit l’intervenant d’EDF pour les recherches solaires, le but était plus de trouver des solutions pour nos îles et département d’outre-mer. A chaque problème ses solutions, en France l’hydraulique est parfait pour passer les pointes (et générer des certificats verts !), en Norvège c’est 99 % de la production les bonnes années. Mais bon, si nos pionniers des EnR travaillent bien, nous aurons du concret en 2020.

Jean luc

Loin de moi l’idée d’opposer la puissance de la centrale de la Verna par rapport à un EPR (pas encore en service) ni même  l’hydraulique en général contre le parc de centrale nucléaire français.Je ne suggère pas de revenir au début du XX siècle (soyons réaliste qui voudrais cela et pourrais même le croire).Le prix de l’uranium flambe plus que le prix du pétrole et les réserves descende aussi (ne parlons même pas des réserves d’uranium si tous les pays de monde voulaient produire leur électricité avec le nucléaire comme en France).Le soleil nous envoie beaucoup plus (la proportion est loin du 1/400 ieme Verna/EPR ) d’énergie. Nous avons déjà les connaissances pour la capter /convertir .Inutile d’attendre les recherches dITER aussi elles ne seront exploitable (énergiquement) que dans 50 ou 100 ansMême si le soleil brille plus ailleurs (en Ouzbékistan , en Espagne ou au Sahara)  ce n’est pas si loin en faitLe vent ,la mer , notre terre (géothermie ou biomasse) ou les chasses au gaspi (pardon l’efficacité et sobriété énergétique pour faire XXI siècle) peuvent nous aider.Soyons des pionniers depuis la France (merci à mes prédécesseurs spéléo  F. Trombe et H. Tazief) . Même si il faut aller ailleurs pour produire des cellules solaires (en Asie) ou des centrales.Le problème énergétique (climatique) est mondial (pas seulement Français).Il faudra toutes les innovations (ENR,ITER ou autres ) pour y arriver

Dan

Si vous avez mes lu contributions (très nombreuses), vous verrez que je ne suis contre rien a priori mais que j’aime bien les arguments fondés. Chaque pays a son histoire, qu’il faut connaître. Chaque pays a son potentiel énergétique. Il n’y a pas de commune mesure entre l’Islande installée sur un volcan avec 20 fois moins d’habitants que la France mais une surface d’un cinquième et la bande de Gaza ! J’ai cru un moment, comme d’autres que les énergies diffuses pouvaient facilement couvrir les besoins de la France. Après pas mal de lectures, calculs, discussions et visites d’ouvrages, je me suis rendu compte que cela était très compliqué et je suis arrivé à la conclusion que, en France, nous aurons encore longtemps besoin des énergies concentrées (pas seulement nucléaire, mais aussi pétrole, gaz et autre). Je suis pour tout ce qui fonctionne et rend service à la France à un coût soutenable (financement durable !). Les EnR sont très séduisantes, et particulièrement le solaire. Ce dernier, s’avère plus complexe et coûteux que prévu à mettre en oeuvre à très grande échelle. Un réacteur nucléaire ne me séduit pas plus qu’un panneau photovoltaïque ou une éolienne… sauf qu’il est capable de fonctionner à pleine puissance plus de 7000 heures par an et, pour un REP 1300 MW, de produire 9 TWh par an (12 pour l’EPR) soit presque 2% à lui seul de la consommation de la France et sans émettre de gaz à effet de serre. Pour ITER, nous avons l’exemple du soleil qui depuis 4,5 milliards d’année nous procure la totalité de nos énergies fossiles et renouvelables par fusion nucléaire, toutes à l’exception du nucléaire à fission ! Mais comme ce n’est pas demain, j’espère que les chercheurs et ingénieurs français écriront encore de belles pages dans l’histoire des innovations et dans tous les domaines.

Coco

ces usines ont été créées en 1909 pour les besoins de la traction électrique de la Compagnie du Midi qui allait en 1938 être intégrée dans la SNCF. Ce bien, éminament national rapportait en année moyenne près de 2 milliards de kWh à la SNCF ce qui couvrait 1/3 de sa consommation. A celà il faut ajouter quelques centaines de millions d’euros partagés entre la SNCF et l’Etat chaque année. Lors d’une expertise par un cabinet spécialisé, ce service a été qualifié de “société vache à lait” malgré cela, nos dirigeants ont opté pour une vente au groupe suez ce qui a désormais pour effet, pour la SNCF d’acheter 6 milliards de kWh pour sa traction électrique à un tarif nettement plus élevé. Lorsque l’on sait que le potentiel de production d’énergies renouvelables français a été “liquidé” par notre état à des groupes privés l’on peut se demander la fiabilité de ces gens qui d’un côté encouragent à remettre en eau de microscopiques unités peu rentables pour produire et d’un autre côté bradent notre patrimoine. Constatez: la SNET (anciennes unités des charbonnages de France) vendue à l’espagnol ENDESA, La CNR, vendue à SUEZ, La SHEM (ex SNCF) vendue à SUEZ, des parts importantes des centrales nucléaires CHOOZ et TRICASTIN vendues également à SUEZ. Tout ce qui faisait que pendant longtemps la France était le pays de l’Union Européenne qui assumait le mieux son autonomie énergétique à été vendu sans pour autant que notre dette nationale diminue. Deux questions se posent: Où passe l’argent ainsi récolté de la vente de nos “bijoux de famille”? que deviendra notre pays si les pays producteurs d’énergie fossilisée se rendent maître de toutes ces sources amorties d’énergie renouvelable qui faisaient notre force?

Dan

Le paysage énergétique de la France est en train de changer à toute vitesse et comme disent les spécialistes nous changeons de “paradigme” en clair de modèle de production. Il existe bien un risque de spoliation des citoyens, notamment à cause de l’ouverture du marché de l’électricité qui va faire monter les prix et de la privatisation des sociétés de production. Les français seront alors obligés de payer plus cher un kWh qui sera pratiquement toujours produit au même coût par EDF et ne pourront plus récupérer la mise auprès d’une société qui serait privatisée. Pour l’instant, l’Etat restant largement majoritaire dans EDF, on peut admettre que le surplus payé à EDF sert aussi l’Etat… mais jusqu’à quand ? La question que doivent se poser les français est : à qui profite l’ouverture des marchés de l’électricité et où sont les limites de la concurrence. Pour y voir plus clair, je vous propose la lecture du petit livre (54 pages et 3€) de David Spector intitulé : “Electricité : faut-il désespérer du marché” Le problème est sérieux et chiffrable. Si les français découvraient tardivement ce fait et éprouvaient le sentiment d’avoir été floués, nombres de politiques pourraient avoir à s’en mordre les doigts. Ceci dit des aménagements sont déjà prévu par le commissaire européen qui ne s’oppose plus au maintien de certains tarifs régulés. Voir aussi l’article “A.Piebalgs : “on doit donner sa chance au marché” du 22 avril 2004 et ne pas oublier de lire une synthèse intéressante : “les ambiguïtés de la concurrence” de Marcel Boiteux. Enfin, il faut que le citoyen “lambda” n’hésite pas à questionner ses représentants politiques (député, maire, sénateur…) sur l’intérêt d’une concurrence qui aboutirait à affaiblir le pouvoir d’achat et diminuer la compétitivité des entreprises, alors… que nous savons faire autrement moins cher et en émettant moins de CO2 !!! Les sénateurs sont déjà au courant, voir la prposition de loi N° 462 du 25 septembre 2007.

Coco

Je souscris à tout ce que vous affirmez, cela rejoint mon opinion personnelle mais je suis surtout d’accord avec votre analyse sur le citoyen “lambda” en fait, si les français se préoccupaient un peu plus de ce qui se passe chez nous et un peu moins des singeries de quelques “people” bien connus, ils sauraient qu’avec le pouvoir electif ils possédent une véritable arme pour canaliser des situations, qu’ils n’utilisent pas ou très peu. Les lois, et en particulier celles qui nous lèsent sont votées par nos députés et ces derniers c’est nous qui les élisons alors? Commençons donc par demander ou mieux exiger l’abandon à tous les stades électifs des cumuls de charges, remercions par le biais des élections nos députés d’avoir voté la loi qui leur accorde 60 mois d’intégralité de salaire au lieu de 6 comme avant après la perte de leur mandat et ainsi de suite… Il y a de quoi faire chez nous et cette sensibilisation est indispensable sinon!!!!