Quelle est la réelle contribution de la filière bioéthanol en France ?

Dans une étude récente réalisée par le cabinet conseil PricewaterhouseCoopers (PwC), on apprend que le poids économique de la filière des biocarburants en France, représente 8.900 emplois et 815 millions d’euros de valeur ajoutée en 2010*.

Les ressources humaines dans la filière bioéthanol française produisant à la fois du biocarburant pour les essences et des aliments riches en protéines pour animaux étaient réparties de la façon suivante :

– 4.500 emplois directs depuis la production des semences, l’agriculture, la transformation en bioéthanol et son acheminement vers les dépôts pétroliers.
– 1.500 emplois indirects grâce aux achats de la filière à d’autres secteurs de l’économie et 2.900 emplois induits par les dépenses des employés de la filière et de ses fournisseurs.

Selon la filière du secteur, avec une production de bioéthanol un peu supérieure en 2012 par rapport à 2010, "cette évaluation reste pleinement d’actualité."

Une contribution de 815 ME au PIB français

Afin d’évaluer objectivement sa contribution à la richesse nationale, le cabinet conseil PwC a calculé la valeur ajoutée directe, indirecte et induite de la filière française du bioéthanol.

Avec une production de bioéthanol un peu inférieure à 12 millions d’hectolitres en 2010, la filière française a généré une valeur ajoutée totale (directe, indirecte et induite) de 815 millions d’euros, dont 345 millions d’euros de valeur ajoutée directe.

Le bilan fiscal de la filière bioéthanol s’établit au final à 305 millions d’euros de recettes nettes supplémentaires en 2010 pour l’État. En prenant en compte l’évolution des soutiens et taxes, ce bilan est en progression, estimé à 378 millions d’euros en 2011.

Pour 2011, il prend en considération les différents impôts et charges salariales versés par les acteurs de la filière (IS, taxe professionnelle, etc.) pour 104 ME, la TGAP (Taxe générale sur les activités polluantes), pour 149 ME, et le surplus de TICPE (Taxe intérieure de consommation sur les produits pétroliers) et de TVA pour 125 ME) et. En effet, compte tenu de sa densité énergétique plus faible, le bioéthanol est plus taxé par unité d’énergie que l’essence, ce qui génère mécaniquement un surplus net de TICPE et de TVA évalué à 92 ME en 2010 et à 125 millions d’euros en 2011.

Le bioéthanol en France

– 15 sites de production dont 13 distilleries comprenant 5 usines nouvelles de grande capacité
– 11,6 millions d’hectolitres de bioéthanol produits en France en 2010-11 et 12,5Mhl en 2011-2012
– Moins de 0,7% de la surface agricole utile française consacrée à la production de bioéthanol en 2011, déduction faite des coproduits destinés à l’alimentation animale
– Les emplois représentés par les productions d’alcool traditionnel, sur les mêmes sites de production, (6,2 Mhl au total en 2011-2012) ne sont pas pris en compte.


*Les données les plus récentes de la Comptabilité nationale nécessaires à cette étude sont celles de l’année 2010

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Jfk

Travail intéressant de Pricewaterhaouse, dommage que la transparence n’aille pas j’usqu’à donné les détails chiffrés sur l’utilisation réelle des surfaces agricoles, de l’impact environemental, utilisation de pesticides, engrais chimiques, bilan énergétique net.