Réseau de chaleur biomasse : Soissons choisit Cofely

Cofely vient de se voir confier par la ville de Soissons, la conception, la réalisation, le financement et l’exploitation pour une durée de 11 ans d’une chaufferie bois alimentant le réseau de chaleur du quartier de Presles.

Ce projet est né de la volonté commune d’agir concrètement pour le développement durable en substituant du bois énergie aux énergies fossiles utilisées actuellement (gaz et fioul lourd). Pour Cofely, le recours à la biomasse permettra d’éviter l’émission de 95 200 tonnes de CO2 sur toute la durée du contrat – l’équivalent de trois années de circulation des Soissonnais.

D’une puissance de 5 MW, la nouvelle chaufferie qui générera 12 emplois locaux, nécessitera plus de 9 700 tonnes de bois par an, majoritairement des plaquettes forestières. L’investissement global, supérieur à 7,3 millions d’euros, sera en partie subventionné par le Fonds Chaleur.

Long de 6 km, le réseau de chaleur alimentera l’équivalent de 2 000 logements
: bâtiments communaux de la région et du département, établissements scolaires, centre commercial, logements collectifs publics et privés. Le projet conçu par Cofely anticipe également le raccordement de bâtiments en projet : piscine, salle de sport et de spectacle, logements collectifs, centre hospitalier.

Au total, ce contrat représente un chiffre d’affaires de 36 millions d’euros pour Cofely.

La mise en service de la nouvelle chaufferie est prévue pour janvier 2012 ; les travaux englobent la rénovation de l’ancienne chaufferie et la construction de la chaufferie bois.

Articles connexes

5 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Samivel51

Pourquoi ne fait-on pas des réseaux de chaleur à partir des centrales nucleaires? Au lieu de chauffer les rivieres et de fabriquer des nuages? Je crois bien que moins de 50% (voire 40%) de la chaleur produite est convertie en électricité. Y’aurait de quoi chauffer des grandes agglomérations. Certes il y des centrales au milieu de nulle part, mais il y a aussi Cattenom, par exemple, à moins de 10km de Thionville, avec plus de 100,000 habitants…

1000 mille

car les 40% qui ne sont déjà pas obtenus passeraient à bcp moins (la chute enthalpique théorique et donc pratique en prendrait un sacré coup)

Dan1

C’est théoriquement faisable mais pas simple: Et puis à l’autre bout de la centrale, il faut avoir des villes massivement équipées de réseaux de distribution de chaleur.

ccsiaix

Le rendement d’une centrale électronucléaire est d’un tiers. (40% pour l’EPR). On a donc environ les deux tiers qui partent en chaleur…. C’est la fameuse régle de l’entropie. Raccorder une centrale nucléaire à un réseau de chaleur urbain nécessiterait une trés trés TRés bonne acceptation du nucléaire parmi la population civile de notre pays. Ce qui n’est pas encore le cas, loin s’en faut. Même les soviétiques n’ont pas oés le faire …. Pour information EDF récupérera cette chaleur pour chauffer du méthane liquide arrivant par bateaux à Dunkerque.

Dan1

En France, je ne crois pas que le problème principal soit de faire accepter le raccordement d’une centrale nucléaire à un réseau de chaleur. Nous avons les centrales, mais nous n’avons pas forcément les réseaux de chaleur à connecter dessus et de plus il faut pouvoir transporter la chaleur sur des dizaines de kms et la délivrer à la bonne température. Voir dans le document suivant pages 65 et 66 : Par ailleurs la cogénération et le chauffage urbain par réacteur nucléaire ont déjà été réalisés, notamment avec le réacteur AGESTA en Suède construit en 1957 et en service pendant 10 ans de 1964 à 1974. Ce petit réacteur de 64 MW thermiques et 12 MW électriques chauffait un quartier de Stockholm. On peut aussi citer Bilibino en Sibérie.