UE vs Chine : l’Europe doit sauver son industrie photovoltaïque

En Europe, l’industrie du panneau solaire est déclinante. Et doit faire face à une Chine très dynamique et concurrentielle qui sait exploiter l’absence de cohérence de l’UE dans le secteur. Yannick Jadot, député européen EELV, vice-président de la commission du commerce international, appelle les États membres à défendre des mesures anti-dumping.

L’Europe parviendra-t-elle à sauver son industrie photovoltaïque ?

La bataille fait rage, après la proposition par la Commission européenne d’instaurer des mesures anti-dumping pour protéger l’industrie européenne face aux importations de panneaux photovoltaïques chinois largement subventionnés.

Les réserves de l’Allemagne

Dès le lendemain, sans pour autant contester le caractère déloyal de la concurrence chinoise, l’Allemagne exprimait de fortes réserves, par peur d’une hypothétique guerre commerciale avec la Chine. Et depuis, Pékin est parvenu en coulisse à retourner une dizaine d’Etats-membres contre la Commission, en les soumettant à des pressions indignes. Le 5 juin, la Commission adoptera finalement – ou pas – ces mesures de bon sens.

Faut-il y voir du protectionnisme européen ? La critique fait sourire, tant la Commission européenne croit aux vertus du libre-échange, et tant l’Europe est de très loin le marché le plus ouvert de la planète. Plus d’un an après l’administration américaine, la Commission est parfaitement dans son rôle de sanctionner des pratiques avérées de dumping évaluées à plusieurs dizaines de milliards de dollars de soutiens publics par la Chine à son industrie.

Faut-il redouter le déclenchement d’une guerre commerciale ? Ne soyons pas naïfs : quand un pays utilise le dumping social, environnemental, fiscal et monétaire pour gagner des marchés internationaux géostratégiques, ou menace de rétorsions les États qui oseraient contester ces pratiques, il est évident que nous sommes déjà en situation de guerre commerciale.

Revenons donc sur l’essentiel. En 2011, et ce malgré la crise économique, les investissements mondiaux dans les énergies renouvelables ont atteint plus de 200 milliards d’euros, cinq fois plus qu’en 2004. Les renouvelables représentent dorénavant plus de la moitié des nouvelles capacités de production d’électricité installées dans le monde.

Le dumping agressif de Pekin

Sauf qu’en dépit de ce succès mondial, aux États-Unis et en Europe, l’industrie photovoltaïque fait face à une crise sans précédent : de nombreuses entreprises déposent le bilan, les autres tentent de faire face avec des marges extrêmement réduites. Des dizaines de milliers d’emplois "d’avenir", des compétences et des outils industriels récents disparaissent dans un marché mondial inondé par les panneaux chinois.

Car Pékin nourrit depuis quelques années une véritable bulle grâce à un dumping agressif, en subventionnant massivement les capacités nationales de production de panneaux. Résultat, elle génère des surcapacités mondiales de production d’au moins 40% et la dégringolade des prix de vente.

En France, la situation est morose. Toujours marqué par le moratoire sur les appels d’offre imposé sous le précédent gouvernement et qui a détruit près de 15.000 emplois, le secteur subît de plein fouet la concurrence chinoise. L’an dernier Photowatt n’a dû sa survie qu’à son rachat in extremis par EDF en pleine campagne présidentielle. Les dernières entreprises industrielles du secteur et leurs 3000 emplois sont directement menacés.

L’offensive chinoise modifie donc profondément les filières photovoltaïques en Europe : sauf mesures anti-dumping, les activités industrielles disparaîtront pour ne laisser sur nos territoires que les activités amont (principalement la R&D) et aval (services de commercialisation, installation, maintenance et recyclage).

Ces activités ne sont pas marginales, puisqu’elles représentent près de 60% de la valeur ajoutée de la filière et de nombreux emplois.

Une nouvelle division internationale ?

Il n’empêche, acter la fin de toute industrie verte européenne reviendrait à mettre en place une nouvelle division internationale du travail, entre une Chine industrieuse et une Europe des services, à l’exception de l’Allemagne qui – pour combien de temps encore ? – fournit à la Chine les machines outils. Une division que semblent soutenir une partie des "installateurs" de panneaux, satisfaits d’importer des panneaux low cost dans une phase très délicate pour les renouvelables. Position compréhensible mais court-termiste et dangereuse.

Rappelons que les prix des panneaux produits en Europe baissent tous les ans, fruit des efforts d’innovation et de productivité des industriels. À l’inverse, la chute des prix liée au dumping chinois ne correspond à aucune réalité économique durable. Il ne fait aucun doute que les prix remonteront, dès que les surcapacités de production mondiale auront disparu et que l’industrie chinoise sera en situation de quasi-monopole.

Les installateurs en Europe, qui réclament légitimement la stabilité de leur environnement juridique et économique, ne doivent pas miser sur les bénéfices à court terme d’une déstabilisation des acteurs situés en amont de leurs activités. Une industrie européenne est un gage de développement durable pour l’ensemble de la filière. De même, elle est une valorisation et un débouché indispensables pour maintenir le dynamisme et la capacité d’innovation des centres européens de recherche, comme le très performant Institut National de l’énergie solaire créé en 2006 et installé en Savoie.

Mais la menace n’est plus seulement économique, elle devient aussi démocratique.

L’énergie est un enjeu géopolitique majeur : aucun pays ou continent ne peut se placer sous dépendance d’un fournisseur en situation de monopole de fait. Qui peut imaginer que l’Europe, après avoir été dépendante du Moyen-Orient et de la Russie pour ses importations de pétrole et de gaz, se soumette cette fois au bon vouloir du Parti Communiste Chinois pour assurer le développement de ses énergies propres ?

Les défaillances criantes de l’Europe

Notre continent est déjà confronté à une désindustrialisation massive qui menace de déstructurer en profondeur nos sociétés, nos économies et nos territoires. À moins d’imaginer que l’économie européenne puisse se réduire aux seuls services, il serait paradoxal d’abandonner l’une des grandes industries du siècle à venir, dès aujourd’hui innovante, créatrice d’emplois et compétitive en situation de concurrence loyale.

Face au mur du chômage, l’économie verte doit aussi assumer sa part de responsabilité et offrir des réponses concrètes aux pertes d’emplois dans l’automobile, la chimie, la sidérurgie ou les énergies nucléaires et fossiles.

Pour ce faire, un État ne peut agir seul. Le photovoltaïque illustre parfaitement l’absolue nécessité de l’Europe et ses défaillances criantes.

La réponse ne peut être qu’européenne si l’on veut soutenir la recherche et l’innovation, favoriser l’accès au financement, et préparer la réorganisation industrielle du secteur autour de grandes unités européennes de production de cellules d’une part, capables par leur taille d’être concurrentielles au niveau mondial, et d’un réseau très compact de PME et d’entreprises de taille intermédiaire innovantes d’autre part.

Plus largement, la réponse ne peut être qu’européenne si l’on veut un jour parvenir à privilégier, pour une partie des marchés publics, des produits et services provenant d’entreprises européennes et locales. C’est la condition pour permettre une synergie efficace entre les territoires et les industries de demain, au service d’une énergie propre et créatrice d’emplois en Europe.

Les États ne doivent pas baisser les bras

Dans le même temps, le débat sur le photovoltaïque chinois démontre les défaillances majeures de l’Europe :

– absence de politique industrielle commune au service des secteurs d’avenir et des objectifs de l’Union en matière de lutte contre les changements climatiques ainsi que de développement des renouvelables

– absence de politique d’investissement et de relance forte de l’économie sur des bases durables, qui laisse par conséquent les pays devenir de plus en plus dépendants des investissements chinois et de leurs intérêts géostratégiques

– division des Etats-membres et abandon de souveraineté énergétique, industrielle et démocratique au profit d’une puissance qui ne partage pas, loin s’en faut, les exigences démocratiques et de développement durable de l’Europe…

Il y a urgence.

Pour une fois que la Commission européenne s’attache à véritablement protéger une de ses industries, il serait incompréhensible que les Etats baissent les bras sous pression chinoise. Il ne faut pas laisser l’Allemagne, et encore moins la Chine, décider pour 500 millions d’Européens! Angela Merkel ne peut pas promettre un partenariat industriel franco-allemand sur les renouvelables, tout en passant un deal avec la Chine qui en détruit toute perspective !

Il est indispensable que les 27 États-membres soutiennent, dès le 5 juin prochain, ces mesures anti-dumping de protection de l’industrie européenne face aux importations chinoises. Le sauvetage et le développement d’une industrie européenne des énergies renouvelables doivent devenir l’acte de naissance d’une politique industrielle commune et d’une nouvelle souveraineté énergétique.

Tribune de Yannick Jadot
Député européen (EELV)

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Steph

Sauf qu’en instaurant ces taxes, l’Europe ne sauvera aucun emploi mais en detruira plutot, dans le secteur des bureaux d’etude et installateurs sans en creer chez les fabricants. Car il faut quand meme insister sur le fait que les Chinois nous aident grandement a envisager l’auto-consommation, chose impossible avec les prix de panneaux europeens. En consequent, si cette taxe improbable voit le jour, aucun fabricant europeen ne repartira car leurs prix ne nous permettent simplement pas de faire de l’auto-conso, tandis que les derniers survivants du massacre PV a Obligation d’Achat ne pourront meme plus trouver une diversification dans le marche l’auto-consommation.

Jean-paul

rappelons-nous de plus la règle économique qui veut que quand un (ensemble de) producteur(s) se retrouve(nt) seul(s) sur un marché, les prix finissent par monter suite à la disparition de la concurrence. et on se retrouverait donc en l’absence de taxe et après la disparition de toute industrie européenne avec un monopole chinois et dans la configuration décrite par Steph en cas de taxe à l’importation… prix élevés etc le court-termisme est donc plutôt chez ceux qui profitent actuellement des “cadeaux” chinois et font croire à des coûts fallacieux alors que le marché ne connaît que des prix de dumping.

climax1891

La centrale thermique utilise la chaleur du soleil pour produire de la vapeur et la biomasse, brûlée dans une chaudière, prend le relais quand il n’y pas de soleil. Résultat : une énergie disponible 24H sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours par an. Evidemment, cela n’est intéressant que dans le sud de l’Europe,

jbsep

et que dire de l’attitude contradictoire entre la très forte pression de la part des pouvoirs publics sur les incitants financiers dont l’objectif louable est de baisser le coût des ER pour la communauté en fonction notamment de la baisse des prix du matériel en provenance de Chine, et le banissement de ce même matériel?

Toche

Bonjour, Vous pouvez me dire comnbien de personnes travailles dans une usine de panneaux photovoltaique? Combien d’usine en europe? Conbien d’emplois? Pour votre information une chaine de 30MW 10 techniciens. Encore une annonce pour faire du vent bravo les poliques!!!!!

nrjlibre

Bonjour on reproche aux chinois de faire pour le solaire photovoltaïque ce que la France a fait pour le nucléaire! Cocasse ! Et la solution envisagée: on taxe les panneaux chinois ! Génial Otez moi un doute : ça serait pas les pays européens qui aurait vendu la technologie des panneaux au silicium aux chinois ? Ca serait ballot Est ce que la vraie solution ça ne serait pas de développer de nouveaux panneaux plus performants, à la fabrication moins gourmande en énergie,moins fragiles et plus facilement recyclabes? Je me doute que c’est pas en France que ça va se passer, vu qu’on continue à tout miser sur le nucléairede x génération, mais je suis bien sur qu’avec les nanotechnologies on va pouvoir faire bien mieux que ces bêtes panneaux au silicium qui me paraissent complètement has been ! Mais peut-ëtre que les lobbies pétroliers et nucléaires ne sont pas pressés de voir ça !! En tous cas nous en France on a le MOX et on en met dans toutes les centrales ! Yessssssss A force de chercher la m… on va la trouver Prions mes frères ! vous embrasse

Jethan91

L’innovation sur le photovoltaîque ne viendra certes pas uniquement de France mais est-ce que pour une fois cela ne pourrait pas constituer une bonne raison de favoriser des partenariats entre pays européens. Par exemple la cellule Soitec qui serait en capacité à exploiter 43% du rayonnement (on attend bien sur la démo hors labo, mais si cela se confirme on commence quand même à sortir des nano-rendements) :

chelya

Il y en a un peu marre du racisme anti-chinois… Quand un allemand vend de l’électricité solaire, 70% de la valeur ajoutée est allemande… même avec des panneaux soit-disant chinois… Les allemands fournissent les machines aux chinois, les matières premières, fabriquent tous le reste du balance of system, font l’installation et le service, le financement et l’intégration au réseau… Même au niveau stratégique l’argument de la dépendance est ridicule… Un boycott des livraisons de gaz par la Russie ça coupe toute la demande en gaz, si les chinois veulent nous empecher de produire de l’électricité solaire avec leurs panneaux ils peuvent faire quoi ? Empêcher le soleil de se lever sur l’Europe ?

climax1891

En s’orientant vers le Soleil tout au long de la journée, un panneau PV peut produire beacoup plus d’électricité qu’un panneau fixe. En Espagne, le gain peut atteint 45%.

Yoda

Pour ajouter aux arguments de Steph plus haut … Les installateurs cherchent maintenant des panneaux chez les voisins des Chinois (Malaisie notamment) qui eux ne sont pas taxés. Je crains que l’Europe n’ait beaucoup plus à perdre dans cette histoire avec une telle politique.

sansun

Cela fait combien de temps qu’il y a problème sur les EnR en France ? Et bien sur dès que les politique s’en m’êlent , la quadrature du cercle apparait .Libéraliser l’autoconsommation et tout ira bien , et ne pensez plus à contruire en France c’est déjà bien trop tard.

Luis

¤ Le Japon pourrait être le premier marché pour le solaire photovoltaïque en 2013, avant l’Italie, l’Allemagne, les Etats-Unis et même la Chine, selon une nouvelle estimation de Bloomberg. Compte tenu des relations exécrables entre les deux pays, il serait étonnant que le Japon se fournisse en PV chinois. … la comparaison entre le solaire PV chinois et le vieux nucléaire français est très juste. C’est ce qui a permis au nucléaire de l’EDF national (nationalisé de l’époque) d’obtenir un financement à très faible coût, comparer aux autres pays où les compagnies privées avaient un coût financier beaucoup plus élevé pour construire leurs réacteurs. L’électricité “historique” n’est pas moins chère en France parce qu’elle est nucléaire, mais du fait d’un financement très avantageux. Si l’on s’en tient au coût “overnight”, le coût des réacteurs français n’était pas moindre que celui des réacteurs américains ou autres.

Paros

L’Europe est en situation de concurence déloyale parce que c’est la seule zone ouverte aux capitaux et produits au niveau “monde”, sans conditions aucune. Les politiques ne font donc que de la gesticulation surtout de la part de EEV, signataire du traité unique, traité budgétaire etc car dans le cadre de L’Europe, décider quelque chose à 27,28, 32, 50 est utopique. Il y aura toujours un état qui dira “non” à n’importe quel proposition, suivant son intérêt. Pour s’en sortir on peut dire ” plus d’Europe” , autre Europe, Europe différente mais on dit cela depuis 25 ans et cela ne changera rien aux traités et à l’impossibilité de prendre des décisions à XX ( nous pouvons ajouter les états des USA avec le traité de libre échange en cours donc 90 voix ? On peut aussi décider de reprendre le contrôle de notre avenir et décider ce qui bon nous plaira i.E agir, réagir, proposer, décider, en état indépendant. Nous sommes trop petit : 5éme puissance mondiale ( il faut se dépêcher, ça baisse vite ), démographie OK, siège conseil de sécutrité à l’ONU ( vite donnons le à l’ONU pour les 90 de l’Europe), 2ème puissance maritime, puissance nucléaire, réseau historique vers l’Afrique du Nord et Centrale annoncé continent du XXI éme siècle et l’Asie etc Ou comme on ne peut décider à xx états, laissons d’autres décider: La commission européenne ? Par qui est elle élue déjà ? Il est aussi ionétressant de lire la presse allemande dans le texte sur ces sujets.

Gegene

Tous les acteurs connaisant un tant soit peu leur marché savent depuis 2008/2009 que le marché europées allaitr son contracter à partir de 2012/23013. Qu’ont fait les européens ? – certains se sont gavés avec des cours du PCS absolument inconvenants – d’autres, en particulier en Allemùagne ont vendu les lignes les plus modernes et les plus productives aux chinois pour produire ces fameux panneaux bon marché d’aujourd’hui. En conséquence dans on se tire une balle sans le pied c’est plus dur de courir! C’est aussi l’explication partielle de la position Allemande puis que l’énorme majorité des équipementiers concernés vient de là bas. En France nous n’avons ni l’amont ni l’aval . Aloprs nous devrios être ravis de pouvoir installer du panneau pas cher car en fon de compte l’objectif c’est tout de même de produite des KWH à prix concurentiel …. Les fonctionnaires de Bruxelles ont été inconséquents de se lancer dans ce mauvais combat trés mal engagé.

Paros

Oui, il faut être “compétitif” Le rapport Beffa est intéressant : Plus de reglementation spécifique ( boeuf aux hormones et OGM pour tous, merci EELV), pas de class actions, fiscalité sur revenus professionnels uniquement, réformes marché du travail ( plus de smic et salaire aligné sur les chinois, vietnamiens & consorts ; fin CDI et nouveau CDD en “heures” , plus de “rigidités”), services publics en concurrence avec le privé ( donc publics ? ) , éviter charges sur capital, réduire dépenses publiques ( éducation, santé , aménagement territoire ? ). Mme Merkel et M. Hollande ont leur feuille de route. Alors, oui, le débat sur une industrie de panneaux photovoltaïques est prématuré et inutile. Lorsque tout ce qui précède sera fait, nous en reparlerons. Enfin ceux qui ne seront pas allés chercher du travail ailleurs…

Luis

¤ Compte tenu du taux de charge du nucléaire au Japon, à peine 70 % dans l’ancien temps, lorsque 50 réacteurs étaient en service, et du taux de charge du solaire PV (12%), 5.800 MW de solaire produisent autant d’électricité que 1.000 MW de nucléaire. Ainsi, avec 6.100 à 9.400 MW, le Japon mettra en service en un an l’équivalent de plus d’un réacteur nucléaire standard (1.000 MW). C’est plus rapide qu’avec du nucléaire en Finlande (10 ans) ou en France (9 ans) ou même en Chine (5 ans) pour 1.600 MW. Le Japon produisait en moyenne 270 TWh d’électricité nucléaire avec une capacité installée de 44,2 GW, d’où le taux de charge < 70%. Le rapport entre 70% et 12% est de 5,8.

Sicetaitsimple

des écrits de M. Jadot; mais dans ce cas je suis plutôt d’accord… Alors est-ce que les mesures qui seront prises permettront, en dirigeant la production chinoise vers d’autre pays que les pays européens et vers son marché intérieur, de préserver un noyau minimum de production européenne un peu innovante, je n’en sais rien….. Ce qui est sûr, c’est qu’il n’y a absolument aucun problème d’approvisionnement en electricité aujourd’hui en Europe, et qu’il n’y a donc aucune raison de se précipiter. Ceratainement plus interessant , au meme “coût” de subventionner 100MW de technologies innovantes que 1000MW ou plus de panneaux chinois.

Dan1

Ben je ne suis pas loin de penser ce qu’a écrit Yannick Jadot. Mais c’est peut être normal car, comme chacun sait je suis un fervent supporter de ses thèses… comme Sicetaitsimple ! Je me demande comment les Chinois considèrent les Européens dans cette affaire ? J’ose une solution : Des bisounours pusillanimes avec un gros porte-monnaie. Je crains qu’avec l’accumulation d’affaires de ce genre , les peuples européens se considèrent insuffisamment défendus dans le contexte de guerre économique généralisée et ne souhaitent reprendre un peu de pouvoir à une commission qui tergiverse. Evidemment, le protectionnisme à tout va n’est une bonne chose à long terme, mais un peu de fermeté (comme les Etats-Unis) ne peut pas faire de mal. A la guerre, il ne faut jamais être faible (sauf si on accepte d’être vaincu). Au-delà du photovoltaïque, c’est le fonctionnement de l’Europe à 27 qui est en cause.

jmdesp

Mais le tarif d’achat au Japon est très élevé, 315€/MWh pour les capacité de moins de 10 kW + des subventions, toutefois renumération seulement des capacités non auto-consommées, mais toujours 300€/MWh pour les capacités supérieure, et je n’ai pas vu de limite haute pour profiter du taruf.

Paros

Il est indispensable que les 27 États-membres soutiennent, dès le 5 juin prochain, ces mesures anti-dumping de protection de l’industrie européenne face aux importations chinoises. Le sauvetage et le développement d’une industrie européenne des énergies renouvelables doivent devenir l’acte de naissance d’une politique industrielle commune et d’une nouvelle souveraineté énergétique. 27 ? Naissance ? Nouvelle ? Demain cela sera mieux et fantastique. Mais, aujourd’hui, peut on se demander pourquoi nous en sommes là, analyser, déduire et conclure. Evidemment il faut pour cela accepter de remettre en cause des situations acquises, dont les “bénéfices” des rentes de situation existantes ne dépendant pas , elles , de la “crise”. Du courage et de l’implication citoyenne ou simplement une bonne exécution de son mandat ?

Stephsea

Ce texte de Jado est décidément une très bonne synthèse, et je souscris à des mesures adaptées de protection de notre environnement (et non de protectionnisme purement économique). TOUT SE PAIE! Un jour ou l’autre nous devrons payer le vrai prix de ces panneaux fabriqués en dépit de tout attention à la durabilité globale et mondialisée. La guerre commerciale a commencée il y a longtemps et ses concéquences sont incalculables. Les chinois ne font pas de sentiment dans cette guerre et ont une vision ultra court termiste, d’une semaine sur l’autre. Il faut donc se protéger, sans aucun doute, de ce dumping et d’autres pratiques DANGEREUSES pour notre environnement sur un plan très large, sans toutefois entrer nosu même en guerre en retour. Ainsi, subventionner massivement EN FRANCE l’installation de panneaux fabriqués en Chine (ou plus loin encore?) est un aberration totalement folle. On ne peut soutenir que des process vertueux sur tout leur cycle de vie, et dont les retombées économique sont clairement localisées dans des pays “amis”.

Chateau

Photovoltaïque : Les autorités allemandes ont refusé lundi 27 mai 2013 le projet de la Commission européenne de taxation provisoire de 47% en moyenne des panneaux solaires importés de Chine. Depuis, d’après l’agence Reuters, 15 États membres – une majorité – ont rejoint la position allemande, tandis que 6 seulement, dont la France, continuent de demander une telle taxation. Le projet de la Commission européenne n’a donc aucune chance d’aboutir et la destruction de l’industrie photovoltaïque européenne va se poursuivre à vitesse accélérée. La production chinoise de panneaux solaires, massivement subventionnée et bénéficiant de coûts de production déjà faibles par rapport à ceux des pays européens, est vendue à des prix que les fabricants européens ne peuvent concurrencer. C’est ainsi qu’en quelques années, les exportations chinoises ont pris 80% du marché du panneau solaire européen. Confrontés à une situation similaire, les États-Unis d’Amérique ont instauré dès le 20 mars 2012 – soit plus d’un an avant le projet de la Commission européenne – des taxes contre les panneaux solaires chinois, comprises entre 30% et 250% afin de préserver l’existence d’une industrie photovoltaïque nationale. L’affaire des panneaux solaires chinois montre à nouveau : qu’aucune politique commerciale unique ne peut satisfaire les intérêts nationaux des 27 États membres, qui font tous des choix stratégiques différents, et qui ont tous des relations différentes avec les autres pays du monde. L’article 3 du TFUE, qui donne tout pouvoir à l’Union européenne en matière commerciale, doit donc être supprimé ; que la France est isolée au sein de l’Union européenne. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le nouveau Premier ministre chinois, Li Keqiang, qui effectuait son premier voyage en Europe du 23 au 27 mai 2013 n’est même pas passé par Paris, se contentant de l’Allemagne, pour enterrer le projet de taxation européenne, et de la Suisse, pour y signer un accord de libre échange. Il est d’ailleurs remarquable que l’Islande avait signé un accord similaire avec la Chine le 15 avril 2013, prouvant que l’on peut être un pays de petite taille et traiter d’égal à égal avec la deuxième puissance économique mondiale ;

Temb

Bien sur, sauf qu’il ne faut pas oublier que le MWh de l’EPR est vendu 110€ pour 35 à 40 ans chez nos voisins anglais, donc attention avec ce qui est trop cher 🙂 Autre point, le PV est raccordé à 99% sur le réseau de distribution et est consommé localement tant qu’il ne dépasse pas le niveau de consommation lié à son poste sourcde raccordement. Mis à part 1 ou 2 zones dans 4/5 départements, on est très loin d’avoir saturé ces capacités et la quasi totalité du PV français est donc à comparer aux prix de distribution, qui restent autour de 90/100€ hors taxes. Bien sûr par la suite l’ajout de PV va entrainer 2 phénomènes, un écrasement des prix autour de midi et une saturation de nombreuses zones de distribution avec redirection sur le réseau de transport. Quand aux 30€ d’en ce moment, ils ne permettent pas non plus au nucléaire amorti de couvrir ses charges, estimées entre 40 et 50€. Doit-on pour autant dire que le nucléaire amorti est 50% trop cher? Je ne pense pas.

Herve

Je suis d’accord avec vous sur le fait qu’il y a un potentiel pour le solaire PV dans le mix. Si on se contente d’environ 5% du mix (on est

Bachoubouzouc

“Bien sur, sauf qu’il ne faut pas oublier que le MWh de l’EPR est vendu 110€ pour 35 à 40 ans chez nos voisins anglais, donc attention avec ce qui est trop cher :)” Vous citez une nouvelle fois ce chiffre dont vous avez bien du mal à démontrer la véracité. Normal, c’est le chiffre demandé par EDF en début de négociations, les anglais demandant 90€/MWh : Ensuite, vous comparez le coût du PV aujourd’hui avec celui d’un EPR dans 10 ans. Enfin il est déjà établi que ces contrats sur différence porteront sur 35 ans. “Mis à part 1 ou 2 zones dans 4/5 départements, on est très loin d’avoir saturé ces capacités et la quasi totalité du PV français est donc à comparer aux prix de distribution, qui restent autour de 90/100€ hors taxes.” Ah bon, vous avez des sources pour prouver ce que vous dites ? Et est-ce que les centrales PV de plus de 100MWc (vous savez, les seules qui arrivent à produiser cette électricité à 100€/MWh dont vous nous parlez si souvent) ne saturent pas leur poste source ? Enfin, même si cette électricité était vraiment consommée “localement” (càd dans le voisinage), cela reste toujours une électricité avec un coût de production de plus de 100€/MWh qui prend la place d’une électricité nucléaire à 50€/MWh. Et les consommateurs de cette électricité ENR payent toujours dessus des taxes et des frais de commercialisation. Bref, une fois de plus on veut des ENR mais on n’est pas prêts à en assumer les coûts :

Temb

Je compare le PV d’aujourd’hui avec l’EPR de demain, je suis donc très optimiste pour l’EPR. Celui-ci est bien, dans la très abondante litérature à ce sujet (voir mon post PV chinois) de 110€ le MWh environ. Allez Bloomberg pour vous faire plaisir en plus de tous les autres articles : Alors vous vous ne manquez pas d’air, pour vous les 35ans c’est un fait alors que 40ans est toujours en discussion, mais le 110 à 115€ du MWh c’est pas à prendre en compte? Vous êtes vraiement à géométrie variable, vous ne prenez que ce qui vous arrange. Mais 35ans c’est déjà ENORME ! c’est plus de la moitié de la durée de vie d’une centrale L’éolien c’est 8 à 15ans selon les pays (pour 20 à 30ans de durée de vie), le PV 10 à 20ans (pour 30 à 40ans de durée de vie). Pour les postes sources saturés, demandez à vos potes d’EDF EN quels zones sont saturées pour du PV en distribution. Et si vous avez raison, les centrales de 100MW saturent les postes. Mais elles n’existent que chez EDF EN. Dans la vraie vie des presque toutes les autres boites, c’est limité à 12MW. Et il y a des centrales de 1 à 2MW qui sont déjà construites à l’heure ou je vous écrit avec des tarifs T5 entre 108 et 118€ le MWh.

Bachoubouzouc

D’une part, vous citez un article de bloomberg vieux de pratiquement un an. Et je vous ferai remarquer que ce que je dis exactement est : “La position de départ d’EDF était 110€/MWh, celle du gouvernement anglais de 90€/MWh. Le prix final sera donc entre les deux.” D’autre part, oui je cite 35 ans avec une source à l’appui (voir plus haut). Enfin, vous continuez à comparer nos tarifs d’achat ENR avec les contract for difference anglais comme si c’était la même chose. Je vous rappelle (même si vous le savez parfaitement) que si les prix du marché passent au dessus de ce tarif, c’est EDF qui devra rembourser les consommateurs. Et plus le temps s’écoulera, plus le marché aura de chances de passer au dessus de ces prix.

Bachoubouzouc

“Pour les postes sources saturés, demandez à vos potes d’EDF EN quels zones sont saturées pour du PV en distribution.” N’essayez pas d’inverser la charge de la preuve ! Vous affirmez un truc, prouvez le.

Temb

Comme dit sur l’autre post vous confondez £ et €. Pour votre source sur les 35ans je vous crois même si l’article n’est pas accessible, ça me semble parfaitement logique car les anglais ont accepté de se rapprocher davantage des 100£. Et désolé mais pour moi il n’y a acune différence entre les contract for différence et les tarifs d’achat à ces niveaux de prix. Quand le prix marché monte, la CSPE diminue. Si le prix de marché dépasse 110€ pour une ENR à ce prix, la CSPE devient nulle. Vous croyez vraiment à un prix de marché à ce niveau? Dans ce cas toutes les ENR sont compétitives et la CSPE ne sera plus un problème lorsque les EPR anglais entreront en service en 2025/2030. Pour les postes sources j’ai rien à vous mettre sous la dent, vous n’êtes pas obligé de me croire. Une indication imparfaite, regardez sur le site client du RTE qui indique les disponibilités des postes sources, ça oscille en moyenne autour de 100MW. Cela indique que si on met plus que cela en puissance dans un rayon de 10 à 30km suivant les postes, on sature la distrib à midi par temps totalement clair. Au dela on utilise le réseau de transport. Le site : Regardez en HTA 63KV 90 150Kv c’est la partie qui concerne ERDF, la limite entre les 2 réseaux. Les postes qui apparaissent sur la carte sont ceux qui dimensionnent les possibilités de raccordement sur le réseau de distribution. Malheureusement ce qui apparait sur la carte c’est la dispo restante ou théorique avec renforcement pas les capacités de transfo du poste. Mais ça donne un aperçu.

Herve

@ Temb et Bachi Attention, l’essenciel des pertes se concentre dans la distribution et sur des petites distances. Le rendement d’un transfo de 100Mw est bien meilleur que celui d’un 100Kw… Idem pour les lignes… Du coup il faut que le solaire PV de petite puissance soit consommé trés localement (habitation ou il est installé ou les voisines) sinon, le bilan des pertes peut vite s’inverser par rapport aux grosses centrales: S’il doit remonter le réseau BT puis franchir un transfo de faible puissance pour acceder au MT, et redescendre dans un autre transfo pour être consommé 4Km plus loin (chemin symétrique), il parcours 2x la zone la plus déperditive, et à mon avis c’est déja moins bon que le chemin normal (Prod->THT->MT->BT->Consommanteur).

Bachoubouzouc

“Vous croyez vraiment à un prix de marché à ce niveau?” Votre propre lien sur l’autre fil de conversation dit : “The current rate is £55, but is widely expected to more-than-double by the time the reactors come online in the mid-2020s.” “Et désolé mais pour moi il n’y a acune différence entre les contract for différence et les tarifs d’achat à ces niveaux de prix.” Il y a pourtant une différence majeure : – Quand le prix du marché est inférieur au tarif négocié, l’un comme l’autre des contrats prévoit que le producteur se voit rembourser la différence – Quand le prix du marché est supérieur au tarif négocié, comme ce sera très probablement le cas à échéance 2020 (d’après votre propre article), d’un côté l’exploitant nucléaire devra rembourser la différence aux contribuables britanniques, tandis que de l’autre les producteurs ENR pourront mettre fin à leur contrat par simple demande (voir paragraphe XIII-5) pour se mettre à vendre au prix du marché. Les contract for difference sont ainsi conçus pour être dabord déficitaires pour les consommateurs, puis bénéficitaires à partir d’une certaine hausse des prix, tandis que le tarif d’achat ENR sera toujours déficitaire pour les consommateurs.

Sicetaitsimple

Je vous admire! Mais peut-être en faites vous un peu trop! Même la CSPE prévoit qu’en cas de prix de marché supérieur au tarif d’achat , EDF ( pour la France) se voit affectée d’une contribution “négative”. Bref, CFD et FIT à la mode francaise, c’est quand même un peu pareil… Il n’y a que les horizons de mise en service et les incertitudes associées qui fassent la différence.

Bachoubouzouc

Encore une fois, les producteurs ENR peuvent sortir de leur contrat d’achat sur simple demande en recommandé (voir mon lien plus haut). Pourquoi se gêneraient-ils si les prix du marché passaient durablement au-dessus de leur tarif ?

Temb

Ok avec vous. @Bachoubouzouk Désolé mais vous vous plantez, en 2008 l’éolien contribuait de manière positive à hauteur de qq dizaines de millions d’euros à la CSPE. Et qui dit qu’EDF ne peut pas sortir de sont tarif d’achat? Et pk les opérateurs ENR dont EDF ne le font pas? parce qu’ils ne croient pas à une hausse pérenne pour l’instant des prix. Une preuve récente, Hollande refuse comme tous les gouvernements précédents d’accorder la hausse indispensable à EDF. Comme dit sicetaitsimple les 2 mécanismes sont identiques et vous vous faites pieger par la com maison d’EDF. Autre point, dire que le prix de marché va s’élever du fait de la mise en service d’unité plus chères comme le sous entend EDF, donc du fait de ses EPR, ce qui justifie une part moins importante pour le consommateur final ça me fait marrer. C’est comme si je disais, les ENR à 200€ le MWh comme l’off shore c’est pas grave, quand y en aura plein le mix, le prix de gros se rapprochera de 200€ et le surcout consommateur sera donc faible. Ha ha ha.

Bachoubouzouc

“Désolé mais vous vous plantez, en 2008 l’éolien contribuait de manière positive à hauteur de qq dizaines de millions d’euros à la CSPE.” Là aussi, des sources seraient bien. Car cela semble très, TRES, surprenant que les prix du marché aient été de manière durable au dessus des tarifs d’achat. “Et qui dit qu’EDF ne peut pas sortir de sont tarif d’achat? Et pk les opérateurs ENR dont EDF ne le font pas? parce qu’ils ne croient pas à une hausse pérenne pour l’instant des prix. ” Si c’est du tarif d’achat français dont vous parlez, où EDF est acheteur, les condictions de résiliation sont strictes (voir paragraphe XIII-3-1) et EDF ne peut absolument pas faire ce qu’il veut. Si c’est du CFD anglais dont vous parlez, il faudra attendre de voir le contrat rédigé. Mais les éléments que vous même avez mis en lien poussent à penser que ce ne sera pas si facile : “The current rate is £55, but is widely expected to more-than-double by the time the reactors come online in the mid-2020s.The reactors will also have a lifetime of 60 years, so the price has to last for the duration of that time.” Donc, mon argument tient toujours. “parce qu’ils ne croient pas à une hausse pérenne pour l’instant des prix. Une preuve récente, Hollande refuse comme tous les gouvernements précédents d’accorder la hausse indispensable à EDF.” Vous confondez tout. Si le gouvernement refuse d’augmenter les prix réglementés de plus de 2%, alors que tout le monde (EDF, ses concurrents, la CRE, etc) lui conseille de les augmenter de 6 à 9%, c’est simplement pour des raisons électorales qu’on comprend bien. Temb, vous commencez à tomber dans le travers du reste des antinucléaires, à savoir que vous tordez dans tous les sens la réalité pour justifier une position intenable… “Autre point, dire que le prix de marché va s’élever du fait de la mise en service d’unité plus chères comme le sous entend EDF, donc du fait de ses EPR, ce qui justifie une part moins importante pour le consommateur final ça me fait marrer. C’est comme si je disais, les ENR à 200€ le MWh comme l’off shore c’est pas grave, quand y en aura plein le mix, le prix de gros se rapprochera de 200€ et le surcout consommateur sera donc faible. Ha ha ha.” C’est pourtant une évolution inévitable : D’ici 30 ans nous devrons renouveller nos moyens de production, et toutes les options qui s’offrent à nous sont plus chères que notre mix actuel. Voir le rapport “Electricité 2030 Quels choix pour la France ?” publié par l’UFE en 2011, qui explique cela très bien.

Temb

ça a foiré, voici le lien : slide 3 ça a été en moyenne à 90€ en 2008 Le mécanisme pour l’EPR est à 99% identique aux tarifs d’achats des ENR ça vous gêne tellement cette idée que vous vous raccrochez à la moindre brindille, c’est amusant. Allez, 98%, même 97% pour vous faire plaisir et je peux encore lâcher 1% pour un sourire 🙂 Et non votre argument ne tient pas vous interprétez mal la reprise du journaliste. De Rivaz voulait un tarif d’achat garanti 60ans. Le gouvernement anglais lui veut bien lâcher 35ans. Après, retour au prix de marché. Pour la non augmentation des prix régulés on est d’accord, je ne vois pas en quoi j’ai pu avoir une position intenable? Hollande refuse des augmentations aujourd’hui et préfère laisser le bazar aux suivants quand il n’y aura vraiment plus possibilité de retarder quoi que ce soit. Comme l’on fait les anglais qui aujourd’hui sont quasi obligés d’accepter les conditions d’EDF tellement ils ont attendu le dernier moment. Si j’ai tort ou si je me suis planté je le reconnais tout de suite, n’ayez pas peur de faire la même chose 🙂 100% ok avec votre dernier point.

Bachoubouzouc

Décidemment, vous ne voulez pas reconnaitre l’évidence ! “Le mécanisme pour l’EPR est à 99% identique aux tarifs d’achats des ENR ça vous gêne tellement cette idée que vous vous raccrochez à la moindre brindille, c’est amusant. Allez, 98%, même 97% pour vous faire plaisir et je peux encore lâcher 1% pour un sourire :)” La différence que j’ai relevée est pourtant capitale ! En effet, c’est cette différence qui est censée rendre le système neutre pour le consommateur sur la durée totale du contrat ! Tandis que pour les ENR françaises, on a la garantie (à moins que les producteurs ENR ne soient pas motivés par l’argent, ce dont je doute) que son électricité sera toujours payée par les français au prix du marché ou au dessus.

Bachoubouzouc

Et tout ce que la durée du contrat change, c’est la répartition de la gestion des risques entre EDF et les anglais. Si les anglais avaient accepté 60 ans, le deal aurait été plus intéressant pour eux sur la durée totale du contrat, mais ils auraient eu à supporter un risque plus élevé. Ils ont, on s’en doute d’après vos documents, préféré choisir un tarif élevé (proche de ce que demandait EDF en début de négo) pour un risque faible (une durée faible du contrat).

Sicetaitsimple

Un pitbull, il ne lâche jamais! Bachou, c’est un tarif d’achat point barre. La “petite différence” (passage du prix de marché au-dessus du strick price et dans ce cas reversement du “trop perçu” à un organisme chargé de ça) n’est effectivement qu’une “petite différence”, dont la probabilité d’occurence est relativement faible et de toutes façons neutre pour EDF qui base forcément son business plan sur le prix garanti pendant la durée garantie. Faut juste s’habituer, après avoir longtemps dénoncé les tarifs d’achat des renouvelables, cogen,… les “utilities” n’investiront plus (au moins en Europe) que si elles en ont un (tarif d’achat et/ou rémunération de la capacité)…..C’est juste le signe qu’elles ont appris. Cordialement.

Bachoubouzouc

“Un pitbull, il ne lâche jamais!” Excusez moi de ne pas renoncer à ma position, que j’ai pris le soin d’argumenter et qui est celle du gouvernement anglais à son peuple anti-subvention, face à la votre que vous et Temb vous contentez d’affirmer. “de toutes façons neutre pour EDF qui base forcément son business plan sur le prix garanti pendant la durée garantie.” Ca revient à ce que je disais : Par ce système le risque passe aux anglais, contre (normalement) un petit rabais sur la facture. “Faut juste s’habituer, après avoir longtemps dénoncé les tarifs d’achat des renouvelables, cogen,… les “utilities” n’investiront plus (au moins en Europe) que si elles en ont un (tarif d’achat et/ou rémunération de la capacité)…..C’est juste le signe qu’elles ont appris.” Là je suis d’accord avec vous : Les utilities disent ainsi au régulateur d’assumer seul les conséquences de ses conneries.

Sicetaitsimple

“contre (normalement) un petit rabais sur la facture.” On est d’accord! normalement, peut-être,petit… Si vous me lisez régulièrement comme je le fais pour vous, vous ne pouvez pas me soupconner d’être un défenseur acharné du modêle de régulation anglais! Mais là effectivement ils sont au pied du mur, après avoir donné des lecons au monde entier pendant les années fastes de la dérégulation et du gaz abondant et pas cher ( milieu des 90’s), il va falloir cracher au bassinet “to keep the lights on”. Ce sera avec du nuke EDF ou d’autres (offshore), mais ça ne fait pas de doutes.

Temb

Si la différence pour le nucléaire est sensée être neutre sur la durée de 35ans du contrat anglais à 110€, alors l’éolien sur 15ans à 85€ peut-être tout autant considéré comme neutre. Et je n’ai pas noté de réaction particulière de votre part au lien que je vous ai fourni sur les prix de l’élec en 2008. Un simple “ok vous aviez raison” aurait été de circonstance 🙂 Je note aussi que pour vous, 35ans est une durée faible de contrat, donc les 15ans de l’éolien et les 20ans du PV sont des durées très faible 🙂 En tout cas l’écart entre votre position et celle des autres s’est réduit, preuve que vous pouvez faire un pas en direction de la bonne foi de temps en temps 🙂

Bachoubouzouc

“@pitbull” Allons allons, ne soyez pas rageux… “Si la différence pour le nucléaire est sensée être neutre sur la durée de 35ans du contrat anglais à 110€, alors l’éolien sur 15ans à 85€ peut-être tout autant considéré comme neutre.” Vous pouvez répéter “c’est pas différent” tant de fois que vous voulez, cela reste une affirmation, pas un argument. Une petite explication du Moniteur sur le principe de ces Contract For Difference : “Bien que cette annonce marque un tournant important, EDF et le gouvernement britannique doivent encore avancer sur la question du financement. Dans ce cadre, ils poursuivent actuellement leurs discussions en vue de conclure un “contract for difference” (CfD). Celui-ci permettrait au Royaume-Uni de recouvrir le prix garanti du rachat d’énergie produite – et vendue – par EDF. Ainsi, il assurerait la rentabilité de l’électricité produite en obligeant EDF à payer la différence, si le prix de l’électricité est plus haut qu’au moment de la signature du contrat.” “Et je n’ai pas noté de réaction particulière de votre part au lien que je vous ai fourni sur les prix de l’élec en 2008. Un simple “ok vous aviez raison” aurait été de circonstance :)” On peut voir les données 2008 plus précisemment ici (voir le graphique “Années”) : On y constate que le “prix le plus haut” dépasse fréquemment et principalement durant l’été 2008 les 100€/MWh, tandis que le “prix le plus bas” reste autour des 50€/MWh toute l’année, sans jamais dépasser les 80€/MWh. Votre document ne contredis donc pas mon propos initial : “Car cela semble très, TRES, surprenant que les prix du marché aient été de manière durable au dessus des tarifs d’achat.” Bref, quand j’ai tort, je le reconnais. Je l’ai fait plusieurs fois sur Enerzine, et vous seriez bien inspiré de m’imiter sur ce point. Les CFD serait une bonne occasion pour que vous commenciez… “Je note aussi que pour vous, 35ans est une durée faible de contrat, donc les 15ans de l’éolien et les 20ans du PV sont des durées très faible :)” Cela n’a aucun sens de dire “15 ans c’est court”. Cette affirmation n’a de sens qu’au regard de quelque chose. Et non, pour des durées de contrat, 15 ans, 20 ou 35 ans ce sont des durées très longues. Mais comme on le disait avec Sicétaitsimple, il faut ce qu’il faut pour arranger un système à la con.

Sicetaitsimple

Je ne voudrais pas que la comparaison employée ponctuellement, et amicalement à l’endroit de Bachoubouzouc sur un ton qui se voulait humoristique ne soit utilisée au-delà de cette usage ponctuel! Merci. PS; la durée du contrat se jauge à la durée de vie attendue de l’outil dont on parle. 2/3 couverts et le reste “in the market” semble à peu près cohérent pour toutes les filières : PV généralement 20 ans ( pour env.30), éolien 15 (pour 20à 25) ans, EPR 35 ans (pour 60). Ce n’est qu’un constat, d’autres choix seraient possibles.

Bachoubouzouc

J’ai présenté un argument clair et documenté : Les producteurs ENR français pourront quitter leur contrat d’achat lorsque les prix du marché deviendront durablement supérieurs à leur tarif, tandis que EDF aura l’obligation au Royaume-Uni de continuer à vendre à prix fixe. Répondez donc à cela au lieu de tourner autour du pot. “chaque fois que le prix d’achat de l’électricité éolienne ou hydraulique passe au dessus du prix du marché la différence n’est également pas payé à l’acheteur… Tout ce que vos propos montre c’est que vous ne savez pas en quoi consiste contrat d’achat…” Ah bon ? Alors la CSPE ne devrait pas nous coûter un sous ! Pour rappel, c’est bien la CSPE, prélevée sur la facture des consommateurs, qui permet de payer à EDF la différence entre le prix du marché et la tarif d’achat fixe auquel il achète l’électricité ENR. Comme d’habitude, vous racontez n’importe quoi. “De toute façon le principe utilisé nucléaire anglais est le même cadre que pour l’éolien onshore et offshore donc vous allez avoir du mal à vous dépétrez de ça…” Tant mieux si c’est vrai (avec vous on ne sait jamais), mais je ne sais pas si les éoliennes on et offshore dureront assez longtemps pour que financièrement ce soit équilibré.

Sicetaitsimple

Il ne s’agit pas d’une “subvention donnée à EDF” mais d’une compensation d’obligations d’achat à des prix supérieurs ( dans 99% des cas) à celui qu’EDF ( ou une ELD) peut espérer trouver sur le marché, soit pour acheter soit pour vendre.

Bachoubouzouc

“L’exemple de l’hydraulique qui est payé moins cher que le marché et entre en négatif sur la subvention donnée à EDF montre que ce n’est pas le cas. Vous sous-estimez beaucoup les barrières à l’entrée du marché électriques mises en places par les multinationales de l’énergie.” Ah bon ? Et les producteurs qui vendent à Enercoop alors ? Eux aussi ils sont victime du vaste complot international des utilities de l’énergie ? “A vous entendre on dirait qu’EDF UK a signé un contrat, non EDF a négocié un dispositif d’aide… Une faveur si vous préférez.” Je suis d’accord avec vous. “C’est le gouvernement anglais qui a pris un engagement auprès d’EDF, il n’y a pas de contrepartie d’EDF à l’Angleterre.” Là par contre c’est faux. Les articles de journaux que j’ai cité de nombreuses fois autour de ces CFD montrent le contraire.

Lionel_fr

sauver l’industrie photovoltaïque … Ca veut dire qu’on va payer son panneau chinois en dollar australien ? Tant mieux , je préfère

Lionel_fr

et le prix du pinard qui va baisser de moitié en France.. j’en connais à qui ça va plaire

Herve

Vous avez écrit: “Une remarque : Le mini hydraulique en France a un tarif d’achat inférieur au marché qui diminue la CSPE (les contrats sont moins chers que sur le marché mais le gens préférent être payés moins cher parce que c’est quasiment impossible de vendre de l’électricité en France, surtout pour des productions décentralisées)” Non pas de contribution négative de la part de l’hydraulique. Un producteur d’hydrau peut même lui aussi béneficier de la CSPE. Si vous remontez un moulin jamais équipé pour faire de la prod elec (ou en justifiant un investissement d’environ 1€/W installé sur une install déja en service) vous pouvez prétendre à un contrat H07 soutenu lui aussi par la CSPE. Le Kwh vous est racheté plutôt légerement en dessus du prix marché (@ 6ct€ environ en moyenne, 8.6ct pour les petites installs). Il est aussi possible de vendre plus cher en profitant des tarifs multicomposantes sous réserve de pouvoir concentrer la production lorsque le client en a besoin. Sinon vous vendez sur le marché au prix du marché. Dans ce cas le tarif se négocie en rapport de la qualité de l’energie soit entre 40 et 50€/Mwh pour l’hydrau, sans ticket d’entrée, mais ça ne renfloue pas les caisses de la CSPE, dumoins pas plus que le nuke…. Le probleme du marché c’est que les prix fluctuent, c’est le binns, alors beaucoup de petits exploitants preferrent investir, ajouter des machines, repeindre le barrage… et signer un contrat d’obligation d’achat aux tarifs subventionnées.