Dans une région du Portugal profond où l’huile d’olive coule depuis des siècles, un acteur historique vient de franchir un cap décisif. Caminhos do Futuro, dernier moulin encore en activité à Montemor-o-Novo, dans l’Alentejo, a multiplié par quatre leur capacité de production grâce à l’intégration d’un équipement innovant conçu par Alfa Laval. Ce bond technologique marque une étape déterminante pour un site emblématique, confronté à la nécessité d’allier tradition et productivité.
Désormais capable de traiter jusqu’à 6 000 kilogrammes d’olives par heure — contre 1 500 auparavant —, le moulin s’inscrit dans une dynamique rare : préserver un savoir-faire tout en s’adaptant aux exigences contemporaines. « Il fallait faire évoluer leurs méthodes ou perdre leur compétitivité », indique José Ferreira, ancien responsable du site, qui a travaillé sur le moulin pendant plus de vingt ans.
La coopérative n’en est pas à leur premier partenariat avec Alfa Laval. Depuis plusieurs décennies, cette entreprise suédoise spécialisée dans les technologies de traitement des fluides accompagne Caminhos do Futuro dans leurs transitions. En 1989, deux séparateurs haute vitesse ont été installés, suivis en 1998 par un décanteur. Chaque étape a permis au moulin de consolider leur place dans un secteur en mutation constante. « Caminhos do Futuro a toujours misé sur l’innovation pour garantir la qualité de leur production. Alfa Laval les a soutenus à chaque étape. La décision d’investir dans une toute nouvelle ligne de première extraction a été prise après plusieurs mois d’évaluation minutieuse et de collaboration avec leurs experts afin d’identifier la solution optimale pour leurs besoins », précise Nelson Fialho, directeur général de la coopérative.
L’installation du décanteur Foodec Sigma représente une rupture notable. Cet équipement, intégrant une nouvelle génération de convoyeurs, optimise le flux interne pendant le processus d’extraction. « Grâce au convoyeur allongé, le produit circule sur une plus grande distance à l’intérieur de l’unité, ce qui permet d’augmenter le rendement. Le disque à déflecteur actif breveté garantit par ailleurs une performance régulière, même lorsque les conditions varient. De plus, la configuration simplifiée de l’équipement réduit les arrêts techniques et rend les ajustements manuels moins fréquents », explique Rafael Ayuso, expert en huile d’olive chez Alfa Laval.

Au-delà de l’amélioration technique, cette modernisation répond à une logique économique et environnementale. En valorisant les sous-produits de la fabrication, notamment le grignon — résidu solide issu du broyage des olives —, le moulin a pu redéployer leurs anciens équipements pour une seconde utilisation. Cette reconversion, initiée en 2024 sur les conseils d’Alfa Laval, illustre une démarche durable, essentielle face à une demande mondiale croissante en produits alimentaires sains et respectueux de l’environnement.
Le modèle Foodec Sigma s’adresse particulièrement aux exploitations moyennes, souvent coincées entre la nécessité d’augmenter leur productivité et celle de maintenir des coûts maîtrisés. Conçu à partir d’une architecture éprouvée, cet outil combine performance et robustesse. Les matériaux utilisés sont sélectionnés pour résister à l’usure liée à des opérations intensives, tandis que les composants renforcés assurent une longévité accrue. Dans un secteur où les pics de récolte se font plus abrupts et plus courts, ces caractéristiques prennent tout leur sens.
Ce type d’innovation constitue au final un élément fondamental pour répondre aux enjeux des oléiculteurs de demain. À l’heure où le changement climatique modifie les cycles agricoles et où les marchés internationaux exigent davantage de transparence et de qualité, les moulins doivent anticiper les mutations.
Source : AlfaLaval