AECOM, en partenariat avec Électricité de France (EDF), a annoncé l’obtention d’un contrat de 13,4 millions dollars pour l’étude de faisabilité portant sur le développement du site hydroélectrique d’Inga et des interconnexions associées en République démocratique du Congo.
Le projet hydroélectrique de Grand Inga, sur le fleuve Congo, affiche un potentiel d’environ 39 000 mégawatts (MW), soit 16 500 MW de plus que le barrage des trois-gorges en Chine. Les quatre lignes de transport d’énergie associées à ce projet (Inga-Nigeria, Inga-Égypte, Inga-Afrique du Sud via la Zambie et Inga-Afrique du Sud via l’Angola) couvrent une distance totale de près de 13 000 kilomètres.
« AECOM se réjouit du rôle majeur qui lui est confié dans le développement d’un site où la plus grande centrale hydroélectrique au monde pourrait être construite», a déclaré John M. Dionisio, président et chef de la direction d’AECOM. « L’étude de faisabilité de l’aménagement hydroélectrique de Grand Inga représente une étape primordiale de ce qui pourrait devenir un réseau électrique pancontinental en Afrique. »
L’étude de faisabilité, d’une durée de deux ans, est financée par la Banque africaine de développement et dirigée par la Société Nationale d’Électricité, service public d’électricité de la République démocratique du Congo.
Je ne vois pas de ligne Inga-Kinshasa.. 100km seulement, pourtant. Actuellement, il existe déjà un barrage à Inga, avec 6 ou 8 turbines, dont seulement 2 sont en état de marche. Ces deux turbines suffiraient presque à alimenter la capitale congolaise (12 millions d’habitants, tout de même), mais tout le système de distribution est en ruine, gangreiné par la corruption: en gros rien n’a été remplacé depuis les Belges. Du coup, Kinshasa a plus de délestages que d’électricité. Dans certains quartiers, l’électricité arrive si rarement que les gens font la fête quand ils en ont! C’est bien de penser à l’Egypte et à l’Afrique de Sud, mais les Congolais pourraient commencer par exploiter ce qu’ils ont déjà.
Cher Enerzine, auriez vous titré « Une centrale de 39 GW en Europe? »? Certainement pas: vous auriez dit « en France? » ou « en Ukraine », etc. l’Afrique est 4 ou 5 fois plus grande que l’Europe. Le Congo lui-même est grand comme l’Europe occidentale. Alors pourquoi ne titrez-vous pas « au Congo »? Merci pour eux.
Pourquoi on ne tire pas de ligne vers l’intérieur du Congo ? Simple. Pour espérer rentabiliser, il faut penser aux grandes industries consommatrices d’électricité, qu’on ne trouve bien sûr que peu en RDC, excepté l’industrie minière. Mais il faut être fou pour se lancer dans de tels projets. La chine l’a fait, mais les conséquences sur l’environnement sont terribles, et l’on se demande là-bas si on n’arrivera un jour à dompter tous les problèmes que génère le barrage des trois-gorges. Dans le bas-Kongo, on doit s’attendre à un lac de retenue qui va engloutir des centaines de km2 de terres. Or la terre est assez rare. Des villages entiers seront engloutis. Les alluvions passent difficilement les barrages, les poissons ne savent plus remonter le courant, bref, trop de conséquences néfastes. Au Canada où l’on a construit nombre de grands barrages hydroélectriques, ils en sont à regretter les dégâts à moyen et long terme. Nous avons des rapides en RDC, étudions des barrages à dimension humaine, pas des gros ouvrages destructreurs de l’environnement et des villages. L’Inga actuel est suffisament imposant, pourtant il ne fonctionne qu’au quart de ses potentialités. Pourquoi se lancer dans de nouveaux projets au lieu de terminer d’abord l’existant. Les politiques ne doivent pas céder aussi facilement aux sirènes des lobbies industriels. Pat
Des éléphants blancs aux mamouths blancs!
Monsieur G. Patoma, Merci pour ce grand interet que vous manifestez pour les problemes du pays. Il existe peut etre des aspects negatifs dans ce projet de macrobarrage a Inga mais, tous les problemes que vous citez n’affectent pas notre projet de la facon dont vous pensez. Retenez d’abord ceci, rien que l’exportation du courant peut permettre le congo a se passer de tout autre prodution et etre plus riche que l’Arabie Saoudite. Nous pourrons alors couvrir les besoins d’une large partie de l’Afrique, l’Europe, le proche et moyen Orient. Il faudra pour cela moderniser les anciens barrages : Delcommune, Marinelle, Tshopo, Ruzizi, Mobayi, Zongo, Sanga. Il faudra aussi construire quelques barrages sur le plateau de kundelungua, le plateau de lunda et le Kwango Kwilu. Au dessus de tout cela, la grande production du courant sera au Bas Congo, entre Kinsuka et Matadi ou on peut batir plusieurs barrages de la dimension de l’actuel Inga, de petits barrages comme vous dites.Je comprend votre souci pour les poisson. Mais, au stade present, aucun poisson ne peut vaincre la force des rapides sur notre fleuve et aller a contre courant de Matadi a Kinshasa. Le projet dont vous parlez ici s’appelle « le grand Inga ». Il s’agit de couper completement le fleuve et amener l’eau du lac artificiel par un canal vers 64 turbines. J’ai ete a Inga et je me suis fait expliquer ce projet. En effet le lac artificiel sera important et engloutira quelques villages. Il faudra dedommager ces villageois, deplacer leurs villages et appliquer un plan de reinsertion. Par exemple on pourrait apprendre a ces populations comment faire la piscuculture sur grande etendue comme ce que les europeens et asiatiques font en mer. J’ai vu ce genre d’elevage de poisson en chine et Macau. En plus ce projet de grand Inga a un projet connexe, la production d’hydrogene liquide par electrolyse. Le port de Matadi deviendra alors le premier exportateur mondial d’hydrogene liquide qui sera un carburant de choix pour le 3e millenaire. Sur le lac meme on peut receuillir la jacinthe d’eau, la travailler et y extraire des medicaments et autres substances. D’un point de vue biologique, la presence d’un tel lac va aussi aider a la proliferation de plusieures autres especes vegetales et animales, une biodiversite. Du poit de vue alluvions, de Kinsuka a Boma, le fleuve est etroit et la zone de culture alluvionnaire est assez modeste. C’est apres Boma, dans les iles comme Mateba ou l’agriculture sur de tres grandes surfaces est tributaire des debordements du fleuve et de l’apport en alluvions. Mais, la encore, on pourrait predire que la presence du grand barrage va stabiliser le lit du fleuve, creer des zones permanentes d’agriculture qu’on pourra optimaliser par l’irrigation et l’apport d’engrais. En fait, on est au congo ou le sol est en soi deja fertil. En Egypte et en Chine, le lac artificiel a englouti des oeuvres d’art importants, patrimoine de l’humanite. Au Congo, le projet du grand Inga va amener un boom economique tel que, en moins de 20 ans, les villes de Boma et Matadi ne seront qu’une. La seule reserve que j’ai sur ce projet est le timing. Je ne crois pas que le gouvernement des spoliateurs actuels soit capable de concevoir et realiser un projet profitable aux congolais. Evariste
Vous dites : « Retenez d’abord ceci, rien que l’exportation du courant peut permettre le congo a se passer de tout autre prodution et etre plus riche que l’Arabie Saoudite. Nous pourrons alors couvrir les besoins d’une large partie de l’Afrique, l’Europe, le proche et moyen Orient. » Allons-y doucement ! Grand Inga avec ses 39 GW est peut être le futur plus grand barrage, mais il ne suffira pas à alimenter l’Afrique entière et encore moins l’Europe. La production attendue est d’environ 280 TWh/an, si on rajoute Inga 1, 2 et 3 (à condition d’acheter les pièces de rechanges et d’assurer la maintenance), on aura 300 TWh/an… si le système est entretenu : Bon l’Europe à 27, c’est en gros 3 200 TWh/an. Inga pourrait faire 10% du besoin Européen. Quant à devenir plus riche que l’Arabie Saoudite, ça va être dur avec l’augmentation du prix du baril. Et des barils, il en sort quelques uns chaque année. A peu près 11 millions de barils/jour en 2008 ou 4 milliards de barils par an. A 80 dollars le baril, ça fait déjà 320 milliards de dollards de recette par an ! Si 300 TWh = 320 G$, cela nous fait le kWh à 1,1 dollar ou le MWh à 1 100 dollars ! Je crains fort que le Congo ait quelques soucis pour vendre ses kWh à ce prix là à ses voisins. En revanche s’il souhaite seulement être 20 fois moins riche que l’Arabie Saoudite, c’est peut être jouable ! Si en plus GRAND INGA s’avère un ELEPHANT BLANC (projet d’affichage politique) dont on néglige la maintenance, ce sera encore beaucoup plus dur.
Bien sûr et comme toujours, la moindre idée de « faire quelque chose » déclenche les passions. Pat qui nous parle des effets désastreux sur l’environnement… Mm qui nous dit que le Congo sera plus riche que l’arabie Saoudite…. Dan1 qui nous rappelle qu’entretenir l’existant qui suffirait largement aux besoins du Congo serait déja une bonne idée…. Mon avis, même si je ne connais pas plus que ça le projet, c’est que 39GW pour l’Afrique, ça mérite d’être regardé… Mais il faut ( sortez les tomates et oeufs pourris, pas de problème, j’assume) confier ça à un consortium d’investisseurs qui seront responsables de la construction et de l’exploitation pendant 30 à 50ans, avec des tarifs d’achat garantis. Ca évitera de se retrouver dans la situation d’Inga 1 et 2…. Mais si l’Afrique n’exploite pas ses ressources naturelles et renouvelables, elle va avoir encore plus de mal qu’elle n’en a aujourd’hui.
Les arguments que vous avancés, ont l’air pertinent et sont basé sur des argument chriffré! Je pense que le CONGO ne doit pas s’engager dans un projet qui risquerait de détruire son patrimoine naturel sans garantie pour l’avenir de ces centrales! Les érreures du passé doivent nous enseigné! DAN si possibilité il y a, contact moi directement sur mon adresse mail: