Coruscant et la Caisse des Dépôts ont inauguré la mise en production de leur plus grande centrale solaire en couverture de parking sur le site logistique automobile du groupe STVA, qui bénéficie désormais d’une couverture solaire de 67.000 m2 pour une puissance installée de 13,5 MWc.
La réalisation de cette centrale fait partie des projets lauréats de l’appel d’offres lancé, en septembre 2013, par la Commission de Régulation de l’Energie pour les installations solaires photovoltaïques d’une puissance supérieure à 250 kWc.
Il aura fallu exactement 41.454 modules solaires pour couvrir les 5.408 places de stationnement couvert. La production annuelle est estimée à 16.000 MWh soit la consommation de 4.000 foyers de 4 personnes (hors chauffage).
Ces projets bénéficient à ce titre d’un tarif d’achat de l’électricité garanti pendant 20 ans. Ils représentent un coût total d’investissement de plus de 20 millions d’euros, dont le cofinancement bancaire a été assuré par Bpifrance et Crédit Agricole-Unifergie.
La volonté commune des deux entités étaient d’optimiser les zones urbaines en réalisant, sur des parkings, des sites de production d’électricité solaire sans consommation de foncier, sans nuisance sur le paysage et installés au plus près des lieux de consommation.
"Cette nouvelle réalisation porte à un total de 26 MW la puissance de projets réalisés en commun par la Caisse des Dépôts et Coruscant. Il fait suite à deux expériences réussies pour la réalisation d’une centrale de 5 MWc en couverture du parking de Renault Cléon en Seine-Maritime ainsi que d’un portefeuille de centrales solaires en ombrières de 2 MWc en Provence-Alpes-Côte d’Azur", a précisé Emmanuel Legrand, responsable du département de la transition énergétique et écologique de la direction des investissements et du développement local de la Caisse des
Dépôts.
"La mobilisation et l’expertise de nos équipes respectives ont permis la réalisation de ce nouveau projet dans un calendrier court, fruit de l’expérience construite lors des collaborations passées" a souligné Thierry Mueth, président-directeur général de Coruscant.
On avance, on avance…
Le pays consomme environ 2000Twh pour 66 millions d’habitants, soit 30.3Mwh/ habitant soit 68.5Mwh par foyer. L’installation couvre donc la conso énergétique moyenne de 233 foyers pour 20millions d’euros, soit un investissement de 85000 euros par foyer. A voir si ce cout est raisonnable ou pas sachant qu’il ne couvre que la production…
Donc en reprenant vos chiffres : 85 000 € / (68,5 MWh * 25 ans) = 49 € / MWH Pour moi c’est raisonnable ! Après, si on veut que ça coûte moins cher, on peut réduire la consommation… On peut aussi ne pas balancer la conso de la France toutes énergies confondues et ne pas la diviser par le nombre d’habitants de façon à ne pas faire une remarque vraiment à coté de la plaque (mélanger énergie thermique, énergie pour les transport ét électricité qui sont des problématiques qui se réfléchissent différemment… La consommation directe des ménages (résidentiel + mobilité) représentant moins de 50% de la consommation d’énergie finale)… PS : OK pour vous le solaire en ombrières est trop cher, pouvez vous nous refaire votre « beau calcul pas biaisé du tout », pour les nouvelles capacités nucléaires, au hazard un EPR de votre choix ?
Vous qui êtes très fort, vous m’expliquez comment je m’éclaire la nuit avec vos panneaux optimisés pour produire un max en juillet /août à l’heure de la sieste ? (Ne me répondez pas qu’il suffit d’attendre que le vent souffle, ou qu’on ait inventé le super-stockage de l’électricité qui ne coûte rien !)
Oui, normal, je précise que ça ne couvre que la production, les frais de distribution, de maintenance et de stockage… sont biensur en sus, ce qui va au moins tripler cette somme (sous reserve que le stockage intersaisonnier soit possible à bas cout, sinon c’est plus cher…). Moi quand on me vends une « transition énergétique », je comprends « remplacer les anciennes énergies (petrole, …) par des nouvelles. Donc je compte tout et je n’appele pas ça être « à cote de la plaque ». Ceux qui sont a « coté de la plaque », c’est ceux qui croeint qu’en traitant 10% d’un probleme (la conso electrique des ménages), on a résolu TOUT le probleme. Et le reste, on fait quoi ? L’EPR (qui est un raté economique complet) produira selon le même calcul foireux 840Twh en 60ans soit pour un investissement de 10 milliards, le Mwh corresponds à 13€ d’investissement autant de combustible et autant d’entretien, soit environ 39€. Apres comme le signale badrien, y a les frais financiers… donc c’est plus cher… Replacer le pétrole ne va pas être simple, (y compris avec le nucléaire), c’est pourtant cela qu’il faudrait faire, pour réduire les émissions de CO2. Mais tant qu’il y aura les éscrolos, c’est pas prés d’arriver…
Je répondais simplement rapidement à Hervé qui prenait comme hypothèse le remplacement de toute la consommation d’énergie française par du PV… Sur l’intermitence du PV, comme nous en avons déjà beaucoup discuté, elle ne pose pour l’instant pas de problème en France, et en résout même. Je serais d’accord avec vous si au lieux de nous dire systématiquement que le PV est inutile car intermitent vous entriez dans le débat « quelle part de PV (ou d’Enr intermitentes) le réseau peut il accepter en l’état, et quels sont les leviers permettant d’intégrer une plus forte proportion d’ENR intermitentes en gardant une bonne sécurité d’approvisionnement… ». @ Badrien D’accord, je n’ai pas intégré le coût de l’argent (qui est actuellement quasiment nul en Euro constant), mais en vérité on se moque un peu de ce calcul de coût de revient, la vraie question étant à combien est vendu le kWh… Les meilleurs projets PV en France sortent à 70 € le MWh indexé sur 20% de l’inflation, en EPR on est entre 110 et 120€ / MWh indexé à 100% sur l’inflation. @Hervé Ben c’est pas moi qui ai pris la conso d’énergie finale de la France et qui, avec une petite rêgle de trois sur le prix de revient de cette centrale PV, nous sort un « 85 000 € par foyer » comme si c’était une option… Ca n’est envisagé par personne (même pas vous visiblement), donc j’aimerais comprendre le sens de ce calcul ! Sinon, bien d’accord avec vous l’électricité n’est en France qu’une partie du problème. Pour le 39 €, je veux bien, mais il faudra que vous m’expliquiez comment EDF a réussi a dépouiller les anglais comme ça (Ils ont signés à ~110 € indexés dès maintenant sur l’inflation)! « tant qu’il y aura les éscrolos » Ok on a compris que le solaire n’était pas LA solution pour vous (Il me semble demander à une techno de résoudre tout le problème risque de disqualifier bcp de technos…). Le problème est mondial, et effectivement ne touche pas que l’électricité (même si au plan mondial la production électrique est le premier emmetteur de CO2)… Je vous vois critiquer une technologie qui propose de résoudre une partie du problème, mais pas proposer de solutions pour le reste. Que proposez vous ???!
Ce que je propose c’est: Pour la France on a déja fait la transition du mix électrique entre 1975 et 1990. L’elec est quasi décarbonnée tout en pèsant trés peu sur la balance commerciale et avec de bonnes réserves de combustible en stock pour avoir le temps de se retourner. Le prix est certes trés haut vis a vis des fossiles (60€/Mwh contre 30€) mais les réductions de consos à venir devraient compenser, au moins partiellement. Il faut s’appuyer sur ce modèle et continuer dans ce sens qui s’est avéré assez performant, en continuant à l’ameliorrer: Donc il y a deux prioritées à développer de suite: – Migrer progressivement les conso fossiles vers des consos en électrique (en réduisant fortement au passage biensur) sur les technos déja au point ou faciles à mettre en place. Développer les PAC, les voitures electriques de ville (low range), transferrer le traffic marchandise vers les trains en automatisant les gares pour conserver des couts bas… – Développer les ENR qui sont déja rentables (Bois / gisements hydrau restants, et quelques récupérations a droite a gauche, eolien /pv quand leurs couts seront a la hauteur de leur utilité et dans les proportions nécessaires (soit pas beaucoup pour le moment), tout ça dans le but de limiter l’appel aux fossiles, tant que ça reste dans des pris raisonnables. Ces pistes doivent êtres conduites dans un esprit de rationnalisation et non de concurence. Il y a la un boulo gigantesque avec la clef des solutions à la fois efficaces et pas cher à l’utilisation, voire économiques sans contraintes majeures. En // on doit faire des efforts de recheche (recheche ne veut pas dire développer coute que coute à grande échalle un truc foireux à la mode, mais en réalisant et exploitant des démonstrateurs qu’on reconstruit régulièrement en améliorant à chaque fois. Certains basculeront dans la catégorie ci dessus, la plupart tomberont dans l’oubli. – Gros travail sur le développement des techniques pour basculer les consos fossiles en électrique: Voiture électrique « long range »… – Moderniser les ENR réactualisées (PV, Eolien, …..) et les techniques associées (stockage…) pour augmenter leur potentiel – Explorer les solutions conventionelles améliorées (nuke G4, ou autres…) en priorisant les pistes les plus crédibles. – explorer des techniques de stockage en recherchant des solutions efficaces et peu chères. – Explorer des pistes alternatives à l’elec comme vecteur comme par exemple l’H2 que souhaite Lionel. En conclusion, si on regarde bien, une bonne partie de ces pistes est déja suivie, c’est la priorisation qui n’est pas la bonne.
Juste pour remettre en mémoire l’immense difficulté dec raisonner financièrement sur de longue durée, il n’est pas inintéressant de relire le fameux rapport Charpin-Dessus-Pellat de Juillet déjà si souvent cité : Comme le lien direct vers la Documantation Française ne fonctionne, j’en donne un nouveau : Le chapitre sur l’actualisation débute à la page 265. En conclusion, il est impossible de donner un prix de vente du kWh futur sur de longue durée sans faire des hypothèses incertaines de taux d’actualisation qui ont un effet considérable sur le résultat. Certains préconisent de limiter « l’inflation » des taux d’actualisation pour donner la priorité aux générations futures.
Et encore un article pour « mesurer » les effets de l’actualisation dans le domaine de l’énergie :
Trop de propagande négative en France. Déjà que le coût et le droit du travail sont mal notés, on ajoute ce parfum de guerre civile qui décourage les projets. Cela fait plutôt les affaires des pays moins gueulards qui développent ce que les français achèteront lorsqu’ils auront réalisé que leurs propagande n’a plus le moindre effet sur rien.. A ce moment là , le parc installé , aussi chétif soit-il , aura un rôle très important à jouer. Ce projet financé par la CDDC s’inscrit plus dans un proof of concept que dans une logique de production. Comme plusieurs intervenants ici ne parlent que de production et maudissent régulièrement la R&D, il ne sert pas à grand chose d’expliquer quoi que ce soit. La R&D n’ peut pas être rentable par définition. Comme un projet de cette nature n’a d’effet sur les chiffres nationaux que si on le multiplie par 10^4 , les arguments de prod nationale n’ont rien à faire ici Je relève quant même le coût de 1,48€ /Wc qui est plustôt bas compte tenu des superstructures. Pour le reste, on sait que les projets de parking PV sont souvent cités dans le potentiel d’équipement , on sait aussi que le PV a vocation à prendre une place assez importante dans le mix (ce que désapprouvent les pro-nucléaires de ce forum) Au final, on peut noter que ce projet est assez bien ficelé. Libre aux détracteurs de lui reprocher de ne pas alimenter l’humanité entière.. Les chiffres fondamentaux sont plutôt encourageants. C’est certainement un modèle intéressant avec les toitures plates qui devraient couter encore moins cher. Quant à l’influence réelle du PV dans le mix national , il sera sans doute fortement influencé par des projets de taille inférieure conçus pour un paté de maisons ou moins. La liste des sites installable est très longue, il reste à faire baisser les coûts de MO, transport des panneaux, câblage.. Encore du boulot mais des résultats sont déjà palpables dans ce projet..
« proof of concept », » RetD ».. Eh Lionel, il s’agit d’ombrières de parking, c’est-à-dire des panneaux posés sur une structure permettant de garer des bagnoles dessous.. Remarquez que tehcniquement je n’ai rien contre, au moins ça ajoute un plus au PV ( l’ombre pour les bagnoles) et en plus un grand parking c’est souvent à coté d’un grand consommateur en journée. Mais de là à parler de » proof of concept », il y des lieues… C’est même déjà complètement has been techniquement….
« En tout cas additionner des euros de 2015 et des euros de 2040 est une grave erreur, tant du point de vue financier que du point de vue économique. » Comme l’explique très bien le rapport Charpin, la détermination du taux d’actualisation qui de fait va déterminer le prix du kWh, est le résultat d’un choix politico-financier. l’absence d’actualisation (ou plutôt le choix d’un taux zéro) signifie un privilège énorme aux générations futures : « Enfin, un taux d’actualisation plus bas que 4 % favorise l’intérêt des générations futures au détriment de la génération présente qui pourtant supporte les coûts d’investissements initiaux et génère des effets richesse dont bénéficieront les générations futures » En revanche : « Un taux d’actualisation très élevé, parce qu’il écrase les valeurs futures à partir de la 10ème année, comme c’est le cas avec un taux de 8 %, est éthiquement inacceptable pour évaluer des scénarios dont l’horizon est aussi important » Enfin, le rapport Charpin raisonne avec des taux obligataires à 30 ans de 6%. Or aujourdh’ui, ces taux obligataires sont inférieurs à 2% : Sur ce site vous avez tous les pays du monde et toutes les durées. Il n’existe donc pas de réponse « mathématique » au choix du taux d’actualisation et donc in fine au prix du kWh moyen de long terme. Mais il faut toujours garder à l’esprit que le choix du taux d’actualisation a une influence énorme sur le prix affiché du kWh comme le montre très bien JMJ.
Je comprends bien votre point de vue et le fait que les entreprises privées sélectionnent les projets en fonction de critères financiers immédiatement disponibles. Par exemple, ce que coûte l’argent emprunté et ce que veulent les actionnaires. Il semblerait que cela puisse conduire à des décisions court-termiste, puisque qu’un taux d’actualisation élevé dévalorise excessivement les recettes dans le temps : un euro de recette en 2040, ne vaut alors plus grand chose et il pèse donc très peu dans la décision. Cela ne remet pas en cause la méthode, cela en montre juste la limite pour des investissements de très longues durée de vie, mais dont le coût d’investissement immédiat est énorme. Typiquement des barrages, des ponts, des routes, dont la durée dépasse le siècle voire le millénaire. Notons que le monde dans lequel on vit a été bâti essentiellement par nos prédécesseurs qui nous ont légué un patrimoine énorme sans trop se soucier de VAN et de TRI. Pour les investissements publics le raisonnement est un peu différent et il ne prend pas en compte que des critères strictement financiers. Cela explique les digressions du rapport Charpin qui traitait d’un sujet ou l’Etat est actionnaire majoritaire (à plus de 80% dans EDF).
Une digression sur les effets du coût du capital : La somme des intérêts particuliers, ne pourra jamais être égale à l’intérêt général.
« J’ai souvent regretté que les travaux d’isolation thermique dans l’immobilier, qui se chiffrent en téraeuros, ne fassent l’objet d’aucune étude économique ou financière. » Nous en avons souvent parlé et j’ai donné très souvent mon avis via le fameux plan à 200 milliards d’euros : Et nous étions même d’accord sur la critique des fameux cas de l’ADEME.
Je redonne un lien qui fonctionne vers les fameuses 12 fiches qui montre comment il faut dépenser plus les 10 premières années pour peut être gagner ensuite :