Une unité de digestion anaérobie mobile pour décider

En se décomposant, sous l’action des bactéries, les résidus organiques des cultures, des eaux usées, des déchets animaux et des ordures ménagères, libèrent du biogaz (du méthane).

Normalement, celui-ci, s’échappe dans l’atmosphère où il accentue l’effet de serre. Toutefois, quand on le capte et le purifie, il peut servir à créer de l’énergie, pouvant être considérée comme renouvelable, car libérant moins de gaz à effet de serre que les combustibles fossiles. "Une fois purifié, le méthane peut être directement vendu au réseau de distribution du gaz naturel ou s’utiliser pour fournir de l’électricité pouvant être exploitée ou revendue à un réseau de distribution." explique Serge Guiot, chef du groupe de bioingénierie environnementale à l’Institut de recherche en biotechnologie du CNRC (IRB-CNRC) (NDLR : Québec/Canada).

L’extraction du biogaz, par un processus appelé "digestion anaérobie" (DA), s’avère une solution écologique face à l’accumulation des déchets organiques dans les décharges et les usines d’épuration. Celle-ci est moins dommageable pour l’environnement que le compostage, l’enfouissement ou l’incinération.

Néanmoins, un obstacle devra être surmonté avant que le méthane devienne la future source d’énergie verte. En effet, si l’on sait que la DA est une solution au traitement des boues et des eaux usées, les agriculteurs y recourent déjà à petite échelle pour produire leur électricité pour leur exploitation, il est par contre plus difficile de convaincre les décideurs que la DA pourrait traiter d’autres types de déchets à grande échelle et produire de l’énergie.

Pour ce faire, M.Guiot et son équipe ont entrepris la fabrication d’une unité de DA mobile, qui visitera des sites du Québec où sont traités des déchets, afin de montrer la DA sur les lieux, avec de vraies ordures. L’équipe passera 6 mois à chaque endroit et donnera une estimation du volume de méthane théorique qui pourrait être atteint, et donc d’une idée de l’avantage économique. Cette unité mobile du CNRC s’inscrit dans un projet de Ressources naturelles Canada financé par le Réseau canadien d’innovation dans la biomasse (RCIB) et dont le but est de trouver des moyens pour convertir les déchets en énergie.

BE Canada numéro 315 (15/03/2007) – Ambassade de France au Canada / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/41793.htm

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