Yingli Solar : Impact carbone des modules inférieur de 40% à la moyenne

Yingli Green Energy France a annoncé hier avoir fait réaliser l’évaluation carbone simplifiée de ses modules par un organisme indépendant dont le résultat affiche un bilan carbone simplifié inférieur de 40% au bilan carbone moyen d’un panneau photovoltaïque, toutes origines confondues.

Le cabinet Solstyce, bureau d’étude technique spécialisé dans l’énergie solaire photovoltaïque (PV), a remis fin février l’Évaluation Carbone Simplifiée (ECS) des modules Yingli Solar. Au terme de l’évaluation, les modules polycristallins 60 cellules Yingli Solar (YLxxxP-29b) présentent un bilan de 600 kg de CO2 émis par kilowatt-crête (kWc) pour les modules 250Wc et 577 kgCO2/kWc pour les 260Wc. Ce bilan est inférieur de 11% à la moyenne des modules PV européens et de 54% à la moyenne des modules PV importés*.

« L’évaluation carbone simplifiée nous est apparue indispensable. Elle nous permet de nous positionner par rapport à nos concurrents en valorisant nos efforts pour une production économe en carbone et de mieux accompagner nos clients dans leurs réponses aux appels d’offres » a expliqué Arnaud Catrice, Directeur de Yingli France.

Ce bilan carbone faible s’explique notamment par les efforts réalisés par Yingli à toutes les étapes de son processus de production et dans le choix de ses fournisseurs. Pour ses ressources énergétiques, Yingli s’appuie sur une combinaison d’énergies : "électricité (dont 20 MW d’énergie solaire), gaz naturel, chaleur et eau. Côté consommation, l’entreprise se fixe également des objectifs annuels ambitieux de réduction de sa consommation d’énergie."

Yingli Solar : Impact carbone des modules inférieur de 40% à la moyenne

« Nous avions déjà réalisé des études poussées, notamment une Analyse du Cycle Vie de nos modules avec le laboratoire ECN, mais l’intérêt de réaliser une ECS est de proposer à nos clients une mesure franco-française qui fasse foi sur le marché hexagonal » a précisé Mickaël Chabot, responsable technique de Yingli France.

La production de Yingli est verticalement intégrée. Cette centralisation permet au final de réduire significativement l’impact environnemental lié aux transports, aux bris et à l’emballage. Une fois produite, l’énergie solaire PV n’émet plus de GES.

Par ailleurs, Yingli Green Energy a été la première entreprise chinoise à adhérer en 2009 au dispositif européen PV Cycle qui assure la collecte et le recyclage de 100% de ses modules en fin de vie. Début 2013, Yingli a rejoint le programme Climate Savers de l’organisation mondiale de protection de l’environnement World Wild Fund (WWF), s’engageant à réduire d’ici 2015 de 13% supplémentaires ses émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) par mégawatt produit, liées à ses processus de production, aux transports ou encore à la sélection de ses fournisseurs.

L’Évaluation Carbone Simplifiée

Concernée par l’impact environnemental de ses installations solaires, la France a innové en étant la première à mettre en place un calcul précis et simplifié de l’impact environnemental des installations photovoltaïques, mesurant entre autres leur impact carbone avec l’ECS. Une méthode de calcul commune qui permet notamment d’évaluer et de comparer les émissions carbone des modules PV. Cette valeur est prise en compte dans l’évaluation des projets présentés pour les appels d’offre de plus de 250 kWc et favorise ainsi les projets les plus sobres en matière d’émissions carbone.

* D’après les données communiquées par le Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie – Janvier 2013

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Sonate

On peut lire l’étude quelque part ?

Luis

Un panneau photovoltaïque de un kWc (kilowatt crête) de puissance permet en année moyenne de produire 970 kWh/an à Lille, 1050 kWh/an à Paris, 1140 kWh/an à Lyon et 1450 kWh/an à Marseille. Un panneau solaire de un kWc, ayant émis 600 kg de CO2 lors de sa fabrication et produisant 1140 kWh/an à Lyon voit son bilan carbone remboursé en 8 mois comparé au charbon (850 gCO2/kWh) et 16 mois comparé au gaz CCG (400 gCO2/kWh). C’est un peu plus à Paris et Lille, mais moins dans le sud de la France. Pour sa part, l’énergie consommée lors de la durée de vie d’un système photovoltaïque (panneau, supports, onduleur …), de sa fabrication à son recyclage, est remboursée en 1,9 an à Marseille, en 2,6 ans à Lyon et en 2,9 ans à Paris avec des systèmes déjà anciens (2005). Plus vite avec les systèmes récents. C’est le rapport énergie retournée sur énergie investie : EROI ou EROEI (energy return on energy invested). Les panneaux très anciens durent au moins 20 ans. Les panneaux récents durent au moins 30 ans. Seul l’onduleur est à changer au bout de 10 ans (anciens) ou 15 ans (récents). Tout cela est recyclable, mais il faudra attendre encore pas mal d’années avant que la filière mise en place dispose de beaucoup de matériel à recycler.