EDF : anomalies détectées dans 8 centrales nucléaires

EDF a déclaré hier à l’Autorité de sûreté nucléaire une anomalie dite générique pour un défaut sur les coussinets de groupes électrogènes de secours.

Classé de niveau 1 sur l’échelle INES* pour les centrales de Blayais, Bugey, Chinon, Cruas, Dampierre, Gravelines et Saint-Laurent, cet événement a été déclaré au niveau 2 pour la centrale EDF de Tricastin.

Cette anomalie due à une usure prématurée n’a pas de conséquence sur le fonctionnement et la sûreté des installations concernées. EDF a décidé, à titre préventif, de remplacer tous les coussinets concernés par des pièces neuves. Ces opérations de maintenance, réalisables lorsque les réacteurs sont en fonctionnement, ont débuté le 12 février 2011.

Lors de contrôles, une usure prématurée a été constatée sur une pièce métallique, appelée «coussinet», équipant les moteurs diesels des groupes électrogènes de secours des centrales.

Cette usure prématurée constitue un écart par rapport aux règles de sûreté nucléaire qui demandent que les matériels d’alimentation électrique (voir schéma) soient en capacité, moyennant des contrôles et une maintenance régulière, d’assurer leur fonction même s’ils ne sont pas utilisés en fonctionnement normal. De ce fait, l’anomalie relevée conduit EDF à appliquer une maintenance renforcée sur les groupes. Ces coussinets équipent depuis fin 2009, 26 groupes électrogènes répartis sur huit centrales nucléaires de 900 MW.

Chaque unité de production nucléaire dispose de trois groupes d’alimentation électrique de secours
. Pour Tricastin, le troisième groupe de secours qui viendrait, en cas de besoin, en relais des deux groupes électrogènes des unités 3 et 4, devait lui-même faire l’objet d’un remplacement de coussinet, ce qui n’est pas le cas pour les autres centrales concernées.

EDF annonce que cette opération, sur le troisième groupe de secours de Tricastin, a d’ores et déjà été réalisée le 17 février 2011.

 

Les alimentations électriques d’une centrale nucléaire

Chaque unité de production nucléaire dispose, en permanence, de cinq sources d’alimentation électrique différentes (voir schéma joint) lui  permettant de faire fonctionner l’ensemble de ses matériels dont ses systèmes de sûreté. L’une de ces  alimentations prenant le relais de l’autre en cas de défaillance.

EDF : anomalies détectées dans 8 centrales nucléaires

Ces sources d’alimentation électrique proviennent de deux lignes à haute tension et trois alimentations de secours. Ces dernières sont constituées par deux groupes électrogènes et, selon le modèle des réacteurs, par une turbine à combustion (pour les réacteurs de 1350 MW et 1450 MW) ou un troisième groupe électrogène de secours (pour les réacteurs de 900 MW).

Les trois alimentations de secours doivent être, en permanence, dans un parfait état de fonctionnement pour fournir, en cas de défaillance des deux autres alimentations prévues normalement, l’électricité nécessaire au fonctionnement des systèmes de sûreté. C’est une règle fixée à l’exploitant.

*(Echelle internationale de classement des événements nucléaires qui compte 7 échelons)

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Oeil de cain

Pour des coussinets usés prématurément, on aurait aimé connaître la marque des moteurs en question …

Boubou18

Ne vous inquiétez pas. Ces moteurs ne sont montés sur aucun véhicule routier. Donc rien à craindre pour celui qui équipe votre ou vos voitures.

Ralou

pour Paluel,PENLY .Moteurs diesels SEMT Pielstick PC2/5 OU6. 18 Cylindres