25 000 MW d’éoliennes au large des côtes allemandes

Selon l’édition dominicale du quotidien allemand die Welt, le gouvernement d’Angela Merkel projette la construction de 30 parcs éoliens en Mer du Nord et en mer Baltique.

Dans les colonnes du Bild am Sonntag, le ministre (SPD) chargé de l’Aménagement du territoire, Wolfgang Tiefensee, a annoncé la mise en place d’un plan de construction de 25 000 MW de capacités éoliennes d’ici à 2030.

"Nous misons sur l’énergie renouvelable, pas sur l’atome" a-t-il commenté, soulignant la rentabilité croissante des investissements dans l’éolien. Compte tenu du prix du baril de pétrole, les propositions d’investisseurs affluent, explique-t-il.

A court terme, ce seront déjà 2000 turbines qui devraient être implantées en mer au large de l’île de Borkum, en mer du Nord. Ce parc devrait à terme offrir 11 000 MW de capacité. Les premières éoliennes seront installées cette année.

[Voir aussi : Le nucléaire divise la coalition allemande]

 

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einstein30

je voudrais connaitre le cout de réalisation  d’un tel projet,même sur 20 ans,ça represente environ 13 000 turbines de 2 mw , ça fait une forêt de machines,même en mer,faut les installer et assurer la maintenance dans des conditions tres difficiles;quelqu’un a-t-il une idée de la somme en euros que ce projet peut représenter

phigoudi

… contrairement à Dan. Vous décriez leur politique énergétique avec un rien d’amusement ou d’incrédulité.Je persiste à croire qu’ils ne sont pas plus bêtes que nous – voire bien plus malins. Nous avons déjà de + en + de malà rouver de l’uranium, mais on continue tête baissée. ,Moi,j’aurais plus tendance à avoir confiance en eux, les allemands…Comme vous dites, Dan, on en reparlera dans 20 ans (serai plus là pour le voir).Tels que je les connais, einstein30, ils ont bien dû penser à l’entretien de leurs parcs et au coùt. Vous avez bien le type de raisonnement petit français frileux. “Oui mais ci, oui mais ça…” qui fait qu’on n’avance pas et qu’eux, ils foncent. Tous les chiffres (PIB, exportations, créations, inventions, …) sont là pour le prouver.Nous devrions être plus humble – tous les autres pays le pensent aussi-, einstein30.Bon, je m’attends à une volée de bois vert…

Dan1

Je pense que les allemands ne vont pas attendre 20 ans pour reparler d’énergie… suffit de patienter jusqu’en 2009 et ils n’auront pas besoin des français pour s’expliquer entre eux. Pour l’instant, ils foncent vers les EnR et avec les émissions de CO2 !      

Bb

Au moins les jeunes allemands n’auront ils peut-être pas à assumer la hausse des coûts d’uranium et dérivés (la demande explose! nous exportons partout où nous le pouvons notre savoir-faire!) ainsi que ceux pour l’enfouissement de déchets (avez vous lu dans la presse que l’ANDRA recherche des sites pour l’enfouissement de 220 000m3 de déchets radioactifs!!!) sans parler des coûts de démantèlement et dépollution des centrales qui ne sont pas éternelles (cas de Brennilis combien de dizaines d’années de retard? Combien de milliers d’euros non prévus au programme?) Il me semble que les objectifs du grenelle en faveur d’un mix énergétique ne sont pas ambitieux, mais bien nécessaire!!!Le Kwh n’a pas fini d’augmenter!

Dan1

Ces jeunes là ne doivent pas être plus stupides que les autres et en 2030, ils se poseront aussi la question de savoir pourquoi leurs parents ont laissé les centrales à lignite émettre plus de 10 milliards de tonnes de CO2 (et autres composants polluants) depuis la décision de sortie du nucléaire. Ils demanderont peut être des comptes à leur parents : pourquoi avoir engagé le pays à réduire l’activité des centrales non émettrice de CO2 alors que l’on ne savait pas faire mieux ??Le dogmatisme finira peut être par se payer et ce ne seront pas les français qui demanderont des comptes.Les déchets radioactifs sont un problème qu’il faut traiter, mais pensez vous sincérement que enfouir 220 000 m3 de déchets soit hors de portée d’un pays comme la France, comparé au challenge des allemands qui doivent traiter 10 milliards de tonnes de CO2 en 30 ans ! qui doit être effrayé ?Le prix de l’uranium (spot) est en baisse :   mélangez pas tout, si le prix du kWh augmente ce n’est sûrement pas à cause de la filière nucléaire française, bien au contraire !Mais vous avez forcément raison sur un point, il faut un choix pour l’avenir.

Bb

Merci de votre réponse, mais je ne partage pas votre avis. A vous lire, le nucléaire n’est vraiment pas cher et l’uranium l’est de moins en moins … ça je n’en suis pas convaincu, loin s’en faut! Cette source d’énergie est un pari technologique aussi fabuleux que risqué…

Dan1

Le nucléaire est cher à l’investissement (comme le photovoltaïque) et peu cher à l’usage sur la durée de vie des centrales, tout cela, rapporté évidemment au nombre de TWh produit (un EPR qui produirait 13 TWh/an pendant 60 ans ferait 780 TWh à lui tout seul soit 1,6 la consommation annuelle d’électricité de la France). Le coût du kWh nucléaire est attractif pour le consommateur français, mais pas seulement. Cette évidence est tellement évidente que l’on a créé les VPP (centrales électriques virtuelles) qui permette de mettre de l’électricité à bas prix sur le marché. les fournisseurs alternatifs à EDF voit donc d’un très bon oeil le fait d’avoir accès à ce kWh pas cher.Pour plus de détail, lire le livre de David Spector “”Electricité : faut-il désespérer du marché” et lire également l’étude faite sur l’EPR dans le rapport Charpin puis voir l’étude DGEMP :     n’ai pas écrit que l’uranium était de moins en moins cher, j’ai écrit qu’il était en baisse actuellement. Tout dépend de la période d’analyse et du type de prix considéré (spot ou à long terme). Les antinucléaires ont assez exploité la hausse du prix spot en 2007 pour effrayer le pékin moyen.  Analysé sur une longue période (50 ans) le prix de l’uranium est très fluctuant, voir le graphe suivant depuis 1948 :  voit clairement qu’en Euros constant, il y a deux pics, 1978 et 2007. Le prix spot de juin 2008 est à un niveau assez haut mais en dessous de ce qu’il était dans la période 1974-1981 (lors de l’expansion des parcs nucléaires).  Si l’uranium augmente (prix spot divisé par deux quand même entre le maximm de 2007 et maintenant, si tant est qu’on achète au prix spot  !), les énergies alternatives ne baissent pas. Le prix du gaz, du charbon, du pétrole et des métaux augmente beaucoup plus. Même les éoliennes (75 % de béton et 20 % d’acier) ont vu leur prix augmenter. S’il faut analyser l’impact de la hausse du prix de l’uranium, l’honneteté commande de le faire relativement au reste.La compétitivité est toujours relative pas absolue.Maintenant, le problème du coût, n’est pas un problème de conviction mais de calcul. Quelles sont vos sources qui vous permettent de dire que le nucléaire est cher ? combien coûte un kWh selon vous ?    

Bb

Je vous retourne la question. Malgré la précision partielle de votre réponse, vous ne faites aucunement mention ni des coûts de démantèlements réels des centrales, ni des coûts induits par la recherche sur le stockage des déchets et le stockage en lui même. Ceci étant, les coûts oserais je dire “annexes” de fonctionnement des centrales ne sont un secret pour personne! exemple sur un article d’Enerzine dont la conclusion laisse songeur… ou encore se reporter au paragraphe correspondant au démantèlement sur wikipédia étant, je ne suis pas militant contre untel ou untel, mais simplement un citoyen souhaitant un peu moins d’opacité sur nos sources de production d’électricité… et pas seulement sur l’éolien, dont certains se sont fait le métier de dénigrer cette filière dans je ne sais trop quel intérêt.Merci en tous cas pour cet échange, je pense que d’autres articles nous feront réagir de nouveau! Bonne journée!

Dan1

Pour discuter des coûts il faut d’abord lire le rapport Charpin.Une autre approche du démantèlement est celle de la cour des comptes dans son rapport de 2005.  aussi le complément :  voit que des dispositions chiffrées en milliards ont été prévues mais que s’agissant de délais très long (la Cour annonce jusqu’en 2080), le plus important est de s’assurer de la disponibilité du financement au moment où nous en aurons besoin. Le meilleur moyen de s’en assurer est de ne pas différer le démantèlement et de créer une filière dès maintenant (voir l’ASN).   Le citoyen doit donc être attentif aux suites de cette affaire. Je crois qu’il vaut mieux demander des comptes à EDF sur ce qu’il fait des provisions plutôt que de continuer à affirmer, comme certains que rien n’est prévu.Bonne lecture.  

Hayabs1

Pour reprendre le début de l’échange et pour aller au-delà des discussions sur les coûts, il faut garder en tête que les allemands investissent sur TOUTE la filière éolienne depuis longtemps, ce qui a permis l’éclosion de sociétés telles que Multibrid, Repower et l’assise actuelle d’Enercon. Repower ne serait jamais arrivé à son stade de développement technologique sans les années d’expérience du bureau d’études Aerodyn qui en est à l’origine. La volonté affichée ne sort donc pas que d’une lubie politique passagère. On peut légitimement s’interroger pour savoir s’ils vont dans le mur en investissant dans l’éolien…sauf que cela fait bien 20 ans qu’ils le font et progressent dans ce secteur!!! Alors effectivement, on peut toujours continuer à s’interroger… Bien sûr, les implantations terrestres vont saturer, alors, en toute intelligence, ils se tournent vers l’export… et l’offshore. Là encore, ils se donnent les moyens d’y arriver en développant des machines de la classe 5 MW dédiées et en accompagnant toute la filière. Le site de Borkum a été choisi pour tester et instrumenter un parc de 12 machines 5 MW (projet R&D de 50 millions je crois). Alors, ce ne seront peut-être pas les 25 GW annoncés et peut-être pas dans ces délais, mais on peut leur faire confiance pour aller dans cette direction et truster le marché offshore avec leurs machines 5 MW (avec lesquelles ils ont déja 2 ou 3 années d’avance techno !). Les anglais qui possèdent un potentiel offshore énorme l’ont bien compris. Je ne parle pas des effets d’annonce concernant les chiffres dont on verra bien ce qu’ils donneront. Mais là encore (bis), la volonté est là et s’accompagne d’un plan d’investissement pour développer l’éolienne Clipper 7,5 MW et prendre une part du marché. J’espère pour eux qu’il n’est pas déja trop tard… Quant à la France, et je rejoins Phigoudi, on n’est certainement pas moins intelligents….MAIS QUELLE INERTIE….