Hydrocarbures : La Russie intensifie ses exportations vers la Chine

Alors que la crise Ukrainienne secoue un peu plus l’Europe chaque jour, et que les menaces et sanctions pèsent sur l’économie et les marchés financiers russes, l’ours se réveille et envoi un message clair aux occidentaux en décidant de renforcer ses échanges avec le bloc asiatique.

"Notre société entend accorder toujours plus d’attention aux exportations vers l’Orient".

Ainsi, à l’occasion du Forum économique international de Saint-Pétersbourg, le PDG du pétrolier russe Rosneft a annoncé samedi que son groupe portera les livraisons de pétrole à la Chine à 46 millions de tonnes par an d’ici 2020. "Notre société a signé des accords avec la société chinoise CNPC (China National Petroleum Corporation) sur la construction d’une raffinerie de pétrole à Tianjin et sur l’augmentation annuelle des livraisons de pétrole brut en Chine de 9,1 millions de tonnes à l’horizon 2020, lors de la récente visite du président russe Vladimir Poutine en Chine. Cela permettra à Rosneft de porter ses exportations de pétrole vers la Chine à 46 millions de tonnes par an d’ici 2020", a précisé Igor Setchine.

"Système unifié d’approvisionnement en gaz"

La Russie a aussi annoncé qu’elle créera un système unifié d’approvisionnement en gaz lui permettant de diversifier ses exportations vers l’Europe mais aussi et surtout vers la région Asie-Pacifique. Elle pourra connecter l’Extrême-Orient, la Sibérie orientale et occidentale d’une part, et la Russie européenne d’autre part, grâce au développement de l’infrastructure dans les deux parties du pays.

"Nous aurons un système unifié d’approvisionnement en gaz du pays. Cela permettra de mieux alimenter les régions russes, ainsi que de diversifier les exportations en livrant du gaz en Occident, si c’est nécessaire, et en Orient, quand cela sera plus avantageux", a également déclaré le chef de l’Etat russe lors du Forum économique international.

"Méga-contrat d’approvisionnement en gaz"

Enfin, deux géants du secteur du gaz et du pétrole ont conclu la semaine dernière un accord énergétique. Il s’agit du russe Gazprom et du pétrolier chinois CNPC. La Russie fournira à cet effet pour 400 milliards de dollars (293 milliards d’euros) de gaz sur une durée de 30 ans.

Selon la presse russe, le millier de mètres cubes sera acheté 350 dollars (soit 256 euros). Le volume livré à la Chine gonflera progressivement "pour atteindre dès 2018 quelque 38 milliards de mètres cubes par an", a indiqué CNPC. "C’est un nouvel accomplissement majeur dans la coopération énergétique stratégique" entre les deux pays, a déclaré CNPC, tandis que Vladimir Poutine saluait "un accord qui satisfait les deux parties".

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Pastilleverte

car sans doute visible de l’espace ? (Je parle du futur gazoduc de plusieurs milliers de kilomètres pour alimenter les nouveaux amis chinois de M Poutine)

wangfa

L’Europe creuse sa tombe depuis que le Président Deng a imposé sa pensée en Chine. La Chine souhaitait intensifier ses importations de gaz et pétrole de Russie depuis 10 ans. C’était bloqué par Moscou pour éviter un développement industriel chinois face à une Sibérie désertique. La politique des européens a débloqué la situation. Bonne chance aux asiatiques et tant pis pour les européens.

Did 02

Mon commentaire sur les habitants de la Sibérie victimes de l’invasion et du saccage de leur territoire n’a pas dû plaire car il a été supprimé (censure ? ? ? ). C’est pas grave, ils en reparleront un jour à la télé.

Sicetaitsimple

Diversification des clients entre l’Ouest et l’Est, et ensuite capacité d’arbitrage et de manipulation des volumes et des prix. Merci M. Poutine. Ceux ( je pense notamment aux Negawattiens) qui basent leurs scénarios sur un renforcement ( même temporaire) du gaz dans le mix energétique feraient bien d’y réfléchir. Les ressources conventionnelles européennes ( UK, Pays-Bas,Danemark, voire Norvège à terme), sont en baisse constante. Alors, on fait confiance à M. Poutine ou son successeur pour assurer notre bien-être?