Le secteur aérien s’engage pour du biocarburant durable

Le 25 septembre 2008, 9 grandes compagnies aériennes ont signé une charte sur les biocarburants avec Boeing et Universal Oil Products (UOP), spécialiste du développement des technologies de biocarburants. Deux projets de recherche sont menés par les signataires.

La charte, élaborée en concertation avec des ONG telles que WWF ou NRDC (Natural Resources Defense Council), contient des engagements communs visant à aider au développement, à la certification et à l’usage des biocarburants dans des conditions respectueuses de l’environnement et du développement économique et social.

Les parties signataires s’engagent à ne considérer que les biocarburants issus de sources renouvelables, dont la production nécessite peu de terre, d’eau ou d’énergie et qui, notamment, ne rentre pas en concurrence avec la filière agroalimentaire, ne met pas en péril les réserves d’eau potable, et améliore les conditions économiques des populations locales.

Enfin, sur un cycle total de vie – culture, récolte, traitement et utilisation finale – le bilan des émissions de gaz à effet de serre des biocarburants doit être meilleur que celui des carburants fossiles.

Dans le cadre de cette initiative commune, deux premiers projets de recherche ont été annoncés par les signataires de la Charte.

L’un porte sur l’étude des qualités environnementales durables de la plante « jatropha curcas » et sur les conséquences sociales et économiques de sa production dans les pays en développement. Le projet est mené par l’Université de Yale (Yale University’s School of Forestry & Environmental Studies).

L’autre, conduit par l’ONG Natural Resources Defense Council (NRDC), vise à s’assurer que le carburant produit à partir d’algues soit compatible avec les engagements de la charte.

 

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Guydegif(91)

Bravo à ces vecteurs d’initiative pour s’investir dans ces nouvelles pistes que sont le jatropha et les algues !Bonne continuation !A+ Salutations Guydegif(91)

fredhu

Le carburant aviation n’est pas qu’un fluide à brûler en chambre de combustion …Il est utilisé (pour gagner en poids, on utilise ce qui est déjà disponible dans l’avion) dans de nombreux sous-systèmes, et doit répondre à des spécifications “extrèmes”:- avoir des capacités lubrifiantes pour le fonctionnement des pompes, et résister aux pressions  extrèmes générées par ces pompes,- résister au gel, mais aussi aux hautes températures dans les distributeurs et les injecteurs situés autours de la chambre de combustion (problème de “cockéfaction” qui bouche les canas),- le carburant est aussi utilisé comme fluide de refroidissement (ou de réchauffage) pour les circuits d’huiles,- être le moins hydrophile possible, prévenir le développement microbien (c’est incroyable ce qu’on retrouve dans les filtres …), etc …Boeing, mais aussi les motoristes, ont lancés les études pour la faisabilité d’introduire un pourcentage de bio-carbu dans le Jet A1 ou autre fuel aviation.Quelques vols ont déjà été effectués avec des concemtration plus ou moins importante de bio-carbu (il s’agit d’abord d’un mélange), et autant que je sache, seul un 747 de Virgin Altantic a volé avec un des 4 réacteurs (pour raison évidente de sécurité) nourri au 100% bio.Sachez enfin que l’effort demandé à cette industrie, si elle est bien sûr nécessaire, fait face à une inertie sans aucune mesure avec celle que certain d’entre nous tentent de combattre.La sécurité et la validation complexe de tout changement dans l’aéronautique n’a rien a voir avec le petit effort d’adaptation que chacun de nous, individuellement, devrions faire pour être moins gourmand et gâcheur d’énergie …Reste que si les motoristes et avionneurs font de vrais efforts pour réduire au possible la conso des avions, la troisième dimension n’est pas gratuite et ne le sera jamais: il faut soulever des tonnes du sol et les maintenir en l’air …Reste à choisir de moins prendre l’avion, de ne pas consommer des pommes du Chili (alors qu’on a les mêmes à la maison !), et à admettre que le machin commandé aux US puisse mettre deux semaines de plus pour vous être livré par bateau (FedEx, quand tu nous habitues à la quasi-livraison immédiate mondiale …)Et a se demander si l’industrie agro-alimentaire mondiale, même entourée de vertues respectueuses de l’homme pauvre et de l’environnement) saura simplement faire face à la demande de bio-carbu … si on ne maitrise pas la demande.

Francis

Il y a déjà un moment que j’essaie d’attirer l’attention sur le jatropha ! Parmi ceux qui ont compris son intérèt,son avenir …et qui ont des moyens disponibles ,il n’y a pas beaucoup de français !!!  Sur nos sites en Côte d’Ivoire ( cherchez  “jatroci” sur google ),on a vu des espagnols ( 2 ) ,un américain ,un sud africain ,l’anglais D1 et une companie italienne !….mais aucun français ! A quoi pensent-ils ?Sur la seconde remarque : peut-on limiter les déplacements ? En tout cas ,à jatroci ,nous pensons que l’huile produite devrait plutôt servir dans la région ( il y a tant à faire ! ),mais il y a des groupes puissants qui ont pour objectif de rapatrier l’huile faite sur place ou bien même d’acheter les graines à bas prix ( air connu ! ). Que faire ? Une aide financière nous aiderait à finaliser un type d’économie plus solidaire !A + francis