Accord de coopération dans la chimie verte pour Technip

L’industriel français Technip a annoncé mercredi avoir signé un contrat de coopération dans le domaine de la chimie verte avec la Compagnie Industrielle de la Matière Végétale (CIMV) afin d’industrialiser le procédé de CIMV.

Dans une phase de collaboration active, Technip a apporté à CIMV son savoir-faire technologique en matière d’ingénierie et de construction, lui permettant ainsi de passer du stade d’unité pilote à celui d’unité industrielle. De son côté, le procédé CIMV a été identifié par Technip comme étant une technologie de rupture dans le domaine de la chimie verte.

Selon Technip, "cette technologie est aujourd’hui la seule capable de convertir de la biomasse solide en hydrocarbures pouvant être utilisés comme matière première par l’industrie pétrochimique."

Fort de constat, Technip a mis en place récemment une force commerciale pour la promotion (hors de France), du procédé CIMV ainsi que le panel d’applications "biosourcées" qu’il offre aux industriels.

Cette collaboration a d’ailleurs été officialisée par la signature d’un contrat de coopération commerciale et industrielle.

« Nous sommes ravis de ce partenariat avec CIMV qui va nous permettre de nous développer et d’aller plus loin sur un marché qui représente des perspectives de croissance indéniables et est d’importance stratégique pour nos clients. Nous serons également à même de mieux répondre à de futurs appels d’offre pour des bio-raffineries partout dans le monde, » a expliqué Stéphane His, Vice-Président Biocarburants et Energies renouvelables de Technip.

« Cet accord va permettre à notre start-up de lancer son projet industriel. Désormais, CIMV, soutenue par Technip, est en mesure de proposer une offre cohérente et solide à l’ensemble des industriels désireux de développer de nouvelles applications biosourcées et d’anticiper les futures règlementations » a conclu Thiery Scholastique, Président du Directoire de CIMV.

Du bioéthanol à partir de paille de blé

La société CIMV a transformé, dans son installation pilote (Pomacle, Marne), de la paille de blé en cellulose, hémicellulose et lignine, les trois composants majeurs de la biomasse non-alimentaire.

La cellulose a ensuite été transformée en sirop de glucose par la société DSM. Le procédé de transformation repose sur une fermentation utilisant des enzymes thermostables développées et brevetées par DSM. Enfin, l’étape de distillation a permis la production d’une centaine de litres d’éthanol, actuellement utilisés par la société Arkema S.A. pour produire un précurseur du bio PVC à savoir l’éthylène.

Accord de coopération dans la chimie verte pour Technip

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"Le XXI siècle sera marqué par la fin du tout pétrole" affirment les fondateurs de la start-UP, Thiery Scholastique & Michel Delmas.

"Ce bouleversement va engendrer une révolution sociale et industrielle, dont nous pouvons d’ores et déjà voir les signes, tant cette matière première est un des piliers de notre société."

"La consommation mondiale de pétrole est évaluée à 3,5 milliards de tonnes par an, relâchant plus d’une dizaine de milliards de tonnes de CO2 dans notre atmosphère."

"Dans le monde, l’agriculture produit annuellement près de 4 à 5 milliards de tonnes de résidus végétaux (pailles; bagasse; etc.) associés aux productions alimentaires, renouvelables, donc neutres sur le plan de l’émission de carbone, qui sont, dans leur immense majorité, peu ou mal valorisés."

"L’exploitation de ces coproduits permet de faire coexister les productions alimentaires et non alimentaires issues de la même filière agricole, en préservant les surfaces cultivables (land use). Produire plus à partir de végétaux ne pourra se faire au détriment des filières qui nourrissent les hommes (le grain)."

"La valorisation de cette biomasse, disponible sans délai, est devenue un défi et un enjeu planétaire, puisqu’elle peut être, compte tenu des chiffres qui précèdent, une alternative crédible au pétrole dans toutes ses applications."

"Aujourd’hui, le concept de raffinerie végétale mis au point par CIMV (Compagnie Industrielle de la Matière Végétale) est la seule technologie au monde qui permette de valoriser proprement les trois composantes de ces matières végétales, répondant ainsi, pour sa part, aux défis posés par la fin du tout pétrole."

            

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Pastilleverte

ce sujet ? Pourtant un des axes réalistes d’un “verdissement” réel, à condition de n’utiliser que des sous-produits pour ce faire (comme ici, apparemment)