Algues vertes : accélérer la croissance du Braunii B.

Une équipe internationale de scientifiques a l’intention d’établir la carte génétique d’une espèce d’algues afin d’accélérer son cycle de croissance et éventuellement de s’en servir comme source de biocarburants économiquement viable.

Des chercheurs des Universités du Texas (Agrilife), du Kentucky et de Tokyo ont examiné la séquence génétique de l’algues verte "Braunii Botryococcus" en vue d’identifier les gènes impliqués dans la division cellulaire et, éventuellement, de les manipuler afin d’accélérer leur croissance.

"Les huiles issues des algues vertes ‘Braunii Botryococcus’ sont facilement détectables dans des gisements de pétrole et de charbon, ce qui laisse supposer qu’elles ont été à l’origine du développement de ces dépôts et peut être même la principale contributrice," a déclaré Timothy Devarenne, scientifique chez Agrilife.

Ces algues peuvent accumuler des hydrocarbures qui représentent jusqu’à 40 % de leur poids à sec, tandis que les teneurs en hydrocarbures peuvent atteindre jusqu’à 86% de leur poids. Selon le Dr. Devarenne, les hydrocarbures de l’algue, encore appelées ‘Botryococcenes’, sont chimiquement identiques à l’essence, au diesel et au kérosène.

Cependant, son faible taux de croissance freine son potentiel comme source de biocarburants, car il lui faut près de 4 jours pour doubler de taille. Ainsi, extraire de grandes quantités de bioalgues s’avèrerait relativement longue et coûteuse.

L’équipe travaille sur la souche B du ‘Braunii B.’ qui a été isolée par l’Université de Californie à Berkeley. Les chercheurs ont déjà séquencé totalement 6 espèces d’algues, mais c’est la première tentative pour la ‘Braunii B.’ L’équipe a identifié la taille du génome (166,2 ± 2,2 millions de paires de bases) et estimé le contenu du couple guanine/cytosine, qui sont tous deux nécessaires à la cartographie du génome complet.

Le Départment énergie du Genome Institute aura la charge d’effectuer le séquençage du génome et la cartographie de l’algue ‘B. braunii’. Les résultats seront publiés en ligne dans le "Journal of Phycology", une revue scientifique internationale sur les algues.

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michel123

l’entreprise est louable mais tous ces organismes dont l’adn a été modifié sont fragiles et instables . Il vaut mieux développer une algue rustique non modifiée , ( si besoin aprés une sélection et même des croisements interespèces ) qui ne posera pas tous les problèmes d’instabilité du génome , de résistance aux infections et à la concurence des algues sauvages qui se produira obligatoirement en milieu ouvert et par accident régulièrement en milieu fermé. MC

alternotre

D’autant plus que ce genre de travail de sélection est bien maîtrisé par des organismes tel que l’INRIA. Quand on regarde la timidité du projet SHAMASH, on ne peut que s’interroger sur la nature et l’origine des forces qui motivent le si peu d’entrain que nous avons à accomplir ces recherches… Sans vouloir polémiquer … Bien sûr…