Bâtiment : stimuler la recherche pour améliorer le rendement énergétique

Environ la moitié de la consommation totale d’électricité du Canada provient des bâtiments, c’est-à-dire des habitations, établissements d’enseignement, tours de bureaux, centres commerciaux et autres ouvrages de tous types.

Or, les bâtiments pourraient bientôt devenir moins énergivores et moins polluants grâce à un nouveau financement de recherche obtenu par l’Université Concordia.

L’octroi d’une somme de plus de 2 millions de dollars – rendu possible par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG), Hydro-Québec, Ressources naturelles Canada et Régulvar – permettra en effet la création à Concordia d’une nouvelle chaire de professeur-chercheur industriel principal du CRSNG intitulée : « Optimisation du fonctionnement et de l’efficacité énergétique : vers des bâtiments à haut rendement ». Le but de cette nouvelle initiative scientifique est simple : rendre les bâtiments plus propres, plus verts et plus intelligents.

« Ce soutien est avant-gardiste, car il vise à transformer le cadre bâti pour les générations à venir, souligne Alan Shepard, recteur de l’Université Concordia. Le programme de recherche permettra de mettre à l’essai de nouvelles technologies et de former des étudiants des cycles supérieurs à l’application de pratiques durables dans les bâtiments du Canada et du monde entier. »

Le financement de cette chaire sera consacré à un programme de recherche et de formation axé sur les bâtiments commerciaux et institutionnels. L’un des principaux domaines d’études sera la conception de nouvelles techniques pour réduire la consommation d’électricité des bâtiments en périodes de pointe de la demande, par exemple l’heure du souper ainsi que les jours de froid intense ou de canicule.

« Nous travaillerons au développement et à la mise à l’essai de fonctions "intelligentes", précise Andreas Athienitis, titulaire inaugural de la chaire. Nous nous intéresserons entre autres à une technologie de prévision informatisée de la demande énergétique, de même qu’à des systèmes intégrés comme les panneaux solaires et les technologies de stockage de la chaleur. »

Le professeur Athienitis et ses étudiants des 2e et 3e cycles réaliseront des études de cas sur des bâtiments existants. Ainsi, dans le cadre de projets de réhabilitation thermique, ils tenteront de prouver la validité des techniques issues de leurs recherches.

Professeur au Département de génie du bâtiment, civil et environnemental, Andreas Athienitis est titulaire de la chaire de recherche de Concordia sur l’intégration des systèmes solaires aux bâtiments. Il est également directeur scientifique du Réseau stratégique du CRSNG sur les bâtiments intelligents à consommation énergétique nette nulle, initiative universitaire pancanadienne pilotée à Concordia. Ce réseau a pour objectif d’inventer et de mettre en œuvre des technologies permettant aux bâtiments de produire autant, voire plus d’énergie qu’ils n’en consomment. Le chercheur est en outre directeur du Centre d’études sur les bâtiments à consommation énergétique nulle de Concordia, groupe qui apportera une contribution essentielle au travail du titulaire de la nouvelle chaire.

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Tech

et en France , Saint Gobain (et d’autres!) ne pourrait il pas sponsoriser ce genre d’école? il y a un énorme boulot à faire sur les batiments publics pour réduire la facture chauffage.

aurel

Je ne suis pas sur que la limite à la rénovation énergétique des bâtiments soit un problème technique. On sait déjà faire du passif en rénovation, mais on continue systématiquement à contruire du neuf en béton/10 cm de laine de verre/Placo/fenêtre PVC avec réglettes/VMC simple flux/chauffage central. C’est donc plutôt une question de volonté et surtout de volonté politique. Si les aides étaient orientées en priorité vers l’isolation plutôt que les moyens de production de chaleur (pompe à chaleur en priorité et également chaudière bois), les choses évolueraient dans le bon sens. J’essaie déséspéréement d’obtenir un prêt à taux zéro (PTZ+) pour la pose de fenêtres triple vitrage et l’isolation de la dalle du RdC. Au bout de 14 mois de tractation avec la banque, je viens de demander aux entreprise de re-remplir le formulaire et me réactualiser les devis pour la 5e fois… Si j’avais voulu faire installer une PAC, j’aurai bénéficié du crédit d’impôt et elle serait déjà installée depuis l’automne dernier. Egalement, pourquoi les aides sont toujours assujetties à ce que la pose soit confiée à un professionnel ? Exemple concret: Je veux poser 30 cm d’isolant par l’extérieur chez moi, je n’ai droit à aucune aide. Alors que je peux avoir des aides si je fais poser 10 cm de polystyrène par un pro (pour qui “10 cm de polystyrène, c’est le top et ça ne sert à rien de mettre plus épais”), et évidemment les aides sont directement répercutées sur ma facture, de telle manière que la totalité des aides sont pour le pro. Dit autrement, il a gonflé ses tarifs du montant de l’aide. Au final, je fais le boulot moi même car, 1) ça me côute bien moins cher, 2) ce sera bien fait (pas de ponts thermiques discrètement cachés derrière l’enduit, ou du polystyrène expansé posé, pour du polystèrne extrudé facturé), 3) je peux avoir 30 cm d’isolant, avec une gestion optimale des ponts thermiques et non des moindres 4) je ne perds pas des semaines à remplir des paperasses pour faire bénéficier l’installateur des aides obtenues.