Genencor a annoncé la mise au point d’un nouveau produit, permettant aux producteurs de biocarburants de fabriquer de l’éthanol cellulosique à partir cultures non alimentaires très variées (panic raide, paille de blé, cannes de maïs, déchets solides issus des collectes municipales) tout en atteignant une rentabilité supérieure.
« Les biocarburants deuxième génération présentent une importante sécurité énergétique, ainsi que divers avantages économiques et écologiques pour des pays comme les États-Unis, la Chine et l’Inde, sans oublier les pays européens, où le carburant est principalement issu de l’importation » a déclaré Tjerk de Ruiter, PDG de Genencor. « Accellerase TRIO accélère la production commerciale de biocarburants cellulosiques pour les marchés du monde entier ; cette enzyme constitue pour de nombreux pays et entreprises une alternative plus durable au pétrole. »
Genencor a amélioré l’efficacité de la transformation de biomasse en sucres, une étape capitale dans la production d’éthanol cellulosique. Le procédé propose de réunir en un seul produit un « cocktail » d’enzymes capables de transformer le glycane (C6) et le xylane (C5) contenus dans la biomasse en sucres fermentescibles, ce qui augmente la quantité d’éthanol produite par unité de charge d’alimentation.
Selon Genencor, les producteurs d’éthanol pourront convertir en éthanol ou autre substance biochimique soit des cultures non alimentaires, soit des déchets solides issus de la collecte municipale, en fonction des ressources à proximité. En plus, Accellerase TRIO contribue à augmenter la production totale en diminuant la viscosité.
La technologie Accellerase® TRIO a été récompensée par le prix « Frost & Sullivan 2009 New Product Innovation Award » pour les enzymes destinées à la production de biocarburant et, cette année, par le prix « Sustainable Technology Award » décerné à l’occasion de la conférence mondiale sur les biocarburants qui s’est tenue à Rotterdam (Pays-Bas).
D’après le département américain de l’énergie et le centre américain de recherche sur les transports, les biocarburants cellulosiques sont capables de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 86 % par rapport aux hydrocarbures.
Bien qu’il n’en soit qu’à ses débuts, l’éthanol cellulosique est prometteur : on s’attend à ce qu’il joue un rôle déterminant comme carburant de transport dans de nombreuses régions du monde.
Aux États-Unis, le Congrès a défini un objectif de production de 36 milliards de gallons (136 milliards de litres) de carburants renouvelables d’ici à 2022, majoritairement de l’éthanol deuxième génération. L’Europe a fixé à 10 % la proportion de carburants de transport d’origine biologique à atteindre d’ici 2020, un choix de date qui s’appuie sur les technologies nouvelle génération. Le 12e plan quinquennal de la Chine met quant à lui l’accent sur l’investissement et la recherche nationale en matière de production d’éthanol, et sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre par l’utilisation de carburants plus propres.