Les cartables neufs et les manuels flambant neufs ont un coût : pour alléger la facture, l’État verse chaque été l’allocation de rentrée scolaire (ARS), un coup de pouce attendu par plus de trois millions de foyers. En 2025, son montant a été revalorisé pour compenser l’inflation et son calendrier de versement avance légèrement dans les Outre-mer. Sous conditions de ressources, l’aide s’adresse aux familles dont les enfants ont entre 6 et 18 ans, qu’ils soient scolarisés ou apprentis.
Les montants 2025 : une revalorisation ciblée
Pour la rentrée 2025, l’ARS s’établit à 423,48 € pour les 6-10 ans, 446,85 € pour les 11-14 ans et 462,33 € pour les 15-18 ans. La hausse moyenne frôle 4% par rapport à 2024, une progression calquée sur l’indice des prix à la consommation. Le Ministère de l’Éducation nationale insiste : l’objectif est de couvrir l’envolée du coût des fournitures, de l’équipement sportif et du numérique, trois postes de dépense identifiés comme les plus impactés par les associations de parents d’élèves.
Des ressources plafonnées et un versement automatique
L’allocation cible les classes moyennes inférieures : les revenus 2023 ne doivent pas excéder 28 444 € pour un enfant, 35 008 € pour deux, 41 572 € pour trois et 48 136 € pour quatre, seuils relevés de 1 000 € environ pour suivre l’évolution salariale moyenne. Au-delà, le plafond augmente de 6 564 € par enfant supplémentaire.
Le versement, opéré par les caisses d’allocations familiales (CAF) ou la Mutualité sociale agricole (MSA), est entièrement automatique pour les 6-15 ans dès lors que la famille est déjà allocataire. Seule formalité : déclarer la scolarité ou l’apprentissage des 16-18 ans sur l’espace en ligne de la CAF avant la fin du mois d’août.
Le calendrier 2025 : deux dates à retenir
- Métropole, Guadeloupe, Guyane, Martinique : mardi 19 août 2025.
- La Réunion, Mayotte : mardi 5 août 2025, afin de coïncider avec la rentrée avancée dans l’hémisphère Sud.
Un virement unique apparaît sur le compte bancaire identifié auprès de la CAF. En cas de garde alternée, l’aide est versée au parent qui perçoit habituellement les allocations familiales.
Les cas particuliers et les exclusions
Certaines situations suspendent le versement direct : si un enfant est confié à l’aide sociale à l’enfance ou placé dans un établissement spécialisé, l’ARS est bloquée sur un compte à la Caisse des dépôts jusqu’à sa majorité. Par ailleurs, les parents non allocataires doivent remplir un formulaire papier téléchargeable sur caf.fr, un parcours que les associations jugent encore trop lourd pour les familles les plus éloignées du numérique.
À court terme, le gouvernement promet de dématérialiser complètement la procédure pour les non-allocataires et d’expérimenter un « versement fractionné » afin de mieux accompagner les dépenses étalées sur l’année scolaire. Mais le débat de fond reste ouvert : faut-il transformer l’ARS en chèque-service ciblé sur les fournitures pour éviter qu’elle ne finance d’autres dépenses ? En toile de fond, la précarité étudiante et l’accès au numérique continueront de peser sur l’évolution de cette prestation emblématique, miroir des inégalités que l’école peine encore à corriger.
Source : education.gouv.fr