Brésil : EDF s’associe à la construction du barrage hydroélectrique de SINOP

EDF, à travers sa filiale EDF Norte Fluminense, a annoncé être entré à hauteur de 51% dans la Compagnie Energétique de SINOP (CES), en charge de la construction et de l’exploitation de l’aménagement hydroélectrique de SINOP.

Cet aménagement, d’une puissance installée de 400 MW, sera situé en amont d’une chaîne d’ouvrages hydroélectriques sur la rivière Teles Pires, dans le nord de l’Etat du Mato Grosso, au Brésil (à proximité de la ville de Sinop). Les deux autres actionnaires sont Eletronorte (24.5%) et CHESF (24.5%), filiales du groupe Eletrobras.

A travers cet accord, approuvé par les instances de gouvernance des entreprises, par le régulateur de l’énergie brésilien (ANEEL), et par la Commission de la Concurrence (CADE), EDF reprend la participation initialement détenue par l’électricien brésilien ALUPAR dans CES.

La construction du barrage a démarré au printemps 2014 et sa mise en service commerciale est prévue au deuxième semestre 2017. Les études environnementales et sociales et les plans de gestion associés ont été validés par l’administration brésilienne en mars 2014. Les principaux programmes portent sur la compensation des résidents impactés par la zone de l’aménagement hydraulique, la protection de la flore et la sauvegarde de la faune touchées par le projet ainsi que sur le retrait d’une partie de la végétation préalablement à la création du réservoir, avant sa mise en eau en 2017. Aucun territoire indigène ou zone protégée n’est impacté par le projet.

Avec 51% des parts dans le consortium, le groupe EDF aura un rôle industriel aussi bien dans la construction que dans l’exploitation future du barrage. Ce projet répond aux exigences du Groupe en matière environnementale et sociétale et permet à EDF de valoriser et maintenir ses compétences à son niveau d’excellence, aussi bien en termes d’innovation que de savoir-faire dans l’hydraulique. En tant qu’énergie renouvelable apportant une complémentarité aux énergies intermittentes, l’hydroélectricité se situe au coeur des problématiques liées au changement climatique.

         

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plouc73

400 MW, c’est 400 hectares de panneaux solaires ou 80 éoliennes de 5 MW (parmi les plus grosses qu’on fabrique actuellement); en plus, ce sont des MW prévisibles et stockables sans batteries chimiques. Mais comme ce n’est ni de l’éolien ni du PV grassement subventionné, ce n’est pas écologique n’est-ce pas ?

Reivilo

Attention à bien lire ce communiqué pour ce qu’il est : une communication publicitaire. Les grands barrages amazoniens ne sont pas sans poser de sérieux problèmes aux populations indigènes et à la biodiversité locale. Le seul barrage contruit par EDF dans la région ; “Petit Saut – 116 MW” en Guyanne française est un cas d’école pour voir ce qu’il ne faut pas faire : 365 km² de forêt primaire submergée, énormément d’émissions de méthane dues à la décomposition de la biomasse et une qualité d’eau en aval fortement dégradée. En fait sur ce barrage EDF avait perdu l’appel d’offre initial et vient maintenant racheter une partie du projet. Je pense qu’ils ne le font pas par philantropie ou pour la protection de la nature mais parcequ’il y a un peu d’argent à gagner. Au Brésil comme en France l’électricité d’origine hydraulique fait bien sûr l’objet d’aides. En france un tarif d’achat garanti pendant 20 ans.

Dan1

A Reivilo La Guyane française et ses consoeurs ne prennent qu’un seul “n”. Et il me semble que les subventions accordées à l’hydraulique concerne les installations de moins de 12 MW, ce qui veut dire que les grandes installations ne sont pas concernées.

Reivilo

Exact il y a même une prime aux installations de moins de 3MW. Pour les grandes installations, la filière hydraulique permet de sortir des kWh à un tarif très bas, l’obligation d’achat est superflue. Dans le cas des grands barrages, amazoniens surtout, il serait intéressant de mesurer et chiffrer les externalités sur la biodiversité et sur les émissions de GES. Si on en tenait compte, EDF serait peut-être moins acharné à participer à ce type de projet.

Dan1

Donc pas de subventions via OA. Ben oui, si on prenez en compte les externalités, le paysage énergétique serait différent. C’est ce que je n’ai cessé de dire depuis 2008 ! Après EXTERNE et d’autres études plus ou moins complète, l’UE vient de dffusé un document assez complet qui permet de se faire une idée plus précise du coût, forcément très discutable, des externalités : On pourrait déjà commencer par appliquer le principe dans l’UE ? Mais bon, il paraît que certains résultats connus depuis fort longtemps ne sont pas “politiquement” corrects.