Chaumont valorise ses Zones d’Activités avec du photovoltaïque

Une installation solaire industrielle en toiture équipée de modules solaires d’une puissance globale de 2,5 mégawatts (MW) a été inaugurée à la fin de la semaine dernière à Chaumont, dans l’est de la France.

Cette installation qui comprend environ 11.300 modules a été conçue et réalisée par la société du Bade-Wurtemberg Adsoba dans le cadre d’un contrat portant sur 10,6 MW conclu avec SOLON.

Au final, la centrale permettra d’éviter le rejet de plus de 2.200 Tonnes de CO2 dans l’atmosphère et fournira plus de 3,5 gigawatts-heure d’électricité par an, ce qui correspond à l’alimentation de plus de 3.500 foyers.

Raccordée au réseau depuis le mois d’Août, elle bénéficie d’un contrat d’achat avec ERDF pendant 20 ans.

Les revenus générés par cette importante installation au total serviront à financer l’extension en cours du nouveau parc d’activités. Le conducteur des travaux, Ecosun Expert, n’a dans un premier temps équipé que les toits de dix bâtiments de différentes tailles. Au cours des prochaines années, diverses entreprises devraient s’y installer à l’initiative de la municipalité de Chaumont ; l’installation solaire fournira alors directement de l’électricité à l’ensemble.

Le ministre français de l’Education nationale, Luc Chatel s’est félicité de l’inauguration de l’installation. "Le projet permet à la fois de produire de l’électricité et d’attirer des entreprises dans la région" a souligné M. Chatel. De plus, 18 000 m2 de surface utile sont immédiatement disponibles, ce qui est un argument de poids lorsqu’on sait qu’en France la délivrance d’un permis de construire pour des activités industrielles et commerciales peut prendre jusqu’à deux ans.

Chaumont a son enfin son installation PV en toiture !

Tout commence en avril 2009, lorsque La Communauté de Communes du Pays Chaumontais vote la cession d’un terrain de 52.800 m2 à la société Ecosun Expert, pour la construction d’un Parc solaire. Soutenu par Luc Chatel, également Président de la Communauté de Communes du Pays Chaumontais, ce projet novateur devait conjuguer des locaux d’activités et l’installation de panneaux photovoltaïques, le tout placé dans une Région entre Lyon et Paris.

Ce Parc d’activités proche de l’Autoroute A5 se veut aussi l’occasion d’asseoir sa dynamique en matière de développement durable et de soutenir l’activité économique par l’implantation de nouvelles Zones Intercommunales d’Activités (ZIA).

Dessiné par 2 architectes et créé en collaboration avec la société Adsoba qui a conçu, livré et posé l’installation photovoltaïque, le Parc solaire a nécessité des études précises afin que les bâtiments ne se fassent aucune ombre entre eux. Passionnés par la nouveauté de ce projet, les concepteurs ont dû faire preuve d’imagination pour intégrer les panneaux photovoltaïques en jouant sur les angles des dix unités au sol (soit une emprise de 19.600 m2).

Chaumont a son enfin son installation PV en toiture !

Cet espace multi-accueil est devenu une véritable vitrine de services, valorisée par son cadre naturel et boisé. Ainsi, l’Etat et les collectivités territoriales, qui ont activement soutenu ce projet, entendent faire rimer emploi et développement durable.

Les approvisionnements de matériel photovoltaïque proviennent d’usines européennes partenaires, proposant les garanties nécessaires en termes de performance de production sur 20 ans minimum, de traçabilité produit mais aussi de recyclage à 100% des matériaux utilisés.

Dans l’intérêt économique des entreprises, ce type de parc énergétique anticipe la future réglementation carbone, imposant d’établir un bilan carbone (rapport entre les tonnes de CO2 rejetées, liées à l’activité de l’entreprise, et celles économisées par la production d’énergie verte).

Les entreprises présentant un bilan carbone négatif, (émissions de CO2 importantes et faible production d’énergies vertes) seront soumises à une taxe à titre de participation à l’équilibre énergétique global, une taxation qui ne devrait pas concerner les entreprises favorisées par leur implantation dans le Parc solaire de Chaumont.

            

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Pro pv

Bravo à la CC du Pays Chaumontais d’avoir mené à bien ce projet malgré le contexte politique très défavorable. Par contre, je ne comprends pas comment un membre du gouvernement, en l’occurence Luc Chatel, peut se féliciter d’un tel projet alors que le gouvernement n’a qu’un objectif : finir de tuer les entreprises françaises. Le pire, c’est que ça fonctionne bien. La preuve, c’est des entreprises allemandes, en des très bonnes, qui ont réalisé ce projet. Comment avec toutes les diffucultés inventées par le gouvernement peut-on raisonnablement avoir des champions du PV en France ?????

indianagrenoble

Eh oui ! En commençant par les toits ;o)) Le monde à l’envers n’en finit pas de nous surprendre !

trimtab

Que de chemein parcouru depuis 3 ans ou je plaidais en ‘avocat du diable’ sur la vrai motivation des ‘adopteurs’ de ‘toitures orphelines du soleil’: ici Et la ‘création’ du FATOS il y a 2 ans: ici Pour moi ce n’était pas un ‘rêve utopique’ comme disaient beaucoup à l’époque, mais une evidence. Ai-je bien ‘lu entre les lignes’ ou sommes nous toujours dans ‘l’epaiseur du trait solaire !?’ trimtab

Raoul-78

Nous devrions certainement avoir de bonnes raisons de nous réjouir de voir fleurir des ENR si… l’installateur n’était pas allemand. Si… l’assembleur des panneaux n’était pas allemand. Si… le fabricant des composants n’était pas chinois. Si… le tarif (indécent ! environ 0,60 € x 3,5 MW par an x 20 ans = 42 millions d’euros…) n’était pas payé par le contribuable français qui au final ne retire pas grand chose de ce genre d’installation. Par ailleurs, n’y a t-il pas a une erreur soit sur la puissance crête par rapport à production annuelle (2,5 MWc peuvent produire 3,5 MWh dans cette région ?). Comment 3,5 MWh peuvent ils alimenter 3500 foyers ? (1000 kWh / an) ???

Babase

Précision : c’est le consommateur d’électricité et non le contribuable qui subventionne les enr via la CSPE (de mème que la cogénération et la péréquation tarifaire).

Max76

babase, le consommateur et le contribuable, c’est le même au final. C’est juste un impôt indirect. Qui peut se passer de la fée éléctricitée ? Je vois que l’endoctrinement et efficace ! Ou les gens sont aveugles ?

Sicetaitsimple

Tout faux. Le contribuable et le consommateur, ce n’est pas pareil… L’augmentation des tarifs d’electricité liés à la CSPE, tout le monde paye même le plus pauvre, qui ne paye pas d’impot. Par contre, les réductions d’impots liés aux installations PV, les plus riches pouvaient en profiter largement ces dernières années. Endoctrinement et aveuglement, disiez vous?

airsol

Si vous pouvez me dire ils peuvent se faire rembourser leur TVA (entre autre)

Raoul-78

Quand j’ai évoqué la CSPE c’etait uniquement pour dire que je voulais bien payer (de la CSPE ou des impots directs) s’il s’agissait de faire travailler des entreprises françaises. Mon propos n’était donc pas de savoir ce qui était impots déguisés pour les pauvres ou en crédit pour les riches, subventions, cspe ou autre encore (et je suis sûr qu il y en a !!!). Parce que s’il l’on rentre dans ces considérations là, il y en a un qui nous a beaucoup emm….. (pardon éclairé)

Sicetaitsimple

d’impôt sur le revenu, je précise car ce n’était peut-être pas clair.

Dan1

Selon le Conseil d’Etat la CSPE est assimilable à un impôt :

Dan1

La cour des comptes rappelle cela dans son rapport de février 2011 qui par ailleurs corrobore bien ce que dit la CRE sur les difficultés du financement présentes et à venir : Voir page 15/24. Mais je conseille de lire tout le rapport.

Lionel_fr

Non ni les électrons ni les euros ne sont différenciables une fois mutualisés dans un véhucule commun , qu’il s’agisse de câble HT ou de trésor public , c’est la même chose. Le contribuable new-yorkais achète ses taxis à Nissan qui appartient à renault. Le contribuable chinois paye pour des centrales fançaises, le conribuable français paye pour des panneaux chinois. En outre il est interdit à un simple contribuable d’arbitrer l’usage qui est fait de ses impôts. Il lui faut pour cela passer par la case “élections” Pour se faire élire , le contribuable devra faire campagne. Et s’il dit que les impôts français doivent être réservés aux entreprises françaises , on peut parier qu’il obtendra les suffrages des sympatisants nationalistes. La préférence nationale, c’est la récession assurée, l’autarcie et la guerre économique. Inutile de faire science-po pour deviner qu’une guerre économique avec la chine est au moins une fausse bonne idée De même que l’économie de bazar qui dit qu’il faut fermer les frontières. Heureusement, ceux qui la défendent n’on pas de quoi gagner les élections

Nicias

C’est bien gentil, mais ce projet en pleine campagne repose sur des camions émetteurs de CO2 pour le relier aux autres zones d’activité. Le bilan carbone réel a t-il été fait ?

Raoul-78

Peut etre avez vous raison. Peut etre pas. Les faits nous montrent pourtant tous les jours les désastres liés à ce libre commerce dont les effets se font d’autant plus sentir que la victime est comme toujours au pied de l’escalier, jamais sur le palier ou dans les étages cossus. Bien sur que le jean sera (beaucoup) plus cher s’il est fabriqué en France, mais au moins créera-t-il un emploi, et ainsi de suiste pour tous les produits “basiques” y compris alimentaires (pour l’anecdote, je regardais dans les rayons Leclerc des produits “equitables” venant d’Amérique du Sud… cherchez l’erreur ; pourquoi pas des fraises à Noël). Non monsieur Lyonel la mondialisation ne profitent qu’a certains peu nombreux et pénalise tous les autres… Les échanges financiers quotidiens dans le monde c’est 3 fois le PIB. Comment expliquer cela sinon par l’appat du gain et non le bonheur de son prochain. Et l’incompétence d’une minorité, le dogme, la cupidité et autres égos surdimensionnés ne doivent plus permettre ca :

Max76

Toi tu te situe où ? Consommateur ou contribuable ? Moi perso je suis les 2 alors qu’elle est la différence ? La seule différence, c’est que l’effort repose sur tout le monde dans le cas du consommateur, riche pauvre et classe moyenne mais bon cela reste un impôt indirect du type TVA. Je vois vraiment pas où j’ai tout faux et où je suis aveugle ? Mais par contre je pense que d’autre sont aveugle ou bien trop buté pour ouvrir les yeux.

Dan1

Lionel nous dit : “Gérer son nombril Non ni les électrons ni les euros ne sont différenciables une fois mutualisés dans un véhucule commun , qu’il s’agisse de câble HT ou de trésor public , c’est la même chose.” Bien dit et tellement vrai. Toutefois, cela n’explique pas pourquoi des dizaines de commentateurs sur Enerzine, et ailleurs dans la presse, ont dépensé une énergie folle pour nous faire croire que les électrons verts étaient eux dissociables sur le réseau à tel point qu’un consommateur pouvait revendiquer être alimenté par de l’électricité verte fournie par un producteur vert installé à l’autre bout du pays voir à l’étranger. Tous ceux qui sont raccordés au réseau bénéficient d’un mix dont la couleur est indéfinissable et changeante et l’enjeu c’est bien le mix qui assure le service H24 et 365 (ou 366) jours par an pendant… des années. Pour ce qui concerne les Euros, je suis du même avis mais je le reformulerai ainsi : “Non, les euros ne sont pas différenciables une fois mutualisés dans un véhicule financier commun” Cette notion de véhicule financier est importante car cela a semblé tellement opaque que même les banques ne savaient plus ce qu’il y avait dedans et où allait le véhicule. A tel point que la meilleure méthode était de s’en séparer le plus vite possible pour évacuer le risque. Bien que lors des échanges contractuels d’électricité, nous ne sachions pas exactement par où passent les électrons et que nous n’en connaissions pas la couleur dans la prise, il semble bien que les flux transitant sur le réseau électrique soient plus prédictibles que les flux financiers transitant sur le(s) réseau(x) bancaires !

Sicetaitsimple

J’ai la chance d’être les deux, consommateur pouvant payer mes factures et contribuable au sens de l’impôt sur le revenu. Ce qui me permet: – de contribuer en tant que consommateur au développement des renouvelables via la CSPE, dont l’augmentation inexorable n’a pas fini de surprendre ( c’est plus de 30€/MWh aujourd’hui en Allemagne juste pour la compensation des renouvelables). – de financer partiellement en tant que contribuable l’installation de “mon voisin” , car s’il touche un crédit d’impot au titre de son installation PV il faut bien que quelqu’un compense. – le tout au bénéfice d’opérations à ma connaissance plutôt juteuses, qu’elles soient le fait des particuliers ou des développeurs de grande fermes PV. – en contribuant certes à une certaine création d’emploi, mais qui se déplace de plus en plus en Chine. Alors j’entends bien le message de Lionel-fr, “présentez-vous”, mais même si je n’en ai pas l’intention, ça ne m’interdit pas de réfléchir….et de me dire qu’il n’y a pas d’urgence à developper en France du PV à grande échelle. Il sera bien temps de le faire quand les coûts auront été divisés par deux, ce qui ne devrait pas tarder, non?

Raoul-78

Si l’on rentre dans les considérations fiscales… on est pas prêts d’en sortir… Et si vous financez partiellement l’installation de votre voisin, peut-être a t-il financé partiellement l’isolation de votre maison au titre de la déduction fiscale qui va avec, ou le remplacement de votre voiture au titre du bonus écologique ou vos abondements d’épargne salariale éxonérés de charges sociales ou l’embauche du jeune de la maison d à coté qui a bénéficié de diverses aides en faveur de l’emploi, ou de la bourse d’études pour votre neveu, les aides agricoles de la PAC pour votre cousin agriculteur céréalier… et, etc, etc. Et je ne peux évidemment parler que de ce dont j’ai entendu parler. Il doit en exister tant d’autres… Il n’existe pas de français ou d’entreprises françaises qui ne bénéficient pas d’avantages directs ou indirects. Cela n’existe pas dans le vrai monde !!!! (et ce ne sont pas nos amis du nucléaire subventionné depuis 50 ans qui nous diront le contraire ce me semble). Ce n’est d’ailleurs pas une critique mais simplement une constatation. Il n’existe pas d’activité économique qui tôt ou tard, de près ou de loin, ne soit “subventionnée”. C’est ainsi : la France est le pays des lois, des niches fiscales, des subventions et… et de la contestation. Et ce n’est pas avec ce qui se profile sur un plan économique mondial, que cela va changer…

Sicetaitsimple

OK, il se trouve que j’étais interrogé sur mon statut par Max76 et que j’ai répondu. Je reconnais que les niches fiscales sont un sujet complexe, même si je vous l’avoue j’ai changé ma voiture ( l’autre avait 11 ans) pour une voiture francaise fabriquée en France fin 2010 en profitant d’un bonus écologique et d’une prime à la casse! Je consomme environ 3l de moins aux 100km, j’ai au moins l’impression que c’est de l’argent public pas trop mal placé. Restons en donc à la CSPE. C’est selon la loi aujourd’hui 3€/MWh d’augmentation par an ( soit environ 3% d’augmentation de la facture pour un particulier) et compte-tenu du retard accumulé ces 3€ seront pendant quelques années justifiés par le PV existant ou à venir. La question est donc juste d’une bonne vitesse de déploiement, tenant compte des baisses de coûts toujours affichées mais rarement constatées avant que le nouveau système de rémunération ne soit mis en place début 2011. Je vous renvoie aux “tarifs solaires rabotés”, ou je fais une comparaison entre les nouveaux tarifs francais et les futurs (01/2012)tarifs allemands (30/10 à 10:54):

Dan1

A Raoul-78. “Il n’existe pas de français ou d’entreprises françaises qui ne bénéficient pas d’avantages directs ou indirects. Cela n’existe pas dans le vrai monde !!!! (et ce ne sont pas nos amis du nucléaire subventionné depuis 50 ans qui nous diront le contraire ce me semble).” Vous avez raison, En France tout le monde bénéficie d’avantages directs ou indirects. De là, il ne faut pas conclure que la construction du système nucléaire électrogène actuel est le fruit de subventions comme l’est le photovoltaïque actuellement. La raison est simple, le mandat dans les années 70 a été de construire un système rentable selon les règles économiques et de le faire payer au consommateur. C’est d’ailleurs ce que confirmait Marcel Boiteux dans un article de Futurible du 25 avril 2007 plusieurs fois cité sur Enerzine et dont je reprends l’introduction : “La mission qu’avait reçue EDF était, d’une part de produire au coût minimum et, d’autre part, de vendre au prix de revient (« marginal à long terme» au sens des experts) sans chercher à profiter de son monopole pour rançonner la clientèle. Ce comportement vertueux, qui suscite aujourd’hui l’incrédulité, n’apparaissait pas invraisemblable du temps des « trente glorieuses » et de ce que l’on appelait encore « les grands commis de l’Etat ». Le fait est, en tout cas, que – sauf cas très spécifiques – les prix d’EDF étaient pratiquement devenus les moins chers d’Europe. Sans doute la Maison bénéficiait-elle pour ses emprunts d’une sorte de garantie de fait2, qui allégeait quelque peu ses charges. Mais ce mode d’allégement était négligeable relativement aux divers procédés par lesquels, avant affectation des bénéfices, l’Etat se nourrissait sur la bête en faisant assumer par l’Etablissement des charges qui, bien au-delà de ses obligations de service public, ne relevaient pas de sa mission. Alors, des subventions pour EDF ? Oui, mais au sens algébrique, dans le sens d’EDF vers l’Etat …” Donc en final, on a un système triplement gagnant sur le long terme : – Une entreprise publique performante qui gagne de l’argent et peu investir en garantissant des emplois non délocalisables, – Un Etat qui allège la balance commerciale et récupère des dividendes (1,8 milliards en 2010), – un consommateur qui paye ses kWh à un prix très compétitif. Tout cela (et les chiffres qui vont avec) a été exposé dans le fameux rapport 1359 de l’Assemblée Nationale dont je redonne le lien : Faire l’amalgame entre le nucléaire et le PV n’est donc pas pertinent.

Dan1

Si le nucléaire est subventionné depuis 50 ans (à hauteur de combien par an ?), il faut croire que les subventions ont bien rapportées : Je reprends la partie qui fait la synthèse des “externalités” positives du nucléaires français : “En effet, sur le plan économique, l’énergie nucléaire représente un atout, puisqu’elle fournit une énergie bon marché aux ménages (30 % moins cher par rapport à la moyenne européenne) et à l’industrie (17 % moins cher). En France, la filière nucléaire représente 2 % du PIB et apporte 25 milliards d’euros à la balance commerciale. Avec ses 7,9 milliards d’euros d’investissements en 2010, EDF se hisse à la première place des investisseurs en France et fait travailler notre industrie. Chaque année, EDF verse des dividendes substantiels à l’Etat : 1,8 milliards d’euros en 2010 ! Puis, sur le plan social, la filière nucléaire n’emploie pas moins de 410 000 personnes en France.”

Dan1

Enfin, pour ceux qui s’intéressent aux subventions “à milliards” depuis 50 ans (ou plus) dans le domaine de l’énergie, je suggère ce lien qui vous permettra de découvrir ce qui s’est fait, se fait et se fera dans le domaine du charbon en Europe : Le parallèle charbon-nucléaire est doublement pertinent en Europe car : – ce sont deux filières qui rendent approximativement le même service et sont donc naturellement concurrentes, – ces deux filières produisent grosso modo chacune un tiers de l’électricité européenne.

Sicetaitsimple

En suivant votre lien, il est toujours savoureux de retrouver des écrits comme ceux de notre ami Chelya, qui nous disait il y a moins de 2 ans ( Dec. 2009) je cite:: “En plus si vous prenez la roadmap de la France vous verrez que le déploiement de l’essentiel des capacités PV (4GW) se fait après 2015 au moment où la France s’attend à ce que le photovoltaïque atteigne la grid parity, c’est à dire hors tarif de rachat. Bref on va être à tout casser à 100 à 300 millions d’euros de soutien à la filière PV”. Ca s’appelle une vision, comme celle de la compétitivité sans faille des producteurs de pannéeaux Norvégiens….

Sicetaitsimple

Norvégiens qui après avoir été les champions indétronables selon Chelya ( il faudrait retrouver les posts en question ) lui servent de paillasson ( enfin, les 700 emplois supprimés), le même nous disant il y a 2 ou 3 jours, je cite: “On est dans un développement totalement normal d’une nouvelle technologie ou on arrive à la phase de consolidation, en l’occurence ici REC ferme ses plus vieilles usines à savoir : Herøya, Glomfjord et Narvik qui n’arrivent pas à suivre la loi de Moore commes les usines de production les plus récentes.” Merci pour eux, et à bon entendeurs pour leurs collègues européens..

Dan1

Effectivement Chelya est un vrai visionnaire qui écrivait : “En quoi est-il chocant de subventionner l’énergie solaire à hauteur de quelques millions d’euros quand les autres énergies en ont touché plusieurs milliards depuis des dizaines d’années ?” Selon la CRE pour 2011 c’est déjà 900 millions ! Et c’est là qu’il faut faire très attention à la définition de quelque(s). Au singulier, c’est une quantité indéterminée : donc 3 ou 900 millions… c’est pareil ! En revanche au pluriel cela signifie une petite quantité. il faut donc croire que 900 est une petite quantité… de millions. Ensuite, afin de mieux apprécier l’efficacité des subventions, je propose de ramener les milliards d’euros donnés aux milliards de kWh d’électricité produits. Un indice, les 2 000 MW de PV déjà installés en France vont coûter 1 milliard d’euros par an sur 20 ans et produiront environ 2 TWh par an. Nous aurons donc approximativement 40 TWh pour 20 milliards soit le TWh pour 500 millions d’euros ou encore le kWh 0,5 Euros.

Dan1

L’affirmation Chelya à propos du silicium norvégien bon marché (moins cher que les Chinois) vient de là : Apparemment l’hydraulique scandinave bon marché ne suffit plus.

Sicetaitsimple

Après cet exercice un peu facile, mais bon, c’est le WE, il faut bien se faire plaisir, j’ai une autre question à certains (en plus de celle référencée “black-out sur Enerzine”, à laquelle il me semble interessant de voir les réponses qui seront apportées). Comme on parle de renouvelables auxquels je suis favorable mais qui n’y serait pas, que préférez vous à subventions environ égales: 10TWh d’éolien onshore avec une subvention CSPE d’environ 30€/MWh ( 80 tarif d’achat-50 prix de marché) ou 1 TWh de solaire avec une subvention CSPE d’environ 300€/MWh? (350 à 400 de tarif d’achat – 50 prix de marché). Sans même considérer que l’éolien produisant plutôt en hiver rend quand même globalement un meilleur service que le solaire….

Raoul-78

Je n’envisageais pas de relancer le nième polémique sur le nucléaire que seuls les esprits éclairés savent qu’elles n’existent pas. Je voulais juste comparer des choses comparables et rappeler qu’en France, lorsque l’on veut promouvoir une industrie, voire simplement une bonne pratique, il faut impérativement y mettre des avantages pécuniers en face.

Sicetaitsimple

Ah oui, le silicium norvégien super-compétitif ça date de Janvier 2011… J’avais l’impression que c’était plus vieux… Que n’a -t-on entendu pourtant notre Maitre nous signifier notre pauvre connaissance des marchés, fort de ses insights privilégiés qui d’ailleurs me rappellent quelquefois quelqu’un d’autre…

Lionel_fr

La conflictualité qui anime le débat a quand même de sacrés défauts. A moins qu’on ouvre des paris peut-être. Même si d’autres secteurs ont été massivement financés par l’impôt, la CSPE et la part de PV dans son inflation posent des questions de causalité et de politique. Et si le PV tombait à 0.5€/Wc le mois prochain, le gouvernement renoncerait il au tarif de rachat ? Je pense que non Cette politique de rachat permet à l’énergéticien d’enregistrer tous les projets PV, et de les placer sous sa coupe. L’indépendance inhérente à la technologie PV n’est pas du tout du goût d’un monopole. Le rachat à 60c/Wc était très (trop) cher certes mais on dira la même chose du prix actuel l’an prochain et au final on se demandera toujours POURQUOI payer cher pour une production faible. Cet argument continuera à faire la joie des anti PV bien qu’il soit faux. Le tarif de rachat a été inventé pour accélérer la recherche et permettre des économies d’échelle. Cela a déjà provoqué la division par 3 du prix des panneaux MAIS Le panneaux étaient 6 fois trop cher à l’origine ! Il faut donc encore patienter un peu. Certes le mécanisme de rachat est très complexe et désespérant car il fixe arbitrairement le prix du courant PV à un niveau très élevé. Et le réel bénéfice de cette politique n’interviendra que lorsque le prix sera arrivé à parité réseau voire bien plus bas… L’autre problème que tout le monde soulève ici , c’est le fait qu’on paye pour une filière qui profite au monde entier alors que nous avons payé !! Force est de constater que le tarif de rachat a mieux profité à son inventeur , l’Allemagne – qu’à une France complètement schizophrène qui vénère ses centrales nucléaires et en même temps finance le développement d’une filière qu’elle considère comme concurrente. Le problème du PV en France n’est pas qu’on en fasse trop ou pas assez , le problème est qu’on n’a jamais eu foi en ce qu’on faisait.

Zebulon

Il faut parler tarif d’achat et non pas de rachat, l’électricité à ce stade n’est vendue qu’une fois par le producteur au distributeur. Elle est ensuite effectivement achetée à nouveau par le consommateur. A sicetaitsimple, l’éolien en mer revient beaucoup plus cher et le tarif d’achat de l’éolien offschore n’est pas de 80 Euros mais de 130 Euros et il n’a pas d’ailleurs pas permis de réaliser le moindre projet en France à ce prix. Donc on verra où se situent les tarifs suite aux appels d’offre. Le plafond fixé dans la consultation est de 175 €/MWh pour les projets dans la Manche et 200 €/MWh pour l’Atlantique. Il n’est même pas certain que ce soit suffisant mais en tous cas cela pourrait réduire pas mal la différence avec le tarif PV.

Sicetaitsimple

Je parlais bien d’onshore à 80€, pas d’offshore L’offshore à 130 est une blague que nous raconte souvent Wilfried comme celle du solaire “ferme aux sols” à 114. A ce prix là, personne ne construit. Attendons les résultats de l’appel d’offre offshore,j’ai déjà parie sur 170/180€.

Dan1

La citation suivante n’est pas de moi : “…En France, la filière nucléaire représente 2 % du PIB et apporte 25 milliards d’euros à la balance commerciale. Avec ses 7,9 milliards d’euros d’investissements en 2010, EDF se hisse à la première place des investisseurs en France et fait travailler notre industrie. Chaque année, EDF verse des dividendes substantiels à l’Etat : 1,8 milliards d’euros en 2010 ! Puis, sur le plan social, la filière nucléaire n’emploie pas moins de 410 000 personnes en France.” C’est un extrait d’un article du journal Le Monde que j’ai donné le 01 novembre à 19h03. Cet article a été rédigé par Camille Planchet, présidente de l’association EDF actionnariat salarié.

Dan1

Ce chiffre de 410 000 emplois a déjà été cité sur Enerzine et débattu :

Dan1

Et enfin, il n’y a rien de mieux que de lire l’étude provenant directement de ceux qui l’ont réalisée :

Dan1

Et pour aller droit au but (lecture des 131 pages de justification) : Enfin, je redis, ce que j’ai maintes fois mis en exergue : On ne peut à la fois vouloir à tout prix que le kWh nucléaire soit très cher et dans le même temps contesté à cette filière le fait qu’elle mobilise beaucoup d’emploi. Car, in fine, et quelle que soit la filière, c’est bien le coût humain global de l’extraction de l’énergie qui coûte cher. Car ni le soleil qui brille, ni le vent qui souffle, ni l’uranium ou le charbon qui dort au fond de la mine ne coûte de l’argent. En revanche, fabriquer et installer des panneaux PV, des éoliennes, des réacteurs nucléaires, des centrales à charbon…. coûte de l’argent… car ça crée des emplois… rémunérés. Plus il y aura d’emplois dans le nucléaire (à production constante) et plus le kWh sera cher. C’est à méditer !

renewable

Le rapport des députés du lobby nucléaire Bataille et Galley / Lenoir sur l’emploi dans le nucléaire indique un très très grand max de 120 000personnes (plutôt 100 000 foromeurs compris 🙂 ) Faut pas pousser, 410 000 c’est même pas le cas pour toute l’europe…

Dan1

Vous avez évidemment lu l’étude de PricewaterhouseCoopers. Il me semble que c’est sérieux et pas forcément contradictoire avec le rapport parlementaire que vous citez. PWC annonce 410 000 emplois au total dont 125 000 directs, 114 000 indirects et 171 000 induits. Voir page 27/131. Quand aux EnR qui coûtent plus cher mais garantissent plus d’emplois sur le territoire… faux voir. Le PV c’est beaucoup d’emplois pour l’installation… quand on installe. Mais après c’est moins sûr. Et puis si on installe des panneaux chinois, on garantie aussi des emplois en Chine. Pour l’éolien, c’est un peu pareil, même si les emplois devraient être plus pérennes dans le domaine de la maintenance notamment en offshore

Dan1

Approche intéressante… à généraliser pour vérification. Vous pourriez nous refaire le même calcul pour l’éolien et le PV avec les chiffres d’emplois prétendus par ces deux filières. Une fois déterminé le prix du MWh, vous pourrez alors le comparer au prix prétendu. Pour info, dans le nucléaire il ne faut pas compter 400 TWh pour toutes les activités. Par exemple, pour l’enrichissement (Eurodif) c’est plus du double, car la France ne fournit pas que les 58 réacteurs français.

Bachoubouzouc

Comme tous les anti-nucléaires, vous confondez les chiffres d’emplois directs (125000) et directs et indirects (400000). Si 100000€ de CA représentent un salarié direct, ils représentent un peu plus de salariés directs et indirects : cet unique salarié direct fait vivre 0,01 boulanger, 0,01 garagiste, etc. Le boulanger et le garagiste ne sont pas salariés de l’entreprise, ils ne contribuent pas au chiffre d’affaire, mais par contre ils meurent eux aussi si l’entreprise locale ferme ses portes. Ainsi en reprenant votre calcul et uniquement le nombre de salariés directs, on arrive à un MWh autour des 31€, ce qui correspond à peu près à la réalité.

renewable

N’importe quoi… Alors dans ce cas les très pro nucléaires députés bataille et lenoir ont raconté n’importe quoi quand ils ont estimé AU MAXIMUM, emplois indirects COMPRIS à 120 000 (et meme plutot un peu plus de 100 000)? Ou alors ils comptent la boulangère du village ou est implanté un sous-traitant d’une boite qui a un cousin dans le nucléaire ?

Bachoubouzouc

Vous avez une source pour ces infos ?

renewable

ya ka demander poliment comme vous faites :

Bachoubouzouc

@ Renewable : “ya ka demander poliment comme vous faites” D’habitude cela ne suffisait pas… Par ailleurs je me souviens qu’il y a encore pas très longtemps on nous reprochait de citer des études vieilles de 10 ans… “mais évidement vous allez leur trouver une excuse, je vous fais confiance!” Mais ils ne font que citer l’étude de Price Waterhouse Coopers : Outre le fait que l’étude est plus récente (2011 contre 1997) ils semblent avoir bien mieux étudié l’emploi dans les entreprises spécialisées dans le nucléaire. Alors que dans votre rapport ils s’étaient contenté de EDF, CEA, Framatome (aujourd’hui Areva), Andra, Cogema et de leur entourage. Ainsi en p14 ils détaillent leur méthode pour retrouver toutes les entreprises (y compris les PME) spécialisées dans le nucléaire. Je ne crois pas que les députés Christian Bataille et Robert Galley soient allés jusque là. Après tout aussi compétents soient-ils, ce genre d’étude n’est pas leur spécialité. @ airsol : “les 31 euros dont vous parlez c’est essentiellement de la main d’oeuvre de soustraitance hors fournitures” Oui enfin là on reste sur des calculs très très approximatif. Ainsi vous preniez 100000€ par salariés pour son salaire et sa valeur ajoutée. Qu’est-ce que vous mettez dans cette valeur ajoutée ? Et puis le MWh nucléaire historique est estimé à minimum 35€ par nos concurrents. Tout ce que je voulais vous dire, c’est qu’on arrivait avec nos calculs à des ordres de grandeurs correspondant à la réalité.

renewable

Qui a commandé et payé l’étude de PWC? Pourtant les députés de l’AN qui ont fait faire cette étude avec le concours d’EDF/CEA/Framatome ne sont pas réputés pour leurs doutes sur le nucléaire… Ils soulignent bien la baisse du nombre d’employés dans cette industrie, dynamique que le seul EPR aurait permi d’inverser en embauchant 300 000personnes? Wahow! Quel chantier!

Bachoubouzouc

“Qui a commandé et payé l’étude de PWC?” Qu’est ce que ça change ? Est-ce que ce qu’ils disent est faux ? Oui ou non ? Moi j’avais des arguments rationnels pour nuancer le rapport des députés Christian Bataille et Robert Galley, qui, comme vous le dites, peuvent difficilement être accusés de sympathies anti-nucléaires. Vous, est-ce que vous avez des arguments rationnels contre l’étude de PWC ? Sur sa méthodologie ? “Ils soulignent bien la baisse du nombre d’employés dans cette industrie, dynamique que le seul EPR aurait permi d’inverser en embauchant 300 000personnes? Wahow!” Comme je vous le disais dans mon commentaire précédent, le problème se situe peut être dans leur méthode, dans les entreprises spécialisées dans le domaine qu’ils ont pu laisser de côté. Encore une fois, faire ce type d’étude n’est pas leur spécialité, Christian Bataille n’est d’ailleurs même pas scientifique ! (et je ne considère absolument pas ça comme une tare)

Bachoubouzouc

Et de toute façon vous pouvez batailler tant que vous voulez sur ces chiffres, mais les faits sont là : le nucléaire est un des points forts de l’industrie française. C’est un domaine dont nous maitrisons toutes les phases du cycle, c’est un domaine dont nous avons la haute expertise technique. Tandis pour les Enr, tout ce que nous avons, c’est les jobs d’installateur qui sont à faible maitrise technique. Tous les emplois à haute valeur ajoutée de conception et de fabrication sont à l’étranger : au Danemark ou en Chine. Vous allez nous répéter que costal faute de notre gourvernement : peut être. En attendant, même l’Allemagne, qui a pourtant fait tout ce qui était en son pouvoir, est en train de se faire écraser par la concurrence chinoise. Tous leurs milliards investis pour se constituer une industrie PV de pointe l’auront été en pure perte ! Et le pire c’est que le chinois n’utilisent même pas leur industrie PV pour leur propre sol !

Dan1

Pour ceux qui veulent absolument envisager le coût du kWh selon le nombre d’emplois, il faut être équitable et soumettre votre méthode à des vérifications en ne l’appliquant pas seulement au nucléaire. Rappelons que dans n’importe quelle activité, ce qui coûte in fine c’est la main d’oeuvre directe, indirecte et induite, car tant que l’on ne paye pas les hommes pour extraire, transformer, concevoir, réaliser, contrôler…. cela ne coûte rien. Les rayons du soleil sont gratuits, autant que le vent, mais quand on veut en capter une fraction de l’énergie (15% pour le PV et 25% pour l’éolien) cela coûte beaucoup d’argent. Il en va de même pour le nucléaire, où l’uranium qui repose dans le sol (en moyenne 3 grammes par tonne de terre de nos jardins) ne coûte rien si on le laisse dans le jardin (attention quand même aux rayonnements !). Donc si on veut obtenir un kWh nucléaire très cher, il faut bien admettre que la filière nucléaire est gourmande en emplois. Inversement, si on veut un kWh EnR très compétitif, il faut admettre que cela engendre moins d’emplois. J’aimerai donc que ceux qui font des simulations de coût du kWh nucléaire selon le nombre d’emplois, le fasse aussi avec les EnR. Rappelons que le système nucléaire français a déjà produit 10 000 milliards de kWh et qu’il est prévu qu’il en produise encore au moins autant sans construire de nouveaux réacteurs.

Dan1

Si on prend seulement 125 000 salariés directs, indirects et induits et qu’on considère seulment le périmètre hexagonal de production d’électricité (20 000 TWh en 40 ans), on trouve les chiffres suivants : à 30 Euros le MWh, cela fait 15 milliards par an à répartir sur 125 000 salariés, soit 120 000 Euros par an ou encore 10 000 Euros par mois. Si on enlève les charges (environ 50%), il reste 6 700 Euros par mois de salaire. On peut dire que les salariés sont en moyenne bien payés. En réalité, le nucléaire français ne travaille pas que pour la France et rend de services à et pour l’étranger, lequel “étranger” doit rémunérer les srrvices j’imagine. Maintenant, il serait intéressant de savoir ce que l’on produit (en matière de TWh annuel) dans les filières éolienne et PV avec 125 000 salariés ??